Algérie - Q&R - Extrait du point presse (7 novembre 2024)
"R - Je vais prendre vos questions dans l’ordre.
Sur la première des questions, sur l’Algérie, je voulais vous dire que de telles mesures n’ont pas été portées officiellement à notre connaissance. Nous suivons la situation de nos entreprises en Algérie avec beaucoup de vigilance, mais encore une fois, nous n’avons reçu aucune notification officielle.
La France est attachée à sa relation avec l’Algérie, à laquelle nous sommes unis par des liens humains denses et des intérêts partagés. Et pour ce qui nous concerne, la déclaration d’Alger d’août 2022 doit rester le cadre de notre relation. Elle est la feuille de route dont nous étions convenus avec les autorités algériennes et que nous souhaitons continuer à développer dans les différents secteurs de coopération bilatérale.
Plus généralement, nous traitons les relations avec chacun pour leur valeur propre. Et bien évidemment, les derniers développements de la relation avec le Maroc n’enlèvent rien aux relations entre la France et l’Algérie, qui encore une fois sont denses, et avec laquelle nous avons des intérêts partagés. Mais nous suivons cette situation avec attention.
(…)
Q - Je reviens sur la question de l’Algérie et des mesures qui apparemment auraient été prises par l’Algérie concernant les banques pour les opérations d’import-export. Je crois comprendre, d’après vos paroles, que vous n’avez pas de communication officielle de cette mesure. Mais est-ce que vous n’avez pas à d’informations des entreprises qui seraient concernées par cette mesure, pour l’instant ? Et au-delà de ça, vous savez bien que cette mesure a été appliquée à l’Espagne suite à son changement de position, c’est-à-dire l’alignement avec la position marocaine concernant le Sahara occidental. Est-ce que vous attendez d’autres mesures de la part de l’Algérie, qui en a pris déjà quelques-unes ? Et est-ce qu’il y aurait une réaction quelconque ? Vous dites que la relation avec le Maroc ne doit pas changer la relation avec l’Algérie.
R - Sur la question de l’Algérie, encore une fois, je ne peux que vous répéter ce que je vous ai dit, c’est-à-dire, comme pour reprendre vos mots, c’est « apparemment ». Mais c’est juste « apparemment » : nous n’avons pas eu de notification officielle de la part des autorités algériennes d’un quelconque changement dans les relations interbancaires entre la France et l’Algérie.
Et comme je vous le disais, pour nous et à ce jour, le cadre de la relation franco-algérienne reste la feuille de route qui a été signée entre les deux pays en août 2022 et qui reste la colonne vertébrale de nos échanges et de notre coopération bilatérale. Pour le moment nous en sommes là. Je ne ferai pas plus de commentaires puisque, de notre côté, la position est celle-ci. Encore une fois, nous sommes très attachés à la relation avec l’Algérie et, comme je vous le disais, les récents développements de la relation entre la France et le Maroc n’enlèvent absolument rien à tout ce qui a été fait et construit de manière bilatérale avec l’Algérie ces dernières années."
Informations complémentaires
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