Relations bilatérales
Relations politiques
La France et le Kazakhstan ont établi leurs relations diplomatiques le 25 janvier 1992 et les accords qui constituent la base de la relation bilatérale ont été signés lors de la visite du président Mitterrand en septembre 1993. Nos relations ont été dynamisées en juin 2008 par la signature d’un traité de partenariat stratégique, dont nous avons célébré le 25ème anniversaire en juin 2023 (tweet du ministré délégué O. Becht). Le dialogue politique, favorisé par un nombre élevé de visites bilatérales, est constant et des consultations annuelles sont organisées entre les ministères des Affaires étrangères, les dernières consultations ayant eu lieu à Paris en 2022.
Présence française
Communauté française au Kazakhstan : 289 résidents (2019)
Consulat général : Almaty
Visites
Depuis 2009, trois visites présidentielles bilatérales ont eu lieu (deux à Paris, une à Astana), ainsi que de nombreux contacts ministériels et parlementaires. Le
président Hollande s’est rendu à Astana les 4 et 5 décembre 2014 et la
président Nazarbaïev à Paris du 4 au 6 novembre 2015. Le ministre des affaires
étrangères kazakhstanais, M. Abdrakhmanov, a participé le 29 mars 2017 au 25ème anniversaire des relations diplomatiques entre la France et l’Asie centrale. Les 6 et 7 septembre 2017, le secrétaire d’Etat aux affaires étrangères, M. Jean-Baptiste Lemoyne, s’est rendu sur le site de l’exposition « Astana 2017 ». Le Ministre de l’Economie et des Finances, M. Bruno Le Maire, s’est rendu au Kazakhstan le 31 juillet 2019 et le ministre des Affaires étrangères kazakhstanais, M. Moukhtar Tleouberdi, est venu en France le 4 décembre 2019. Le Ministre délégué, chargé du Commerce extérieur et de l’Attractivité, Franck Riester, s’est rendu au Kazakhstan les 12 et 13 mai 2021. Le président Tokaïev a effectué à Paris son premier déplacement européen après sa réelection en 2022. La conseillère diplomatique du Président et le ministre délégué O. Becht se sont rendu à Astana en avril 2023 où ils ont été reçus par le président Tokaïev.
Relations économiques
Les échanges bilatéraux franco-kazakhstanais restent structurellement dominés par l’importation de pétrole brut kazakhstanais : en 2020, le Kazakhstan était le 2ème fournisseur de pétrole brut de la France, derrière les États-Unis, mais devant l’Arabie Saoudite et le Nigéria. D’après les Douanes françaises, les échanges commerciaux franco-kazakhstanais ont baissé de -39,6% en 2020, en raison de la baisse des prix des hydrocarbures. En 2020, les exportations françaises vers le Kazakhstan étaient majoritairement composées d’aéronefs et engins spatiaux (32,7% du total), de locomotives et autre matériel ferroviaire roulant (15,7% du total), ainsi que de préparations pharmaceutiques (8,4%).
En 2020, la France est devenue le 8ème client du Kazakhstan, absorbant 4% des exportations kazakhstanaises (contre 6,3% en 2019). Elle se place derrière la Chine (19,2%), l’Italie (14,2%), ou encore la Russie (10,4%).
Plusieiurs grands groupes français (notamment Total Energies, ADP, Air Liquide, Lactalis, Alstom, Thales, Décathlon, Vicat) sont implantés au Kazakhstan, en particulier dans le secteur des hydrocarbures, des industries extractives, de l’aéronautique, du ferroviaire, de la distribution et de l’agroalimentaire.
La feuille de route pour la coopération économique 2021-2030, signée le 12 mai 2021 à Nour-Soultan, définit les nouveaux secteurs à même de diversifier la relation économique bilatérale comme la transition énergétique, la ville durable, l’agriculture, la santé et la transition numérique.
Coopération culturelle, scientifique et technique
Notre réseau culturel au Kazakhstan est constitué de quatre Alliances Françaises qui accueillent un total de 2000 étudiants. Après celles d’Almaty (créée en 2004, 950 étudiants en 2019), Astana (2005, 612 étudiants), deux nouveaux pôles ont été labellisés par la Fondation des Alliances Françaises ces dernières années : Chymkent et Karaganda.
La coopération scientifique et technique est structurée autour de deux instituts franco-kazakhstanais de formation et de recherche :
I. L’Institut Sorbonne-Kazakhstan (ISK), inauguré par les présidents François Hollande et Noursoultan Nazarbaïev, le 6 décembre 2014. L’offre de formation en économie, droit et relations internationales s’appuie sur un triple partenariat, respectivement avec l’université de Poitiers, l’université de Lorraine et l’INALCO, et se décline actuellement en deux doubles diplômes et deux diplômes universitaires. Au sein de l’Université pédagogique Abaï, l’ISK accueille 864 étudiants en 2020-2021, co-encadrés par une vingtaine d’enseignants français.
II. Le « Centre géo-énergies », créé en 2010 par l’université de Lorraine et l’université nationale Al-Farabi – un des principaux établissements du Kazakhstan (24000 étudiants). Le Centre « Géo-énergies » a déjà formé près d’une centaine de diplômés en master « Énergies » et permis la délivrance d’une dizaine de thèses de doctor doctorat. En 2020-2021, il compte une quarantaine d’étudiants, répartis dans les quatre doubles diplômes de master proposés par les universités de Lorraine et de Reims Champagne-Ardenne.
Il existe de surcroît plusieurs programmes de bourses co-financés : les bourses Abaï-Verne, Make Our Planet Great Again, Aralia (Fondation de France), Pont des Arts (Association internationale de développement des Arts).
Autres types de coopérations
L’Agence Française Anticorruption (AFA) et l’Agence de lutte contre la corruption du Kazakhstan (Antikor) ont signé en novembre 2022 un protocole d’accord visant à accroitre la coopération bilatérale entre les agences.
Dans un contexte de changement climatique et de stress hydrique accru en Asie centrale, la France a lancé en 2023, avec le Kazakhstan, un projet de coopération sur la gestion des ressources en eau. Ce programme régional, financé par le Fonds de solidarité pour les projets innovants (FSPI), vise à renforcer les capacités administratives et opérationnelles des acteurs de la gestion des ressources en eau dans le pays en s’appuyant sur l’expertise et les innovations françaises. Le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) en est le principal opérateur. Le mémorandum signé en novembre 2022 entre le BRGM et les autorités kazakhstanaises a permis d’inscrire cette coopération dans le temps, afin de répondre à une préoccupation majeure des gouvernements de la région.
Mise à jour : 23.10.23
Informations complémentaires
- Instantanés diplomatiques
- Documents de référence