Présentation de la République de Corée

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Présentation du pays

Données générales

CORÉE DU SUD {JPEG}

Nom officiel : République de Corée
Nature du régime : Régime présidentiel
Chef de l’Etat : M. YOON Suk Yeol*, Président de la République (depuis le 10 mai 2022)
Chef du Gouvernement : M. HAN Duck-soo, Premier ministre
Fête nationale : 3 octobre (fondation du royaume de Joseon, en 2 333 av. J-C)

*M. YOON fait l’objet d’une procédure de destitution, dont la validité est en cours d’examen par la Cour Constitutionnelle. L’intérim est exercé par le Premier ministre HAN Duck-soo.

Données géographiques

Superficie : 99.618 km² (hors zone démilitarisée)
Capitale : Séoul
Villes principales : Busan, Incheon, Daegu, Daejeon, Gwangju
Langue officielle : coréen
Monnaie : Won

Données démographiques

Population : 51,6M (2024, Banque mondiale)
Densité : 523 hab/ km² (2024, ONU)
Croissance démographique : -0,15% (2024, Banque mondiale)
Espérance de vie : 87,3 ans (femme), 81,3 ans (homme) (2024, ONU)
Taux d’alphabétisation : 98,8% (2018, UNESCO)
Religions : sans religion (56%), protestantisme (20 %), bouddhisme (15 %), catholicisme (8 %), confucianisme, chamanisme, islam (Bureau national des Statistiques, 2015)
Indice de développement humain (IDH) : 0,929 (2022, ONU)

Elements d’actualité

Politique intérieure

Le pays connaît actuellement une crise politique suite à l’annonce, le 3 décembre 2024 par son président YOON Suk Yeol, de l’instauration de la loi martiale, mesure abrogée quelques heures plus tard à la suite du vote de sa levée par le Parlement. Depuis cet épisode, le Président fait l’objet d’une procédure de destitution et est suspendu de ses fonctions, l’intérim étant assuré par le Premier ministre HAN Duck-soo. Des poursuites judiciaires ont été initiées à l’encontre du Président et de plusieurs autres personnalités politiques. En cas de confirmation de la destitution du Président par la Cour Constitutionnelle, des élections présidentielles devront se tenir, au plus tard en milieu d’année 2025.

YOON Suk Yeol, membre du parti conservateur, a été élu président le 9 mars 2022 (pour un mandat de 5 ans non renouvelable) et formellement investi le 10 mai. La Corée du Sud connaît sa première situation de cohabitation depuis la démocratisation du pays en 1987, le parti démocrate ayant par ailleurs renforcé sa majorité à l’Assemblée nationale lors des élections d’avril 2024 (176 sièges sur 300 avec son parti partenaire, l’opposition dans son ensemble disposant de 192 sièges) et apparaissant en position de force dans le contexte actuel. Sur le plan économique, le président YOON a promuune politique pro-marché, une baisse de la taxation sur les revenus du capital et l’allégement du fardeau normatif. Au plan énergétique et climatique, il a fait de la sortie du charbon et de la reprise du nucléaire civil l’axe principal de la transition énergétique.

Politique étrangère

Les piliers de la politique étrangère du Président YOON sont le renforcement de l’alliance avec les États-Unis, la relance des relations avec le Japon et le développement du cadre trilatéral Etats-Unis – Japon – Corée du Sud. S’agissant de la Corée du Nord, il a adopté un discours ferme envers Pyongyang, tout en gardant initialement la porte ouverte au dialogue, opportunité que n’a pas saisi le régime nord-coréen. Avec la Chine, il promeut une relation basée sur le respect mutuel (la Chine est le 1er partenaire commercial de la Corée, en tant que fournisseur et client), et la valorisation du format trilatéral Chine – Japon – Corée du Sud. Un rapprochement est également recherché avec le Quad (alliance entre les États-Unis, l’Inde, le Japon et l’Australie).

L’alliance militaire avec les États-Unis conclue en 1953 demeure le pilier central de la politique étrangère coréenne, pour des raisons à la fois économiques (accord de libre-échange conclu entre les deux pays) et sécuritaires (la Corée du Sud est sous le « parapluie nucléaire » américain, 28 500 soldats américains y sont stationnés).

La Corée du Sud est membre de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), du G20 et de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Elle a rejoint l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) en qualité d’État observateur en novembre 2016. En accord avec l’ambition exprimée de devenir un « Etat-pivot mondial », elle entend jouer un rôle plus actif sur les enjeux globaux (opérations de maintien de la paix, climat, droits de l’homme, développement), en adéquation avec ses moyens et son poids économique. Elle héberge le Fonds vert pour le climat et a ratifié l’Accord de Paris ainsi que l’accord BBNJ.

Son aide publique au développement (APD) augmente (+30% en 2024) et se diversifie géographiquement (vers l’Afrique et le Pacifique insulaire), YOON Suk Yeol s’étant engagé à porter l’APD sud-coréenne au niveau de la moyenne de l’OCDE.

Situation économique

Membre des Pays les moins avancés en 1960, la Corée fait aujourd’hui partie des pays – avec États-Unis, Japon, Royaume-Uni, Allemagne, Italie et France – de plus de 50 M d’habitants ayant un PIB/h supérieur à 30 000 USD. La Corée est la 14ème e économie mondiale et la 8ème puissance exportatrice (632 Mds USD en 2023).

La Corée tient sa force économique de son industrie, qui représente quelques 32% de son PIB, soit la part la plus importante parmi les pays développés. L’appareil industriel, structuré autour de grands conglomérats (chaebols), a opéré une remontée de filières, accélérée au cours des dernières décennies. D’abord pays-atelier, la Corée s’est ensuite tournée vers l’industrie lourde, comme en témoigne l’importance de son industrie navale, de la construction ou du secteur automobile. L’industrie électronique, incarnée par des entreprises d’ampleur mondiale comme LG et Samsung, a par la suite pris le relais comme principal moteur de croissance de l’économie coréenne.

D’abord spécialisée dans les biens de consommation (écrans, puis smartphones), l’industrie électronique coréenne, au fur et à mesure des délocalisations des chaînes de production des grands groupes, s’est spécialisée sur des biens intermédiaires à haute valeur ajoutée, utilisés dans l’ensemble des chaînes de production mondiales, comme les semi-conducteurs (circuits intégrés, dans le cas coréen essentiellement les puces et cartes mémoires). Ce dynamisme est soutenu par un effort de recherche et développement (R&D) très important, qui fait de la Corée le deuxième pays le plus dépensier au monde en proportion du PIB en 2023 (4,96 %). Samsung est la 6ème entreprise la plus dépensière en R&D au monde en valeur absolue (près de 24 Md USD en 2024).

Forte de cette puissance industrielle, la Corée du Sud a connu une croissance moyenne de plus de 3 % au cours des années 2010. La croissance coréenne en 2024 s’élevait à 2 %. Grâce à ce dynamisme et à ces fondamentaux solides, l’économie sud-coréenne a fait preuve d’une remarquable résilience face à la crise sanitaire. Toutefois la dette publique devrait continuer à augmenter jusqu’en 2025 (58,8 %) et le pays fait face à des défis d’importance (crise démographique, pollution).

La Corée poursuit son ouverture commerciale en multipliant les accords de libre-échange (ALE), qui pourraient à terme couvrir presque 90 % de ses échanges. La Corée est ainsi le 1er pays à avoir conclu un ALE avec les 3 principales puissances économiques mondiales : Union européenne (UE), États-Unis et Chine. C’est aussi le 1er partenaire commercial d’envergure avec lequel la Chine a signé un accord de libre-échange, en 2015. L’accord de libre-échange entre la Corée et l’UE, en vigueur depuis 2011, a permis d’éliminer plus de 99 % des droits de douane et a bénéficié au commerce bilatéral entre la France et la Corée.

Mise à jour : 31.03.2025

Informations complémentaires