Iran - Q&R - Extrait du point de presse (23 mai 2025)
Q : Vous avez déclaré hier qu’il faut que "des États qui n’ont pas reconnu Israël enclenchent un mouvement de normalisation." Que voulez-vous dire par un mouvement de normalisation ? Qu’est-ce qui serait un signe de ce mouvement ?
R : S’agissant de la normalisation, la finalité est l’établissement de relations diplomatiques avec l’État d’Israël, comme l’ont fait par exemple plusieurs États de la région dans le cadre des Accords d’Abraham. Mais ce rapprochement peut s’exprimer à travers différents gestes : de premiers contacts, y compris informels, en particulier avec la société civile israélienne engagée en faveur de la solution à deux États ; la reconnaissance d’Israël dans ses frontières internationalement reconnues de 1967 ; des engagements à contribuer à la sécurité d’Israël et de ses voisins. Soyons clairs : on ne peut en même temps soutenir la solution à deux États et rejeter le droit d’Israël à exister. Ce que nous voyons aujourd’hui, c’est qu’un certain nombre d’Etats y serait disposés si la situation sur le terrain changeait et que la politique du gouvernement israélien donnait une chance à la paix.
Q : Estimez-vous que l’idée de zéro enrichissement d’uranium pour l’Iran est une position réaliste comme un des paramètres d’un accord sur le nucléaire ?
R : Ce que nous voulons empêcher, c’est que l’Iran accède à la bombe nucléaire un jour. La France, avec ses partenaires allemand et britannique, est mobilisée en vue d’une solution diplomatique à la crise de prolifération iranienne. Nous demeurons déterminés, avec nos partenaires E3 et en coordination avec les États-Unis, à œuvrer en faveur d’une solution robuste et négociée qui empêche durablement l’Iran de se doter de l’arme nucléaire en amont de l’échéance du 18 octobre définie par la résolution 2231 du Conseil de sécurité des Nations unies.
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