Relations bilatérales
Relations politiques
Les relations entre la France et le Costa Rica sont traditionnellement bonnes, en raison de nos convergences de vues sur de nombreux sujets multilatéraux : protection de l’environnement, lutte contre le changement climatique, lutte contre le terrorisme et la corruption, droits de l’Homme. Aujourd’hui, le Costa Rica est un de nos plus proches partenaires en Amérique latine comme le manifestent de nombreuses initiatives multilatérales communes en matière de promotion du multilatéralisme et de réponses communes aux enjeux globaux. Nous présenterons une candidature commune pour co-présider le prochain sommet Océan de l’ONU en 2025.
Jean-Yves Le Drian a effectué, en décembre 2021, la première visite au Costa Rica en 40 ans d’un ministre des Affaires étrangères français. Il a notamment été reçu par le président Alvarado.
Relations économiques
Le Costa Rica est le premier partenaire commercial de la France et de l’Union européenne en Amérique Centrale. Nous sommes le 5ème fournisseur européen du Costa Rica derrière l’Allemagne, l’Espagne, l’Italie et les Pays Bas. Le Costa Rica est le 90ème partenaire commercial de la France. Le Costa Rica est le 120ème client de la France, son 81ème fournisseur et son 46ème déficit. Au sein de la région Amérique centrale et du sud, le pays est le 12ème client de la France et son 3ème déficit.
La présence française est modeste et concentrée dans l’industrie. Toutefois, nos entreprises sont bien représentées : Total (premier investisseur français), Schneider Electric (distribution électrique, automatismes industriels et contrôle du bâtiment), Legrand (matériel électrique), Engie. La diversification des sources d’énergie (vers la géothermie et l’éolien) et les grands projets d’aménagement du Costa Rica (infrastructures de transport, implantation de véhicules électriques) offrent des opportunités pour nos entreprises.
Coopération culturelle, scientifique et technique
Le Costa Rica est le siège du dispositif régional de coopération française, avec le SCAC régional, qui anime la coopération culturelle et universelle de la France en Amérique centrale. Le SCAC porte deux projets FSPI (Fonds de solidarité pour les projets innovants), pour la formation du capital humain et un PISCCA pour l’appui aux projet d’égalité de genre.
Le Costa Rica est le seul pays d’Amérique latine où l’enseignement du français est obligatoire dans le système scolaire public. La coopération française comporte des actions de formation à l’intention du millier d’enseignants de français exerçant dans les systèmes d’éducation primaire, secondaire et supérieur.
L’AFD intervient au Costa Rica depuis avril 2019, sur les projets climat et biodiversité, ainsi que dans le secteur de l’eau et assainissement, en soutenant notamment le plan national de décarbonation par un prêt de politique publique. Le total des encours dépasse 333 millions d’euros. L’AFD est appelée à monter en puissance depuis l’ouverture d’un bureau en 2021.
En matière scientifique, notre coopération s’appuie notamment sur la coopération entre le Centre international de la recherche agronomique pour le développement (CIRAD) et le Catie, centre de recherche dédié à l’agronomie tropicale au Costa Rica. Une mission archéologique française a par ailleurs été créée en 2018.
Le Costa Rica a aussi rejoint en janvier 2022 l’initiative PREZODE, lancée par la France en janvier 2021 avec l’ambition d’encourager la collaboration multilatérale avec et entre les pays qui sont le plus confrontés aux risques d’émergence zoonotique et aux pandémies, tout en assurant la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance des communautés locales.
L’Université Nationale du Costa Rica est également membre de la à l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF) . De plus, en 2017, l’Institut technologique du Costa Rica (TEC) était le premier étalibssement de la région à obtenir une accréditation pour 5 ans du Haut Conseil de l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur (HCERES).
Un accord de reconnaissance mutuelle des diplômes et des périodes d’études de l’enseignement supérieur a été conclu le 10 novembre 2015 dans le cadre de la venue à Paris de la ministre costaricienne de l’Éducation.
Autres types de coopérations
La région Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA) a signé un accord de coopération avec le Costa Rica sur la préservation de la biodiversité et la gestion des aires protégées et des ressources en eau. Ce projet de 2,2 millions d’euros est soutenu par l’Agence Française de Développement (AFD) à travers un financement de plus d’un million d’euros, et doit se dérouler sur trois ans. Le 21 février 2019, le ministre des relations extérieures et du culte du Costa Rica, M. Manuel Ventura Robles, et le président de région, M. Renaud Muselier, ont signé à cet effet une déclaration d’intention à San José.
Un accord relatif à la coopération territoriale et régionale a été signé entre la France et le Costa Rica le 3 juillet 2020. Il définit les priorités de coopération suivantes : l’environnement et le climat ; la mise en place de systèmes d’informations territoriales et le déploiement de plans de gestion et d’aménagement du territoire, urbain et rural ; les services de proximité (accès au numérique, transports, eau, traitement de l’eau) ; les échanges en matière de gouvernance régionale et locale et la formation.
Relations avec l’Union Européenne
Les relations entre l’Union européenne et le Costa Rica sont fondées d’une part sur un Accord-cadre de coopération signé en 1993, révisé en 2003, et entré en vigueur en 2014 et d’autre part sur l’accord d’association entre l’UE et les pays d’Amérique centrale. Cet accord lie six pays d’Amérique centrale (le Costa Rica, le Salvador, le Guatemala, le Honduras, le Nicaragua et Panama) avec l’Union européenne et ses États membres. Il a pour but de renforcer l’intégration économique et de promouvoir le développement durable dans la région. Il comporte trois piliers : le dialogue politique, la coopération et le commerce. Il a été ratifié par l’Assemblée costaricienne le 1er juillet 2012. Sur le plan commercial, l’accord implique l’établissement d’une zone de libre-échange entre l’Amérique centrale et l’UE. Les dispositions relevant de la compétence de l’Union sont appliquées à titre provisoire depuis le 1er octobre 2013. Au niveau européen, l’accord a été approuvé par le Parlement européen en décembre 2012, mais il doit encore être ratifié par l’ensemble des États membres pour entrer en vigueur dans toutes ses dispositions (la Belgique est le seul État à ne pas l’avoir ratifié). La France a ratifié cet accord le 14 avril 2015.
Mise à jour : 04.07.22
Informations complémentaires
- Instantanés diplomatiques
- Documents de référence