Algérie - Q&R - Extrait du point presse (31 octobre 2024)

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Q - Demain c’est l’anniversaire du début de la guerre d’indépendance d’Algérie. Il y a eu des tensions récemment entre les deux pays, et la visite du président Tebboune n’a pas encore eu lieu en France. Je voulais savoir si une visite au niveau ministériel ou entre les deux présidents aura lieu dans les mois ou les semaines à venir. Et concernant la demande de l’Algérie pour la reconnaissance des crimes coloniaux lors de la colonisation française, est ce qu’il y a eu des échanges entre les deux pays à ce sujet ?

R - La relation entre la France et l’Algérie est extrêmement dense. Pour répondre à votre question, sur le point de savoir s’il y a des visites ministérielles qui sont prévues de part et d’autre, pour le moment non, mais je ne doute pas qu’il y en aura et nous reviendrons vers vous le moment venu pour vous donner des indications à ce sujet. Il y a eu, dans le cadre de la relation bilatérale entre la France et l’Algérie, une déclaration d’août 2022, la Déclaration d’Alger, qui a fixé le cadre de notre relation avec l’Algérie. Elle constitue une feuille de route dont nous étions convenus avec les autorités algériennes, et nous continuons à progresser sur ce chemin. Ce qui est certain, c’est que le dialogue n’est pas toujours facile entre Paris et Alger, mais il est en tout cas indispensable, parce que la France et l’Algérie partagent des intérêts et des préoccupations communes, notamment sur des points de sécurité régionale au Sahel et en Libye.

Sur la question du travail mémoriel, le Président de la République a annoncé qu’il continuait de vouloir avancer. Il a reçu le 19 septembre dernier la partie française de la commission franco-algérienne d’historiens, qui travaille depuis 2 ans pour réconcilier les mémoires. Donc c’est un travail qui est en cours, c’est un travail qui continue et c’est un travail qui est important, parce qu’encore une fois, nous avons une relation extrêmement dense avec l’Algérie.

Sur votre point, sur les crimes de la colonisation et sur d’éventuels échanges franco-algériens sur le sujet, je vous renvoie aux déclarations du Président de la République, qui a toujours dit, au cours de différentes interviews, lors de différents discours, que les dossiers mémoriels étaient une priorité et que c’était des dossiers qu’il fallait ouvrir de manière commune avec les Algériens. C’est la raison pour laquelle il y a cette commission franco-algérienne d’historiens. C’est elle qui doit fixer le cadre et avancer sur des travaux en matière de mémoire.

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