Présentation de l’Afrique du Sud
Présentation du pays

Données générales
Nom officiel : République d’Afrique du Sud
Nature du régime : parlementaire
Chef de l’État : M. Cyril Ramaphosa
Données géographiques
Superficie : 1 219 912 km2
Capitale :
- Administrative : Pretoria
- Parlementaire : Le Cap
- Judiciaire : Bloemfontein
Villes principales : Johannesburg (4,8 M.), Durban (3,3 M.), Le Cap (4,7 M.)
Langues officielles : afrikaans, anglais, ndébélé du Transvaal, sotho du Nord, sotho du Sud, swati, tsonga, tswana, venda, xhosa, zoulou, langue des signes sud-africaine
Données démographiques
Population : 63 millions d’habitants
Croissance démographique : +1,3%
Espérance de vie : 66,1 ans
Taux d’alphabétisation : 93,5%
Indice de développement humain : 0,717 ; 110ème/192
Religions : christianisme (80%) ; sans religion (15%) ; islam (1,5%) ; hindouisme (1,2%) ; religions traditionnelles (0,3%) ; judaïsme (0,2%)
Éléments d’actualité
Politique intérieure
L’African National Congress (ANC) est au pouvoir depuis les premières élections démocratiques de 1994. Depuis les élections de 2024, le parti a perdu sa majorité absolue et a dû former un gouvernement de coalition.
Le Président Cyril Ramaphosa, au pouvoir depuis 2018, a été réélu président de l’ANC en décembre 2022 et président de la République d’Afrique du Sud en mai 2024, pour cinq ans.
Les élections générales, qui se sont tenues le 29 mai dernier, ont été marquées par un net recul de l’ANC et une percée des petits partis. L’ANC a obtenu 40% des voix (scrutin national), soit une chute de 17% par rapport à 2019.
La Democratic Alliance (DA) a obtenu 22% aux législatives.
Le Umkhonto weSizwe (MK), le parti de l’ancien président Jacob Zuma a obtenu 15% des voix.
Les Economic Freedom Fighters (EFF) de Julius Malema ont obtenu 10% des voix.
Le taux de participation, à 59%, est le plus faible jamais enregistré depuis la fin de l’apartheid.
Le nouveau gouvernement de coalition comprenant ANC-DA-IFP a été annoncé le 14 juin 2024 et se maintient depuis au pouvoir
Politique étrangère
Les grandes lignes de la politique étrangère sud-africaine ont été héritées de la lutte contre l’apartheid, qui a pris fin en 1994, notamment la promotion des droits de l’Homme et du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.
L’Afrique du Sud s’est abstenue sur toutes les résolutions de l’Assemblée générale des Nations-Unies concernant l’agression russe en Ukraine.
Grandement attachée à la cause palestinienne, elle a saisi à la fois la Cour internationale de Justice le 29 décembre 2023, pour faire condamner Israël en violation de la Convention sur la prévention et la répression du crime de génocide de 1948 au vu de son action militaire à Gaza, et la Cour pénale internationale à l’encontre d’Israël en novembre 2023.
L’Afrique du Sud assurait la présidence des BRICS en 2023. Le sommet de Johannesburg d’août 2023 a consacré l’ouverture du groupe à 5 nouveaux Etats-membres (Égypte, Éthiopie, Iran, Arabie saoudite et Émirats arabes unis), effective au 1er janvier 2024.
L’Afrique du Sud a succédé au Brésil à la présidence du G20 le 1er décembre 2024, jusqu’au sommet des 22 et 23 novembre 2025. Il s’agissait du premier G20 sous présidence d’un pays du continent africain et l’Afrique du Sud a axé son programme sur les notions d’égalité, de solidarité et de soutenabilité, avec une emphase particulière accordée aux thèmes du développement et du traitement de la dette des pays africains. Une déclaration commune a été adoptée le 22 novembre 2025 à Johannesburg, en l’absence des Etats-Unis (appelés à assurer la présidence du G20 en 2026, dans un contexte de tensions bilatérales avec l’Afrique du Sud) et sans la signature de l’Argentine.
Situation économique
L’économie sud-africaine est solide et diversifiée mais est marquée ces dernières années par une croissance atone (+0,7 % en 2023 et +0,5 % en 2024). Malgré des atouts structurels indéniables - secteur financier solide, industrie manufacturière compétitive et abondantes ressources naturelles -, le pays continue de faire face à des faiblesses structurelles persistantes. Ces fragilités se traduisent par une mauvaise gouvernance des entreprises publiques, une inefficacité des services administratifs, un climat des affaires dégradé et d’importants goulets d’étranglement logistiques. Elles freinent la création d’emplois et limitent la hausse du niveau de vie, dans un contexte social difficile : le taux de chômage s’élève à 32,9 %, tandis que l’indice de Gini demeure parmi les plus élevés au monde. Sur le plan budgétaire, les risques demeurent significatifs. Le déficit public s’est creusé à 4,8 % du PIB en 2024/25 et la dette publique a atteint 76,9 % du PIB. Depuis la crise de la Covid-19, l’Afrique du Sud a amorcé un tournant dans sa stratégie de financement international, adoptant une approche plus proactive à l’égard des bailleurs de fonds multilatéraux. Dans ce cadre, elle bénéficie des ressources mobilisées au titre du Partenariat pour une transition énergétique juste (Just Energy Transition Partnership - JETP) qui devraient s’élever à 10,7 Mds USD, dans lequel la France joue un rôle de premier plan avec un engagement de 1 Md €.
Mise à jour : 8 décembre 2025
Informations complémentaires
- Instantanés diplomatiques
- Documents de référence