Présentation d’Israël
Présentation du pays
Données générales
Nom officiel : État d’Israël
Nature du régime : Démocratie parlementaire
Chef de l’Etat et/ou du gouvernement : Isaac Herzog (Chef de l’Etat) ; Benyamin Netanyahou (Premier ministre)
Données géographiques
Superficie : 20.770 km²
Capitale : l’État d’Israël a fixé sa capitale à Jérusalem en dépit de l’absence d’accord international sur le statut de cette ville.
Villes principales : Tel Aviv, Haïfa, Beer Sheva, Jérusalem ouest (« corpus separatum »)
Langue (s) officielle (s) : hébreu et arabe
Langue (s) courante (s) : hébreu et arabe
Monnaie : shekel (1€ = 3,58 NIS)
Fête nationale : Fête de l’indépendance de l’État d’Israël, le 5 du mois d’Iyar (5 mai 2022) - La date de la Fête nationale israélienne, qui correspond au jour anniversaire de la proclamation de l’État d’Israël en 1948, se fixe suivant le calendrier juif et change donc chaque année.
Données démographiques
Population (données 2022) 9,5 millions d’habitants ; dont 6.697.000 juifs (74.7%), 1.890.000 arabes et druzes (19,6%), 434 000 autres (4,5%)
Densité (2020) : 464 habitants/km² (2022)
Croissance démographique (2021) : +1,6 %
Espérance de vie (2020) : 81 ans pour les hommes, 85 ans pour les femmes (source : Banque mondiale)
Taux d’alphabétisation (2020) : 97,8%
Religion(s) : judaïsme (75%), islam (17%), christianisme (2%), religion druze (1.6%), autres (3,9%) (2020)
Indice de développement humain (2021) : 0.919 (22e, classement PNUD)
Éléments d’actualité
Politique intérieure
Les cinquièmes élections législatives en trois ans et demi se sont tenues le 1er novembre 2022. Ces élections ont conduit à la victoire du Likoud et de ses alliés ultranationalistes-religieux (Sionisme religieux-Puissance juive). A l’issue des résultats, B. Netanyahou (Likoud) s’est vu confier, le 13 novembre, la responsabilité de former un gouvernement.
Ce gouvernement, conduit par B. Netanyahou, a été investi par la Knesset le 29 décembre. Le programme issu des accords de coalition prévoit notamment une accélération de la colonisation sous différentes formes et une réforme de la justice. Le 3 janvier, le ministre israélien de la justice Yariv Levin a présenté une réforme prévoyant notamment une politisation des mécanismes de désignation des juges de la Cour suprême et la possibilité pour la Knesset d’en renverser les décisions. La frange libérale de l’opinion israélienne se mobilise depuis l’annonce de cette réforme contre les orientations de politique intérieure du nouveau gouvernement.
Politique étrangère
L’objectif prioritaire de la diplomatie israélienne est la préservation de la sécurité nationale.
Les États-Unis demeurent le principal allié stratégique, capable et désireux de garantir les intérêts vitaux d’Israël à travers le maintien d’un « avantage qualitatif » vis-à-vis des autres pays du Moyen-Orient et une contribution annuelle au budget de la défense israélien d’environ 3 milliards de dollars (soit environ 1/5e des dépenses militaires israéliennes totales en 2018). Israël travaille également à entretenir de bonnes relations avec Moscou dans un contexte de montée en puissance de la Russie au Moyen-Orient.
L’Iran, dont les dirigeants entretiennent un discours radicalement anti-israélien, est considéré comme une menace existentielle. Israël appelle la communauté internationale à maintenir l’ensemble des sanctions contre l’Iran, à demander l’arrêt complet de son programme nucléaire, à tenir un discours ferme sur le développement de son programme balistique et à contenir son influence militaire régionale. Israël a normalisé ses relations avec les Émirats arabes unis Bahreïn, le Maroc et le Soudan, et des relations discrètes se existent avec d’autres pays arabes.
Israël analyse la crise syrienne à l’aune du renforcement de l’influence de l’Iran et du Hezbollah (la présence de milices pro-iraniennes à proximité de son territoire, le transfert d’armements sophistiqués vers ou à partir du théâtre syrien et la création d’implantation militaires permanentes constituant les lignes rouges israéliennes à cet égard), de la dégradation de la situation sécuritaire sur le plateau du Golan et du développement de la menace djihadiste. Ses frappes - de plus en plus publiquement assumées- se concentrent essentiellement sur les intérêts iraniens.
Au Liban, les préoccupations israéliennes concernent essentiellement la montée en puissance quantitative et qualitative de l’arsenal militaire du Hezbollah et les éventuelles conséquences d’une aggravation des tensions régionales pour le nord d’Israël. En dépit de ces préoccupations, les deux pays ont conclu un accord historique de délimitation sur la frontière maritime le 11 octobre 2022, auquel la France a contribué activement, en appui à la médiation américaine.
Malgré quelques irritants, les relations avec la Jordanie et l’Égypte restent solides sur le plan sécuritaire, Israël concourant par exemple aux opérations égyptiennes dans le Sinaï par le partage de renseignement et l’appui aérien.
En Israël-Palestine, la situation est aujourd’hui extrêmement tendue et volatile. Après l’escalade de mai 2021, les tensions se sont à nouveau accrues au printemps 2022 (lancement de l’opération israélienne « Break the Wave » à la suite d’attentats en Israël ; affrontements à Jérusalem lors des fêtes religieuses de Ramadan et de Pâques ; décès de la journaliste palestino-américaine Shireen Abu Aqleh et violences de la police israélienne lors de ses funérailles condamnées par la communauté internationale ; frappes israéliennes préventives contre le Jihad islamique palestinien à Gaza en août 2022 suivies de trois jours d’affrontements).
La politique de colonisation israélienne des territoires palestiniens au sens du droit international (frontière de 1967) se poursuit à un rythme soutenu, qui risque de s’accélérer dans les mois qui viennent (annonces régulières de construction de nouvelles unités de logements pour les colons dans les Territoires occupés), de même que les évictions et les démolitions de structures palestiniennes, dont certaines sont soutenues par la France et l’Union européenne. A Jérusalem, les atteintes au statu quo de 1967 sur les Lieux saints se multiplient.
Situation économique
Israël est passé d’un système de pays émergent à un modèle de pays avancé. Au-delà d’une croissance dynamique depuis 10 ans (3,4% en 2017, 4% en 2016) avec un taux de chômage relativement faible (moins de 4% hors Covid-19) l’économie israélienne se distingue par des comptes publics à l’équilibre, un endettement très limité, et des investissements massifs dans la recherche et développement (4,5% du PIB) qui en ont fait la « start-up nation ». Hormis quelques secteurs traditionnels forts comme la chimie ou la plasturgie, une part importante du tissu industriel israélien s’est réorientée vers le secteur des hautes technologies (aéronautique, électronique civile et de défense, télécommunications, logiciels informatiques, biotechnologies). La situation reste toutefois marquée par de fortes inégalités économiques et, désormais, par les conséquences de la crise sanitaire. En outre, l’évolution des prix de l’immobilier à Tel Aviv depuis quelques années fait craindre aux acteurs économiques israéliens et internationaux la formation d’une bulle financière.
Mise à jour : février 2023