Maroc - Q&R - Extrait du point de presse (21 décembre 22)

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Q : La ministre était, la semaine dernière, à Rabat. Vous nous en aviez parlé… depuis ce moment-là il y a eu plus d’informations sur une éventuelle implication du Maroc dans des paiements de commissions de membres ou d’anciens membres du Parlement européen. Est-ce que vous avez quelque chose à dire sur cela ? Notamment est-ce que cette question entre dans les conversations bilatérales avec le Maroc, ou pas du tout ? Je voulais revenir, même si j’avais posé la question de manière maladroite la semaine dernière, est-ce que la question des éventuels espionnages du Maroc à des personnalités françaises fait aussi partie des conversations diplomatiques entre les deux pays ? J’avais compris que c’est une question qui est sous la coupe de la justice, mais est-ce que cela veut dire qu’il n’y a rien dans le terrain diplomatique à ce sujet ?

R : Comme vous le savez, il y a une enquête en cours sur les allégations de corruption auprès du Parlement européen, et nous souhaitons que toute la lumière soit faite sur des faits qui pourraient être particulièrement graves s’ils étaient avérés. Il faut que la justice fasse son travail. Le président de la République et la ministre ont eu l’occasion de s’exprimer à cet égard. Nous attendons que la justice fasse son travail et qu’un verdict puisse être rendu à ce sujet. Vous savez qu’en parallèle, le Parlement européen a déjà pris un certain nombre de mesures qui visent à faire en sorte que la transparence et l’exemplarité puissent être les principes qui s’appliquent à tous les travaux qui sont conduits par le Parlement européen. Il faut que ces mesures puissent être mises en œuvre. C’est une question que nous suivons avec la plus grande vigilance. Sur la question des ingérences étrangères, la Ministre a eu l’occasion d’écrire une lettre à ce sujet à Josep Borrell, Haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité. C’est un sujet sur lequel nous attendons que des mesures puissent être prises et que nous suivrons avec la plus grande vigilance.

La Ministre était en déplacement au Maroc, un déplacement qui visait à mettre en place une feuille de route ambitieuse. Vous savez que sa visite s’inscrivait dans la préparation d’une visite d’État qui se tiendra au premier trimestre. La date reste encore à fixer pour cette visite d’État, mais nous avons à l’occasion de cette visite de Mme Colonna au Maroc, avec les autorités marocaines, lancé les travaux pour une feuille de route ambitieuse pour le partenariat d’exception entre la France et le Maroc, un partenariat que nous souhaitons pouvoir projeter sur l’avenir pour les dix à vingt ans qui viennent. Tous les sujets de la relation bilatérale ont été évoqués et vous savez bien que c’est une relation extrêmement riche. Nous avons aussi marqué le souhait - c’est ce qu’a exprimé la ministre lors de ses interventions - de pouvoir traiter tous les sujets globaux que nous pouvons porter avec le Maroc. Vous savez que nous partageons avec le Maroc une même vision du multilatéralisme et de l’ordre international fondé sur le droit. C’est dans ce cadre-là que nous souhaitons pouvoir travailler avec les autorités marocaines sur tous les grands sujets et les grands défis globaux qui se portent à nous, et notamment sur le continent africain.

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