Présentation de la Malaisie
Présentation du pays

Données générales
Nom officiel : Fédération de Malaisie
Nature du régime : Monarchie constitutionnelle (roi élu tous les 5 ans parmi les 9 souverains de la Fédération)
Chef de l’Etat : Abdullah Ahmad Shah, sultan de l’Etat du Pahang
Chef du Gouvernement : Dato’ Sri Ismail Sabri bin Yaakob, Premier ministre (depuis août 2021)
Données démographiques
Population : 32,365 millions d’habitants (Banque Mondiale, 2020)
Densité : 99 hab. / km²
Croissance démographique : 0,2 % (2021)
Espérance de vie : 76 ans (Banque Mondiale, 2019)
Taux d’alphabétisation : 94,9 % (Banque Mondiale, 2019)
Religions : islam (religion officielle de la Fédération, 62 %), bouddhisme (20 %), christianisme (9,2 %), hindouisme (6,3 %), taoïsme
Indice de développement humain (2019) : 0,81 (62ème / 189 pays)
Données géographiques
Superficie : 330 803 km²
Capitale : Kuala Lumpur (capitale administrative : Putrajaya)
Villes principales : Kuala Lumpur (1,8 M d’habitants – 7 M dans le Grand Kuala Lumpur), Georgetown, Ipoh, Johor Bahru, Melaka, Kota Kinabalu
Langue officielle : Bahasa malaisien
Langues courantes : Bahasa malaisien, anglais, chinois, tamoul
Fête nationale : 31 août (anniversaire de l’indépendance en 1957)
Monnaie : Ringgit (1 ringgit = 0,22€, 5 avril 2022)
Éléments d’actualité
Politique intérieure
Le Sultan Abdullah Ahmad Shah, Sultan de l’Etat de Pahang, est depuis le 31 janvier 2019 le roi de la Fédération de Malaisie et le Chef d’Etat. Cette fonction est assumée successivement par les neufs souverains des Etats fédérés de Malaisie pour cinq ans.
Depuis son accession à l’indépendance le 31 août 1957, la Malaisie était dirigée par des gouvernements de la coalition Barisan Nasional dominée par le parti de l’UMNO. Lors des élections générales du 9 mai 2018, la Malaisie a connu sa première alternance politique par la victoire de la coalition d’opposition Pakatan Harapan menée par l’ancien Premier ministre Mahathir Mohamad. En mars 2020, la coalition Perikatan Nasional, menée par le Premier ministre Muhyiddin Yassin, succède au gouvernement de Mahathir. En août 2021, le Roi nomme Ismail Sabri, vice-président de l’UMNO au poste de Premier ministre. Son gouvernement s’appuie sur les coalitions du Barisan Nasional et du Perikatan Nasional. Il s’appuie sur un programme commun visant réformer le pays. La fin du mandat actuel est prévue mi-2023.
Politique étrangère
La Malaisie recherche traditionnellement un équilibre dans sa politique étrangère entre les grands acteurs de la région et à travers la construction régionale de l’ASEAN dont elle est un des membres fondateurs. Située à une position stratégique en Asie du Sud-Est, Kuala Lumpur, projette l’image d’un pays musulman modéré et moderne, ce qui lui vaut des succès sur le plan multilatéral (élection au Conseil de sécurité des Nations unies en 2015-2016).
Premier partenaire commercial du pays, la Chine représente une source majeure d’investissements derrière les Etats-Unis et le Japon, notamment dans les transports maritimes et ferroviaires. La Malaisie est par ailleurs concernée par les différends territoriaux en mer de Chine méridionale en revendiquant une partie de l’archipel des Spratleys. Le pays appelle à la finalisation du Code de conduite (COC) et au respect de la Convention des Nations unies sur le droit de la mer (CNUDM). Il conteste les revendications historiques de la Chine auprès du Secrétariat général des Nations unies et proteste contre les intrusions chinoises dans les eaux territoriales malaises.
Avec des IDE d’un montant de $13,5 milliards en 2020, les États-Unis constituent le premier investisseur étranger en Malaisie, par ailleurs second partenaire commercial de Washington en Asie du Sud-Est. Lors de l’annonce de l’alliance AUKUS en septembre 2021, la Malaisie a exprimé sa « préoccupation » face à cette « course aux armements ». La Malaisie poursuit néanmoins sa coopération militaire avec l’Australie et reste membre du Five Power Defence Arrangement (conclu en 1971, avec le Royaume-Uni, l’Australie, la Nouvelle-Zélande et Singapour).
La Malaisie est un acteur de premier plan dans la construction de l’Asean, dont elle est l’un des membres fondateurs. Lors de sa présidence de l’association en 2015, année du lancement officiel de la communauté économique de l’Asean, elle a élaboré la Vision Post-2015, feuille de route pour les dix années suivantes. La Malaisie fait partie des Etats de l’ASEAN les plus impliqués sur la crise birmane avec l’Indonésie et Singapour. La cause des Rohingyas demeure sensible dans l’opinion publique musulmane de Malaisie.
La Malaisie est un membre actif du Mouvement des non-alignés et de l’Organisation de coopération islamique (OCI).
Sur la guerre en Ukraine, la Malaisie a néanmoins voté, avec difficulté, en faveur de plusieurs résolutions aux Nations Unies qui condamnent la Russie.
Situation économique
4e puissance économique de l’ASEAN en matière de PIB ($371,1 milliards en 2021 selon le FMI), la Malaisie est en passe de rejoindre le groupe des pays à hauts revenus. Son économie de marché est diversifiée : les services représentent 57% du PIB contre 27% pour les industries manufacturières, 7,6% pour le secteur extractif, 7,4% pour l’agriculture et 4,6% pour la construction. Par l’entremise d’un dispositif performant d’aides d’Etat, des grands fonds publics (de retraite ou souverain) et des Government Linked Companies, l’Etat joue un rôle central dans l’activité économique malaisienne.
Depuis 2010 et jusqu’en 2019, la Malaisie avait enregistré une croissance moyenne de 5,4% par an. Après un recul du PIB de 5,6 % en 2020, sa croissance s’est établie à 3,1 % en 2021 (avec des prévisions autour de 5,5 % pour 2022).
Dans le domaine économique, l’arrivée au pouvoir de la coalition Pakatan Harapan s’est traduite par une réduction des investissements publics afin de rééquilibrer les comptes publics, de lutter contre la corruption et d’améliorer l’efficacité de l’action publique. Dans le même temps, la TVA (GST) a été remplacée par une taxe sur les ventes au rendement moindre.
Bien que la Malaisie ait initialement été relativement épargnée par la pandémie de la Covid-19, de sévères contraintes sanitaires ont été mises en place aux dépens de l’activité économique. Toutefois, le passage en phase endémique, avec réouverture des frontières au 1er avril 2022, devrait favoriser la croissance économique, notamment via un commerce extérieur très dynamique (investissements et consommation restant plus l’instant légèrement en retrait). Le gouvernement reste attentif à la situation économique.
Mise à jour 14.04.22
Informations complémentaires
- Instantanés diplomatiques
- Documents de référence