Présentation du Honduras
Données générales
Présentation du pays

Nom officiel : République du Honduras
Nature du régime : République
Chef de l’État et du Gouvernement : Mme Iris Xiomara Castro Sarmiento (depuis le 27 janvier 2022)
Données géographiques
Superficie : 112 492 km²
Capitale : Tegucigalpa (2 007 006 habitants selon l’INE en 2013)
Villes principales : San Pedro Sula (capitale économique), La Ceiba
Langue officielle : espagnol
Monnaie : Lempira
Fête nationale : 15 septembre
Données démographiques
Population : 9.746.000 habitants (Banque mondiale 2019)
Densité : 73,5 habitants/km²
Croissance démographique (taux annuel) : 1,6 % (2020, BM)
Espérance de vie : 73,2 ans (Banque mondiale 2020)
Taux d’alphabétisation : 88 % (UNESCO 2016)
Population vivant en dessous du seuil de pauvreté : 59 % (CEPAL, 2020)
Indice de développement humain : 0,634 (132e rang sur 188, selon le classement du PNUD 2019)
Éléments d’actualité
Politique intérieure
Xiomara Castro a été investie présidente du Honduras le 27 janvier 2022, devenant la première femme à accéder à la magistrature suprême au Honduras. Mme Castro a été élue le 28 novembre 2021, à l’issue d’un scrutin marqué par une participation élevée (68%, 10 points de plus qu’en 2017), avec 20 points d’avance sur Nasry Asfura, maire de Tegucigalpa et candidat du parti Nationaliste au pouvoir depuis 12 ans. Elle est actuellement la seule femme présidente en exercice en Amérique latine. Candidate du parti Libre (Parti Liberté et refondation), elle avait fait alliance avec le parti Salvador de Honduras de l’ancien candidat à la présidentielle de 2017, Salvador Nasralla, qui était son candidat à la vice-présidence, ainsi qu’avec le parti social-démocrate. Ce scrutin marque une alternance historique pour ce pays, pour la première fois la présidente n’est pas issue des deux partis traditionnels, notamment le parti libéral qui connaît un recul historique. Alors que les élections présidentielles de 2017 avaient été émaillées d’accusations de fraudes et de troubles post-électoraux meurtriers, le scrutin de 2021 et l’annonce des résultats se sont déroulés dans le calme.
La présidente Castro a annoncé vouloir construire « un État socialiste et démocratique », lutter contre la corruption et combattre les inégalités dans ce pays où 74% de la population vit sous le seuil de pauvreté. Alors que le gouvernement précédent avait évincé la MACCIH, mission de lutte anti-corruption de l’OEA, la nouvelle présidente a annoncé la création d’une nouvelle commission de lutte contre la corruption sur le modèle de l’ancienne CICIG de l’ONU (Commission internationale contre l’impunité au Guatemala). Les autorités honduriennes ont également répondu positivement à la demande d’extradition de l’ancien président Juan Orlando Hernandez, désormais en cours de jugement aux États-Unis dans le cadre d’une enquête sur les trafics de drogue.
Politique étrangère
Le Honduras a réintégré la scène politique régionale en 2011, en réintégrant l’OEA et le Système d’intégration centraméricain (SICA), desquels il avait été exclu après le coup d’État militaire du 29 juin 2009.
Les États-Unis sont le principal partenaire commercial du Honduras (plus de 8 milliards USD d’échanges) et le principal pays d’émigration des Honduriens (plus de 800 000 Honduriens résideraient aux Etats-Unis). La vice-présidente Kamala Harris s’est rendue à la cérémonie d’investiture de la présidente Castro et a annoncé de nouvelles aides au développement pour le Triangle Nord, incluant la création d’un corps de service centraméricain (CASC), une initiative visant à renforcer l’autonomie des femmes dans le Triangle Nord et 3 milliards USD d’aide au développement publique et privée. En octobre 2020 et en janvier 2021, des « caravanes » de plusieurs milliers de migrants honduriens ont été stoppées à la frontière guatémaltèque.
Le Honduras, qui entretient des relations diplomatiques avec Taïwan, a procédé dernièrement à un rapprochement avec la Chine continentale, notamment sur le plan commercial dans le cadre des négociations autour de la réponse à la crise sanitaire.
Les relations politiques entre l’UE et le Honduras sont fondées sur l’Accord d’association entre l’UE et les pays d’Amérique centrale appliqué provisoirement depuis le 1er octobre 2013. Le Honduras est le premier récipiendaire d’aide européenne en Amérique centrale, et le second en Amérique latine, avec 235 M euros au titre de l’Instrument de coopération au développement pour 2014-2020 (sécurité alimentaire, emploi et consolidation de l’État de droit).
Situation économique
PIB (BM 2020) : 23,8 Mds $
PIB par habitant (BM 2020) : 2 405 $
Taux de croissance (Banque mondiale 2020) : -8,9 %
Taux de chômage (BM 2019) : 5,7 %
Taux d’inflation (BM 2020) : 3,4 %
Dette publique (FMI 2020) : 50,4%
Solde commercial (OMC 2020) :- 2,18 milliards USD
Principaux clients : Etats-Unis (35,5 %), Union européenne (20 %), Salvador, Guatemala
Principaux fournisseurs : Etats-Unis (41 %), Guatemala, Salvador, UE (6 %), Mexique (5,7 %)
Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB (Banque mondiale 2017) :
- agriculture : 12,9 %
- industrie : 26,2 %
- services : 59,8 %
Exportations de la France vers le Honduras : 42 M€ en 2020
Importations françaises depuis le Honduras : 114 M€ en 2020
https://www.tresor.economie.gouv.fr/Pays/HN
Le Honduras a présenté un plan de reconstruction, qui s’établit à environ 4,4 Mds USD pour répondre aux conséquences de l’épisode tropical extrême de 2020. Les ouragans Eta et Iota ont occasionné des dégâts estimés à plus de 1,8 Mds de dollars, affectant plus de 4 millions de personnes, dont 2,5 millions en grande vulnérabilité. Le plan de reconstruction a représenté la majorité des nouvelles dépenses publiques en 2021.
Le Honduras connaît de fortes inégalités, marquées par la prépondérance économique de quelques grandes familles, la persistance d’un taux de pauvreté élevé (74% en 2021 selon la Banque Mondiale) et des indicateurs sociaux parmi les plus faibles d’Amérique latine. Cette situation s’est dégradée à l’occasion de la crise sanitaire, avec une augmentation de 10% de nombres de personnes en dessous du seuil de pauvreté, et une progression de la malnutrition suite à la destruction des récoltes liée aux tempêtes tropicales.
Mise à jour : 01.09.22
Informations complémentaires
- Instantanés diplomatiques
- Documents de référence