Communiqué conjoint du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères de la France et du ministère des Relations extérieures, du Commerce international et du Culte de l’Argentine (30 août 2024)
Pour la France et pour l’Argentine, la défense des droits de l’Homme constitue une priorité de la politique étrangère de l’État. Par conséquent, la France et l’Argentine, qui œuvrent ensemble à la lutte contre les disparitions forcées, réitèrent leur engagement commun en la matière, et expriment leur pleine solidarité avec les victimes et leurs proches.
Les disparitions forcées continuent d’être une réalité dans toutes les régions du monde. Ces pratiques, qui peuvent constituer des crimes contre l’humanité, selon le Statut de Rome de la Cour pénale internationale, privent les proches des personnes disparues de la possibilité de connaître leur sort comme la vérité sur les faits advenus et empêchent de leur rendre justice. Elles représentent, par voie de conséquence, un obstacle pour la réconciliation, pour la lutte contre l’impunité et pour le retour à la paix.
La Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées, adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies en 2006 et entrée en vigueur en 2010, à laquelle 75 États sont aujourd’hui parties, a marqué une étape décisive dans la lutte contre ces pratiques en leur donnant une définition en droit international, à travers une approche conventionnelle et contraignante.
L’an passé, en 2023, l’Assemblée générale des Nations Unies, à New York, a adopté par consensus la résolution « Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées ».
Grâce à notre mobilisation conjointe, depuis 2021, 10 pays ont ratifié la Convention. La France et l’Argentine encouragent conjointement tous les États à devenir parties à cette Convention afin de parvenir à sa ratification universelle. D’ici fin 2025, l’objectif est d’atteindre 100 États parties à la Convention.
L’Argentine et la France appellent à la mise en œuvre pleine et effective de la Convention et soulignent les travaux du Comité des Nations Unies sur les disparitions forcées (CED) qui veille à son application.
L’Argentine et la France saluent la contribution des organisations de la société civile et des défenseurs des droits de l’Homme engagés dans la lutte contre les disparitions forcées, qui jouent un rôle indispensable d’alerte et de documentation des faits.
Enfin, l’engagement constant de l’Argentine et de la France sur cette thématique se poursuit dans le cadre de la préparation, aux côtés du Maroc et du Samoa, du 1er Congrès mondial sur les disparitions forcées qui aura lieu à Genève du 15 au 16 janvier 2025. Celui-ci sera organisé par l’Initiative pour la Convention sur les disparitions forcées (CEDI), en partenariat avec le Comité des Nations Unies sur les disparitions forcées et le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme, avec le soutien du Groupe de travail des Nations Unies sur les disparitions forcées ou involontaires.
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