Soudan

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Situation sécuritaire au Soudan

Publié le : 12/05/2023

Des affrontements violents ont éclaté le 15 avril entre les Forces Armées Soudanaises et les Rapid Support Forces à Khartoum et dans d’autres villes du Soudan. La situation reste extrêmement volatile et dangereuse.

Les opérations d’évacuation menées par la France sont terminées. L’Ambassade de France à Khartoum est fermée jusqu’à nouvel ordre et n’est plus en mesure d’assurer l’assistance consulaire des ressortissants français qui se trouveraient encore sur place.

Il est instamment recommandé à tous les ressortissants français qui se trouveraient encore au Soudan de quitter le territoire par leurs propres moyens, et de se rendre dans un pays voisin (Égypte ou Éthiopie).

Sécurité

Risques encourus et recommandations associées

Risque terroriste

Compte tenu des menaces pesant d’une manière générale sur les intérêts occidentaux dans la zone sahélienne, le risque d’attaques sur tout le territoire, y compris à Khartoum, est réel. Il convient d’observer une vigilance accrue et de s’informer de la situation sécuritaire avant tout déplacement dans le pays.

Troubles socio-politiques

Dans un contexte de fortes tensions politiques et sociales, mais aussi de crise économique aiguë, des manifestations de mécontentement ont lieu de manière épisodique et peuvent survenir à tout moment. La détérioration continue des conditions de vie liée aux difficultés économiques et la libération de l’espace d’expression politique de la société, encore peu canalisé par les partis et organisations politiques, cristallisent ces tensions, notamment dans la rue.

Il est conseillé aux voyageurs d’éviter les lieux de rassemblement (souks, abords des lieux de culte) et les manifestations.

Criminalité

Dans le contexte sécuritaire et économique dégradé qui affecte le pays, et plus particulièrement la conurbation de Khartoum / Omdurman, une augmentation de la criminalité est constatée depuis plusieurs mois à Khartoum.
Cette recrudescence se traduit tout autant par des vols à l’arraché, voire par des agressions à main armée (à l’arme blanche, principalement), que par des bris de vitres sur véhicules à l’arrêt ou encore par des tentatives d’intrusion et de cambriolage dans des domiciles privés.
Désormais, ces actes de délinquance semblent également viser les membres des diverses communautés expatriées, y compris les personnels des représentations diplomatiques et des organisations internationales.

Dans ces conditions il est recommandé aux ressortissants français de faire preuve d’une vigilance accrue et d’appliquer les règles et consignes générales de prudence et de sécurité, qui demeurent valides, tout en prenant quelques précautions additionnelles élémentaires :

  • de façon générale, il est recommandé d’éviter de marcher en ville, notamment après la nuit tombée et/ou dans des endroits isolés, afin d’éviter toute prise de risque inutile ;
  • garder en toute circonstance une mise et une posture de discrétion et éviter de montrer sur soi le port d’objets de valeur (argent, bijoux, téléphones, etc.) ;
  • vérifier en permanence que les portières et les vitres de son véhicule sont bien fermées et que celui-ci n’est pas stationné dans un endroit désert et/ou à l’écart des voies de passage ;
  • ne jamais laisser d’objets ou sacs apparents dans un véhicule à l’arrêt ;
  • en cas d’incident, ne pas chercher à résister aux délinquants.

Piraterie maritime

Des attaques de pirates proches des côtes du Soudan et plus au large sont régulièrement signalées. Il est recommandé de consulter les informations de la fiche Piraterie maritime.

Zones de vigilance

Zones formellement déconseillées (en rouge)

Dans le contexte des affrontements en cours l’intégralité du territoire soudanais est formellement déconseillé.

États du Darfour

Il est formellement déconseillé de se rendre dans les cinq États fédérés du Darfour, où la situation sécuritaire reste très instable. Ces États sont soumis à de fortes restrictions de circulation de la part des autorités locales.
Des combats entre forces gouvernementales et forces rebelles s’y déroulent encore de manière récurrente, mais on assiste surtout à un accroissement des heurts intercommunautaires et à une recrudescence d’actes de violence de nature criminelle (vols de véhicules, attaques à main armée, prise d’otages, etc.) perpétrés par des « coupeurs de route ».

État du Kordofan-méridional

Les autorités réglementent strictement l’accès aux États du Kordofan méridional et du Nil bleu (régions limitrophes du Soudan du Sud), en raison d’affrontements réguliers entre l’armée et un groupe rebelle qui refuse jusqu’ici de s’intégrer au processus de paix inter-Soudanais.

État du Kordofan-septentrional

Les parties Ouest et Sud du Kordofan septentrional sont formellement déconseillées en raison du risque d’attaques armées.

Région du Djebel ‘Aouînât

Le Djebel ‘Aouînât est une zone frontalière isolée (située entre l’Égypte, le Soudan et la Libye), lieu de passage de nombreux trafics où des milices sévissent en toute impunité. Les voyages dans cette région sont formellement déconseillés, en raison des activités criminelles qui s’y déroulent.

Frontière avec l’Éthiopie

L’intégralité de la zone frontalière entre le Soudan et l’Éthiopie est formellement déconseillée en raison de la présence de groupes armés et de milices, notamment dans la zone contestée du Triangle d’el Fashaga. La zone frontalière où ont été installés les camps de réfugiés tigréens (à cheval sur le Sud des Etats fédérés de Gedaref et de Kassala) est formellement déconseillée.

Les excursions dans le parc naturel de Dinder, dans l’État de Sennar (sud-est du pays), sont également formellement déconseillées en raison de la présence de groupes armés et de « coupeurs de route ».

Recommandations générales

Il est recommandé de :

  • S’inscrire sur le fil d’Ariane.
  • Se faire connaître auprès de l’ambassade de France à Khartoum.
  • Adopter un comportement discret, respectueux de la culture et des coutumes locales.
  • Ne pas circuler avec des objets de valeur et d’importantes sommes d’argent.
  • Garder en lieu sûr (coffres d’hôtel par exemple) les documents de voyage (ne circuler qu’avec des photocopies).
  • Circuler avec les portières verrouillées et les vitres fermées.
  • En cas de déplacement, informer un proche de son itinéraire.
  • Ne pas se déplacer la nuit.
  • Éviter tout rassemblement et manifestation.

Activités sportives à risque : plongée sous-marine

Il existe deux caissons de décompression à Port-Soudan (l’un au port, l’autre à l’hôpital). Il convient de s’assurer, lors de l’organisation d’une sortie en plongée, que le capitaine du bateau est à même d’obtenir un accès rapide au caisson en cas de besoin.

Entrée / Séjour

Formalités d’entrée

L’accès au territoire du Soudan est soumis à l’obtention préalable d’un visa, y compris pour les passeports officiels. Aucun visa ne peut être délivré à l’arrivée à l’aéroport de Khartoum. Pour obtenir un visa d’entrée, il faut s’adresser à l’ambassade du Soudan de son lieu de résidence et compter un délai pouvant aller jusqu’à 5 semaines. Le Soudan délivre rarement des visas valables pour plusieurs entrées.

Il convient de disposer d’un passeport d’une validité minimale de 6 mois à la date d’entrée sur le territoire soudanais. Jusqu’ici, aucun étranger n’était admis sur le territoire soudanais s’il était détenteur d’un passeport revêtu d’un visa ou d’un tampon israélien ; la signature en 2021 par le Soudan des Accords d’Abraham pourrait faire évoluer cette réglementation dans un futur proche mais aucune notification officielle n’a été effectuée par les autorités soudanaises.

Les visiteurs et les expatriés titulaires de passeports ordinaires sont tenus, dans les trois jours suivant leur arrivée, de se faire enregistrer auprès de la direction générale des passeports, au service des étrangers, quels que soient l’objet et la durée de leur séjour. Il faut procéder à cet enregistrement auprès des autorités de police dans chaque ville où l’on séjourne. En cas d’oubli ou de retard, les contrevenants doivent payer une amende.

En cas de dépassement de la durée du séjour autorisé par le visa, il convient, pour éviter d’avoir à payer une amende, d’obtenir auprès des services de police en charge des étrangers une prolongation de son visa.

Les personnes mineures binationales (française et soudanaise) peuvent quitter le territoire soudanais avec le père sans l’accord de la mère, mais pas avec la mère sans l’accord du père.

Permis de voyager

Un « travel permit » (permis de voyager) est exigé pour tout déplacement en dehors de Khartoum et peut s’avérer difficile à obtenir pour se rendre dans certaines parties du pays, en fonction de la situation du moment.

Les permis de voyager peuvent être sollicités lors du dépôt de la demande de visa dans les ambassades du Soudan à l’étranger. À Khartoum, il doit être sollicité auprès du ministère du Tourisme ou du ministère de tutelle du voyageur (ministère de l’Information pour les journalistes, ministère du Commerce ou des Investissements extérieurs pour les hommes d’affaires, etc.). Bien qu’ils puissent, en principe, être délivrés dans un délai de 48 heures, les délais d’obtention sont en général assez longs.

Tout ressortissant étranger est, en outre, tenu de s’enregistrer auprès des autorités locales (ministère de l’intérieur ou commissariat de police), dans les trois jours suivant son arrivée à Khartoum. Cette formalité est à réitérer, le cas échéant, dans toute localité où il est prévu de résider, hors de la capitale.

Santé

Un séjour à l’étranger implique pour tout voyageur de prendre certaines précautions de santé. La rubrique ci-dessous mentionne les indications essentielles. Toutefois, ces indications ne dispensent pas le voyageur d’une consultation avant le départ chez son médecin traitant et/ou dans un centre hospitalier spécialisé dans la médecine des voyages. Il est conseillé de consulter suffisamment longtemps avant la date de départ, pour permettre le cas échéant les rappels de vaccins.

Il est également nécessaire de contracter en France une assurance couvrant les frais médicaux et ceux de rapatriement sanitaire.

Avant le départ

Frais d’hospitalisation et dépenses de santé

Les conditions sanitaires varient selon les régions. Hors de la capitale, elles sont particulièrement insatisfaisantes. Afin de faire face aux frais d’hospitalisation et, de manière générale, aux dépenses de santé qui peuvent être très élevées à l’étranger, notamment auprès des établissements privés qui offrent parfois des services plus adaptés, il est impératif de disposer d’un contrat d’assistance ou d’une assurance permettant de couvrir tous les frais médicaux (opération chirurgicale, hospitalisation ou rapatriement), au risque de ne pas avoir accès aux soins y compris en cas d’urgence vitale. Ces frais ne pourront en aucun cas être pris en charge par l’ambassade de France sur place.

Recommandations pour la santé

Consulter si besoin son médecin traitant ou un centre de vaccinations internationales pour faire une évaluation de son état de santé, analyser les risques sanitaires et bénéficier de recommandations sanitaires, notamment sur les vaccinations nécessaires ou recommandées.

Constituer sa pharmacie personnelle en conséquence et emporter dans ses bagages les médicaments nécessaires ; ne jamais consommer des médicaments achetés dans la rue (risque de contrefaçons). Pour plus d’informations, consulter la fiche Santé dans « Infos pratiques ».

Vaccinations

  • Aucune vaccination n’est obligatoire mais certaines vaccinations sont recommandées : s’assurer d’être à jour dans les vaccinations habituelles mais aussi liées à toutes les zones géographiques visitées ;
  • La vaccination contre la fièvre jaune est recommandée, notamment en cas de voyage dans le Sud du pays et doit être faite avant le départ dans un centre de vaccinations spécialisé ;
  • De plus, la mise à jour de la vaccination diphtérie-tétanos-poliomyélite (DT-Polio) est recommandée en y incluant Rubéole Oreillons et Rougeole chez l’enfant ; la vaccination antituberculeuse est également souhaitable ;
  • Autres vaccinations conseillées : en fonction des conditions locales de voyage, les vaccinations contre la fièvre typhoïde et les hépatites virales A et B peuvent être recommandées ;
  • Il est préférable d’être vacciné contre la méningite bactérienne A + C + Y + W135 ;
  • La vaccination contre la rage peut également être proposée dans certains cas en fonction des conditions et lieux de séjour. Demander conseil à son médecin ou à un centre de vaccinations internationales ;
  • Il est fortement conseillé d’effectuer toutes ces vaccinations avant d’arriver au Soudan, car l’approvisionnement en vaccins n’y est pas assuré.

Risques sanitaires

Maladies transmises par les moustiques

Paludisme

Le paludisme (ou malaria) est une maladie parasitaire (potentiellement grave) transmise par les piqûres de moustiques. Il existe deux formes de prévention complémentaires du paludisme : la protection contre les moustiques et le traitement médicamenteux. Les mesures classiques de protection contre les moustiques durant la soirée et la nuit sont fortement recommandées (cf. ci-après). Pour ce qui est du traitement médicamenteux, il convient de s’adresser avant le départ à son médecin traitant ou à un centre hospitalier spécialisé dans la médecine des voyages. Le traitement devra être poursuivi après le retour en France, pour une durée variable selon le produit utilisé. Pendant le séjour, et durant les deux mois qui suivent le retour, en cas de fièvre, un avis médical doit être pris rapidement, pour mettre en œuvre dès que possible un traitement antipaludique éventuel.

Chikungunya

De nombreux cas de chikungunya sont signalés, notamment dans la région de Kassala. Il n’existe actuellement pas de traitement préventif pour ces maladies. La prévention individuelle repose donc essentiellement sur les moyens de protection contre les piqûres de moustiques (cf. ci-après).

Dengue

Les autorités sanitaires locales attirent l’attention de la population en raison de la multiplication des cas de dengue. La transmission de la dengue s’effectue par l’intermédiaire de moustiques infectés. Les symptômes de la maladie s’apparentent à ceux de la grippe. La prévention individuelle repose donc essentiellement sur les moyens de protection contre les piqûres de moustiques (cf. ci-après). En cas de fièvre, un avis médical doit être pris rapidement. Il faut impérativement éviter la prise d’aspirine et d’anti-inflammatoire.
Plus d’informations : http://solidarites-sante.gouv.fr/soins-et-maladies/maladies/maladies-infectieuses/article/la-dengue-information-et-prevention

Mesures générales de prévention pour se protéger des moustiques
  • Porter des vêtements couvrants, amples, légers, de couleur claire ;
  • Utiliser des produits répulsifs cutanés : voir à ce sujet les recommandations du ministère des Solidarités et de la Santé (PDF - 78.3 ko) et de l’Institut Pasteur (PDF - 1.21 Mo) ;
  • Protéger son logement (moustiquaires, diffuseurs électriques, serpentins, climatisation, etc.) ;
  • Détruire les sites potentiels de reproduction des moustiques (récipients d’eau stagnante comme les soucoupes sous les pots de fleurs, les gouttières, les pneus, etc.) ;
  • Si elle est indiquée, ne pas oublier de prendre régulièrement sa prévention contre le paludisme pendant toute la durée du traitement.

Plus d’informations sur la fiche des maladies transmises par les moustiques.

Autres maladies

Méningite

Des cas de méningites bactériennes sont régulièrement enregistrés dans la plupart des États fédérés du pays (en particulier dans les cinq États du Darfour ainsi que dans les États du Nil bleu, de Kassala, de la Gezira, du Sennar et de Gedaref, du Nord et du Sud Kordofan ainsi qu’à Khartoum). La plus grande prudence est conseillée en cas de déplacement dans cette zone, et il convient d’éviter de s’y rendre avec de jeunes enfants. L’infection à méningocoque peut se présenter sous la forme d’une méningite (fièvre avec maux de tête, vomissements) ou d’une septicémie avec apparition de taches cutanées (purpura). Dès suspicion, il convient de consulter un médecin en urgence pour la mise en route d’une antibiothérapie en urgence. Il est donc vivement recommandé de consulter un médecin préalablement à un voyage, pour faire une évaluation sur la nécessité de vaccination.
Plus d’informations sur le site du ministère des Solidarités et de la Santé.

Choléra

Le choléra est une infection digestive bactérienne qui se transmet par ingestion d’aliments mal cuits (fruits de mer, par exemple) ou souillés (fruits et légumes) et ingestion d’eau contaminée. Cette maladie, dite « des mains sales », se traduit par des troubles digestifs (diarrhée aqueuse profuse, crampes abdominales) et parfois de la fièvre.
Il est recommandé de prendre les précautions d’usage (se laver régulièrement les mains, ne consommer que de l’eau en bouteille, peler les fruits et légumes, manger cuit ; utiliser des installations sanitaires). Les personnes présentant les signes de l’affection (diarrhée liquide, vomissements, fièvre et faiblesse générale) doivent consulter un médecin en urgence.

Fièvre typhoïde

La fièvre typhoïde est une maladie bactérienne liée aux salmonelles. Après une phase d’incubation, les symptômes associent notamment une forte fièvre avec diarrhée et troubles neurologiques. Des complications sont possibles, notamment digestives et cardiaques, et peuvent être mortelles en l’absence de traitement. Le diagnostic repose sur une consultation médicale urgente et sur la mise en route d’une antibiothérapie. La prévention repose sur la vaccination, qui est recommandée, et sur les précautions liées à l’hygiène alimentaire.

Fièvre de la vallée du Rift

La fièvre de la vallée du Rift est une maladie du bétail qui peut être transmise par contact direct avec le sang ou le lait de l’animal et, plus rarement, par l’intermédiaire d’une piqûre de moustique.
Afin de réduire les risques de contracter cette maladie potentiellement grave, il est recommandé d’éviter tout contact avec des produits animaliers crus, de veiller à une cuisson suffisante des aliments (en particulier du lait) et de se protéger soigneusement des piqûres de moustiques, de jour comme de nuit. Il n’existe pas de vaccin contre cette maladie.

Infection par le virus HIV – IST

Concernant les infections sexuellement transmissibles, il est recommandé de prendre toutes les précautions d’usage en la matière et d’éviter les comportements à risque.

Mesures d’hygiène alimentaire

La qualité de l’eau du robinet est variable selon les régions, mais elle est le plus souvent mauvaise. Le choléra évolue sous une forme endémique avec des poussées épidémiques localisées, en particulier pendant la saison des pluies. Afin de réduire les risques, il est recommandé de se préserver des contaminations digestives ou de contact :

  • Se laver les mains régulièrement avec des solutions de lavage hydro-alcooliques, surtout avant et après les repas et le passage aux toilettes ;
  • Veiller à la qualité des aliments et surtout à leur bonne cuisson ;
  • Éviter la consommation de produits alimentaires (poisson, viande, volaille, lait) crus ou peu cuits ;
  • Peler les fruits ou légumes ou bien les laver (à l’eau saine) ;
  • Éviter les crudités, coquillages, plats réchauffés et buffets froids ;
  • Ne boire que de l’eau ou des boissons encapsulées ou de l’eau rendue potable (filtration, ébullition ou, à défaut, produit désinfectant) ;
  • Éviter les glaçons et glaces ainsi que la consommation de jus de fruits frais, de légumes crus et de fruits non pelés ;
  • Ne consommer le lait que pasteurisé ou bouilli ;
  • Éviter les contacts avec des personnes malades ;
  • Respecter les règles d’hygiène de base et nettoyer avec attention les cuisines, salles de bain et WC.

Quelques règles simples

  • Éviter les baignades dans les eaux stagnantes (risque d’infection parasitaire) ;
  • Éviter de marcher pieds nus sur le sable et les sols humides ;
  • Se tenir à distance des cadavres d’animaux, des animaux et de leurs déjections ;
  • Ne pas approcher les animaux errants et les chiens (risque de morsure et de rage) ; ne pas caresser les animaux rencontrés ;
  • Secouer les habits, draps et sacs de couchage pour éviter les piqûres de scorpions ou serpents ;
  • Veiller à sa sécurité routière (port de la ceinture de sécurité, port du casque à deux-roues) ;
  • Ne jamais consommer de médicaments achetés dans la rue ;
  • Certains alcools artisanaux sont produits clandestinement. Leur consommation est non seulement interdite mais dangereuse pour la santé, et est à proscrire.

Infos utiles

Transport

Réseau routier

Les routes asphaltées sont peu nombreuses. Le mauvais état des routes, l’absence de signalisation et le manque d’éclairage public augmentent le risque d’accidents. De nombreuses routes peuvent se révéler impraticables pendant la saison des pluies, de juillet à septembre. Des tempêtes de sable, entre mars et août, peuvent également réduire la visibilité. Il est fortement déconseillé de voyager la nuit.

La conduite est à droite mais la priorité est à gauche.

Il est recommandé de ne pas prendre le volant dès l’arrivée dans le pays et de se donner un peu de temps pour se familiariser avec les comportements locaux en matière de circulation.

Il est interdit de circuler sans ceinture de sécurité, de téléphoner au volant, de rouler sans assurance ni contrôle technique autorisant la mise en circulation du véhicule.

En cas de déplacement hors de la capitale, il convient de s’assurer du bon état du véhicule, d’avoir des moyens de communication à bord et de prévenir des tiers avant le départ.

Permis de conduire

Pour conduire au Soudan, un permis de conduire soudanais doit être établi dans les six premiers mois du séjour. Dans ce délai, il est possible de conduire avec un permis de conduire international (la police peut toutefois imposer une amende pour défaut de permis de conduire soudanais). Les assurances refuseront de couvrir les dommages causés par des personnes qui ne sont pas titulaires d’un permis de conduire soudanais.

Stations-service

Dans les régions rurales, les stations d’essence étant parfois très éloignés les uns des autres et souvent mal approvisionnées, il est prudent de disposer de carburant de réserve.

Transport collectif

Les transports par autobus sont très dangereux en raison de la vétusté du matériel et de l’imprudence des conducteurs. Il est recommandé de ne pas utiliser ce mode de transport.

Réseau ferroviaire

Le transport ferroviaire lent (40 km/h), au confort austère, relie très épisodiquement Khartoum, Port-Soudan, Wadi-Halfa (frontière avec l’Égypte), El-Obeïd (Kordofan nord) et Nyala.

Transport aérien

Le Soudan est desservi par : Emirates, Ethiopian Airlines, Egypt Air, Qatar Airways, Saudi Airlines, Turkish Airlines, Fly Dubai et FlyNass.
Toutes les compagnies aériennes enregistrées au Soudan sont sur la liste noire européenne (PDF - 292 Ko). Il est recommandé de ne pas y recourir.

Législation locale

Stupéfiants

Le commerce et la consommation de drogues sont sévèrement réprimés.

Photographies

Pour faire des photographies, il faut être muni d’une autorisation, à solliciter auprès du Département de la communication extérieure du ministère de la Culture et de l’Information. Photographier des bâtiments officiels est déconseillé, certains pouvant être considérés comme stratégiques et interdits de prise de vue, comme c’est le cas des aéroports, des ponts et des chemins de fer.

Importations

L’importation d’armes à feu et de postes émetteurs-récepteurs radio est interdite.

L’importation de devises est soumise à une déclaration auprès des Douanes aéroportuaires. L’exportation de devises est limitée, pour les étrangers au départ de l’aéroport de Khartoum, à 3.000 USD.

Les boissons alcoolisées sont interdites, y compris à l’arrivée dans les bagages, ainsi que tout matériel à caractère érotique ou pornographique.

Us et coutumes

La majorité de la population soudanaise est de religion musulmane. Il convient de porter une tenue vestimentaire correcte et d’adopter un comportement discret, respectueux des us et coutumes locaux.

Divers

Devise

Les cartes bancaires (CB, Mastercard, VISA, etc.) ainsi que les travellers cheques ne sont pas acceptés. Il est indispensable de se munir de devises en espèces (dollars préférés à l’euro).

Voyages d’affaires

Visa d’affaires

Il n’existe pas au Soudan de dispositions officielles en matière de délivrance de visas pour les voyages d’affaires. C’est le régime commun qui s’applique.

Il est recommandé aux demandeurs de visas pour voyage d’affaires de communiquer à l’ambassade de France à Khartoum les éléments pertinents de leur dossier (photocopie du passeport, date, lieux et motif du séjour) avant de déposer, si possible au moins trois semaines avant la date de voyage projetée, leur demande auprès de l’ambassade du Soudan à Paris.

Réseaux de communication

Le réseau téléphonique est souvent défaillant et très aléatoire en termes de couverture.

Données économiques

La Direction des entreprises, de l’économie internationale et de la promotion du tourisme du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères vous propose de consulter la fiche repères économiques Soudan.

Contacts utiles

Service économique

Les Services économiques auprès des ambassades sont des services extérieurs de la Direction générale du Trésor. Ils ont pour missions l’analyse et la veille économique et financière, sur une base macroéconomique, l’animation des relations économiques, financières et commerciales bilatérales avec les pays de leur compétence, et le soutien public au développement international des entreprises.

Bureau de Khartoum
Adresse physique : Ambassade de France, Quartier Amarat, rue 13 – Soudan
Adresse postale : P.O. Box 377 - 11111 Khartoum
Tél. : +249 1 87 18 83 00

Courriel : khartoum chez dgtresor.gouv.fr
Site

Autres contacts utiles :

Police-secours : +249 183 779 333
Pompiers : 998 / Protection civile (lutte contre les incendies) : +249 912 39 5859
Aéroport de Khartoum : +249 912 39 6680
Ministère des Affaires étrangères : +249 183 77 0774 / +249 183 771091