Présentation de la Belgique

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Présentation du pays

BELGIQUE {JPEG}

Données générales

Nom officiel : Royaume de Belgique
Nature du régime : État fédéral – monarchie constitutionnelle
Chef de l’État : Sa Majesté le Roi Philippe Ier (depuis le 21 juillet 2013)
Chef du gouvernement : M. Alexander De Croo (Open VLD – parti libéral flamand) depuis le 1er octobre 2020)

Données géographiques

Superficie : 30 688 km2
Capitale : Bruxelles (188 727 hab. au 1er janvier 2022 ; La région Bruxelles Capitale comptait 1 222 637 habitants au 1er janvier 2022)
Villes principales : Anvers (530 630 hab.), Gand (265 090 hab.), Charleroi (202 420 hab.), Liège (195 280 hab.)
Langues officielles : français, néerlandais, allemand
Monnaie : euro
Fête nationale : 21 juillet (serment du 21 juillet 1831, prêté par le premier roi des Belges, Léopold Ier)

Données démographiques

Population : 11 584 008 (1er janvier 2022)
Densité : 377hab. /km2
Croissance démographique : 0,54 % / an en 2022
Espérance de vie : 81,7 ans (2021)
Taux d’alphabétisation : 99 %
Religions : catholiques (env. 57,1 %), musulmans (env. 6,8%), protestants (env. 2,3%) et juifs (env. 0,3%).
Indice de développement humain : 0,937/1 (Rapport PNUD 2021) ; 13e rang

Éléments d’actualité

Politique intérieure

Les élections législatives fédérales de 2019 ont confirmé la divergence profonde entre le Sud et le Nord du pays, avec une Wallonie fortement marquée à gauche et une Flandre nettement à droite. La Nouvelle Alliance flamande (N-VA, « national-conservateur ») et le Vlaams Belang (Intérêt flamand classé à l’extrême-droite) totalisent ainsi à eux deux 43% des suffrages en Flandre. L’affaiblissement des partis « traditionnels » (PS, MR, Open VLD, CD&V et CDH) ainsi que la percée d’Ecolo/Groen et du Parti du Travail de Belgique (PTB/PvBA) à Bruxelles comme en Wallonie ont conduit par ailleurs à un émiettement de la scène politique, ralentissant les négociations de coalition.

Les crises (sanitaire, guerre en Ukraine) auxquelles la Vivaldi fait face depuis sa prise de fonction ont impacté la mise en œuvre de son programme. La dépendance énergétique du pays à la Russie a notamment conduit le gouvernement à repousser de 10 ans la sortie du nucléaire (prévue dans l’accord de coalition pour 2025). En contrepartie de leur ouverture à ce sujet, les écologistes francophones et flamands ont obtenu des investissements plus ambitieux en matière d’environnement (1,2Mds€ pour la transition énergétique et le développement d’énergies renouvelables, notamment la construction d’une zone éolienne offshore supplémentaire, ainsi que l’abaissement de la TVA sur l’achat et l’installation de panneaux solaires). Un accord sur les modalités de la prolongation des deux centrales doit encore être trouvé avec Engie, l’exploitant des centrales belges.

Soucieux d’avancer dans la réalisation des nombreuses réformes annoncées dans l’accord de coalition, et en prévision des élections du 9 juin 2024, la Vivaldi a déjà mis en œuvre certains de ses engagements (évolutions du marché de l’emploi, renforcement du budget de la défense, modernisation du droit pénal, etc.) et poursuit les négociations des prochains textes de loi (fiscalité, lutte contre le trafic de stupéfiants).

Sur le volet européen, le gouvernement prend des positions fortes en faveur de l’Europe, notamment sur la réforme de l’espace Schengen et la refonte du Pacte Asile et Migration. Afin de renforcer l’implication citoyenne en vue des élections européennes de juin 2024, la Vivaldi a abaissé l’âge d’exercice des droit de vote et d’éligibilité, ramenés respectivement à 16 ans (contre 18 ans auparavant) et 18 ans (au lieu de 21 ans). La Belgique assurera la Présidence du Conseil de l’Union européenne au 1e semestre 2024, après l’Espagne et avant la Hongrie.

Politique étrangère

Coopération au sein du Benelux

La coopération entre les trois pays de la zone a été expressément identifiée par le gouvernement belge comme le cadre privilégié de la coopération internationale. En 2012, une déclaration des trois pays est notamment venue formaliser le renforcement de leur coopération militaire. En 2014, les trois ministres des Affaires étrangères ont signé à La Haye un nouveau traité sur la coopération transfrontalière. Le plan d’action de 2022 met notamment l’accent sur les synergies avec les régions voisines et un « Benelux vert, sûr et compétitif ».
La Belgique en assurera à nouveau la présidence en 2024, après les Pays-Bas en 2023. Une déclaration d’intention relative au développement d’une coopération plus étroite entre la France et les États de l’Union Benelux a été signée en 2018 à Bruxelles. Elle rappelle la volonté de donner un nouvel élan aux coopérations transfrontalières, en particulier dans les domaines du développement économique, du développement durable, de l’innovation, du numérique et de la culture.

Relations avec l’Union européenne

L’engagement européen demeure au cœur de la politique étrangère belge, membre fondateur des Communautés. Siège de nombreuses institutions européennes, la Belgique est particulièrement favorable à une intégration forte.

Face au consensus des différents partis (à l’exception du Vlaams Belang) concernant le bien-fondé de l’appartenance de la Belgique à l’UE, l’euroscepticisme reste peu développé voire inexistant en Belgique.

Les autorités belges (fédérales, régionales et communautaires) se sont rapidement mobilisées dans la cadre de la guerre en Ukraine. Outre l’envoi de matériel militaire (offensif et défensif) et un plein soutien aux sanctions à l’encontre des Russes et assimilés, le pays a très vite organisé un accueil pour les réfugiés, malgré un contexte intérieur contraint en matière d’accueil et de logement. Sur l’adhésion européenne de l’Ukraine, la Belgique a appelé au respect des procédures établies et s’est montrée défavorable à une procédure accélérée, à l’instar de ses partenaires du Benelux. Outre l’impact du conflit sur le mix énergétique belge, le secteur agricole belge est très vulnérable aux dépendances russes. Il bénéficie à cet effet d’une aide de 6,27M€ mise en place par la Commission européenne dans le cadre d’un programme d’aide d’urgence.

La Belgique a mis en place en mars 2022 le plan STAR (« Security, Technology, Ambition, Resilient »), qui actualise la Vision stratégique de la Défense de 2016 et accroit considérablement le budget de la Défense, tendant vers l’objectif d’1,54% du PIB (6,9Mds€ en 2022 et 19,4Mds€ en investissement d’ici 2030). Le Premier ministre a annoncé qu’une enveloppe d’1Md€ supplémentaire serait attribuée à la Défense d’ici la fin de la législature en 2024. Une nouvelle stratégie dite DIRS (« Defence, Industry and Research Strategy ») a également été annoncée afin de renforcer la base industrielle et technologique (à hauteur de 1,8Mds€).

La Belgique participe activement à plusieurs opérations de maintien de la paix, dans le cadre de l’OTAN dont elle accueille le siège, comme de la PSDC. Elle est aujourd’hui présente en Roumanie, au sein de la mission Enhanced Forward Presence de l’OTAN. Elle est aussi active au sein de la coalition contre Daech.

Présente au sein des missions de maintien de la paix à l’ONU, notamment en République démocratique du Congo (MONUC), au Soudan (MINUS), au Liban (FINUL) et au Moyen-Orient (ONUST). Longtemps active dans les missions au Sahel, civiles (EUCAP Sahel Niger) et militaires (EUTM Mali ; commandement de la mission EUTM RCA depuis le 4 février 2022), la Belgique, présente au Tchad (EUFOR) et en RDC (MUNUC) et dans le cadre de l’opération ATALANTE (lutte contre la piraterie au large des côtes somaliennes), avait contribué à la Task Force Takuba. Dans le cadre de la réorganisation européenne au Sahel, elle approfondit aujourd’hui son partenariat de formation de forces spéciales au Niger.

Coopération et développement

La coopération et l’aide au développement sont les outils privilégiés de la diplomatie belge (2,19Mds€ en 2021, et + 20M€ sur 2023-2024), et devrait atteindre 0,7% du RNB national d’ici 2030. Ses secteurs d’intervention prioritaires sont la santé, l’enseignement, l’agriculture durable et la sécurité alimentaire, la restauration de la biodiversité et la lutte contre la déforestation ainsi que les infrastructures de base. Alors que la Belgique oriente davantage son APD vers l’Amérique latine et l’Asie, la majeure partie de cette aide reste destinée à l’Afrique centrale [République démocratique du Congo (ex-Congo belge), Rwanda et Burundi (sous mandat belge avant leur accès à l’indépendance)].

Sur le plan humanitaire

La Belgique a consacré la majeure partie de ses financements aux pays du Sahel, de la région des Grands Lacs (28,5M€ en 2021), aux Territoires palestiniens et à la Syrie. Enfin, l’engagement humanitaire belge s’est intensifié à l’échelle européenne pendant la pandémie, au travers avec notamment une participation à l’initiative Covax.

La Belgique siège depuis janvier 2023, pour la troisième fois et jusqu’en 2025, au Conseil des droits de l’Homme des Nations unies.

Situation économique

  • PIB (2021) : 505,7 Mds€
  • Taux de croissance (2021) : -6,1 % (prévisions 2022 : 2,5)
  • Taux de chômage (2021) : 6,3 % (Bruxelles 12,5 % - Flandre 3,9% - Wallonie 8,9%)
  • Taux d’inflation (2021) : 3,2%
  • Solde courant (2020) : -0, 3 % du PIB
  • Dette publique (2021) : 107,7% du PIB
  • Déficit public (2021) : 3,2% du PIB
  • Solde commercial selon le concept national (2021) : -8,4 Md€

Les ports de commerce belges constituent un pilier de l’économie belge, contribuant fortement au développement du commerce extérieur. La Belgique accueille notamment le 2e plus grand port à conteneurs d’Europe (286,9M de tonnes annuelles), suite à la fusion des ports d’Anvers et de Zeebrugge en 2022.

Ses importantes exportations au sein de l’UE lui ont longtemps permis de dégager une balance excédentaire, moteur de sa croissance (29,6Mds€ en 2021). Le maillage du territoire compte des industries variées, en fonction des spécificités régionales (production automobile en Flandre notamment et pharmaceutique en Wallonie). Face à cela, la Belgique a choisi de régionaliser son processus de ratification des traités internationaux, et chaque parlement est ainsi compétent pour ratifier ou bloquer les accords commerciaux. Ce processus met en évidence les différents intérêts des régions selon les dossiers. Ainsi, par exemple, alors que la Flandre, plus fortement liée au Royaume-Uni sur le plan commercial, a tenté de modérer l’impact du Brexit par la conclusion de nouveaux accords de libre-échange, la Wallonie appréhende les négociations des accords avec le Mercosur, en fonction du poids de l’agriculture dans la région. Dans le cadre de la Réserve d’ajustement pour le Brexit, la Belgique a reçu 305,7M€ de la Commission européenne.

La dépendance de la Belgique aux exportations la rend particulièrement sensible aux crises. L’interruption des échanges commerciaux liée à la crise sanitaire (-8% des exportations en 2019) a plongé l’économie dans sa pire récession depuis la Seconde Guerre mondiale (-6,3% de croissance en 2020). Le déploiement d’importantes mesures de soutien aux entreprises et à la consommation ont permis de limiter l’impact notamment sur l’emploi (6,3% de chômage). La Belgique a en outre bénéficié de la reprise des exportations en 2021 (+25,6% soit 464,3Mds€), particulièrement avec la Chine. Grâce à la production et l’exportation de produits pharmaceutiques (médicaments et vaccins), elle se hisse à la 10è place des plus importants exportateurs de marchandises au monde. L’exportation de vaccin contre le Covid-19 a rapporté plus 1Mds€ à l’économie belge.

La crise du Covid a toutefois mis un coup d’arrêt à la stratégie budgétaire d’assainissement des finances publiques. Alors qu’en 2018, la Belgique était parvenue à réduire son déficit public à 0,7% du PIB, la démission du gouvernement Michel a ouvert la porte à la fin de la discipline budgétaire. La dette belge s’élève début 2023 à 106% (estimations) du PIB et le déficit à 5,9%.

Les dépenses « conjoncturelles » pour soutenir les secteurs sinistrés (par le Covid, les inondations ou l’inflation) et les ménages se poursuivent. La Vivaldi entend notamment relever le taux d’investissement public à 3,5 % d’ici à 2024 et à 4 % d’ici 2030 (contre 2,6 % actuellement).

Mise à jour : 14 juin 2023

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