Balkans occidentaux - Q&R - Extrait du point de presse (4 novembre 2022)

Partager

Q : Le chancelier allemand Olaf Scholz a appelé hier à « accélérer le processus de normalisation entre la Serbie et le Kosovo », au sommet à Berlin consacré aux Balkans occidentaux. Quelle est la position de la France sur l’état actuel de ce processus ? L’Allemagne a mis une pression particulière à la Serbie. La France va-t-elle suivre ? Quels sont les points cruciaux de la proposition franco-allemande pour résoudre l’impasse dans le dialogue entre Belgrade et Pristina ?

R : La Ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Mme Catherine Colonna, a participé hier au sommet sur le processus de Berlin, lors duquel l’appartenance des six pays des Balkans à la famille européenne a été réaffirmée, à l’heure où la Russie, en agressant l’Ukraine, viole les principes fondamentaux de la Charte des Nations unies, remet en cause l’architecture de notre sécurité collective et ramène la guerre sur notre continent.

Lors de cette réunion, la Ministre a rappelé le très fort investissement de la France, en particulier tout au long de sa présidence du Conseil de l’Union européenne le semestre dernier, pour donner corps à la perspective européenne des pays des Balkans occidentaux, en apportant un soutien sans faille aux efforts de l’Union européenne pour normaliser les relations entre Belgrade et Pristina.

La France continue de soutenir la médiation européenne qui doit permettre de progresser vers un accord global et juridiquement contraignant entre la Serbie et le Kosovo. La France reste engagée sur cette question, qui constitue un enjeu de sécurité européenne. C’est dans cet esprit que le Président de la République a rencontré le 6 octobre, en marge du sommet sur la Communauté politique européenne et avec le chancelier allemand, les dirigeants serbe et kosovar. Ils ont souligné à cette occasion la nécessité d’éviter l’escalade des tensions sur le terrain et de progresser rapidement vers la normalisation des relations entre les deux pays.