Vénézuéla

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Date de publication :

Situation post-électorale

Mis à jour le 15/09/2024

À la suite de l’élection présidentielle du 28 juillet 2024, le Vénézuéla connaît un regain de tensions.

Pour cette raison, tout voyage vers le Vénézuéla, sauf raison impérative, doit être actuellement reporté.

Pour les personnes déjà sur place, il est très fortement recommandé de se tenir éloigné de toute manifestation ou rassemblement à caractère politique et de se tenir informé de la situation politique et sécuritaire. De même, il est recommandé de s’abstenir de toute expression sur la situation politique vénézuélienne dans l’espace public.

D’une façon générale, dans un contexte sécuritaire toujours sensible, il est impératif de consulter préalablement avec la plus grande attention les recommandations mentionnées dans l’onglet "Sécurité" de cette fiche Conseils aux voyageurs.

Face aux risques récurrents de coupures d’électricité et d’eau ainsi que de pénuries d’essence, en particulier en-dehors de Caracas, il est recommandé :

  • de se renseigner sur les points d’approvisionnement en carburant et procéder régulièrement aux pleins des véhicules,
  • de prévoir des stocks d’approvisionnement suffisants (eau, nourriture et médicaments) et de veiller à recharger les batteries des divers moyens de communication disponibles.

Les numéros d’urgence de l’ambassade sont les suivants :

  • En semaine : +58 (0) 212.909.65.00 (fixe) ou +58 (0) 424.211.44.51 (portable)
  • Les week-ends et jours fériés : +58 (0) 414.320.85.81 (portable)

Urgence Attentat – Vigilance renforcée pour les ressortissants français à l’étranger

Publié le 28/03/2024

Compte tenu du relèvement, sur l’ensemble du territoire national, de la posture du plan Vigipirate au niveau Urgence attentat, une vigilance renforcée est recommandée à l’ensemble de nos ressortissants résidant ou de passage à l’étranger.

Sécurité

Le Vénézuéla connaît une criminalité violente endémique et fait partie des pays ayant les plus forts taux d’homicides au monde. Les conditions de sécurité y sont structurellement dégradées. Les infrastructures de santé publiques sont fortement déficientes (cf. onglet Santé). En-dehors de Caracas, les pénuries d’essence, les coupures d’eau et d’électricité sont fréquentes et l’accès aux réseaux de télécommunication peut être aléatoire.

Les voyageurs sont invités à communiquer à intervalles régulières avec leur famille et à signaler à l’ambassade toute agression, extorsion ou arrestation en appelant le 0212.909.65.00 ou le 0424.211.44.51 (en semaine) ou le 0414.320.85.81 (le week-end et les jours fériés). Depuis la France, le premier 0 doit être remplacé par +58.

Risques et recommandations associées

Risques liés à la délinquance

Si la pratique des enlèvements dans les espaces publics a diminué, le risque existe toujours. Les vols peuvent être particulièrement violents. Il est vivement conseillé de ne pas opposer de résistance.

De manière générale, il est recommandé de privilégier les déplacements en voiture individuelle ou en taxi (uniquement taxis officiels ou voitures réservées via des applications) de jour et de circuler avec les portes verrouillées et les vitres fermées. Les transports en commun, les déplacements à pied et les trajets de nuit sont à éviter. Il n’est pas recommandé de garer son véhicule dans un endroit non-sécurisé et/ou isolé.

Dans l’espace public, il est conseillé de montrer le moins possible de signes extérieurs de richesse (bijoux, montre, téléphone portable, etc.), de limiter la quantité d’argent liquide transportée sur soi et de ne se déplacer qu’avec une photocopie de son document d’identité (en gardant l’original en lieu sûr chez soi ou à l’hôtel).

En cas de sortie dans un bar ou dans une boîte de nuit, il est conseillé de surveiller son verre et de prendre garde à l’usage délictueux de la scopolamine, drogue qui, mélangée à une boisson, des aliments, ou inhalée (par exemple sur un mouchoir) cause une perte de volonté, de conscience, et une amnésie temporaire.

Les voyageurs sont invités à prendre garde lors des contrôles par les forces de sécurité et à contacter immédiatement l’ambassade en cas d’arrestation. Plusieurs cas d’extorsion par de faux policiers ou par des agents corrompus ont été rapportés au cours des dernières années.

Risques liés aux transports

Hormis les recommandations ci-dessus, la plus grande prudence est de mise sur la route en raison de la fréquence des accidents et de l’état des axes routiers (nids de poule, ralentisseurs peu visibles, absence de feux rouges, etc.). Le port de la ceinture de sécurité est très fortement recommandé et la conduite de nuit doit être évitée, a fortiori en-dehors des villes. Si vous devez conduire de nuit, il faut être particulièrement attentif aux croisements, les feux rouges n’étant plus respectés à partir de 21h.

Si vous êtes impliqué dans un accident de la route (auteur ou victime), vous devez impérativement contacter et attendre la police sans déplacer le véhicule. Seule la police peut établir un constat.

Risques liés à la situation politique

Il est recommandé de se tenir à l’écart de toute manifestation et d’éviter toute expression sur la situation politique du pays en public.

Les conditions d’entrée des journalistes et des travailleurs du secteur humanitaire sur le territoire vénézuélien sont spécifiques, quelle que soit la durée du séjour. Il est recommandé de contacter l’ambassade au préalable.

Risques liés aux moyens de paiement

Les cartes de crédit européennes fonctionnent dans de nombreux commerces mais elles peuvent être déclinées voire bloquées de manière aléatoire. Le retrait d’espèces au distributeur n’est pas possible. Pour parer à tout inconvénient, il est recommandé de se munir, en vue de tout voyage au Venezuela, de dollars américains en espèces, de préférence en petites coupures et en quantité suffisante.

Il est d’usage pour les commerçants de demander le code de la carte bleue à voix haute. Il est recommandé de demander à composer soi-même son code pour éviter les fraudes et à ne jamais quitter votre carte des yeux.

Risques naturels

Une très grande partie du territoire vénézuélien, y compris Caracas, se trouve en zone de risque sismique. Le dernier grand tremblement de terre à Caracas remonte à 1967.

Durant la saison des pluies (de juin à novembre), le nord du Vénézuéla, notamment ses côtes et ses îles, sont régulièrement affectées par les queues des ouragans (« ondas tropicales ») qui traversent le sud de la mer des Caraïbes et dont la fréquence et l’intensité sont amenées à augmenter avec le réchauffement climatique. Les inondations, coulées de boue et glissements de terrain sont fréquents, notamment sur la côte centrale, l’axe Caracas-Maracay et la région des Llanos où les routes peuvent être impraticables. En cas de déplacement dans des zones présentant des risques naturels, respecter les recommandations d’usage.

La prudence est recommandée lors des baignades en mer, notamment en cas de fortes vagues.

Risques liés à la possession de stupéfiants

Les autorités vénézuéliennes exercent une étroite surveillance sur les voyageurs. Les bagages sont systématiquement fouillés au départ.

Les feuilles de coca, en vente libre dans certains pays andins, sont considérées au Vénézuéla comme des produits stupéfiants. Toute personne contrôlée en possession de ces feuilles est passible d’une peine de cinq à dix années d’emprisonnement.

Risques liés à la navigation maritime

Des actes de piraterie peuvent avoir lieu, notamment autour de l’État de Sucre et des îles de Margarita et des Testigos. Des plaisanciers ont été la cible de violentes attaques.

Le mouillage en-dehors des marinas surveillées est à proscrire.

Avant tout voyage par la voie maritime, il est recommandé de prendre contact avec l’ambassade de France au Vénézuéla.

Zones de vigilance

Zones formellement déconseillées (en rouge sur la carte)

Zones frontalières

Les zones frontalières avec la Colombie, le Brésil et le Guyana sont formellement déconseillées en raison de la présence de groupes armés et de bandes criminelles dédiées à divers trafics.

Au vu de la situation prévalant dans ces zones, il est formellement déconseillé d’entrer au Vénézuéla par voie terrestre. En outre, l’entrée par les points de passage illégaux (trochas) expose les voyageurs au risque d’arrestation et de détention.

Arc minier (nord-est de l’Etat de Bolivar) et Delta Amacuro

Cette zone fait l’objet d’une criminalité de plus en plus importante liée à divers trafics, aggravée par la présence de groupes armés.

Nord de l’État de Sucre

Dans la zone côtière de l’État de Sucre, plusieurs groupes criminels liés au narcotrafic sont très actifs, les règlements de comptes sont fréquents ainsi que les enlèvements et les vols à main armée.

Le golfe de Paria et la zone entre la Péninsule de Paria et l’île Margarita sont dangereux avec de nombreux cas de piraterie recensés (attaque d’embarcations).

Péninsule de Paraguana

Cette péninsule est sujette à des actes de banditisme et à des trafics de stupéfiants du fait de la proximité avec les îles d’Aruba, de Bonaire et de Curaçao.

Zones déconseillées sauf raison impérative (en orange sur la carte)

Caracas et aéroport de Maiquietía

La majorité des crimes sont commis dans les « barrios » (bidonvilles locaux disséminés dans la ville). Il est particulièrement recommandé d’éviter les quartiers populaires situés à l’ouest et au sud du centre historique (Catia, 23 de Enero, El Paraíso, Cota 905, La Vega, Antímano, San Agustín, etc.) ainsi que la zone de Petare à l’est de l’agglomération – et de privilégier les hébergements dans la zone centre-est (municipalité de Chacao et quartiers de Sebucan, Los Chorros, Las Mercedes et El Cafetal). Il convient toutefois de garder à l’esprit qu’aucun quartier n’est épargné par les risques de violences.

Les déplacements de nuit entre l’aéroport international de Maiquetía et Caracas sont formellement déconseillés. La prudence est de mise à l’intérieur et aux abords des terminaux. Des agressions et des vols y ont été enregistrés. Pour passer du terminal international au terminal national, il est recommandé de privilégier le passage souterrain.

Reste du territoire vénézuélien

Des recommandations similaires à celles décrites pour Caracas s’appliquent dans toutes les grandes villes vénézuéliennes. Aucune zone du pays n’est exempte de délinquance.

Les sites les plus touristiques (île Margarita, parc Morrocoy, Choroní, Colonia Tovar, Lechería, parc Canaima, etc.) présentent généralement des niveaux de sécurité adéquats dès lors qu’un certain nombre de précautions sont prises. Il est ainsi recommandé :

  • de choisir un logement (hôtel ou posada) dont les installations et la localisation permettent de réduire les risques d’intrusion, d’agression et de vol ;
  • d’effectuer ses déplacements à l’intérieur du pays en voiture individuelle et de jour, en s’assurant au préalable de la disponibilité d’essence sur le trajet (les pénuries sont régulières). La présence de nombreux points de contrôle des forces de sécurité est une difficulté supplémentaire pour les voyageurs ;
  • d’organiser vos excursions avec des professionnels qualifiés ;

Les villes de province, et plus encore les zones rurales, peuvent également être soumises à des coupures d’électricité, d’eau, de télécommunications et à des difficultés d’approvisionnement. Les infrastructures de santé publiques y sont généralement déficientes.

Zones de vigilance renforcée (en jaune sur la carte)

Les îles Los Roques sont accessibles par avion ou par voie maritime moyennant une traversée relativement longue. Il est conseillé de se conformer aux recommandations générales de sécurité de la présente fiche.

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Dernière actualisation le 5/06/2023, toujours en vigueur le 9/12/2024

Entrée / Séjour

Formalités d’entrée

Visa

Séjour touristique

Tout voyageur souhaitant se rendre au Vénézuéla dans le cadre d’un séjour touristique n’excédant pas 90 jours doit être muni d’un passeport en cours de validité. Celui-ci devra avoir une durée de validité de plus de 6 mois à partir de la date d’entrée sur le territoire vénézuélien.

S’il désire se maintenir sur le sol vénézuélien au-delà de cette période, et pour le même motif touristique, il devra solliciter une autorisation auprès du Servicio Administrativo de Identificación, Migración y Extranjería (SAIME) afin de séjourner pour une seule nouvelle et même durée maximum de 90 jours.
Passées ces 2 périodes de 90 jours, il devra quitter le territoire vénézuélien.

Voyage de mineurs au Vénézuéla, isolés ou accompagnés d’un seul parent

Conformément aux dispositions de la législation locale (Conseil national des droits de l’enfant et de l’adolescent), tout déplacement à l’intérieur ou à l’extérieur du territoire vénézuélien d’un mineur isolé ou accompagné d’un seul des deux parents, quel que soit le moyen de locomotion (bus, avion, etc.), est préalablement assujetti à la délivrance d’une autorisation parentale.
Les autorités vénézuéliennes exigent un « pouvoir » pris auprès d’une officine notariale vénézuélienne.
Le parent accompagnateur et l’enfant doivent donc être en mesure de présenter ce document en cas de contrôle.

Voyage de binationaux franco-vénézuéliens

Les autorités locales exigent de toute personne de nationalité vénézuélienne, même si elle possède une autre nationalité, qu’elle présente un passeport vénézuélien en cours de validité pour sortir du pays. Les personnes concernées doivent donc prendre leurs dispositions en amont de leur voyage afin d’éviter de ne plus pouvoir ressortir du Vénézuéla.

Les personnes possédant la nationalité vénézuélienne sont par ailleurs soumises à l’obligation de présenter la carte d’identité (« cedula ») vénézuélienne pour embarquer sur des vols intérieurs.

Autre type de séjour

Les journalistes qui travailleraient sans visa s’exposent à l’interdiction d’entrée sur le territoire et à des mesures sévères de rétorsion (placement en détention provisoire, expulsion, etc.). L’obtention d’un visa d’accréditation permet en général de faire respecter le travail de presse par les acteurs locaux.
Pour tout autre type de séjour (travail, affaires, famille, études, religieux, etc.), un visa est obligatoire, même pour une durée inférieure à 90 jours.

Mesures liées au Covid

Toutes les mesures de restrictions sanitaires pour l’entrée sur le territoire ont été levées. Pour plus d’informations, le voyageur est invité à consulter régulièrement le site de l’Ambassade de France à Caracas.

Vaccinations

La production d’un certificat de vaccination contre la fièvre jaune est exigée des voyageurs en provenance de Guyane française.

Santé

Un séjour à l’étranger implique pour tout voyageur de prendre certaines précautions de santé. La rubrique ci-dessous mentionne les indications essentielles. Elles ne dispensent toutefois pas le voyageur d’une consultation avant le départ chez son médecin traitant et/ou dans un centre hospitalier spécialisé dans la médecine des voyages (ceci suffisamment longtemps avant le départ pour permettre, le cas échéant, les rappels de vaccins).

Avant le départ

Frais d’hospitalisation et dépenses de santé

Afin de faire face aux frais d’hospitalisation et aux dépenses de santé parfois très élevées à l’étranger, il est impératif de disposer d’un contrat d’assistance ou d’une assurance permettant de couvrir tous les frais médicaux (chirurgie, hospitalisation, etc.) et de rapatriement sanitaire, au risque de ne pas avoir accès aux soins, y compris en cas d’urgence vitale. Ces frais ne pourront en aucun cas être pris en charge par l’ambassade ou les consulats généraux de France sur place.

Recommandations pour sa santé

Consulter si besoin son médecin traitant ou un centre de vaccinations internationales, pour faire une évaluation de son état de santé et bénéficier de recommandations sanitaires, notamment sur les vaccinations.
Consulter éventuellement son dentiste avant le départ.

Pénurie de médicaments

La crise prolongée que traverse le Vénézuéla induit de graves insuffisances du système sanitaire, en particulier en-dehors de Caracas. Certains médicaments continuent de faire l’objet de pénuries, ainsi que le matériel médical, à la fois dans les pharmacies, les hôpitaux publics, voire les cliniques privées. En cas de traitement spécifique, il est ainsi fortement recommandé de prévoir le stock nécessaire de médicaments avant d’entrer dans le pays.
Les soins liés aux accidents ou aux agressions sont prodigués en tenant compte de ces conditions ; la circulation de médicaments périmés a également été constatée.

Il convient de se constituer sa pharmacie personnelle en conséquence de n’emporter que les médicaments nécessaires et de ne jamais consommer des médicaments achetés dans la rue (risque de contrefaçons). Pour plus d’informations, consulter la fiche Infos pratiques.

Vaccinations

  • La vaccination contre la fièvre jaune est très recommandée (à pratiquer avant le départ dans un centre agréé).
  • La mise à jour de la vaccination diphtérie-tétanos-poliomyélite (DTP) est vivement recommandée en incluant rubéole, oreillons et rougeole (ROR) chez l’enfant ; la vaccination antituberculeuse et contre l’hépatite A sont également souhaitables.
  • En fonction des conditions locales de voyage, les vaccinations contre la fièvre typhoïde et l’hépatite B peuvent être recommandées.
  • La vaccination contre la rage peut également être proposée dans certains cas, en fonction des conditions et lieux de séjour. Demander conseil à son médecin ou à un centre de vaccinations internationales.

Risques sanitaires

Maladies transmises par les moustiques

Dengue

Les autorités sanitaires locales attirent l’attention de la population sur la multiplication des cas de dengue. La transmission de la dengue s’effectue par l’intermédiaire de moustiques infectés. Les symptômes de la maladie s’apparentent à ceux de la grippe (forte fièvre, douleurs articulaires, maux de tête). Il n’existe actuellement pas de traitement préventif contre l’infection de la dengue. En cas de fièvre, un avis médical doit être pris rapidement. La prise en charge est donc avant tout symptomatique : prise d’antalgiques à base de paracétamol et repos. Il faut impérativement éviter la prise d’aspirine et d’anti-inflammatoire. La prévention individuelle repose essentiellement sur les moyens de protection contre les piqûres de moustiques (cf. ci-après).

Chikungunya

La transmission du chikungunya s’effectue par l’intermédiaire de moustiques infectés. Cette maladie se caractérise par des symptômes grippaux (fièvre, douleurs musculaires et articulaires). Le traitement est symptomatique. Il n’existe actuellement ni traitement préventif ni vaccin. La prévention individuelle repose essentiellement sur les moyens de protection contre les piqûres de moustiques (cf. ci-après).

Plus d’informations sur le site de Santé publique France.

En cas de fièvre, un avis médical doit être pris rapidement.

Fièvre jaune

La fièvre jaune est causée par un virus, transmis par un moustique. Les symptômes sont variables, allant du syndrome pseudo grippal à la forme mortelle ; le traitement est alors symptomatique. La prévention individuelle repose donc essentiellement sur les moyens de protection contre les piqûres d’insectes et sur la vaccination (une injection valable à vie selon l’OMS), qui reste très recommandée.

Paludisme

Le paludisme est présent dans les zones rurales, sauf en altitude (zones situées en dessous de 1700 m), notamment dans les États d’Apure, Barinas, Bolivar, Merida, Miranda, Monagas, Portuguesa, Sucre, Táchira, Zulia, Amazonas et Delta Amacuro, toute l’année.
Le paludisme (ou malaria) est une maladie parasitaire potentiellement grave, transmise par les piqûres de moustiques. Les mesures classiques de protection contre les moustiques sont fortement recommandées (cf. ci-après). Pour le traitement médicamenteux prophylactique, il convient de s’adresser avant le départ à son médecin traitant ou à un centre hospitalier spécialisé dans la médecine des voyages. Le traitement devra être poursuivi après le retour en France, pour une durée variable selon le produit utilisé.
Durant le séjour, et pendant les deux mois qui suivent le retour, en cas de fièvre, un avis médical devra être pris rapidement pour mettre en œuvre, dès que possible, un éventuel traitement antipaludique.

Mesures générales de prévention pour se protéger des moustiques :
  • Porter des vêtements couvrants, amples, légers, de couleur claire ;
  • Utiliser des produits répulsifs cutanés : voir à ce sujet les recommandations du ministère des Solidarités et de la Santé (PDF - 78.3 ko) et de l’Institut Pasteur (PDF - 1.21 Mo). À noter, il est souvent difficile de se procurer des produits répulsifs sur place ; il est conseillé de s’en équiper avant le départ ;
  • Protéger son logement (moustiquaires, diffuseurs électriques, serpentins, climatisation, etc.).
Zika

Il s’agit d’une maladie virale transmise par les piqûres de moustiques de type Aedes. Des cas de transmission du virus par voie sexuelle ont également été rapportés. Les symptômes de la maladie sont généralement modérés (fièvre, maux de tête, douleurs articulaires, éruptions cutanées). Toutefois, la survenue de complications graves telles que des cas de microcéphalies chez des nouveau-nés de femmes enceintes infectées par le virus et des complications neurologiques tels que des syndromes de Guillain Barré est attestée.

Il est conseillé aux femmes enceintes ou ayant un projet de grossesse de reporter leur voyage, et à défaut de consulter un médecin avant le départ afin de recevoir une information sur les risques d’une infection à Zika. Il est primordial de respecter les mesures de prévention des piqûres de moustique, d’éviter tout rapport sexuel non protégé pendant le voyage avec une personne ayant pu être infectée par le virus Zika. Au retour de voyage, il est fortement conseillé de consulter un médecin spécialiste indépendamment de la présence de signes évocateurs.

Il est recommandé à tous les voyageurs de respecter les mesures de prévention des piqures de moustiques, de consulter un médecin en cas de fièvre survenant pendant le voyage ou dans les semaines qui suivent le retour en France et de consulter avant le départ les informations suivantes :

Autres maladies

Fièvre typhoïde

La fièvre typhoïde est une maladie bactérienne liée aux salmonelles. Les symptômes associent notamment une forte fièvre et des troubles digestifs et imposent une consultation médicale urgente car des complications graves sont possibles. Les précautions d’usage sont recommandées (cf. hygiène alimentaire).

Infection par le virus VIH – IST

Concernant les infections sexuellement transmissibles, il est recommandé de prendre toutes les précautions d’usage et d’éviter les comportements à risque. La pénurie de préservatifs a induit une certaine recrudescence des MST dans le pays.

Quelques règles simples

  • Se tenir à distance des cadavres d’animaux, des animaux et de leurs déjections ;
  • Ne pas approcher les animaux errants et les chiens (risque de morsure et de rage) ; ne pas caresser les animaux rencontrés ;
  • Veiller à sa sécurité routière (port de la ceinture de sécurité, port du casque à deux-roues).

Pour se préserver des contaminations digestives ou de contact :

  • Se laver les mains régulièrement avec des solutions de lavage hydro-alcooliques, surtout avant et après les repas ou le passage aux toilettes ;
  • Veiller à la qualité des aliments et surtout à leur bonne cuisson ;
  • Éviter la consommation de produits alimentaires (poisson, viande, volaille, lait) crus ou peu cuits ;
  • Peler les fruits et légumes ou les laver soigneusement (à l’eau saine) ;
  • Éviter les crudités, coquillages, plats réchauffés et buffets froids ;
  • Ne boire que de l’eau, des boissons encapsulées ou de l’eau rendue potable (filtration, ébullition ou, à défaut, produit désinfectant) ;
  • Éviter les glaçons et glaces ainsi que la consommation de jus de fruits frais, légumes crus et fruits non pelés. Ne consommer le lait que pasteurisé ou bouilli.

Infos utiles

Transport

Infrastructures routières

L’entretien est irrégulier. Le réseau routier souffre des fortes pluies annuelles. Pour ces raisons et en raison de la criminalité élevée au Venezuela, il est donc fortement recommandé de ne pas voyager de nuit, les routes étant particulièrement dangereuses (voies de circulation barrées, déviations, nids-de-poule, etc.). En outre, les restrictions routières constituent parfois des pièges destinés à racketter les voyageurs. En cas d’accident, il convient d’attendre l’arrivée de la police pour l’établissement du constat. En province, les forces de l’ordre ont installé des barrages sur de nombreux axes routiers (« alcabalas ») : il convient de ralentir, voire marquer l’arrêt. Ces points de contrôle sont également propices à de nombreuses tentatives de racket.

L’approvisionnement en carburant peut être extrêmement aléatoire en-dehors de Caracas, y compris dans des villes importantes. L’essence est vendue au prix dit « international » (50 centimes de dollar le litre en 2022) ; mais les pénuries font que ce tarif peut être augmenté jusqu’à 4 ou 6 fois à l’intérieur du pays. Les files d’attente de plusieurs heures, voire de plusieurs jours sont très fréquentes.

Navigation de plaisance

Les actes de piraterie sont nombreux sur les côtes vénézuéliennes (notamment à proximité d’Higuerote et au large de la péninsule de Paria) et aux alentours des îles (Margarita et Testigos). Des plaisanciers ont été la cible de violentes attaques et plusieurs sont décédés des suites de leurs blessures.
Il est par conséquent recommandé aux voyageurs qui ne pourraient éviter de croiser dans les eaux vénézuéliennes d’observer la plus grande prudence, notamment lorsqu’ils approchent du littoral. Ceux qui choisiraient de faire escale dans le pays ont tout intérêt à effectuer eux-mêmes leurs démarches administratives auprès de la capitainerie et de la police des frontières.
Le mouillage hors les marinas surveillées est à proscrire.

Transport aérien

Plusieurs accidents aériens survenus au Vénézuéla sur des appareils monomoteurs ou bimoteurs appartenant à des petites sociétés privées desservant les principaux centres touristiques du pays ont fait apparaître de graves insuffisances dans les procédures d’entretien. Dans ces conditions, il est recommandé aux voyageurs désireux de recourir à des services de location d’avion de s’assurer de la bonne renommée de la compagnie aérienne. Quelques agences locales de voyages peuvent s’assurer du sérieux des prestataires aériens.

L’attention est attirée sur la liste des compagnies aériennes interdites dans l’Union Européenne, dans laquelle figurent certaines compagnies aériennes du pays.

Enregistrement sur les vols internationaux

La plupart des compagnies aériennes clôturent l’enregistrement de leurs vols internationaux bien avant le départ du vol, afin de permettre aux voyageurs de franchir les différents contrôles de sécurité. Il convient donc, afin de se présenter en temps opportun à l’aéroport (au moins 4 heures avant l’horaire de décollage), de se renseigner auprès de la compagnie aérienne au sujet des horaires d’ouverture des guichets d’enregistrement au départ.

Législation locale

Trafic de stupéfiants

La sanction encourue pour ce motif est le plus souvent de dix années d’emprisonnement, même lorsque les quantités transportées sont faibles.
Plusieurs ressortissants français sont actuellement détenus au Vénézuéla pour trafic de stupéfiants, dans des conditions d’hygiène et de sécurité très éloignées des normes européennes.

Divers

Moyens de paiement

Après une période d’hyperinflation de 2018 à 2021, le pays connaît toujours une forte inflation qui reste parmi les plus élevées au monde, en devise nationale comme en dollar américain.
Les virements internationaux vers des comptes en bolivars sont bloqués. Les chèques de voyage (travellers cheques) sont inconnus. Les services de transferts internationaux d’argent ne fonctionnent pas localement.

Cependant, depuis 2020, le Venezuela a connu une dollarisation de fait de son économie et il est désormais possible de régler quasiment l’ensemble de ses transactions dans cette devise en espèces ainsi qu’avec des cartes bancaires internationales, même si ces dernières restent sujettes à des blocages intempestifs.

Il est ainsi fortement conseillé de se munir d’une somme adaptée en dollars américains et en espèces avant son départ pour le Venezuela dans les limites fixées par les autorités du pays.

Il est, en revanche, fortement déconseillé :

  • de s’exposer en possession de devises en raison des risques de vol à main armée et d’enlèvement.
  • d’exposer de manière ostentatoire ses cartes bancaires internationales ;
  • de changer de l’argent à l’aéroport international.

Voyages d’affaires

Visa d’affaires

Les voyages d’affaires au Vénézuéla nécessitent un visa. Il appartient au voyageur de se renseigner à ce sujet en consultant le site de la section consulaire de l’ambassade du Venezuela à Paris et sa page relative aux visas d’affaires ainsi que son compte Instagram.

Données économiques

Consulter la fiche repères économiques Vénézuéla.

Contacts utiles

Service économique

Les Services économiques auprès des ambassades sont des services extérieurs de la Direction générale du Trésor. Ils ont pour missions l’analyse et la veille économique et financière, sur une base macroéconomique, l’animation des relations économiques, financières et commerciales bilatérales avec les pays de leur compétence, et le soutien public au développement international des entreprises.

Service économique de Caracas
Embajada de Francia en Vénézuéla
Edif. Embajada de Francia - Mezzanina
Calle Madrid c/c Av. Trinidad
Urb. Las Mercedes, Municipio Baruta
Distrito Capital - Caracas 1060
Vénézuéla
Courriel : caracas chez dgtresor.gouv.fr
Site Internet

Business France

Opérateur public national au service de l’internationalisation de l’économie française, Business France valorise et promeut l’attractivité de l’offre de la France, de ses entreprises et de ses territoires.

Le Venezuela est suivi par le bureau de Business France en Colombie.

CCEF

Les conseillers du commerce extérieur de la France (CCEF) forment un réseau actif de plus de 4 000 membres dans 146 pays, au service de la présence française dans le monde. Ils mettent leur expérience à disposition pour conseiller les pouvoirs publics, parrainer les entreprises, former les jeunes aux métiers de l’international et promouvoir l’attractivité de la France pour les investissements internationaux.

Président de section : M. Jérôme Lellouche +58 (212) 762 97 72 (société Restoven de Venezuela)

Site internet : Comité national des conseillers du commerce extérieur de la France

CCI

Les Chambres de commerce et d’industrie (CCI) françaises à l’international sont des associations indépendantes de droit local qui regroupent des entreprises françaises et étrangères. Elles constituent un réseau mondial de relations et de contacts d’affaires de plus de 32 000 entreprises françaises et étrangères dans 83 pays.

Chambre de commerce franco-vénézuélienne (CCIAVF)
Adresse : Esquina Calle Mucuchies con California Edificio Jimmy Piso 1 Oficina 7
Las Mercedes, Caracas 1060A Caracas, Vénézuéla
Tél. : +58 212 993 91 22
Courriel : gerenciageneral chez cciavf.com.ve
Site Internet

Atout France

Site Internet

AEC

Le Vénézuéla est membre de l’Association des États de la Caraïbe (AEC).
Page du Vénézuéla

OPEP

Le Vénézuéla est membre de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP).
Page du Vénézuéla

FMI

Le Vénézuéla et le FMI