Le Vénézuéla fait partie des pays ayant le plus fort taux de criminalité au monde. Les conditions de sécurité continuent de s’y dégrader. La majeure partie du territoire est déconseillée, sauf raison impérative. Il est donc conseillé à nos ressortissants qui doivent se rendre dans le pays de préparer leur séjour avec le plus grand soin et, une fois sur place, d’informer régulièrement leurs proches du bon déroulement de leur voyage, par téléphone (se munir d’un téléphone portable local, modèle de base) ou par courriel.
RISQUES ENCOURUS ET RECOMMANDATIONS ASSOCIÉES
Risques liés à la situation politique
Il est recommandé de se tenir à l’écart de toute manifestation.
Les conditions d’entrée des journalistes sur le territoire vénézuélien étant très restrictives, il est fortement recommandé de prendre contact avec le service de presse de l’ambassade avant l’arrivée au Vénézuéla.
Les voyageurs sont invités à signaler à l’ambassade, dans les plus brefs délais, toute arrestation ou agression (consulat.caracas-fslt chez diplomatie.gouv.fr, +582129096699).
Stupéfiants
Les autorités vénézuéliennes exercent une étroite surveillance sur les voyageurs. Les bagages sont systématiquement fouillés au départ.
Les feuilles de coca, en vente libre dans certains pays andins, sont répertoriées au Vénézuéla comme des produits stupéfiants. Toute personne contrôlée en possession de ces feuilles est passible d’une peine de cinq à dix années d’emprisonnement.
Il est conseillé de prendre garde à l’usage délictueux de la scopolamine, drogue qui, mélangée à une boisson, des aliments, ou inhalée (par exemple sur un mouchoir) cause une perte de volonté, de conscience, et une amnésie temporaire.
Risques naturels
La cordillère littorale du Vénézuéla (et notamment Caracas) constitue une région à risque sismique.
Les inondations, coulées de boue et glissements de terrain sont fréquents. En cas de déplacement dans des zones présentant des risques naturels, respecter les recommandations d’usage.
Piraterie maritime
Les actes de piraterie sont nombreux sur les côtes vénézuéliennes (notamment à proximité d’Higuerote et au large de la péninsule de Paria) et aux alentours des îles (Margarita et Testigos). Des plaisanciers ont été la cible de violentes attaques et plusieurs sont décédés des suites de leurs blessures.
Les plaisanciers se rendant au Vénézuéla, en particulier au large ou aux abords de l’île de Margarita, doivent redoubler de vigilance. Le mouillage en dehors des marinas surveillées est à proscrire.
Voir également la fiche « Piraterie maritime ».
Risques liés aux baignades en mer
Bien que rarissimes en temps normal, des attaques de requins peuvent néanmoins survenir dans les Caraïbes.
ZONES DE VIGILANCE
Zones en vigilance renforcée
L’archipel de Los Roques, le parc national de Canaima et le Delta Amacuro sont à ce stade moins exposés aux risques liés à la délinquance et à la criminalité, compte tenu de leur éloignement des centres urbains, mais la prudence pour s’y rendre et s’y déplacer reste de rigueur.
Zones déconseillées sauf raison impérative
La majeure partie du territoire vénézuélien est déconseillée, sauf raison impérative.
Si la majorité des crimes sont commis dans les "barrios" (bidonvilles locaux disséminés dans la ville), aucun autre quartier n’est épargné par les risques de violences. Le quartier de Chacaito (avenue de Sabana Grande notamment), situé dans l’est de la capitale, zone plus résidentielle et considérée comme relativement moins dangereuse que l’ouest et le centre, n’est pas non plus sans risque. Plusieurs de nos compatriotes ont été victimes d’agressions dans ce quartier.
D’une façon générale, il est conseillé de respecter en toutes occasions des règles minimales de prudence (pas d’objets de valeur apparents, tels que bijoux, montre ou téléphone portable ; vigilance envers d’éventuelles filatures ; utilisation de taxis officiels ; fermeture du véhicule durant les trajets). Il est par ailleurs fortement recommandé de ne pas stationner et de ne pas se promener à pied pendant la journée, et à plus forte raison la nuit. Les déplacements, même motorisés, dans les quartiers du centre et de l’ouest de la capitale sont à éviter. Le visiteur de passage évitera aussi l’hôtellerie en dehors des quartiers est de la capitale.
La plus grande prudence est recommandée dans la zone aéroportuaire de l’aéroport international de Caracas (Maiquetía), où la sécurité des personnes n’est que partiellement assurée, en dépit de la présence d’effectifs policiers. Des agressions et des vols y ont été enregistrés, à l’intérieur ou à l’extérieur des aérogares et lors du trajet entre l’aéroport et le lieu de destination. Le passage du terminal international à l’aéroport national s’effectue par un passage souterrain ou par l’extérieur. Il convient de privilégier la première option et d’éviter toute ostentation d’objets de valeur.
Afin de limiter les risques mentionnés ci-dessus, il est fortement recommandé aux voyageurs d’avoir recours aux services de taxis identifiés par l’autorité aéroportuaire (véhicules noirs avec plaque minéralogique jaune présents au niveau des "arrivées" de l’aéroport) et de décliner les offres d’intermédiaires qui les guideraient vers d’autres zones ou d’autres niveaux du bâtiment.
- Recrudescence des agressions sur l’île de Margarita
Face à l’aggravation sur l’île des violences à l’encontre des ressortissants étrangers (agressions physiques, y compris armées), la plus grande prudence est recommandée aux voyageurs.
Des agressions sur les plages ont été rapportées.
- Zone frontalière avec le Guyana et la région de El Dorado /Tumerero
Des règlements de compte entre mineurs et groupes criminels pour le contrôle de mines d’or ont fait une vingtaine de morts dans la région frontalière avec le Guyana et dans la région de El Dorado / Tumerero en avril 2016.
- Zones formellement déconseillées : frontière avec la Colombie et le Brésil
La zone frontalière est formellement déconseillée, aussi bien à proximité de la Colombie que du Brésil.
Les frontières entre la Colombie et le Vénézuéla et entre le Brésil et le Vénézuéla sont susceptibles d’être fermées sans préavis et pour une durée indéterminée par les autorités vénézuéliennes. La circulation des véhicules peut être interdite, même lorsque la frontière avec la Colombie demeure ouverte.
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RECOMMANDATIONS GÉNÉRALES
Il est recommandé de :
• ne pas se déplacer sans sa pièce d’identité (de préférence une photocopie, l’original étant conservé dans le coffre de l’hôtel) ;
• utiliser uniquement des taxis dûment identifiés et disposant de plaques d’immatriculation jaunes, signe de la possession d’une licence ;
• éviter le stationnement dans des endroits isolés ou non gardés et, dans tous les cas, s’assurer de l’environnement du véhicule avant d’en descendre ;
• éviter les déplacements à vélo ;
• ne pas pratiquer, dans toutes les régions du pays, le camping sauvage ;
• ne pas pratiquer l’auto-stop : les transports par bus, même s’ils ne sont pas à l’abri des vols de bagages et d’attaques à main armée, sont peu onéreux et confortables ;
• en raison du fort risque de duplication, il est recommandé de n’utiliser sa carte de crédit que dans les hôtels de standing international et, dans tous les cas, de ne jamais quitter sa carte des yeux ;
• ne pas perdre de vue ses bagages.