Présentation du Québec

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Présentation du pays

QUÉBEC {JPEG}

Données générales

Nom officiel : Québec
Nature du régime : province canadienne. Élisabeth II, reine du Canada, est représentée par un Lieutenant-gouverneur : M. Michel Doyon (depuis septembre 2015). Le Québec a un système parlementaire monocaméral.
Premier ministre : François Legault.

Données géographiques

Superficie : 1 667 712 km² (2,5 fois la France), dont 200 099 km² de lacs et rivières.
Capitale : Québec
Villes principales (2015) : Montréal (1.7 million), Québec (539 287), Laval (418 500), Gatineau (273 915), Longueuil (242 701), Sherbrooke (163 623), Saguenay (146 308).
Langue officielle : le français est la seule langue officielle depuis 1974 (loi 22).
Langues courantes (2011) : français (78,1 %), anglais (7,7 %).
Monnaie : dollar canadien (1 CAD = 0,67 € au 8 octobre 2016)
Fête nationale : 24 juin (Saint-Jean-Baptiste).

Données démographiques

Population (2016) : 8 294 656 hab. (23 % de la population canadienne).
Densité : 5 hab. /km².
Croissance démographique (2015) : 0,8%.
Espérance de vie (2014) : 80,2 ans (H), 84,1 ans (F).
Taux d’alphabétisation : 99%.
Religions (2014) : chrétiens 82% (dont catholiques 75%, protestants 4,1%, orthodoxes 1,7%) ; musulmans 3,1% ; juifs 1,1%. Sans religion : 12,1%.

Données économiques

PIB nominal (2017) : 409 Mds CAD (environ 19,5% du PIB canadien).
PIB par habitant (2016) : 47 443 CAD (7e sur 13 provinces et territoires).

Taux de croissance (2017) : 2,9%. Prévision 2018 : 2,2%
Taux de chômage (2017) : 6,1 %. Prévision 2018 : 5,8%
Taux d’inflation (2017) : 1,0 %. Prévision 2018 : 1,3%
Balance commerciale (2017) : -18 Mds CAD (tient compte aussi des échanges avec les autres provinces canadiennes).

Principaux clients (2017) : États-Unis, Chine, Mexique, France, Japon.
Principaux fournisseurs (2017) : États-Unis, Chine, Allemagne, Royaume-Uni, France.

Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB :

  • primaire 2,8%,
  • secondaire 18,5%,
  • tertiaire 74,7%.

Exportations de la France vers le Québec (2017) : 2,8 Mds € (5e fournisseur du Québec).
Importations françaises du Québec (2017) : 1,54 Md € (4e client du Québec).

Voir la fiche pays Canada sur le site de la Direction générale du Trésor

Présence française

Consulats de France : Consulat général à Québec (Mme Laurence Haguenauer), Consulat général à Montréal (Mme Catherine Feuillet).
Délégué général du Québec à Paris : Mme Line Beauchamp (depuis août 2016).
Communauté française au Québec (2013) : 64 700 inscrits, environ 120 000 personnes au total.
Établissements français : Collège Stanislas à Montréal et Québec, Collège Marie-de-France à Montréal.

Éléments d’actualité

Politique intérieure

Généralités

Depuis 1968, le Québec a un parlement monocaméral. À cette différence près, son fonctionnement est similaire au système fédéral canadien, ou au système britannique. Les 125 députés de l’Assemblée nationale du Québec sont élus pour un maximum de 5 ans au cours d’un scrutin uninominal majoritaire à un tour. Le Premier ministre, formellement nommé par le Lieutenant-gouverneur, est le chef du parti qui a obtenu le plus de sièges. Le Premier ministre dirige un gouvernement dont les membres sont choisis parmi les députés.

Les Québécois se considèrent dans leur très grande majorité comme une nation distincte. En 2006, la Chambre des communes canadienne a officiellement reconnu que les Québécois formaient « une nation au sein d’un Canada uni ». Une partie de la population (35 à 45 %, selon les sondages et les périodes) souhaite que le Québec devienne un État souverain qui conserverait des liens avec le Canada. Si les Québécois restent sensibles à la préservation de leur identité dans une Amérique du Nord massivement anglophone, les questions économiques et les conséquences du vieillissement démographique (notamment sur le système de santé publique) les préoccupent aujourd’hui tout autant.

Derniers développements

Les élections générales du 1er octobre 2018 ont donné la victoire à la Coalition Avenir Québec. M. François Legault est le Premier Ministre. Quatre formations siègent à l’Assemblée nationale :

  • Coalition Avenir Québec (CAQ), de centre-droit et à tendance nationaliste, de M. François Legault (75 députés) ;
  • Parti Libéral du Québec (PLQ), fédéraliste, de M. Philippe Couillard (32 députés) ;
  • Québec Solidaire, gauche souverainiste, dirigé Manon Massé et Gabriel Nadeau-Dubois (10 députés).
  • Parti Québécois (PQ), souverainiste, de M. Jean-François Lisée (9 députés) ;

Le Coalition Avenir Québec, parti de centre-droit créé en 2011, mené par M. François Legault a obtenu la majorité lors des élections du 1er octobre 2018. Lors de la campagne électorale, la CAQ a articulé son discours autour de questions économiques et identitaires mais sans placer au cœur la question de la souveraineté (le Premier ministre Legault s’est engagé à ne pas organiser de référendum sur la souveraineté du Québec).

Situation économique

Le Québec est, derrière l’Ontario, la deuxième économie provinciale du Canada, avec un PIB nominal estimé à 409 Mds CAD en 2017 (19,4 % du PIB canadien).

L’économie québécoise a longtemps été fondée sur l’exploitation des ressources naturelles : bois, amiante (1er producteur mondial), magnésium (2e), aluminium (4e). Depuis 2011, le Québec met l’accent sur le développement économique des régions situées au nord du 49e parallèle (fer, hydroélectricité, etc.). Depuis la Révolution Tranquille, le Québec s’est également tourné vers les hautes technologies, ainsi que vers les services. Montréal est devenu le 3e pôle mondial de production aéronautique, après Seattle et Toulouse, grâce à ses entreprises de pointe (Bombardier, Bell Helicopter, Pratt & Whitney, CAE). Dans le domaine des biotechnologies, le Québec est leader au Canada, et 3e en Amérique du Nord après la Californie et le Massachusetts. Le Québec est aussi l’un des principaux producteurs d’hydroélectricité au monde.

Affecté de manière modérée par la crise économique mondiale, le Québec est confronté au vieillissement de son secteur industriel, à une perte de productivité et au poids de ses dépenses publiques et sociales. Pour y remédier, le gouvernement québécois a amorcé des politiques mixtes stimulant l’offre et la demande (Plan Nord +, Stratégie maritime) et lancé une vaste et drastique campagne de réduction des dépenses publiques pour résorber un déficit de 2,35 Md CAD (1,66 Md €), notamment par un meilleur contrôle de la croissance des dépenses. Depuis 4 ans, un budget excédentaire ou équilibré a permis, au détriment toutefois de dépenses sociales (santé et éducation surtout), de contenir la dette externe, estimée à 52% du PIB en 2017, avec une prévision ambitieuse de ramener la dette brute à 45% en 2026.

L’évolution très positive des principaux indicateurs en 2017 confirme l’amélioration économique qui s’est installée progressivement au Québec, favorisant le retour de la confiance des acteurs économiques. L’augmentation des dépenses budgétaires pour l’exercice 2017-2018, ainsi qu’une baisse de la pression fiscale soutiennent la croissance. Le Québec figure parmi les toutes premières provinces canadiennes pour ses performances. La croissance du PIB réel est passée de 1,4% en 2016 à 2,9% en 2017 soutenue par la demande des ménages, le secteur de la construction résidentielle (logements locatifs et pour personnes âgées), ainsi que par les investissements privés (+ 25% pour les machines et équipements, +5,7% pour la construction non résidentielle) et publics. Parallèlement, on a assisté, tout au long de 2017, à une forte création d’emplois (90 000, après 36 000 postes en 2016), qui a entraîné une baisse historique du chômage (6,1%), stimulant les dépenses des consommateurs québécois (+ 6,2% au premier semestre).

Longtemps fondée sur l’exploitation de ses importantes ressources naturelles, l’économie québécoise est devenue une économie de services, qui représentent aujourd’hui 72% de son PIB. L’économie québécoise se caractérise par son ouverture : les flux commerciaux représentent 47 % du PIB (2016). La balance commerciale à l’international du Québec affiche un solde négatif depuis 2004, qui s’est élevé à 3 Mds CAD en 2016. La part des échanges du Québec avec l’Union européenne (UE) a augmenté légèrement en 2016 (18,4% en 2016 et 16,9% en 2015), alors que celle avec les Etats-Unis diminue (52,4% en 2016 et 54,6% en 2015). Les Etats-Unis restent le 1er fournisseur du Québec (30Mds CAD, 35% de part de marché en 2016), devant la Chine (10,8 Mds CAD, 12,5% de part de marché). Ces deux pays sont aussi les premiers clients de la province. La diversification géographique des échanges se poursuit lentement, notamment par l’augmentation du commerce avec les grands pays émergents. Alors que le Québec accorde une importance primordiale à sa relation économique avec son voisin américain, il affirme maintenant sa volonté d’approfondir ses relations commerciales avec l’UE, que va certainement faciliter la mise en place, en septembre 2017, de l’Accord Economique et Commercial Global (AECG-CETA) entre l’UE et le Canada (une hausse de 25% des échanges bilatéraux est attendue à moyen terme).

Politique étrangère

L’action du Québec à l’étranger répond à un double objectif : renforcer la spécificité politique de la province au sein du Canada, et étendre l’ouverture du Québec à l’international. En 2016, le Québec entretient 26 représentations bilatérales à l’étranger, dont 7 délégations générales (Paris, New York, Londres, Bruxelles, Munich, Mexico, Tokyo).

Le Québec s’affirme comme un ardent défenseur de la Francophonie et de la diversité culturelle. Doté du statut de gouvernement participant au sein de l’Organisation internationale de la Francophonie, il en est le troisième contributeur. La ville de Québec a accueilli le 12e sommet de la Francophonie, en octobre 2008, et le premier Forum mondial de la langue française, en juillet 2012. Le Québec dispose également d’un représentant permanent au sein de la délégation canadienne à l’UNESCO.

Mise à jour : 11.01.19

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