Présentation du Costa Rica
Présentation du pays

Données générales
Nom officiel : République du Costa Rica
Nature du régime : république démocratique unitaire dotée d’un régime présidentiel
Chef de l’État (et du gouvernement) : Rodrigo Chaves Robles (depuis le 8 mai 2022)
Données géographiques
Superficie : 51 100 km²
Capitale : San Jose
Villes principales : Alajuela, Cartago, Heredia, Liberia, Puerto Limón, Puntarena
Langue officielle : espagnol
Monnaie : Colón costaricien
Fête nationale : 15 septembre
Données démographiques
Population : 5 094 114 habitants (Banque mondiale 2020)
Densité : 100 hab./km² (Banque mondiale 2020)
Croissance démographique : 0,9 % (Banque mondiale 2020)
Espérance de vie : 80 ans (Banque mondiale, 2020)
Taux d’alphabétisation : 98 %
Religion (s) : catholique (47,5%), Evangélique ou pentecôtiste (19,8%), Témoins de Jéhova (1,4%), Protestantisme (1,2%)
Indice de développement humain : 0,810 (62ème rang mondial PNUD, 2019)
Présence française
Communauté française au Costa Rica : 2 557 inscrits
Communauté costaricienne en France : 590 inscrits
Visites
Déplacements récents de personnalités françaises au Costa Rica :
- Visite de Jean-Yves Le Drian, Ministre de l’Europe et des affaires étrangères, 22 et 23 décembre 2021 ;
- Déplacement à San José du président de la région Sud-Provence-Alpes-Côte d’Azur, M. Renaud Muselier, février 2019 ;
- Déplacement au Costa Rica de l’envoyé personnel du Président de la République pour l’Amérique latine et les Caraïbes, M. Jean-Pierre Bel, au cours duquel il s’est entretenu avec le Président Solis, du 11 au 13 janvier 2017 ;
Visites de personnalités costariciennes en France :
- Visite du Président Carlos Alvarado, accompagné de plusieurs ministres dont celui des Relations extérieures et du Culte, Rodolfo Solano, dans le cadre d’un évènement OCDE, du 30 mars au 2 avril 2022 ;
- Entretien à Paris du ministre de la présidence du Costa Rica, M. Rodolfo E. Piza Rocafort, avec le secrétaire d’Etat M. Jean-Baptiste Lemoyne, 13 mars 2019 ;
- Déplacement du président Carlos Alvarado à l’occasion du Forum de Paris sur la paix, novembre 2018 ;
- Entretien à Paris le 4 novembre 2015 de la ministre de l’Éducation publique, Mme Sonia Mora Escalante, avec la ministre Najat Vallaud-Belkacem ;
- Participation du Président Solis à la semaine de l’Amérique latine et des Caraïbes 2015 en tant qu’invité d’honneur au forum OCDE-Amérique latine du 5 juin 2015 à Paris. Le Président Solis a également été reçu, le même jour, par le Président Hollande pour un entretien bilatéral.
Éléments d’actualité
Politique intérieure
Le 3 avril, lors du second tour des élections présidentielles, Rodrigo Chaves Robles a été élu à la Présidence costaricienne avec 52,9% des voix face à l’ancien président José Maria Figueres (1994-1998). Il succède ainsi à Carlos Alvarado (2018-2022) que la Constitution empêchait de se représenter. Cet économiste de 60 ans a passé 27 ans au sein de la Banque Mondiale et était un inconnu du monde politique lors sa nomination en novembre 2019 en tant que ministre de l’économie du gouvernement Alvarado - poste duquel il a démissionné au bout de 6 mois. Il a ensuite rejoint un micro-parti, le PSD (parti Progrès Social Démocratique). Durant sa campagne et lors de son investiture, R. Chaves s’est positionné comme un conservateur antisystème, voir populiste, dénonçant les lobbys (dont les médias), ses prédécesseurs, les institutions actuelles et promettant de mettre fin à la corruption. En grande partie élu grâce au rejet de son adversaire, sa campagne a été marquée par la révélation de sanctions prises à son encontre par la Banque mondiale pour harcèlement sexuel, ainsi que par les soupçons de financement occulte de sa campagne qui pourraient entacher son début de mandat. Il a été investi le 8 mai.
Rodrigo Chaves devra composer avec une Assemblée législative morcelée et profondément renouvelée suite aux élections législatives qui se sont tenues le 6 février. Le PLN (parti de libération nationale) du candidat battu José Maria Figueres dispose du principal groupe parlementaire avec 19 députés tandis que le parti de R. Chaves ne détient que 10 sièges sur les 57 que compte l’Assemblée.
Le PAC (parti d’action citoyenne), détenant la présidence depuis 8 ans, a été laminé, perdant tous ses élus. Le Président Chaves devra donc chercher des soutiens au cas par cas pour faire avancer ses priorités. Foncièrement libéral sur les sujets économiques, il est très conservateur sur les sujets sociétaux s’opposant notamment à l’avortement et à la « théorie du genre ». R. Chaves doit encore finaliser les nominations au sein du gouvernement et devra rapidement définir ses politiques et ses priorités alors que l’unité de son gouvernement n’est pas acquise, que l’Assemblée législative est fragmentée et que le désir de changement ressenti par les costariciens est prégnant.
Situation économique
PIB : 61,52 Mds US (Banque mondiale 2020)
PIB par habitant : 12 076 $ US courants (Banque mondiale 2020)
Croissance : 7,6% (Banque centrale du Costa Rica, 2021)
Inflation : 3,3% (Banque centrale du Costa Rica, 2021)
Le Costa Rica présente une situation économique enviable en Amérique centrale, dont il a longtemps été le pôle de stabilité. Il s’est doté d’un système de protection sociale de haut niveau et a réussi à réduire fortement la pauvreté (le PIB par habitant est un des plus élevés d’Amérique latine). Le niveau général d’éducation et la qualification de la main d’œuvre costaricienne sont les principaux avantages comparatifs de ce pays dans la région.
Après une décennie de croissance régulière et de diversification, l’économie costaricienne a poursuivi son évolution vers une économie de pays développé par la mise en œuvre d’un programme de réformes concrétisé par l’adhésion du Costa Rica à l’OCDE en mai 2021. L’ex-président Alvarado (2018-2022) a en outre mis en place depuis 2019 un plan national de décarbonation, qui fixe des objectifs ambitieux en matière de transition énergétique pour le Costa Rica d’ici 2050, en particulier dans les domaines des transports et de l’industrie.
Aujourd’hui maîtrisée, la crise sanitaire a cependant accentué la dégradation des finances publiques (endettement à 70% du PIB en 2021), et a conduit à une augmentation du taux de chômage (24% des actifs) et de la pauvreté (23% de la population), entraînant des mouvements de protestation violents à l’automne 2020, malgré les mesures prises en faveur des plus vulnérables. Le succès de la campagne vaccinale (80.9% de la population est totalement vaccinée) a permis de rouvrir le pays en août 2020 et de relancer le tourisme (7% du PIB).
L’accès aux financements internationaux revêt une importance cruciale. San José a emprunté 1,5 Mds USD en 2020 (BM, BID, FMI) et signé en 2021 avec le FMI une facilité d’1,77 milliard USD. Le Président Chaves a d’ores et déjà annoncé vouloir réviser cet accord. La détérioration des finances publiques est susceptible de remettre en cause d’importants projets d’infrastructures, notamment le projet de train électrique de San José (TRP) estimé à 1, 550 milliard USD, intéressant plusieurs entreprises françaises (Alstom, Thalès, Bouygues, Vinci, Systra). Priorité du précédent gouvernement, ce projet est contesté par une partie de la classe politique et sera réévalué par le nouveau gouvernement.
Politique étrangère
La politique étrangère constitue une des fiertés du Costa Rica, qui revendique un « soft power » dans quatre domaines clés : attachement au multilatéralisme, résolution pacifique des conflits, promotion et défense des Droits de l’Homme et lutte contre toutes formes de discrimination, priorité accordée à la lutte contre le changement climatique. Le Costa Rica a ainsi rejoint l’Alliance pour le multilatéralisme. San José a soutenu l’initiative ACT-A et s’est engagé dans la réponse multilatérale à la crise de la COVID-19. Pays modèle en matière de protection de la biodiversité et résolument engagé dans la lutte contre le changement climatique, le Costa Rica a rejoint l’Alliance pour les forêts tropicales et copréside avec la France la coalition de haute ambition pour la Nature et les Peuples. Dans le cadre du Forum Génération Egalité, le Costa Rica a été reconnu comme Etat champion de la coalition « Action féministe pour la justice climatique ».
Le Costa Rica a soutenu et coparrainé en mars 2022 les résolutions présentées, notamment par la France, à l’Assemblée générale des Nations Unies condamnant l’invasion de l’Ukraine et demandant le respect du droit humanitaire.
Jusqu’à présent, le Costa Rica poursuivait une politique internationale équilibrée, et axée autour de plusieurs priorités géographiques :
- l’Amérique latine : Face aux crises régionales, le Costa Rica recherche une position d’équilibre comme en témoigne, sur la crise vénézuélienne sa participation au groupe de contact international (GCI) et au groupe de Lima. Premier affecté par la crise au Nicaragua, confronté à une émigration d’ampleur (environ 100 000 réfugiés nicaraguayens), le Costa Rica a dénoncé le caractère non démocratique de la réélection de Luis Ortega et demandé la libération des prisonniers politiques arrêtés par le régime. Le 20 octobre 2021, le Costa Rica a appelé la communauté internationale à se mobiliser en faveur de la résolution de la crise haïtienne dans une déclaration conjointe avec les Présidents de République dominicaine et du Panama.
- les États-Unis, principal partenaire économique, représentent 60% des investissements étrangers au Costa Rica. La ratification du traité de libre-échange à la fin de l’administration Arias a scellé le renforcement des liens économiques entre les deux pays. Au-delà, cette relation comporte une dimension humaine significative, le Costa Rica accueillant plus de 700 000 touristes américains par an (pré-pandémie), et plus de 50 000 résidents américains retraités.
- la Chine, et plus largement l’Asie : le Costa Rica a rompu ses relations avec Taïwan pour en établir de nouvelles avec la République populaire de Chine en juin 2007. Un traité de libre-échange entre les deux pays est entré en vigueur en 2011. La Chine est devenue le deuxième partenaire commercial du pays. L’Asie-Pacifique représente plus largement une priorité de la politique extérieure du Costa Rica.
- l’Union européenne : avec six pays membres représentés à San José, l’UE reste un partenaire de premier plan du Costa Rica.
- L’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) : le Costa Rica est membre observateur de l’OIF depuis novembre 2014 (Sommet de Dakar). Son adhésion doit permettre de consolider la place de notre langue dans le seul pays d’Amérique latine où le français est obligatoire dans l’enseignement secondaire (362 000 apprenants et 800 professeurs de français).
- L’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) : intégré officiellement par le Costa Rica en 2021.
Fidèle à ses valeurs traditionnelles, le Costa Rica a fait du désarmement au plan international une priorité. Il milite en faveur de l’élimination totale des armes nucléaires et du renforcement du régime de non-prolifération nucléaire.
Mise à jour : 04.07.22
Informations complémentaires
- Instantanés diplomatiques
- Documents de référence