Présentation de la Lettonie

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Présentation du pays

LETTONIE {JPEG}

Données générales

Nom officiel : République de Lettonie
Nature du régime : République parlementaire
Président de la République : M. Edgars Rinkēvičs (8 juillet 2023)
Première ministre : Mme Evika Siliņa (15 septembre 2023

Données géographiques

Superficie : 64 573 km²
Capitale : Riga
Villes principales : Daugavpils, Liepāja, Jelgava, Jūrmala
Langue(s) courante(s) : letton (seule langue officielle), russe
Monnaie : euro (depuis le 1er janvier 2014)
Fêtes nationales : 18 novembre, 4 mai (indépendance de 1990)

Données démographiques

Population (2023) : 1 883 008
Densité : 30 hab/km²
Croissance démographique (2023) : 0,4 % par rapport à 2022
Espérance de vie (2022) : 69,8 ans pour les hommes, 79,6 ans pour les femmes
Taux d’alphabétisation (2021) : 99,99 %
Religion(s) : Pas de religion officielle. Protestantisme luthérien, catholicisme romain, orthodoxie russe
Indice de développement humain (2021) : 0,863 (39e rang)

Éléments d’actualité

Politique étrangère


a) Politique européenne :

La Lettonie est entrée dans l’Union européenne le 1er mai 2004, dans l’espace Schengen en décembre 2007 et dans la zone euro en janvier 2014. Elle a assuré la présidence du Conseil de l’Union européenne au 1er semestre 2015 et l’assurera de nouveau au second semestre 2028

Présence dans les institutions européennes : Valdis Dombrovskis est vice-président de la Commission Von der Leyen pour une économie au service des personnes, après avoir été vice-président de la Commission Juncker pour l’euro et le dialogue social, également chargé de la stabilité financière, des services financiers et de l’union des marchés des capitaux. La Lettonie dispose de 8 députés au Parlement européen.

Budget et plan de relance : Riga bénéficie au titre du CFP 2021-2027 d’un montant global de 10,4 Mds€, en hausse de 3Mds€ par rapport au précédent accord budgétaire. S’agissant du plan de relance, la Lettonie s’est vu accorder au total 5Mds€.

Avenir de l’UE : De manière générale, du fait de sa position géographique périphérique, la Lettonie est attentive à tout risque de marginalisation et prône une plus grande unité et cohésion au sein de l’UE. Traditionnellement favorable à l’élargissement, la Lettonie compte avec ses voisins baltes parmi les plus fervents soutiens de l’adhésion de l’Ukraine et de la Moldavie à l’UE, tout en restant fermement attachés au principe du respect des mérites propres par les pays candidats.

Défense européenne : La Lettonie participe à certaines opérations extérieures de la PSDC (EUNAVFOR Atalante, Irini, présence au Mali dans les cadres de l’EUTM), qu’elle souhaite voir évoluer en complémentarité avec l’OTAN.

Fonds européens : Pour la période 2021-2027, la Lettonie bénéficiera globalement de 10,5 Mds € de subventions européennes, CFP compris.

b) Politique étrangère :

Russie : Le déclenchement de la guerre en Ukraine conforte la Lettonie dans sa perception d’une Russie constituant une menace pour sa sécurité. Ainsi Riga défend une posture très ferme à l’égard de Moscou notamment via l’application de sanctions étendues au secteur de l’énergie et un isolement maximal sur la scène internationale. Elle est notamment à l’initiative de sanctions sur les l’importation des céréales et produits alimentaires russes. L’influence russe en Lettonie reste significative, en premier lieu du fait de la présence d’une forte minorité russophone (environ un quart de la population), mais aussi dans les milieux d’affaires en raison des interdépendances économiques et du fait des actions de communication stratégique historiquement développées par Moscou.

Ukraine : Depuis le 24 février 2022, la priorité de politique étrangère de la Lettonie est de soutenir l’Ukraine « jusqu’à la victoire ». Ses autorités assurent consacrer l’équivalent d’environ 1% du PIB à l’Ukraine et soulignent la nécessité de continuer à renforcer les régimes de sanctions contre Moscou. La Lettonie est un important soutien de l’adhésion de l’Ukraine à l’UE.

Relation transatlantique : La Lettonie attache une importance majeure à son appartenance à l’OTAN et à la relation transatlantique pour sa sécurité Dans le contexte de la guerre en Ukraine, Riga réclame un accroissement de la présence américaine en région baltique.
La Lettonie a été le premier pays européen à avoir ratifié le CETA, le 23 février 2017.

OTAN : La Lettonie fonde sa sécurité sur l’OTAN, dont elle est membre depuis mars 2004. Depuis 2018, elle a consacré 2 % de son PIB à l’effort de défense, elle y consacrera en 2,4% en 2024 et vise 3% d’ici 2027. En quête de mesures de réassurance face à une menace russe jugée croissante, la Lettonie salue le renforcement de la posture de l’Alliance sur son flanc Est. Pour rappel, Riga bénéficie de la mission de « police du ciel » balte fournie depuis 2004 par rotation entre les Alliés, et du déploiement de troupes de l’OTAN, depuis 2017, dans le cadre de la présence avancée renforcée (eFP). Depuis mars 2019, la Lettonie accueille le nouvel état-major de la division multinationale Nord de l’OTAN, chargé d’assurer la coordination et le commandement des forces alliées déployées dans la région balte. Attentive aux enjeux de cybersécurité et de communication stratégique, la Lettonie a créé un centre d’excellence (COE) dédié, StratCom, homologué par l’OTAN.

ONU : La Lettonie est candidate à un siège de membre non-permanent au Conseil de sécurité de l’ONU pour le biennium 2026-2027 (élections en 2025).

Situation économique

La crise sanitaire avait entraîné une contraction du PIB de 3,6% en 2020, une première depuis 2010. Néanmoins, les conséquences économiques de la pandémie ont été moins sévères que prévu et la croissance a rebondi dès 2021 à 4,8%. Cette reprise s’est toutefois essoufflée à la suite du déclenchement de l’agression russe (qui a provoqué une très forte inflation) pour rechuter à -0,6% en 2023. La croissance devrait repartir autour de 2% en 2024. La crise des approvisionnements énergétiques aggravée par le contexte sécuritaire régional a causé une très forte inflation, estimée à 21% en juillet 2022 (3ème plus fort taux de la zone €). De surcroît, le pays sort endetté de ces crises successives (40 % du PIB en 2023 contre 37% en 2019)). Le taux de chômage qui avait atteint 8,1% en 2020 au plus fort de la pandémie, est progressivement revenu à un niveau d’avant crise, s’établissant à 7,1% en janvier 2024. Toutefois, la Lettonie est confrontée au manque de main-d’œuvre formée de façon adéquate, tandis que le déclin régulier de la population, lié au vieillissement et à l’émigration massive, est une fragilité importante.

La Lettonie doit aussi faire face à la montée des inégalités : le revenu moyen par habitant est de 107 % de la moyenne de l’UE à Riga, contre seulement 32 % à Rēzekne, dans l’est du pays.

Dépourvue de ressources énergétiques, la Lettonie était jusqu’au déclenchement de la guerre en Ukraine très dépendante des approvisionnements en hydrocarbures russes (plus de la moitié du pétrole importé et la quasi-totalité du gaz). Le déclenchement de la guerre en Ukraine et les sanctions européennes à l’encontre de la Russie qui s’en sont suivies ont montré la nécessité de se défaire de cette dépendance. L’utilisation de réservoirs naturels de gaz situés à Inčukalns (capacité de stockage de 5 Mds de m3) va dans ce sens, permettant d’atténuer cette dépendance et d’offrir à la Lettonie la possibilité de jouer un rôle de régulateur pour l’ensemble de la région. L’essentiel de la production d’électricité provient de l’hydroélectricité (ce qui permet à la Lettonie d’afficher de bonnes performances en matière de part des énergies renouvelables dans le mix énergétique), mais le pays doit importer 30 à 45 % de sa consommation électrique. Riga soutient les projets d’accélération de la synchronisation des réseaux électriques balte et polonais avec le système européen continental promus par l’UE. Elle entend, avec les deux autres États baltes, se déconnecter du réseau électrique ex-soviétique BRELL (Biélorussie, Russie, Estonie, Lettonie, Lituanie) à l’horizon 2025, en installant des câbles terrestres et sous-marins avec les pays de la région (Pologne et Suède notamment).

Dans le domaine des transports, les trois États baltes ont entamé la création d’une liaison ferroviaire rapide reliant Tallinn à la frontière polonaise, passant par Riga. Le projet « Rail Baltica », auquel contribuent plusieurs entreprises françaises est inscrit comme projet prioritaire du réseau transeuropéen de transport (TEN-T) et financé à 85% par l’UE.

La Lettonie a adhéré à l’OCDE en juin 2016.

  • PIB (2022, en prix courants) : 39,062 milliards €
  • PIB par habitant (2022, aux prix du marché) : 20 709€
  • Croissance (2023) : -0,6%
  • Chômage (au sens du BIT) (décembre 2023) : 6,6 %
  • Inflation (janvier 2024) : 1,1 %
  • Principaux clients (2023) : La Lituanie (3,4 Mds€ représentant 18,2% des exportations), l’Estonie (2,2Mds€ représentant 11,5% des exportations), l’Allemagne (1,3 Mds€, 6,9%)
  • Principaux fournisseurs (2023) : La Lituanie (4,9 Mds€ soit 21% de part de marché), l’Allemagne (2,6 Mds€, 11,2% de part de marché), et la Pologne (2,5 Mds€, 10,6%)

Mise à jour : mars 2024

Informations complémentaires