Birmanie - La France condamne la nouvelle peine de prison prononcée à l’encontre d’Aung San Suu Kyi (5 septembre 2022)

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La France condamne dans les termes les plus fermes la nouvelle peine de prison infligée à la Conseillère pour l’État Aung San Suu Kyi ainsi que l’obligation de travaux forcés qui l’accompagne.

Cette nouvelle condamnation est arbitraire et répond à des motivations politiques. Elle a été prononcée par un système judiciaire aux mains des généraux et manifeste le mépris de la junte pour l’État de droit et les droits fondamentaux. L’accusation de fraude électorale sur laquelle repose cette condamnation ne vise qu’à justifier le coup d’État du 1er février 2021, qui va à rebours de la volonté du peuple birman, exprimée démocratiquement lors des élections générales du 8 novembre 2020. Cette décision éloigne encore davantage la perspective du dialogue politique demandé par la communauté internationale, dont Aung San Suu Kyi doit être nécessairement partie prenante.

Le régime issu du coup d’État ne dispose d’aucune légitimité. La France réitère son appel à la libération immédiate et sans condition de l’ensemble des personnes arbitrairement détenues, y compris la Conseillère pour l’État Aung San Suu Kyi et le président de la République Win Myint. Elle maintient son soutien à l’action de l’ASEAN et de son envoyé spécial, ainsi qu’aux efforts de l’envoyée spéciale du secrétaire général des Nations unies et rappelle que l’établissement d’un dialogue politique incluant l’opposition démocratique est une condition indispensable à toute solution de sortie de crise.

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