Birmanie - Situation politique (1er février 2023)
Deux ans après le coup d’État du 1er février 2021, qui a vu les forces armées birmanes renverser le gouvernement que le peuple birman s’était librement choisi lors des élections générales du 8 novembre 2020, la France condamne dans les termes les plus fermes la stratégie de terreur que les forces armées birmanes imposent à la population. La grève silencieuse observée aujourd’hui dans l’ensemble de la Birmanie est un témoignage vibrant de l’attachement des citoyens birmans à la démocratie et de leur opposition constante au coup d’État. Aucune tentative de légitimation de la junte par l’instrumentalisation de la justice contre les dirigeants démocratiquement élus ne pourra fonctionner et nous dénonçons avec force le démantèlement systématique de l’État de droit en Birmanie depuis le coup d’État.
La France a été au premier rang de la réponse européenne à cette crise. L’Union européenne a adopté cinq paquets de sanctions, ciblant 70 individus et 11 entités, et se tient prête à en adopter de nouvelles.
Parallèlement, pour faire face au besoin croissant de la population, la France a augmenté son aide humanitaire en doublant en 2022 son aide alimentaire programmée et en augmentant de 50% son soutien financier aux ONG françaises opérant en Birmanie. Elle est également le 3ème contributeur à titre bilatéral aux efforts du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés pour la Birmanie, et maintiendra cet effort en 2023.
La France rappelle son attachement à l’établissement d’un dialogue politique incluant l’opposition démocratique, dont la Ligue nationale pour la démocratie et ses dirigeants historiques ainsi que le Gouvernement d’unité nationale (NUG) et le Comité Représentant Pyidaungsu Hluttaw (CRPH), qui est une condition indispensable à toute solution de sortie de crise. Comme l’a exigé le Conseil de sécurité des Nations unies dans sa résolution 2669, la France réitère son appel à la libération immédiate et sans condition de l’ensemble des personnes arbitrairement détenues, y compris la conseillère pour l’État Aung San Suu Kyi et le Président de la République Win Myint, ainsi qu’à la cessation des violences perpétrées par les forces de sécurité birmanes. La France réaffirme son soutien à l’action de l’ASEAN et de son envoyé spécial, ainsi qu’aux efforts de l’envoyée spéciale du secrétaire général des Nations unies.
La France continuera à se tenir résolument aux côtés du peuple birman, dans leur combat pour la justice et la démocratie.
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