Présentation des Iles Cook

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Données générales

Îles Cook {JPEG}

Nom officiel : Îles Cook
Nature du régime : monarchie parlementaire (État indépendant en libre-association avec la Nouvelle-Zélande depuis le 4 août 1965).
Chef de l’État : le roi Charles III, représenté par Sir Tom John MARSTERS, Gouverneur générale depuis le 27 juillet 2013.
Chef du Gouvernement : Mark BROWN, Premier ministre

Données géographiques

Superficie : 240 km2
ZEE : 1 960 027 km2.
Capitale : Avarua sur l’île de Rarotonga
Langue officielle : anglais, maori des Îles Cook
Monnaie : dollar des Îles Cook et dollar néo-zélandais

Données démographiques

Chiffres du Cook Islands Statistics Office :
Population : 20 200 (juin 2023)
Taux de croissance démographique : 5,2% entre juin 2022 et juin 2023
Espérance de vie : hommes (71,7 ans), femmes (79,6).
Taux d’alphabétisation : indisponible
Religions : églises protestantes 80 %, catholique 15 %
Indice de développement humain : 0,789 (55e place mondiale).

Éléments d’actualité

Politique intérieure

Deux partis politiques dominent la vie politique des Iles Cook depuis 1965 : le parti des Iles Cook (CIP) qui, sous la houlette de son premier dirigeant et père de l’indépendance, Albert HENRY, a remporté toutes les élections générales de 1965 à 1978 d’une part, et le parti démocratique (DP) d’autre part, dont le leader, Sir Tom DAVIS, a ouvert l’alternance en 1978, au cours d’une élection sujette à polémiques.

Premier ministre en 2010, M. Henri PUNA a été reconduit en juillet 2018 pour un troisième mandat, après une victoire difficile. Il affiche alors comme priorités la gestion durable du tourisme, la préservation de son environnement marin et la diversification de son économie. Henry PUNA est remplacé en 2020 par Mark BROWN, reconduit Premier ministre en août 2022. En février 2021, Henry PUNA est élu secrétaire général du Forum des Îles du Pacifique.

Politique étrangère

En vertu de l’accord de libre-association, la Nouvelle-Zélande exerce certaines prérogatives régaliennes, notamment en ce qui concerne la politique étrangère et la défense. Les habitants du pays ont la nationalité néo-zélandaise et sont des sujets britanniques. Néanmoins, depuis la signature en 2001 d’une déclaration conjointe, le pays est autorisé à nouer des relations avec la communauté internationale et à agir en tant qu’État souverain et indépendant.

Les Îles Cook sont reconnues par l’Organisation des Nations unies (ONU) mais n’en ont pas la qualité de membre. Elles sont en revanche membres de plusieurs institutions spécialisées des Nations unies, notamment l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), l’Organisation internationale du travail (OIT), l’Organisation maritime mondiale (OMI) et l’Organisation mondiale pour la propriété intellectuelle (OMPI), ainsi que l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI).

Sur le plan régional, elles sont membres du Groupe des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP), de la Banque asiatique de développement, de l’Alliance des petits États insulaires (AOSIS), du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), du Forum des îles du Pacifique (FIP), donc de la Pacific Islands Forum Fisheries Agency (FFA), de la Communauté du Pacifique (CPS), et du Groupe des leaders polynésiens (GLP).

Les Îles Cook ont notamment accueilli le 52e Sommet du FIP à Rarontonga, du 6 au 10 novembre 2023. L’évènement, considéré comme un succès, a permis de replacer le pays au centre des problématiques régionales et des dynamiques politiques du Pacifique.

Les îles Cook entretiennent des relations diplomatiques avec une quarantaine de pays dont la France. Elles disposent d’une seule ambassade (en Nouvelle-Zélande) et de quelques consulats généraux. L’aide fournie par les principaux donateurs se concentre sur le développement économique, les infrastructures, la santé, l’éducation et l’adaptation au changement climatique.

Début février 2024, Brown a préconisé un accord de coopération trilatérale en matière de défense et de sécurité entre les îles Cook, la Nouvelle-Zélande et l’Australie. Cet accord compléterait les accords de défense et de sécurité existants entre les Îles Cook et la Nouvelle-Zélande.

En termes de diplomatie climatique, les Cook sont un membre actif de l’Alliance des petits États insulaires (AOSIS), et ont ratifié l’Accord de Paris pour le climat le 1er septembre 2016. Le Premier ministre Henry Puna a été particulièrement remarqué lors de la conférence sur les Océans organisée par les Nations unies du 5 au 7 juin 2017 à New York : il a lancé un appel pour donner aux océans les mêmes droits légaux qu’un être humain, une initiative notamment soutenue par la Nouvelle-Calédonie et la Nouvelle-Zélande.

Dans la continuité de cette action, le Parlement de l’archipel a voté le 13 juillet 2017 une législation qui donne naissance à l’un des plus grands sanctuaires marins au monde, nommé « Marae Moana ». En dépit d’une volonté affichée d’agir en faveur de la protection environnementale, le Premier ministre Mark BROWN s’est prononcé en faveur de l’exploration et de l’exploitation des fonds marins pour les minéraux critiques qui s’y trouvent.

Situation économique

L’économie des Îles Cook est très dépendante du secteur du tourisme, qui, avant la pandémie, représentait environ 65% du PIB, la pêche étant le deuxième secteur (26%), suivie de la culture des perles noires et des banques offshores. Les Iles Cook ont connu une forte récession en 2021 (-29.1%), sur fond de crise sanitaire, mais ont connu un rebond dynamique en 2022 (+10.5%) et en 2023 (+11.2%). Le pays reste toutefois soumis aux fragilités des Etats insulaires (enclavement, risques naturels, problèmes de propriété foncière notamment), d’autant plus présentes que depuis le 1er janvier 2020, les Îles Cook ne sont plus éligibles à l’aide publique au développement selon les critères fixés par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Le gouvernement actuel mène différents chantiers de politique économique : relance du secteur touristique aidée par les transports (à l’image de l’ouverture d’une ligne aérienne Rarotonga-Honolulu), la lutte contre le changement climatique et l’exploration (puis et exploitation éventuelle) des fonds sous-marins riches en manganèse, cobalt et cuivre.

Mise à jour : 27.05.2025

Informations complémentaires