Présentation du Liban

Partager

Présentation du pays

LIBAN {JPEG}

Données générales

Nom officiel : République libanaise
Nature du régime : République parlementaire
Chef de l’État : M. Michel Aoun (depuis le 31 octobre 2016) - Président du conseil des ministres : M. Najib Mikati (depuis le 10 septembre 2021) - Président du Parlement : M. Nabih Berry (depuis 1992)

Données géographiques

Superficie : 10.452 km²
Capitale : Beyrouth
Villes principales : Tripoli, Saïda, Tyr, Zahlé
Langue officielle : arabe (depuis 1943), statut particulier du français (langue de l’administration, large réseau d’établissements scolaires et universitaires francophones, membre de la Francophonie)
Langues courantes : arabe libanais, français, anglais
Monnaie : livre libanaise (1 USD = 1512,9 LL)
Fête nationale : fête de l’indépendance, 22 novembre

Données démographiques

Population (évaluation en l’absence de recensement depuis 1932) (2016) : 4,6 millions dont 174 222 réfugiés palestiniens enregistrés par l’UNRWA
929 624 réfugiés syriens comptabilisés par le HCR et 50 000 Palestiniens de Syrie comptabilisés par l’UNRWA
Densité : 597 hab/km²
Indice synthétique de fécondité : 2,1
Espérance de vie : 76,7 ans
Taux d’alphabétisation : 93,5 %
Répartition par communautés confessionnelles (recensements électoraux 2005) : chiites (31%), sunnites (29%), druzes (5%), chrétiens maronites (20%), grecs-orthodoxes et autres catholiques (12%), Arméniens (3%)
IDH : 0,791

Éléments d’actualité

Politique intérieure

Le Liban est une République parlementaire. Le président de la République est chrétien maronite, le président du Conseil des ministres est sunnite et le président du Parlement un chiite. Le système législatif libanais est unicaméral. L’Assemblée nationale comprend 128 députés élus pour quatre ans. Les sièges sont répartis à parité sur une base confessionnelle (64 chrétiens, 64 musulmans).
Du 25 mai 2014 (fin du mandat de Michel Sleiman) au 31 octobre 2016 (élection de Michel Aoun) le Liban a connu une période de vacance présidentielle. Durant plus de deux ans, les pouvoirs du président ont été transférés au gouvernement d’entente nationale de Tammam Salam.

L’élection de Michel Aoun à la présidence de la République a constitué la première étape d’un processus de remise en marche des institutions libanaises. Le 18 décembre 2016, un gouvernement a été formé par le Premier ministre Saad Hariri. Des élections législatives ont eu lieu le 6 mai 2018 et ont permis au Parlement de se renouveler et donné la majorité à une alliance du Courant du Futur (souverainiste) avec le bloc composé du Hezbollah, du Courant Patriotique Libre (aouniste) du mouvement Amal. Le 31 janvier 2019, un nouveau gouvernement a été formé par Saad Hariri (Courant du Futur).

Le 29 octobre 2019, confronté à un important mouvement de contestation, le Premier ministre Saad Hariri a remis sa démission au Président Michel Aoun. Son gouvernement a été chargé d’expédier les affaires courantes.

La grave explosion qui a endeuillé Beyrouth le 4 août 2020 a conduit son successeur, Hassan Diab (désigné le 19 décembre 2019) à remettre à son tour sa démission le 10 août 2020 face à l’accumulation des critiques. Le 10 septembre 2021, après plus d’un an de tractations, Najib Mikati est parvenu à former un gouvernement. La communauté internationale comme la population libanaise continuent néanmoins d’attendre des autorités libanaises que celles-ci mettent en œuvre les réformes économiques nécessaires, y compris en lien avec le FMI. Les affrontements armés du 14 octobre 2021 à Beyrouth ont néanmoins démontré l’instabilité de la situation, dans un contexte d’opposition des partis au bon déroulé de l’enquête sur l’explosion du 4 août dans le port. Les partis d’opposition ainsi que la société civile se tournent à présent vers les échéances électorales de 2022 (législatives au printemps, présidentielles à l’automne), dont la tenue devra néanmoins être confirmée.

Politique étrangère

La politique extérieure du Liban est largement contrainte par l’évolution des équilibres régionaux et par les crises qui secouent ses voisins immédiats, et ce en dépit de la fin de la tutelle syrienne en 2005. Le Liban maintient son Ambassade à Damas et n’a pas rompu les relations diplomatiques avec le régime syrien.

Les États arabes du Golfe constituent un appui traditionnel du Liban. Une partie de la classe politique libanaise entretient historiquement des relations denses avec l’Arabie Saoudite et ses voisins. Les relations entre le Liban et les capitales arabes du Golfe sont néanmoins rendues difficiles par la présence du Hezbollah sur la scène politique libanaise et les alliances nouées avec plusieurs autres partis.

Le Liban est toujours formellement en guerre avec Israël et aucun cessez-le-feu permanent n’a été conclu entre les deux pays qui ont toutefois cessé leurs hostilités, en application de la résolution du conseil de sécurité des Nations unies 1701 d’août 2006. Depuis la guerre de 2006, les tensions avec Israël, au sud du Liban, restent présentes.

Concernant le processus de paix, la position officielle du Liban se décline en plusieurs points : soutien à un État palestinien indépendant avec Jérusalem pour capitale, appel à des mesures contraignantes pour qu’Israël respecte ses obligations internationales, demande d’un retour des réfugiés palestiniens du Liban.

Le Liban est un membre assidu et actif de la Francophonie multilatérale dont le président Charles Hélou a été l’un des pionniers. Le président Michel Sleiman a lui-même signé le pacte linguistique associant le Liban à l’organisation internationale de la Francophonie lors du sommet de Montreux (octobre 2010).

Situation économique

PIB (nominal) (2020) : 31,7 milliards de dollars (est. Banque mondiale)
PIB par habitant (nominal) (2020) : 4649 dollars (est. Banque mondiale)
Taux de croissance en volume du PIB (2020) : -20% (est. Banque mondiale)
Chômage (2020) : 30% (estimation)
Taux d’inflation (2020) : + 29% (estimation Banque mondiale)
Déficit budgétaire (2018) : 11% du PIB.
Dette publique brute (2020) : 175% du PIB (estimation)
Solde de la balance commerciale (2018) : - 17,03 milliards de dollars
Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB :

  • agriculture : 5%
  • industrie : 20%
  • services : 75%

Exportations de la France vers le Liban : 748 millions d’euros d’exportations en 2018
Importations françaises depuis le Liban : 54 millions d’euros d’importations en 2018
Balance commerciale de la France avec le Liban : +694 millions d’euros en 2018
Part de marché de la France au Liban : 3,38% pour les onze premiers mois de l’année 2018
Nombre d’entreprises françaises exportant au Liban : 4707 en 2017

Le modèle économique libanais s’est fondé sur une substitution progressive de l’économie tertiaire aux secteurs primaire et secondaire. Le manque de politique agricole ou industrielle a miné le secteur productif libanais et sa capacité d’exportation. En résulte une dépendance aux importations et une balance commerciale en déficit structurel depuis la fin de la guerre civile.

Place financière du Moyen-Orient jusqu’au tournant du siècle, le Liban a reposé de façon croissante sur les dépôts en devises étrangères issus de sa diaspora. La crise socio-économique qui a éclaté en 2019 a démontré que ce modèle économique ne comportait pas les garanties de développement inclusif et durable attendues. Le défaut de paiement sélectif de l’État en mars 2020 a matérialisé la crise de ce modèle.

Les déficits « jumeaux » restent importants du fait de la hausse du déficit public (qui s’établit désormais à plus de 10% du PIB), de la stagnation des exportations, de la hausse des importations et, enfin, du déficit constant de la balance courante, lié à la rétraction de la conjoncture dans les pays du Golfe.

Le 6 avril 2018, la France a organisé à Paris une conférence économique pour le développement du Liban par les réformes et avec les entreprises (CEDRE). Lors de cette conférence, les autorités libanaises ont présenté un plan de réforme économique et budgétaire ainsi qu’un plan d’investissement dans les infrastructures du pays. Plus de 11 milliards de dollars – principalement en prêt – ont été identifiés le 6 avril 2018 pour le financement de ce plan d’investissement, dont une annonce française de 550 millions d’euros.

Mise à jour : 19.01.22