Déclaration conjointe de l’Equipe multilatérale de surveillance des sanctions sur le premier rapport relatif à la coopération militaire entre la RPDC et la Russie (30 mai 2025)
Les Etats participant [1] à l’Equipe multilatérale de surveillance des sanctions annoncent la publication de son premier rapport. Ce mécanisme multilatéral a été instauré en octobre 2024 pour assurer le suivi et rendre compte de la mise en œuvre des sanctions des Nations Unies à l’encontre de la République populaire démocratique de Corée (RPDC). Ce rapport est disponible sur le site internet de l’Équipe multilatérale (https://msmt.info).
Ce rapport met l’accent en premier lieu sur la coopération militaire illégale entre la RPDC et la Russie, notamment les transferts d’armes et la formation de soldats de la RPDC par la Russie. Il consolide les informations fournies par les États participant à l’Équipe multilatérale de surveillance des sanctions concernant les violations et le contournement des sanctions prévues dans les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité des Nations unies. Il contient également des informations fournies par des organismes de renseignement en source ouverte.
Ce rapport est le fruit de nos efforts pour remédier à l’absence de surveillance à la suite de la dissolution en avril 2024, du fait du veto de la Russie, du Groupe d’experts créé par la résolution 1718 du Conseil de sécurité. Ce rapport permettra la pleine mise en œuvre par la communauté internationale des sanctions des Nations unies. La possibilité d’un dialogue visant à rétablir le Groupe d’experts en tant qu’élément central du cadre de sanctions des Nations unies reste ouverte, à condition que le Groupe retrouve la forme qu’il avait avant son démantèlement.
Avec la publication du premier rapport de l’Équipe multilatérale de surveillance des sanctions, nous soulignons à nouveau notre détermination commune à mettre pleinement en œuvre les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité des Nations unies. Nous demandons instamment à la RPDC de s’engager dans un dialogue diplomatique de fond et nous appelons tous les États à s’associer aux efforts déployés à l’échelle mondiale pour maintenir la paix et la sécurité internationales face aux menaces constantes émanant de la RPDC et de tous ceux qui l’aident dans ses activités illégales, en violation des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité.
Nous poursuivrons nos efforts pour surveiller la mise en œuvre des résolutions du Conseil de sécurité sur la RPDC et pour sensibiliser aux tentatives actuelles de violation et d’évasion des sanctions des Nations unies.
[1] Allemagne, Australie, Canada, États-Unis, France, Italie, Japon, Nouvelle-Zélande, Pays-Bas, République de Corée et Royaume-Uni