Présentation du Liechtenstein

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Présentation du pays

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Données générales

Nom officiel : Principauté du Liechtenstein (Fürstentum Liechtenstein)

Données géographiques

Superficie : 160,5 km²
Population (2023) : 39 724 habitants
Capitale : Vaduz
Villes principales : Schaan (6 039), Vaduz (5 526), Triesen (5 156)
Langue officielle : allemand. Un dialecte alémanique est également parlé.
Monnaie : Franc suisse (CHF)
Fête nationale : 15 août (commémore le jour de l’indépendance du Liechtenstein à la suite de la dissolution par Napoléon Iᵉʳ, en 1806, du Saint-Empire)

Données démographiques

PIB (2019) : 6,6 Mrd CHF

Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB :

  • Industrie : 43 %
  • Services : 57 %

Taux de chômage (2022) : 1,3 %

Exportations de la France vers le Liechtenstein (2021) : 16 M €
Importations de la France du Liechtenstein (2021) : 171 M €

Principaux clients (2021) : Suisse ; Allemagne ; États-Unis ; Autriche ; France ; Italie.
Principaux fournisseurs (2021) : Suisse ; Allemagne ; États-Unis Autriche ; France ; Chine.

Éléments d’actualité

Politique intérieure

Fondée en 1719, indépendante depuis 1806, la principauté du Liechtenstein, qui a fêté ses 300 ans d’existence en 2019, est une monarchie héréditaire ayant à sa tête, depuis 1989, le prince Hans-Adam II. En 2004, il a nommé son fils, le prince héritier Aloïs, comme son représentant permanent disposant de tous les pouvoirs. C’est lui qui assume depuis, dans la pratique, les fonctions de chef de l’État.

Une réforme constitutionnelle, approuvée en 2003 par 64,3 % des votants, a étendu les pouvoirs du souverain. Celui-ci a la faculté de dissoudre le Parlement et de s’opposer à une loi. Disposant de la possibilité de révoquer le gouvernement, il nomme les juges et peut également instaurer des mesures exceptionnelles en cas de nécessité. Le peuple peut cependant abolir la monarchie par référendum à la majorité des 2/3. Le 1er juillet 2012, les électeurs du Liechtenstein se sont prononcés lors d’un référendum d’initiative populaire sur une éventuelle réduction des pouvoirs du prince. Le non l’a emporté avec 76,1 % des voix.

Le pouvoir législatif est détenu par un Parlement monocaméral (le Landtag), composé de 25 membres élus au suffrage universel direct à la représentation proportionnelle. La tradition de formation d’une « grande coalition » entre les deux principaux partis (FBP, Fortschrittliche Bürgerpartei -Parti des citoyens progressistes- et VU, Vaterländische Union - Union patriotique), interrompue à la suite de l’obtention de la majorité absolue par le Parti des citoyens progressistes lors des élections de 2001, a été reprise après les élections de 2005. Depuis les dernières élections législatives (7 février 2021), les deux partis disposent de dix sièges chacun ; le parti « Démocrates pour le Liechtenstein » compte deux sièges et la Liste libre (FL) en possède trois. Le parti « Les Indépendants » (DU) perd quant à lui les deux sièges au Landtag dont il disposait lors de la législature précédente. Les prochaines élections auront lieu en 2025.

Le pouvoir exécutif est détenu par le gouvernement, organe collégial composé du chef de gouvernement et de quatre ministres (Regierungsräten), nommés pour quatre ans par le prince sur proposition du Landtag. À la suite des dernières élections législatives, les deux partis arrivés en tête du scrutin (FBP, Fortschrittliche Bürgerpartei - 35,9 % et VU, Vaterländische Union – 35,9 %, séparés par seulement 23 voix) ont négocié la composition du gouvernement. Celui-ci reconduit la coalition formée exclusivement par la FBP et la VU et voit l’entrée de nouveaux membres ainsi qu’un remaniement des portefeuilles :

  • Daniel Risch (VU) : chef du gouvernement et ministre des Finances (au gouvernement depuis 2017) ;
  • Sabine Monauni (FBP) vice-cheffe du gouvernement, ministre de l’Intérieur, de l’Économie et de l’Environnement
  • Manuel Frick (FBP), Ministre de la Société et de la Culture
  • Dominique Hasler (VU) ministre des Affaires étrangères, de l’Éducation et des Sports ;
  • Graziella Marok-Wachter (VU) ministre des Infrastructures et de la Justice

Politique étrangère

La politique étrangère du Liechtenstein est marquée par une certaine continuité et repose sur deux principaux piliers : le maintien de bonnes relations avec la Suisse et la poursuite de l’intégration européenne.

La principauté a ainsi adhéré en 1995 à l’Espace économique européen (EEE), constitué des États membres de l’Union européenne et des États de l’AELE (la Suisse a rejeté l’adhésion à l’EEE). Le Liechtenstein a signé le 28 février 2008 un accord pour son intégration formelle dans l’espace Schengen, approuvé par l’Union européenne le 7 mars 2011.

Dans les enceintes internationales, l’engagement du Liechtenstein se concentre sur les domaines de l’État de droit, des droits de l’Homme et de la justice pénale internationale.
Le Liechtenstein a affirmé sa présence sur la scène internationale dans les années 1990 en devenant le 160ème membre de l’ONU (1990) et en adhérant à l’OMC (1995). Il dispose d’ambassades à Berlin, Berne, Bruxelles, Vienne et Washington. Dans les autres pays, sa représentation diplomatique est assurée par la Suisse. Dans le domaine multilatéral, il dispose de représentations permanentes auprès de l’ONU, de l’OSCE de l’Union européenne et du Conseil de l’Europe (adhésion en 1978). Il assure par ailleurs la présidence du Comité des ministres du Conseil de l’Europe de novembre 2023 à mai 2024.

Le Liechtenstein n’a pas d’armée et sa défense est assurée par la Suisse.

Le Liechtenstein est membre de l’OMC (depuis 1995) et de l’ONU (depuis 1990).

Le Liechtenstein est également particulièrement engagé sur les questions économiques et financières à l’international. Dans le cadre de la lutte contre le blanchiment des capitaux, le Liechtenstein a pris en 2001 une série de mesures réglementaires et législatives. Le Liechtenstein et l’Union européenne ont signé un accord sur l’échange automatique d’informations afin de lutter contre l’évasion fiscale. Ce texte est entré en vigueur le 1er janvier 2016, pour un échange effectif depuis le 1er janvier 2017.

Afin de renforcer la confiance dans son secteur financier et d’améliorer les statistiques économiques, la principauté a déposé une demande d’adhésion au Fonds monétaire international (FMI) en mai 2023, avec pour objectif de rejoindre le FMI d’ici la fin de l’année 2024.

La principauté fait montre d’une étroite collaboration en matière de mise en œuvre des sanctions à l’encontre de la Russie en réaction à l’agression de cette dernière contre l’Ukraine. La Principauté a ainsi repris (comme la Suisse) l’ensemble des paquets de sanction adoptés par l’UE depuis le début du conflit.

Situation économique

Le Liechtenstein est lié à la Suisse par une convention signée en 1923 instituant une union douanière entre les deux pays. L’économie du Liechtenstein, en rapide expansion depuis les années 1950, a connu depuis l’adhésion à l’Espace économique européen (EEE) en 1995 une nouvelle croissance.

Avec un PIB de 6,6 Mds CHF pour une population de plus de 39 000 habitants en 2019, le Liechtenstein (6ème plus petit pays au monde par sa superficie), génère un PIB/habitant de 171 000 CHF selon la Banque mondiale, soit le 2ème plus élevé au monde après Monaco et le double de celui de la Suisse. La principauté se distingue également par un taux de chômage proche de 1% (1,3% en 2022), le plaçant dans une situation structurelle de plein-emploi.

En raison notamment d’une fiscalité attractive, le pays compte aujourd’hui 5 426 entreprises, soit une entreprise pour sept habitants.

Si le secteur tertiaire est le 1er contributeur au PIB (57 %), l’industrie y occupe aussi une place très importante en comparaison internationale (43 % - soit la plus grande part parmi l’ensemble des pays européens), tandis que le secteur primaire reste très modeste (<1 %). La principauté s’est dotée d’un secteur industriel performant, notamment dans les domaines de la chimie, de la pharmacie, de l’informatique et de l’industrie dentaire (principal exportateur mondial de couronnes dentaires).

Le tourisme constitue la troisième source de revenus du pays (près de 200 000 nuitées par an).

Mise à jour : 12.04.2024

Informations complémentaires