Présentation de la Libye

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Présentation du pays

LIBYE {JPEG}

Données générales

Nom officiel : Etat de Libye (dans l’attente de l’adoption d’une Constitution)
Nature du régime : Parlementaire (Déclaration constitutionnelle transitoire d’août 2011 et Accord de Skhirat de 2015)
Chef de l’Etat : M. Mohamed Al-Menfi, président du Conseil présidentiel depuis février 2021 (Accords de Genève)

Données géographiques

Superficie : 1 759 500 km²
Capitale : Tripoli
Villes principales : Tripoli, Benghazi, Misrata
Langue (s) officielle (s) : Arabe
Langue (s) courante (s) : Arabe dialectal, langues berbères, langues toubou
Monnaie : Dinar libyen (LYD) 1€ = 5,33 LYD (18/07/2023 au taux officiel)
Fête nationale : anniversaire de la Révolution de 2011 le 17 février ; anniversaire de la proclamation de la libération de 2011 le 23 octobre.

Données démographiques

Population : 6 812 341 (2022, Banque Mondiale)
Densité : 4 hab./km2 (2020, Banque Mondiale)
Croissance démographique : 1,1% (2022, Banque mondiale)
Espérance de vie : 72 ans (2021, Banque Mondiale)
Taux d’alphabétisation : 89,9% (2014, PNUD)
Religion (s) : Islam sunnite (97 %) autres (3 %)
Indice de développement humain (2021) : 0,718 (PNUD)

Eléments d’actualité

Politique intérieur

La révolution libyenne dans le contexte des printemps arabes en 2011 a mis fin au régime de Mouammar Kadhafi après quarante-deux ans au pouvoir. Les premières élections libyennes libres qui ont été organisées en 2012 conduisent à une guerre civile et à la division des institutions libyennes, avec des autorités concurrentes à l’Est et à l’Ouest de la Libye. Le processus de réconciliation lancé sous l’égide des Nations Unies aboutit à l’accord politique en décembre 2015 à Skhirat (Maroc), ouvrant une nouvelle période de transition caractérisée par un nouveau gouvernement et la création de nouvelles institutions politiques.

Toutefois, en l’absence de progrès quant à la réunification politique, de nouveaux affrontements surviennent en 2019, dans le cadre d’une offensive du commandant de l’Armée nationale libyenne (ANL), le maréchal Khalifa Haftar, pour prendre le contrôle de la capitale. Les hostilités, auxquelles prennent part des contingents turcs, aux côtés du Premier ministre Fayez Al-Sarraj à l’Ouest, et des mercenaires russes de Wagner, aux côtés de l’ANL à l’Est, se poursuivent avant la stabilisation de la ligne de front en juin 2020 et la signature d’un accord de cessez-le-feu en octobre 2020 sous l’égide des Nations unies. Le cessez-le-feu est respecté à ce jour.
Le Forum de dialogue politique libyen (LPDF) organisé par les Nations Unies fin 2020 prévoit la sélection de Mohamed Al-Menfi comme nouveau président du Conseil présidentiel et d’Abdelhamid Dbeiba comme Premier ministre du nouveau Gouvernement d’unité nationale (GUN), dont le mandat est d’assurer la tenue d’élections présidentielle et parlementaires le 24 décembre 2021.

Après le report sine die des élections en décembre 2021, la Chambre des représentants (CdR) a retiré sa confiance au Premier ministre du GUN Abdelhamid Dbeiba, et désigne en mars 2022 un gouvernement, le Gouvernement de stabilité nationale (GSN) dirigé par Fathi Bachagha – remplacé en mai 2023 par Oussama Hammad. Ce gouvernement ne parvient toutefois pas à s’installer dans la capitale malgré plusieurs tentatives, par la force, notamment en août 2022, tandis que le GUN se maintient, malgré l’expiration en juin 2022 de la feuille de route qui encadre son mandat. La médiation onusienne menée par le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies (RSSGNU) actuel Abdoulaye Bathily vise à relancer le processus politique et à organiser les élections au plus tôt.

Politique étrangère

La Libye s’est efforcée depuis 2011 de développer des relations de bon voisinage. Les officiels libyens (GUN) multiplient les visites dans les pays de la région pour obtenir des soutiens politiques et développer les relations économiques dans le contexte de polarisation interne du pays.

La communauté internationale est quant à elle mobilisée pour parvenir à une solution politique sous les auspices des Nations unies. La France a accueilli la rencontre de la Celle-Saint-Cloud en juillet 2017 entre Fayez Sarraj et Khalifa Haftar, ainsi que la conférence internationale sur la Libye à Paris en mai 2018. Les conférences de Berlin tenue en janvier 2020 puis en juin 2021 ont instauré le « processus de Berlin » incluant des groupes de travail thématiques et un comité de suivi.

Le 12 novembre 2021, Paris a accueilli une nouvelle conférence internationale pour la Libye, présidée par le président de la République, en présence des membres du processus de Berlin, des pays voisins de la Libye, et des autorités libyennes (Premier ministre du GUN Abelhamid Dbeiba et président du Conseil présidentiel Mohamed Menfi).

Situation économique

L’économie libyenne repose essentiellement (97%) sur la production d’hydrocarbures, aux variations du prix du baril de pétrole et à l’évolution de la situation sécuritaire. Le pays a connu une baisse de 50% du PIB par habitant entre 2011 et 2020 (Banque mondiale).

L’économie libyenne a connu un rebond en 2021 après une année 2020 marquée par la récession liée au double choc du blocus pétrolier et de la pandémie Covid-19. Un nouveau blocus, initié par des tribus et des milices en lien avec l’ANL, a cependant réduit de moitié la production de pétrole entre avril et juillet 2022 (Banque mondiale). Actuellement la production pétrolière s’élève à 1,2 million de barils par jour.

La répartition des revenus des hydrocarbures est un élément clef de la crise libyenne et l’un des enjeux de la lutte pour le pouvoir, et le Conseil présidentiel a annoncé le 6 juillet 2023 la création d’un « Haut comité financier » composé de représentants des institutions et forces politiques concernées, chargé de cette répartition et notamment de contrôler les dépenses du GUN.

Mise à jour : 10.08.23

Informations complémentaires