Présentation du Québec
Présentation du pays

Données générales
Nom officiel : Québec
Nature du régime : le Québec a un système parlementaire monocaméral.
Chef de l’Etat : Charles III est le Roi du Canada. Il est représenté au Québec par un Lieutenant-gouverneur : Mme Manon Jeannotte, désignée le 7 décembre 2023.
Premier ministre : M. François Legault.
Données géographiques
Superficie : 1 298 599,75km², dont 200 099 km² de lacs et rivières.
Capitale : Québec
Villes principales (2020) : Montréal (1.8 million), Québec (550 326), Laval (442 648), Gatineau (290 239), Longueuil (252 828), Sherbrooke (171 158), Lévis (149 929).
Langue officielle : le français (depuis la loi 22 de 1974).
Monnaie : dollar canadien.
Fête nationale : 24 juin (Saint-Jean-Baptiste).
Données démographiques
Population (2024) : 9,1 millions hab.
Densité : 6.5 hab. /km².
Croissance démographique (2023-2024) : 12,5%.
Espérance de vie (2021) : 81,1 ans (H), 84,9 ans (F).
Taux d’alphabétisation : 99%.
Religions (2021) : chrétiens 64,3 % (dont catholiques 53,8 %, orthodoxes 1,8%) ; musulmans 5,1% ; juifs 1% ; hindous 0,6%. Sans religion : 27,3%.
Éléments d’actualité
Politique intérieure
Depuis 1968, le Québec a un parlement monocaméral. À cette différence près, son fonctionnement est similaire au système fédéral canadien, ou au système britannique. Les 125 députés de l’Assemblée nationale du Québec sont élus pour un maximum de 5 ans au cours d’un scrutin uninominal majoritaire à un tour. Le Premier ministre, formellement nommé par le Lieutenant-gouverneur, est le chef du parti qui a obtenu le plus de sièges. Le Premier ministre dirige un gouvernement dont les membres sont choisis parmi les députés.
Les Québécois se considèrent dans leur très grande majorité comme une nation distincte. En 2006, la Chambre des communes canadienne a officiellement reconnu que les Québécois formaient « une nation au sein d’un Canada uni ». Une partie de la population souhaite que le Québec devienne un État souverain qui conserverait des liens avec le Canada. Si les Québécois restent sensibles à la préservation de leur identité dans une Amérique du Nord massivement anglophone, les questions économiques et les conséquences du vieillissement démographique (notamment sur le système de santé publique) les préoccupent aujourd’hui tout autant.
Quatre formations disposent de députés élus à l’Assemblée nationale :
- Coalition Avenir Québec (CAQ), de centre-droit et prônant une plus forte autonomie du Québec, de M. François Legault (86 députés) ;
- Parti Libéral du Québec (PLQ), fédéraliste, (19 députés) ;
- Québec Solidaire, gauche souverainiste, dirigé par Gabriel Nadeau-Dubois (12 députés).
- Parti Québécois (PQ), souverainiste, de M. Paul St-Pierre Plamondon (4 députés) ;
- Indépendants (3 députés)
- Actuellement vacant (1)
La Coalition Avenir Québec, créée en 2011, menée par M. François Legault, a obtenu la majorité absolue lors des élections du 3 octobre 2022. Lors de la campagne électorale, la CAQ a articulé son discours autour des questions économiques, environnementales et identitaires (défense de la langue française et des valeurs québécoises).
Politique étrangère
L’action du Québec à l’étranger répond à un double objectif : renforcer la spécificité politique de la province au sein du Canada et étendre l’ouverture du Québec à l’international. Le Québec dispose aujourd’hui d’un réseau de 34 représentations dans 19 pays, ce qui le distingue des autres provinces canadiennes.
Le Québec s’affirme comme un ardent défenseur de la langue française et de la diversité culturelle. Il est, par ailleurs, membre à part entière de l’Organisation internationale de la Francophonie, au même titre que le Canada fédéral, et le Nouveau-Brunswick. Les Provinces de l’Ontario et de la Nouvelle-Ecosse sont membres observateurs. La ville de Québec a accueilli le 12e sommet de la Francophonie, en octobre 2008, et le premier Forum mondial de la langue française, en juillet 2012. Le Québec dispose également d’un représentant permanent au sein de la délégation canadienne à l’UNESCO et au Conseil de l’Artique.
Le Québec a publié en novembre 2019 une mise à jour de sa Politique internationale, désormais doublée d’une Vision internationale dont les objectifs confirment le virage économique du gouvernement de François Legault. Le gouvernement du Québec a annoncé sa volonté de revoir sa politique internationale pour lui permettre de poursuivre l’élargissement de son influence au niveau mondial. Cette nouvelle stratégie internationale devrait être présentée en 2025 pour marquer les 60 ans de la doctrine Gérin-Lajoie, qui est à l’orgine de la politique internationale du Québec.
Situation économique
Le Québec est, derrière l’Ontario, la deuxième économie provinciale du Canada, avec un PIB réel estimé à 19,4 % du PIB canadien.
L’économie québécoise est diversifiée et possède des secteurs d’excellence. Elle a longtemps été fondée sur l’exploitation des ressources naturelles : bois, amiante (1er producteur mondial), magnésium (2e), aluminium (4e). Depuis la Révolution Tranquille, le Québec s’est tourné vers les hautes technologies, ainsi que vers les services, qui représentent aujourd’hui 73% de son PIB. Montréal est un pôle d’expertise mondialement reconnu dans la recherche en intelligence artificielle et le 3e pôle mondial de production aéronautique, après Seattle et Toulouse, grâce à ses entreprises de pointe (Bombardier, Bell Helicopter, Pratt & Whitney, CAE). Dans le domaine des biotechnologies, le Québec est leader au Canada, et 3e en Amérique du Nord après la Californie et le Massachusetts. Le Québec est aussi l’un des principaux producteurs d’hydroélectricité au monde.
Avant le début de la crise pandémique, qui a particulièrement affecté son secteur économique, le Québec bénéficiait d’une économie très dynamique (croissance forte, marché du travail dynamique). Après une solide reprise de la croissance en 2022 (+2,5 %), l’économie québécoise a dû faire face à une période de stagnation en 2023, sous l’effet du resserrement monétaire et d’une série de chocs conjoncturels dont des feux de forêts et des grèves. Cette période a laissé place à une conjoncture plus favorable, bien que modeste, en 2024 (estimée à +0,6% du PIB réel). Avec le démarrage de projets d’envergure (secteur minier, filière batterie), le gouvernement anticipe une accélération de la croissance en 2025 à 1,6 %. Si le taux de chômage se détériore modérément (de 3,9 % en janvier 2023 à 5,7 % en juin 2024), la pénurie de main d’œuvre reste forte dans certains secteurs tels que les services sociaux et la santé. Même si l’économie québécoise a évité une récession en 2023, les finances publiques se sont détériorées, avec des investissements massifs dans les services publics et les infrastructures. Le déficit public devrait ainsi atteindre un record historique en 2024-2025 (7,5 Md euros – 1,9 % du PIB). Le gouvernement prévoit de mener une revue puis une « optimisation » des dépenses des ministères dans les années à venir.
L’économie québécoise se caractérise par son ouverture. Le Québec représente 15% des exportations canadiennes et 16% de ses importations. La balance commerciale du Québec, qui affiche un solde négatif depuis 2005, s’élève à 5,7 Mds CAD en 2023. La part des échanges du Québec avec les États-Unis représentait 53,5 % en 2023 et la part de ses échanges avec la Chine, 7,4%.
Alors que le Québec accorde une importance primordiale à sa relation économique avec son voisin américain, il affirme en même temps sa volonté d’approfondir ses relations commerciales avec l’UE, facilitées par l’entrée en vigueur provisoire, depuis septembre 2017, de l’Accord Économique et Commercial Global (AECG-CETA) entre l’UE et le Canada.
Mise à jour : 12.12.2024
Informations complémentaires
- Instantanés diplomatiques
- Documents de référence