Israël - Venue en France de Bezalel Smotrich, ministre des finances d’Israël - Réponse du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères à une question écrite, à l’Assemblée nationale (Paris, 18 mars 2025)

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Le ministre israélien des finances avait été invité, par une association, à se rendre en France le 13 novembre dernier, dans le cadre d’un déplacement privé. Aucun contact gouvernemental n’était prévu à l’occasion de sa venue, qui n’a finalement pas eu lieu.

Nous avons condamné à plusieurs reprises les propos irresponsables et inacceptables qu’il a tenus concernant la situation à Gaza et en Cisjordanie. Ces propos sont contraires au droit international et vont à l’encontre d’une désescalade dans la région et d’un règlement pacifique du conflit.

La France reste attachée à la mise en œuvre de la solution à deux États vivant côte-à-côte en paix et en sécurité, seule perspective de règlement juste et durable au conflit israélo-palestinien. Les violences commises par les colons israéliens contribuent à saper toute perspective de paix. C’est pourquoi la France a fait adopter plusieurs mesures de sanctions contre des colons israéliens extrémistes qui se sont rendus coupables de violences contre des civils palestiniens, à la fois à titre national et dans le cadre de l’Union européenne (UE). À titre national, nous avons sanctionné 28 colons violents, qui sont visés par une interdiction administrative du territoire français. Les colons qui ont été ciblés sont des personnes qui se sont livrées à des actes de violence à l’encontre des populations palestiniennes en Cisjordanie. La France a également été à l’initiative de l’adoption de deux paquets de sanctions contre des individus et entités liés aux violences commises par des colons extrémistes en Cisjordanie au niveau européen : un premier paquet en avril 2024 visant 4 personnes et 2 entités, et un autre en juillet 2024, visant 5 individus et 3 entités.

La France reste déterminée à adopter de nouvelles sanctions en lien avec ses partenaires et continuera de mobiliser l’UE en ce sens, tant que les actes de violences des colons extrémistes ne cesseront pas. Nous sommes à l’initiative pour qu’un troisième train de sanctions puisse être adopté dans les meilleurs délais contre des entités et individus impliqués dans la colonisation violente.

(Source : site Internet de l’Assemblée nationale)