Présentation du Mali
Présentation du pays
Données générales
Nom officiel : République du Mali
Nature du régime : Régime de transition
Président de la transition : Assimi Goïta
Données géographiques
Superficie : 1 241 231 km²
Capitale : Bamako (2 529 300 habitants)
Villes principales : Sikasso, Mopti, Koutiala, Ségou, Kayes, Gao
Langue de travail : français
Langues courantes : mandingue (bambara, malinké, dioula), tamasheq, poular, senoufo, bobo, songhaï
Monnaie : franc CFA
Fête nationale : 22 septembre (indépendance en 1960)
Données démographiques
Population : 22 395 485 habitants (Institut national de la statistique malien 2023)
Croissance démographique annuelle : 3,3 % (Institut national de la statistique malien 2023)
Espérance de vie : 61 (F), 59 (H) (à la naissance, ONU 2023)
Religions : islam 94,8 %, christianisme 2,4 %, animisme 2 % (recensement de 2009)
Indice de développement humain : 188e sur 193 pays (PNUD, 2023)
Éléments d’actualité
Politique intérieure
Le Mali a connu deux coups d’Etat (18 août 2020 et du 24 mai 2021) perpétrés par cinq colonels (dont le colonel Assimi Goïta, président de la transition). La transition malienne, qui devait initialement s’achever en 2022 en accord avec la CEDEAO, s’est vue prolonger à plusieurs reprises.
Une première prolongation de la durée de la transition repoussant les élections présidentielles à février 2024 avait fait l’objet, en juillet 2022 d’un compromis avec la CEDEAO qui avait levé les sanctions économiques et financières qu’elle avait prises contre le Mali en janvier 2022. La fin de la transition a alors été fixée au 26 mars 2024.
Un référendum constitutionnel s’est tenu le 18 juin 2023, ayant abouti à la promulgation, le 22 juillet 2023, de la Constitution de la 4ème République du Mali.
Les autorités maliennes ont annoncé le 25 septembre 2023 le report de l’élection présidentielle initialement prévue les 4 et 18 février 2024. Les autres échéances électorales annoncées (élections locales en juin 2023 ; élections législatives à l’automne 2023) ont été annulées.
L’échéance du 26 mars 2024 est passée sans qu’un nouveau calendrier ne soit annoncé.
La crise malienne, telle qu’elle est aujourd’hui, découle également de la prise du contrôle du nord du pays par des groupes indépendantistes ainsi que des groupes djihadistes de 2012 à 2013 et du coup d’État de mars 2012. Elle avait alors suscité une mobilisation importante de la France et des partenaires internationaux du Mali dans tous les domaines (sécurité, stabilisation, développement, humanitaire).
Sur le plan politique, la signature de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger, en 2015 avait constitué une avancée positive, mais des difficultés importantes ont entravé sa mise en œuvre en dépit des efforts d’appui de la médiation internationale, présidée par l’Algérie. Le 25 janvier 2024, le Mali a mis fin à l’Accord d’Alger.
Sur le plan sécuritaire, la menace posée par les groupes djihadistes s’est progressivement étendue vers le centre et le sud du pays, où ils s’attaquent aux symboles et aux représentants de l’Etat ainsi qu’aux populations civiles. L’opération Barkhane s’est définitivement retirée du Mali le 15 août 2022 (tout comme la Task Force européenne Takuba) et la fin officielle de l’opération a été annoncée par le Président de la République française le 9 novembre 2022. Le départ de la MINUSMA, demandé par les autorités maliennes de transition, s’est achevé le 31 décembre 2023.
Politique étrangère
Entouré de sept voisins, le Mali a historiquement développé une diplomatie favorisant l’intégration régionale et continentale mais s’est récemment retiré ou vu suspendu de plusieurs organisations régionales.
Membre fondateur de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) et de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), il a été le premier pays à ratifier l’Acte constitutif de l’Union africaine en 2000. Il est également membre du comité de mise en œuvre du Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD), de la Communauté des États sahélo-sahariens (CEN-SAD) et de l’Organisation internationale de la Francophonie. Suite aux coups d’Etat de 2020 et 2021, le Mali a été suspendu de la CEDEAO, de l’Union africaine et de l’Organisation internationale de la Francophonie. En mai 2022, le Mali a annoncé son retrait du G5 Sahel, dont il était un membre fondateur.
Le Mali s’est rapproché du Burkina Faso et du Niger en constituant le 16 septembre 2023 l’Alliance des Etats du Sahel, qui s’est muée en confédération le 6 juillet dernier. Le 28 janvier 2024, par un communiqué conjoint, les trois pays ont annoncé leur retrait de la CEDEAO.
Des personnalités maliennes de premier plan ont exercé un rôle important à la tête d’organisations clés : l’ancien chef de l’État Alpha Oumar Konaré à la présidence de la Commission de l’Union africaine (2003-2008), Soumaïla Cissé à la tête de la Commission de l’UEMOA (2004-2011), Michel Sidibé comme directeur exécutif d’ONUSIDA (2008-2019), Adama Ouane comme administrateur de l’Organisation internationale de la Francophonie (2015-2019) et Modibo Ibrahima Touré comme Représentant spécial et Chef du bureau intégré des Nations unies en Guinée-Bissau (depuis mai 2016).
Situation économique
PIB : 18,8 milliards USD (Banque Mondiale, 2022)
PIB par habitant : 833,3 dollars US (Banque Mondiale, 2022)
Taux de croissance : 4,5 % (FMI, 2023)
Taux d’inflation : 2,8 % (FMI, 2024 - anticipation)
Principaux clients : Afrique du Sud, Suisse, Côte d’Ivoire, Australie (FMI 2022)
Principaux fournisseurs : Sénégal, Chine, Côte d’Ivoire, France (FMI 2022)
Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB (Banque mondiale) :
agriculture : 35,7 %
industrie : 20,6 %
services : 43,8 %
Exportations de la France vers le Mali (2022) : 367 millions EUR
Importations françaises depuis le Mali (2022) : 16,6 millions EUR
(Douanes françaises)
Mise à jour : 13.08.24
Informations complémentaires
- Instantanés diplomatiques
- Documents de référence