Présentation de la Belgique
Présentation du pays

Données générales
Nom officiel : Royaume de Belgique
Nature du régime : État fédéral – monarchie constitutionnelle
Chef de l’État : Sa Majesté le Roi Philippe Ier (depuis le 21 juillet 2013)
Chef du gouvernement : M. Alexander De Croo (Open VLD – parti libéral flamand) depuis le 1er octobre 2020)
Données géographiques
Superficie : 30 688 km2
Capitale : Bruxelles (181 726 hab. au 1er janvier 2019 ; La région Bruxelles Capitale comptait 1 211 026 habitants au 1er janvier 2020)
Villes principales : Anvers (527 763 hab.), Gand (263 614 hab.), Charleroi (202 376 hab.), Liège (196 623 hab.)
Langues officielles : français, néerlandais, allemand
Monnaie : euro
Fête nationale : 21 juillet (serment du 21 juillet 1831, prêté par le premier roi des Belges, Léopold Ier).
Données démographiques
Population : 11 476 279 (1er janvier 2020)
Densité : 372,50 hab. /km2
Croissance démographique : 0,49 % / an en 2019
Espérance de vie : 81,8 ans (2021)
Taux d’alphabétisation : 99 %
Religions : catholiques (env. 81 %), musulmans (env. 400 000 fidèles), protestants (env. 250 000 fidèles) et juifs (env. 12 000 fidèles).
Indice de développement humain : 0,916 / 1 (Rapport PNUD 2020) ; 14e rang
Éléments d’actualité
Politique intérieure
La Belgique est une monarchie constitutionnelle et parlementaire.
Le Roi des Belges, Philippe symbolise l’unité de la Belgique. Il sanctionne et promulgue les lois votées par le Parlement et désigne le formateur du gouvernement après les élections législatives.
La structure institutionnelle belge a radicalement changé depuis sa fondation en 1830. Les accords de la Saint-Michel (1993) en ont fait un Etat fédéral aux structures inédites, comprenant 6 entités fédérés :
- Trois régions (Flandre, Wallonie, Bruxelles-Capitale) compétentes en matière d’économie et d’aménagement du territoire (économie, emploi, transports, agriculture…).
- Trois communautés linguistiques (néerlandophone, francophone, germanophone), en charge des compétences liées à la langue et à la vie des individus (enseignement, culture, santé, aide aux personnes…).
L’État fédéral conserve les fonctions régaliennes (armées, justice, fiscalité, sécurité, affaires étrangères). Il revient aux gouvernements des entités fédérées de négocier, conclure et ratifier les traités touchant à leurs propres compétences, traitées au niveau international.
Les six entités fédérées sont dotées d’un exécutif et d’assemblées, amenant à sept le nombre d’assemblées siégeant en Belgique (la Flandres a fusionné ses institutions régionales et communautaires). Le scrutin proportionnel aboutit à tous les échelons à la constitution de gouvernement de coalition.
Les élections législatives fédérales du 26 mai 2019 ont confirmé la divergence profonde entre le Sud et le Nord du pays, avec une Wallonie fortement marquée à gauche et une Flandre nettement à droite. La Nouvelle Alliance flamande (N-VA, "national-conservateur") et le Vlaams Belang (Intérêt flamand classé à l’extrême-droite) totalisent ainsi à eux deux 43% des suffrages en Flandre. L’affaiblissement des partis "traditionnels" (PS, MR, Open VLD, CD&V et CDH) ainsi que la percée d’Ecolo/Groen et de l’extrême-gauche à Bruxelles comme en Wallonie conduisent par ailleurs à un émiettement de la scène politique complique et ralentit les négociations de coalition.
Au niveau fédéral, la Vivaldi a pris ses fonctions en pleine crise sanitaire, ce qui a retardé la mise en œuvre de son programme. Celui-ci présente des engagements forts en matière de climat, et d’affaires sociales (réforme du système retraite ou de la sécurité sociale, lutte contre la pauvreté). Comme prévu dans l’accord de coalition, le gouvernement a acté en décembre 2021 la sortie du nucléaire de la Belgique, mesure phare du programme.
Sur le volet européen, le gouvernement a présenté un engagement fort en faveur de l’Europe, avec notamment des propositions pour la réforme de l’espace Schengen et sur la refonte du Pacte Asile et Migration. Afin de raviver le processus démocratique et l’implication de ses citoyens sur les affaires communautaires, la Vivaldi a approuvé, en octobre 2021, une proposition de loi visant à abaisser le droit de vote à 16 ans pour les élections européennes. En parallèle, la coalition a également déposé une proposition de loi visant à abaisser l’âge minimum pour se présenter aux élections européennes de 21 à 18 ans.
Politique étrangère
Coopération au sein du Benelux
La coopération entre les trois pays du Benelux a été expressément identifiée par le gouvernement belge comme le cadre privilégié de la coopération internationale : le Traité sur l’« Union du Benelux » signé en 2008 et entré en vigueur en 2011 (qui succède à celui ratifié en 1958 pour une période de cinquante ans) vise à renforcer l’influence des trois pays, notamment sur la scène européenne.La Belgique en assurera à nouveau la présidence en 2024, pour l’instant prise par le Luxembourg.
Une déclaration d’intention relative au développement d’une coopération plus étroite entre la France et les États de l’Union Benelux a été signée le 11 décembre 2018 à Bruxelles. Elle permet à la France et aux États de l’Union du Benelux d’affirmer leur volonté de donner un nouvel élan à leur coopération transfrontalière.
Relations avec l’Union européenne
L’engagement européen demeure au cœur de la politique étrangère belge, membre fondateur des Communautés. Siège de nombreuses institutions européennes, la Belgique est particulièrement favorable à une intégration forte.
Face au consensus des différents partis (à l’exception du Vlaams Belang) concernant le bien-fondé de l’appartenance de la Belgique à l’UE, l’euroscepticisme reste peu développé voire inexistant en Belgique.
Coopération et développement
La Belgique place la coopération et le développement au cœur de sa diplomatie avec l’objectif d’y consacrer 0,7% de son RNB d’ici 2023. Même si sa politique d’aide au développement se tourne davantage vers l’Amérique latine et l’Asie, la majeure partie reste destinée à l’Afrique centrale, traditionnellement très active en République démocratique du Congo (ex-Congo belge), au Rwanda et au Burundi (sous mandat belge avant leur accès à l’indépendance).
La Belgique participe activement à plusieurs opérations de maintien de la paix, dans le cadre de l’OTAN dont elle accueille le siège, comme de la PSDC. Elle a pris part pendant plus de dix ans aux opérations militaires en Afghanistan ainsi qu’à des missions en Méditerranée orientale et de formation en Irak. Elle est aussi active au sein de la coalition contre "Daech".
Présente au Tchad, au sein de la mission EUFOR, et en République démocratique du Congo, au sein de la MONUC, la Belgique participe à l’opération Atalante qui vise à lutter contre la piraterie au large des côtes somaliennes et à l’EUTM Mali. Elle contribue à la mission EUCAP Sahel Mali ainsi qu’à la mission EUCAP Sahel Niger.
Sur le plan humanitaire, la Belgique a consacré la majeure partie de ses financements au Proche et au Moyen-Orient. Elle continue d’attribuer des crédits humanitaire au territoire syrien (8M€ en 2021). Les Territoires palestiniens, le Yémen et l’Irak reçoivent également ses aides. Face à la situation afghane, la Belgique a débloqué un montant supplémentaire de 2M€ en 2021 en soutien aux populations. Plus de 28,5 millions d’euros ont été affectés à la région des Grands Lacs, avec un accent particulier sur la République démocratique du Congo et sur la région du Sahel. L’engagement humanitaire belge s’est intensifié à l’échelle européenne, avec notamment une participation à l’initiative Covax (don de vaccins aux pays tiers) pour laquelle le Premier Ministre vise l’objectif de 4 millions de doses données par son pays d’ici la fin 2021.
Situation économique
• PIB (2020) : 449,6 Md€
• Indice PIB par habitant (2020) : 118
• Taux de croissance (2019) : 1,7 % (prévisions 2020) : -6,3 %
• Taux de chômage (2020 T3) : 6,5 % (Bruxelles 15 % - Flandre 4,4% - Wallonie 7,7%)
• Taux d’inflation (2020) : 0,7%
• Solde courant (2020) : -0,15 % du PIB
• Dette publique (2020) : 114,1% du PIB
• Déficit public (2020) : 9,4% du PIB
• Solde commercial selon le concept national (2020) : -2,9 Md€
L’économie belge s’est fortement développée grâce au commerce extérieur. Ses importantes exportations au sein de l’UE lui ont longtemps permis de dégager une balance commerciale excédentaire, moteur de sa croissance (16,4Md€ en 2019). La dotation industrielle varie fortement selon les régions et la région flamande, bassin de production automobile, se démarque à l’échelle fédérale. Face à ces disparités, la Belgique a régionalisé son processus de ratification des traités internationaux. Chaque parlement est désormais compétent pour ratifier ou bloquer les accords commerciaux. La complexité de ce processus se traduit par des divergences entre régions. La Flandre cherche par exemple à modérer l’impact du Brexit par la conclusion de nouveaux accords de libre-échange, alors que la Wallonie et Bruxelles tendent à les mettre en cause.
La dépendance de la Belgique aux exportations l’a rendu particulièrement sensible à la crise du Covid-19. L’interruption des échanges commerciaux (-8% des exportations en 2019) a plongé l’économie dans sa pire récession depuis la Seconde Guerre mondiale (-6,3% de croissance en 2020). Le déploiement d’importantes mesures de soutien aux entreprises et à la consommation ont permis de limiter l’impact de la crise notamment sur l’emploi. Le recours au chômage partiel permet à la Belgique de maintenir un taux de chômage faible (5,6%). Les prévisions de croissance pour les prochaines années sont très optimistes (entre 3,5% et 5,4%). La Belgique bénéficie notamment de la reprise des exportations, particulièrement avec la Chine. Grâce à la production et l’exportation de produits pharmaceutiques (médicaments et vaccins), elle se hisse à la 10ème place des plus importants exportateurs de marchandises au monde. L’exportation de vaccin contre le Covid-19 a, en effet, rapporté plus 1Md€ à l’économie belge.
La crise du Covid a mis un coup d’arrêt à la stratégie budgétaire entamée en 2014 pour assainir les finances publiques. Alors qu’en 2018, la Belgique était parvenue à réduire son déficit public 0,7% du PIB en 2018, la démission du gouvernement Michel a ouvert la porte à la fin de la discipline budgétaire. Avec les mesures de soutien à l’économie, la dette belge s’élève en 2020 à 114,1% du PIB, et le déficit se creuse à 9,4%. Les dépenses "conjoncturelles" pour soutenir les secteurs sinistrés (par le Covid ou les inondations) se poursuivent et continuent de faire l’objet de discussions.au sein de la coalition. La Vivaldi entend notamment relever le taux d’investissements publics, à 3,5 % d’ici à 2024 et à 4 % d’ici 2030 (contre 2,6 % actuellement).
Mise à jour : 20.01.22
Informations complémentaires
- Instantanés diplomatiques
- Documents de référence