Relations bilatérales

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Relations politiques

Un dialogue politique régulier se tient à haut niveau entre la France et l’Afrique du Sud, renforcé par les visites régulières des chefs d’État et ministres. Le 22 mars 2018 s’est tenu à Paris un Forum de dialogue politique (niveau hauts fonctionnaires). Le dernier Forum de dialogue politique (niveau ministériel) a eu lieu le 28 février 2019 à Pretoria.

Le 28 mai 2021, le président Macron s’est rendu à Pretoria pour une visite officielle. La Secrétaire d’État Zacharopoulou s’est rendue en Afrique du Sud en octobre 2022. La Ministre Colonna s’est rendue en Afrique du Sud en juin 2023. Le ministre délégué Becht s’est rendu en Afrique du Sud en décembre 2023.

Présence française

Communauté française : 6 482 Français inscrits au Registre en novembre 2023 pour l’Afrique du Sud dont 27% de binationaux.

  • Johannesburg : 3 995 inscrits
  • le Cap : 2 545 inscrits.
    2 agences consulaires dans la circonscription de Johannesburg
    3 agences consulaires dans la circonscription du Cap

Visites

Le président Macron s’est rendu en Afrique du Sud en mai 2021. Au niveau ministériel, Jean-Yves Le Drian, ancien ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, s’était rendu en Afrique du Sud en février 2019. En 2020, M. Franck Riester, ancien ministre délégué auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères chargé du commerce extérieur et de l’attractivité, s’y est rendu. En 2021, Mme Barbara Pompili, ancienne ministre de la Transition énergétique s’y est rendue. En octobre 2022, l’actuelle secrétaire d’État Chrysoula Zacharopoulou s’y est rendue. En juin 2023, la ministre Colonna s’est rendue en Afrique du Sud. En décembre 2023, le ministre délégué au commerce extérieur s’est rendu à son tour dans le pays.

Relations économiques

Les échanges commerciaux entre la France et l’Afrique du Sud ont augmenté de 31% en 2022, pour atteindre le niveau inédit de 3,5 Mds€ (dépassant désormais de près de 20% leur niveau pré-crise). La forte hausse des importations intervenue en 2022 (+53,5%, à 1,6 Md€) a entraîné une nette contraction de l’excédent commercial à 260 M€ (-53,5%), après trois années consécutives de hausse. Si l’Afrique du Sud demeure un partenaire secondaire de la France au niveau mondial (54ème fournisseur), elle est en revanche un partenaire significatif à l’échelle de l’Afrique sub-saharienne (1er client et 3ème fournisseur).

Fin 2021, le stock d’Investissements Directs Étrangers (IDE) de la France en Afrique du Sud s’élevait à près de 2,6 Mds€. En 2020 (dernière donnée disponible), la France se classait au 11ème rang des investisseurs étrangers. On compte dans le pays près de 480 implantations d’entreprises françaises, dépendant de plus de 160 groupes français, et employant plus de 65 000 personnes, qui opèrent dans des secteurs variés. Les entreprises françaises sont investies dans la transformation économique de l’Afrique du Sud. A titre d’exemple, dans le cadre de son contrat avec l’entreprise ferroviaire Prasa, l’usine Alstom de Gibela emploie 99,6% d’employés locaux, travaille avec des fournisseurs locaux (objectif de plus de 60 % de part locale) et doit former 19 000 personnes.

Coopération culturelle, scientifique et technique

Le dispositif de coopération culturelle est principalement structuré autour de l’Institut français d’Afrique du Sud (IFAS) et de 14 Alliances françaises (dont les principales, situées dans les six plus grandes villes d’Afrique du Sud : Pretoria, Johannesburg, Le Cap, Durban, Port-Elisabeth).

L’IFAS demeure un partenaire privilégié et reconnu des principaux festivals sud-africains (danse, arts plastiques, musique, livre, cinéma). Nos deux pays ont signé en mai 2022 un accord de coproduction cinématographique et audiovisuelle. L’IFAS a co-organisé le premier forum Europe-Afrique « Notre Futur » sur le thème « les chemins de la démocratie » en octobre 2022. Une délégation de 45 créateurs et entrepreneurs sud-africains a participé au premier Forum « Création Africa », dédié à la production et à la circulation de la création artistique émergente africaine, qui a eu lieu du 6 au 8 octobre 2023 à la Gaité Lyrique à Paris. Par ailleurs le poste conduit un FSPI intitulé « Africa-Europe, Reinventing Museums » (250 K€), qui vise à accroître les synergies et projets de coopération entre musées d’Afrique du Sud et musées de France mais également entre ces derniers et des musées du reste de l’Afrique australe de l’Europe.

En matière de recherche, il existe un intérêt certain des équipes de recherche françaises pour mener un certain nombre de projets et de collaborations, qui débouchent chaque année sur environ 1 500 publications scientifiques conjointes. Nos deux instruments que sont le programme PHC « Protéa » (l’un des plus anciens, actif depuis 1997) et le programme BGF – France Excellence (totalement restructuré depuis 3 ans) visent à élargir les viviers d’étudiants ou de chercheurs impliqués dans les échanges bilatéraux. L’IFAS (Institut Français d’Afrique du Sud)-Recherche est présent en Afrique du Sud depuis 1995. Cette Unité mixte des instituts français de recherche à l’étranger (UMIFRE), sous triple tutelle MEAE, MESR et CNRS, a pour mission de développer la production, la circulation et la diffusion de la recherche en sciences humaines et sociales portant sur l’Afrique du Sud et 11 autres pays d’Afrique australe. Elle soutient des projets de recherche bi- ou multilatéraux dans le cadre de ses trois axes scientifiques : archéologie, paléoanthropologie, préhistoire ; histoire, histoire de l’art, patrimoine ; et dynamiques contemporaines (villes, migrations, démocratie, développement, jeunesse, etc.). L’IFAS-Recherche finance 30 à 40 mobilités entrantes annuelles (chercheurs, étudiants) et coorganise une dizaine d’événements scientifiques qui construisent ou renforcent des partenariats avec les acteurs locaux (chercheurs, universités et centres de recherche, artistes, musées et archives, collectivités, associations, entreprises, etc.)

Le réseau compte également deux lycées français totalisant plus de 1 300 élèves sur trois sites à Johannesburg, Pretoria et le Cap.

La formation professionnelle est un axe structurant du partenariat franco-sud-africain et s’articule autour d’un programme de bourses du gouvernement français et de cinq centres de formations bilatéraux dont trois centres de formation pour la recherche et l’innovation, notamment l’Institut franco-sud-africain pour la technologie (F’SATI, avec deux antennes au Cap et à Pretoria), et deux centres de formations professionnelles, dont le F’SASEC, centre d’excellence du ministère de l’Éducation nationale dans le domaine de l’énergie développé avec l’entreprise Schneider Electric et le PLMCC, centre d’excellence du ministère de l’Éducation nationale dans le domaine des logiciels industriels développé avec l’entreprise Dassault Systèmes.

Autres types de coopération

JET-P
Le premier partenariat pour la transition énergétique juste (JET-P) a été lancé à la COP26 en novembre 2021. L’Afrique du Sud devrait ainsi recevoir un soutien financier et technique d’au moins 8,5 Mds$ sur 3 à 5 ans de la part des cinq partenaires : France (1 Md EUR), Allemagne, Union européenne, Etats-Unis, Royaume-Uni. L’Afrique du Sud a présenté à la COP27 (novembre 2022) un plan d’investissement de près de 100 Mds$ qui détaille sa stratégie et ses projets prioritaires. Elle devra fermer progressivement la totalité de ses centrales à charbon (qui représentent aujourd’hui plus de 80 % de la capacité de production d’électricité installée). Des premiers financements ont été débloqués par la France et l’Allemagne en novembre 2023 (deux prêts budgétaires de 300 M€ chacun). Pour le reste de la contribution française, l’AFD pourrait se positionner sur un appui à la compagnie d’électricité sud-africaine Eskom pour financer des lignes de transmission ou du stockage (STEP). Un appui aux entreprises publiques de transport Prasa et Transnet pourrait aussi être envisagé pour développer la mobilité à hydrogène vert.

Santé
La France soutient le programme de renforcement des capacités de production de vaccins dans les pays à bas et moyens revenus, lancé par l’OMS en 2021. Le programme s’articule autour d’un centre d’expertise basé en Afrique du Sud, au Cap, et de 15 antennes à travers le monde. Le 20 avril 2023, le Medicines Patent Pool (MPP) et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) ont inauguré cette plateforme de transfert de technologie ARNm, dont la France est le premier financeur avec une contribution spécifique au MPP et à l’OMS de 70 M€.

FIDEMO
La Fondation d’innovation pour la démocratie (Fidemo) a été inaugurée en octobre 2022 à Johannesburg. Elle a pour but d’être un centre de réflexion et d’actions pour revitaliser la démocratie.

Partenariat stratégique avec l’Union européenne

Depuis 2007, l’UE et l’Afrique du Sud entretiennent un partenariat stratégique, alimenté par une vingtaine de dialogues sectoriels qui font l’objet de rencontres de haut niveau.

La relation entre l’UE et l’Afrique du Sud est essentiellement centrée sur les enjeux économiques et commerciaux. L’UE et ses 27 États membres ne sont pas seulement le premier partenaire commercial de l’Afrique du Sud, mais aussi sa principale source d’investissements directs étrangers (IDE). Les investissements générés par l’UE ont créé plus de 300 000 emplois et présentent un potentiel important dans des domaines tels que les technologies vertes, l’industrie manufacturière, l’énergie, le numérique/l’automatisation et les services.

L’UE est le plus important partenaire de développement de l’Afrique du Sud. Son programme de coopération bilatérale, d’un montant de 281 M€, est renforcé par des subventions destinées à des domaines d’intervention thématiques. En outre, la Banque européenne d’investissement met à disposition 462 M€ de prêts à long terme. Enfin, Le programme indicatif pluriannuel (PIP) de l’UE en Afrique du Sud (2021-2027) s’élève à 129 M€ pour 2021-2024.

Mise à jour : 20.08.24

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