Présentation de l’Union des Comores
Présentation du pays

Données générales
Nom officiel : Union des Comores
Nature du régime : présidentiel
Chef de l’État et du gouvernement : AZALI Assoumani, depuis le 26 mai 2016, réélu le 27 mars 2019 puis le 14 janvier 2024.
Données géographiques
Superficie : 1862 km²
Capitale : Moroni
Villes principales : Moroni (Grande Comore), Mutsamudu (Anjouan), Fomboni (Mohéli)
Langues officielles : comorien, français, arabe
Langues courantes : comorien, français
Monnaie : franc comorien (492 FC = 1 €, taux fixe, zone franc)
Fête nationale : 6 juillet (indépendance en 1975)
Données démographiques
Population : 870 000 (Banque mondiale, 2024)
Population vivant à l’étranger : 562 000 (Banque mondiale, 2015)
Densité : 441 habitants/km² (Banque mondiale, 2021)
Croissance démographique : 1,8 % (Banque mondiale, 2022)
Espérance de vie à la naissance : 63,7 ans (PNUD, 2022)
Taux d’alphabétisation (population des 15-24 ans) : 82 % (Banque mondiale, 2022)
Religions : islam sunnite de rite chaféite (98 %, religion officielle), catholicisme (2 %)
Indice de développement humain : 152ème sur 189 pays (PNUD, 2022)
Indice de gouvernance Mo Ibrahim : 40ème sur 54 pays (2023)
Éléments d’actualité
Politique intérieure
Depuis son indépendance en 1975, l’Union des Comores a connu plusieurs coups d’État et crises indépendantistes. Celles d’Anjouan en 1996, puis de Mohéli en 1997, ont été résolues en 2001 par l’« Accord-cadre de réconciliation de Fomboni » et l’adoption d’une nouvelle Constitution accordant une grande autonomie à chaque île et un calendrier quinquennal de présidence tournante entre les trois îles.
Après la réforme constitutionnelle de 2018 adoptée par référendum, des élections présidentielles se sont déroulées le dimanche 24 mars 2019 et ont donné Azali Assoumani vainqueur avec 59,05 % des voix. Les scrutins locaux (élections des Gouverneurs des îles en 2019, élections législatives et municipales en 2020 - boycottées par l’opposition) confirment cette victoire de la mouvance présidentielle.
Le Président Azali a été réélu le 14 janvier 2024 avec 62,97 % des votes contre 20,26 % pour le candidat arrivé en deuxième position, Salim Issa Abdillah (parti JUWA).
Les élections des gouverneurs, tenues le même jour, ont proclamé vainqueurs trois candidats du parti présidentiel : Zaidou Youssouf à la tête de l’île d’Anjouan, Mze Mohamed Ibrahim pour l’île de Grande Comore et Chamina Ben Mohamed pour l’île de Mohéli.
Les élections législatives qui se sont tenues en janvier 2025 ont confirmé le contrôle du parti présidentiel sur l’Assemblée nationale avec 31 sièges sur 33 obtenus par la CRC (Convention pour le renouveau des Comores).
Politique étrangère
L’Union des Comores appartient à l’Organisation de la Conférence islamique et à la Ligue arabe. Elle fait partie du Marché commun d’Afrique Orientale et Australe (COMESA), de la Commission de l’océan Indien (COI, dont elle assure la présidence en 2025-2026), de l’Association des États riverains de l’océan Indien (IORA) et de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC). L’Union des Comores est également membre de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) depuis le 27 février 2024.
Entre 2006 et 2011, le Président Sambi a développé des relations avec les pays arabes (Arabie saoudite, Émirats arabes unis, Koweït, Qatar, Libye) et l’Iran, avec la signature de plusieurs accords de coopération et l’amorce d’une coopération militaire. L’Union des Comores a depuis rompu ses relations avec l’Iran (2016) puis avec le Qatar (7 juin 2017), en soutien à l’Arabie saoudite. Les relations avec la Chine se sont fortement développées (construction d’infrastructures, appui dans le secteur de la santé, actions de formation professionnelle, aide budgétaire).
L’Union européenne est le premier partenaire économique et commercial des Comores tant pour les importations (26,2 % des importations comoriennes) que pour les exportations (44,1 % des exportations comoriennes) et les IDE entrants. Les échanges avec l’UE sont favorisés par un Accord de Partenariat économique intermédiaire ratifié par les Comores en 2019.
Situation économique
PIB : 1 242 519,41 milliards de dollars courants, classé au rang des pays « à revenu intermédiaire de tranche inférieure » (BM 2022)
PIB par habitant (en dollars courants) : 1 484,9 (BM 2022)
Taux de croissance du PIB : 2,4 % (BM 2022)
Taux d’inflation : 12,4 % (BM 2022)
Déficit budgétaire : 3,6 % du PIB (Direction Général du Trésor français, 2022)
Déficit commercial : 16,9 % du PIB (Direction Général du Trésor français, 2022)
Climat des affaires : 164ème sur 190 pays (classement Doing Business 2022)
Exportations : UE, Inde, Madagascar, Émirats arabes unis
Importations : UE, Émirats arabes unis, Pakistan, Chine
Les Comores ont été admises, en 2019, au rang des pays à revenu intermédiaire de tranche inférieure. Près de 45 % de la population vit sous le seuil de pauvreté (Banque mondiale, 2024) et le revenu par habitant reste faible. Le pays figure au 152ème rang sur 189 en termes d’indice de développement humain (IDH, 2022).
L’économie comorienne se caractérise par :
- L’agriculture, qui représente 32 % du PIB, repose sur trois produits principaux : vanille, girofle et ylang-ylang.
- L’industrie (12 % du PIB) est peu développée.
- Les services (55 % du PIB) correspondent principalement à des activités de commerce et d’hôtellerie-restauration.
En 2024, l’économie des Comores a une légère amélioration, avec un taux de croissance passant de 3 % à 3,4 %, tirée par la consommation des ménages et les services, soutenue par la hausse des envois de fonds et la baisse de l’inflation. Cette relance fait suite à une récession qui s’expliquait par une forte baisse des revenus des exportations agricoles et du tourisme pendant la crise sanitaire, que n’ont pu entièrement compenser les transferts de la diaspora (estimé à 15 % du PIB ; 12 % en 2019). Néanmoins, les conséquences de la guerre en Ukraine ont ralenti cette reprise et exacerbé les vulnérabilités de l’économie comorienne. Le déficit budgétaire s’est ainsi creusé, passant de 3 % en 2022 à 3,9 % en 2024.
En 2024, la dette publique a atteint 36,8 % du PIB (contre 25,5 % en 2020), poussant le FMI et la Banque mondiale à classer les Comores comme un pays à haut risque de surendettement. Les envois de fonds représentent en moyenne 11,3 % du PIB au cours de la dernière décennie. Ils constituent une source essentielle de revenus pour de nombreux ménages, mais ne suffisent pas à compenser les déséquilibres commerciaux ni financer le développement à long terme.
Selon la Banque mondiale, la croissance devrait rester stable entre 2025 et 2027, soutenue principalement par la consommation des ménages et les investissements publics, notamment dans les infrastructures et les préparatifs des Jeux des îles de l’océan Indien prévus en 2027.
Mise à jour : 12.12.2025
Informations complémentaires
- Instantanés diplomatiques
- Documents de référence