Afghanistan - Q&R - Extrait du point de presse (16 août 2023)
Q - Deux ans après la chute de Kaboul aux mains des Talibans, les droits humains ont considérablement reculé en Afghanistan. Que répondez-vous aux accusations d’organisations non gouvernementales estimant que la France ne fait pas assez en matière d’accueil ?
R - La France demeure engagée aux côtés de la population afghane. Depuis le début de l’année 2021, ce sont plus de 13 000 Afghanes et Afghans qui ont rejoint le territoire français.
Grâce en particulier aux différents dispositifs mis en place à partir du printemps 2021 (vols d’évacuation, traitement des demandes de visa dans les pays limitrophes), plus de 6 500 ressortissants afghans ont ainsi pu être évacués par la France vers son territoire, parmi lesquels figurent notamment des magistrates, journalistes, artistes et militantes.
Alors qu’elle ne dispose plus d’ambassade à Kaboul, la France poursuit actuellement sa politique de délivrance de visas aux ressortissants afghans, et demeure mobilisée par l’intermédiaire de ses consulats situés dans les pays frontaliers, qui ont été renforcés. Nos postes concernés sont pleinement engagés pour traiter le grand nombre de demandes de visa déposées par des ressortissants afghans.
Les Afghans bénéficient principalement du visa pour asile, dispositif unique en Europe, que la France ouvre à titre exceptionnel afin de répondre à des besoins particulièrement urgents et manifestes de protection. La France en a délivré environ un millier en 2021, et plus de 600 en 2022, essentiellement en faveur des Afghans. Ce dispositif, impliquant nos postes consulaires pour des entretiens approfondis sur la situation des demandeurs et le ministère de l’Intérieur pour la décision finale, permet de faire venir en France une trentaine d’Afghans par mois depuis le début de l’année.
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