Relations bilatérales
Relations politiques
La France n’a pas de relations diplomatiques avec la Corée du Nord. Les missions du Bureau français de coopération, ouvert le 10 octobre 2011 à Pyongyang, sont essentiellement d’ordre humanitaire et culturel. Dans un contexte de fermeture stricte des frontières par les autorités nord-coréennes en réaction à la pandémie de Covid-19, il a été décidé de fermer temporairement le Bureau français de coopération le 9 mars 2020.
La Corée du Nord a ouvert en France une délégation générale en 1968, qui n’a pas le statut de mission diplomatique, ainsi qu’une représentation permanente auprès de l’UNESCO.
Présence française
Au 1er janvier 2023, la France ne comptait pas de ressortissant en Corée du Nord.
Visites
Il n’y a pas eu de visite de travail en Corée du Nord depuis 2011 (directeur d’Asie à Pyongyang). La dernière visite d’un directeur d’Europe nord-coréen en France a eu lieu en octobre 2009.
Relations économiques
Les échanges commerciaux entre la France et la Corée du Nord sont quasiment nuls.
Coopération culturelle, scientifique et technique
La France mène principalement deux programmes de coopération culturelle en Corée du Nord :
- Promotion du français : soutien à l’enseignement du français à l’Université Kim Il-sung et à l’Université des langues étrangères de Pyongyang. Des stages de formation linguistique de courte durée sont également organisés au profit d’étudiants et d’enseignants de français nord-coréens ;
- Coopération archéologique : la France soutient le programme institué depuis 2003 entre l’École française d’Extrême-Orient (EFEO) et le Bureau nord-coréen de la conservation des biens culturels, dans le domaine de la recherche, de l’expertise et des fouilles archéologiques sur le site de Kaesong, ancienne capitale du royaume de Koryo (918-1392).
La France contribue à l’assistance à la population nord-coréenne centrée sur l’aide alimentaire et le soutien aux ONG françaises actives dans le pays ainsi qu’au Programme alimentaire mondial (PAM) et à l’UNICEF.
Relations avec l’Union européenne
L’Union européenne entretient des relations diplomatiques avec la RPDC depuis 2001. Un dialogue politique bilatéral UE-RPDC s’est tenu de 1998 à 2011. Aucune session n’a eu lieu depuis juin 2015, dans le contexte des essais nucléaires et tirs balistiques effectués par la Corée du Nord. L’ensemble des États-membres de l’UE, à l’exception de la France et de l’Estonie, entretiennent des relations diplomatiques avec la RPDC. Sept États ont une ambassade à Pyongyang (Allemagne, Bulgarie, Pologne, République tchèque, Roumanie, Royaume-Uni, Suède), et y représentent l’UE, qui ne dispose pas de délégation sur place, selon une présidence tournante.
La politique de l’Union européenne en Corée du Nord est basée sur l’approche dite de « l’engagement critique ». Elle est caractérisée par la fourniture d’une aide humanitaire et le maintien de contacts diplomatiques tout en restant ferme sur les enjeux tels que la non-prolifération (régime de sanctions autonomes de l’UE) et les droits de l’Homme (parrainage des résolutions à l’ONU).
La Corée du Nord ne bénéficie d’aucun des instruments financiers traditionnels de l’UE consacré au développement ni du système de préférences généralisées (SPG). L’Union européenne intervient dans le domaine humanitaire depuis 1995, sous la forme d’aide alimentaire, et d’assistance médicale et sanitaire (environ 6 millions d’euros chaque année). L’aide humanitaire apportée par l’UE apportée depuis 1995 et répartie sur plus de 130 projets s’élève à 136,2 millions d’euros (Direction générale pour la protection civile et les opérations d’aide humanitaire européennes (DG ECHO), 2023).
Mise à jour : juin 2023