Somalie

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Urgence Attentat – Vigilance renforcée pour les ressortissants français à l’étranger

(Publié le 28/03/2024)

Compte tenu du relèvement, sur l’ensemble du territoire national, de la posture du plan Vigipirate au niveau Urgence attentat, une vigilance renforcée est recommandée à l’ensemble de nos ressortissants résidant ou de passage dans les pays du Moyen-Orient, en Afrique du Nord et en Afrique de l’Est.

Sécurité

Tout déplacement, sur l’ensemble du territoire somalien, où la situation demeure extrêmement dégradée, reste formellement déconseillé.

Risques encourus et recommandations associées

Terrorisme

La menace terroriste, visant aussi bien des bâtiments officiels que des lieux publics, notamment ceux fréquentés par les étrangers (hôtels, restaurants), est permanente en Somalie. Les risques d’enlèvements de ressortissants français par des organisations liées à des entités terroristes sont également très importants.

Piraterie maritime

Les actes de piraterie restent d’actualité au large des côtes somaliennes. Les navires de commerce et de plaisance peuvent faire l’objet d’attaques violentes avec prises d’otages. Les navires dont la vitesse est inférieure à 18 nœuds et dont le franc-bord est bas sur l’eau (hauteur de franc-bord inférieure à 8 mètres) représentent des proies de choix pour les pirates. La navigation de plaisance est formellement déconseillée dans la zone. Pour plus de détails, vous pouvez vous référer à la fiche thématique « Piraterie maritime ».
Les armateurs et commandants de bâtiments doivent impérativement déclarer leurs mouvements auprès de l’opération de l’Union européenne EUNAVFOR-Atalante et auprès du Contrôle naval volontaire français en océan Indien.
En cas de présence dans la zone, il est recommandé de se signaler impérativement au MSCHOA (The Maritime Security Centre - Horn of Africa, contrôle naval volontaire mis en place dans le cadre de l’Opération Atalante) et à la cellule de permanence de l’autorité française sur cette zone maritime (Alindien : +971 265 74 265).

Zones de vigilance

Zones formellement déconseillées (en rouge sur la carte)

Centre et sud du pays

La milice islamiste Al Shabaab, liée à Al Qaida, contrôle une part importante du sud et du centre de la Somalie : la moitié est des provinces de Gedo et Bas-Djouba, la totalité du Moyen-Djouba, de larges portions des provinces de Bay, Bakool, Bas et Moyen-Shabelle, Hiran et Galgadud. Tout ressortissant français qui tenterait de pénétrer dans les territoires sous contrôle d’Al Shabaab s’exposerait immédiatement à un risque maximum d’enlèvement ou d’assassinat.
Dans les zones et villes sous le contrôle du gouvernement, des administrations et milices locales alliées et de l’AMISOM, des opérations de guérilla et de harcèlement sont lancées quotidiennement par les parties belligérantes. C’est particulièrement le cas à Mogadiscio et dans les environs, dans les régions frontalières du Kenya et de l’Éthiopie et aux abords des localités de Kismayo, Merka, Baidoa et Beledweyne.
Des actes de terrorisme sont commis quotidiennement par Al Shabaab dans les principales localités du sud et du centre de la Somalie, en particulier à Mogadiscio : assassinats ciblés, engins explosifs improvisés, jets de grenade, attentats à la voiture piégée, commandos suicide. Le risque d’enlèvement, notamment de travailleurs humanitaires et de journalistes, est extrêmement élevé à Mogadiscio comme dans l’ensemble du sud et du centre de la Somalie.

Puntland

La situation au Puntland (régions de Bari, Nugal, Nord-Mudug, Est-Sanaag, Est-Sool) reste très volatile, en raison de la présence de miliciens d’Al Shabaab, d’affrontements entre milices locales et de criminalité liée à la piraterie et aux trafics d’êtres humains. L’émergence d’une branche locale de Daech dans la région de Bari a considérablement renforcé le niveau de menace terroriste au Puntland, notamment à l’encontre des ressortissants étrangers. Le risque d’enlèvement est très élevé, notamment de la part de gangs liés à la piraterie et à des organisations terroristes.

Somaliland

La situation sécuritaire dans la province sécessionniste du Somaliland est précaire. Bien qu’aucun acte terroriste ne soit à relever depuis dix ans, le risque d’attentat demeure élevé, potentiellement contre des institutions « gouvernementales », mais aussi contre des organisations internationales et des ressortissants étrangers. Des affrontements périodiques avec des milices du Puntland sont également à signaler dans l’est du Somaliland. Les déplacements dans cette zone demeurent formellement déconseillés en-dehors de l’axe Hargeisa-Berbera.

Zones déconseillées sauf raison impérative (en orange sur la carte)

Hargeisa et Berbera

Les villes d’Hargeisa et Berbera ainsi que l’axe reliant les deux villes sont déconseillées sauf raison impérative. Les déplacements dans cette zone doivent s’accompagner de mesures de sécurité adaptées : escortes, réduction de la durée de séjour en zone orange, hébergements sécurisés. Il convient de rester discret sur les itinéraires empruntés et les lieux de destination de ces déplacements.
Il est recommandé de s’assurer que les lieux fréquentés (hôtels, restaurants, bars) sont suffisamment sécurisés : sas à l’entrée rigoureusement fermés, gardes armés, murs d’enceinte, issues de secours facilement accessibles.
Avant tout déplacement dans cette zone, il est recommandé de se signaler auprès de l’ambassade de France à Nairobi.

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Dernière actualisation le 7/05/2018, toujours en vigueur le 13/10/2024

Recommandations générales

Il est extrêmement difficile et donc formellement déconseillé aux personnes isolées de se déplacer dans la totalité du pays, où aucune garantie de sécurité ne peut être donnée et aucune protection systématique ne peut être assurée en cas de besoin. Les assassinats, enlèvements et tentatives d’enlèvement sont fréquents et peuvent être le fait d’individus prétendument en charge de missions de protection (gardes et escortes privés, partenaires locaux, chauffeurs, fixeurs, représentants des autorités, milices locales, etc.).
Les journalistes sont particulièrement visés par les actes terroristes et les assassinats. Les membres des ONG et des agences des Nations Unies opérant dans le pays se trouvent constamment en situation de risque.

Les intérêts français sont suivis par notre ambassade à Nairobi.

Conseils aux missionnaires des ONG et aux journalistes qui, malgré les risques extrêmement élevés et les mises en garde de ce site, décideraient de se rendre dans le pays :

  • Signaler sa présence en Somalie sur Ariane et à l’ambassade compétente à Nairobi, avant de se rendre sur place.
  • Pour un déplacement au Somaliland, compte tenu de la proximité géographique, se signaler également auprès de notre ambassade à Djibouti (voir la fiche Conseils aux voyageurs de Djibouti).
  • Pour d’autres renseignements, prendre contact avec les services de l’ambassade de France à Nairobi.

Entrée / Séjour

Formalités d’entrée

L’obtention d’un visa est nécessaire afin d’entrer sur le territoire somalien. Celui-ci peut être obtenu auprès de l’ambassade de Somalie en France. Un visa à entrée unique, d’une validité d’un mois, peut être demandé à l’arrivée à l’aéroport international de Mogadiscio moyennant la somme de 60 USD en espèces.
Une procédure de visa à l’arrivée spécifique est également ouverte pour les ressortissants français lors de leur entrée sur le territoire du Somaliland.

Santé

Un séjour à l’étranger implique pour tout voyageur de prendre certaines précautions de santé. La rubrique ci-dessous mentionne les indications essentielles. Toutefois, ces indications ne dispensent pas le voyageur d’une consultation avant le départ chez son médecin traitant et/ou dans un centre hospitalier spécialisé dans la médecine des voyages (et ceci suffisamment longtemps avant le départ, pour permettre le cas échéant les rappels de vaccins).
Il est également nécessaire de contracter en France une assurance couvrant les frais médicaux et ceux de rapatriement sanitaire.
Le système de santé en Somalie est désorganisé et peu performant. L’accès à des soins de qualité est loin d’être garanti et l’approvisionnement en médicaments, même courants, n’est pas assuré. Les conditions locales de conservation des médicaments peuvent compromettre leur pleine efficacité et de nombreuses contrefaçons de médicaments sont en circulation.

Avant le départ

Frais d’hospitalisation et dépenses de santé

En cas d’hospitalisation, le rapatriement est vivement recommandé. Il est donc nécessaire de disposer d’un contrat d’assistance ou d’une assurance permettant de couvrir tous les frais médicaux (chirurgie, hospitalisation…) et de rapatriement sanitaire. Les frais éventuels ne pourront en aucun cas être pris en charge par l’ambassade ou les consulats généraux de France.

Recommandations pour la santé

Consulter si besoin son médecin traitant ou un centre de vaccinations internationales pour faire une évaluation de son état de santé, et bénéficier de recommandations sanitaires notamment sur les vaccinations. Consulter éventuellement son dentiste avant le départ.
Pour les personnes suivant un traitement médicamenteux spécifique, vérifier avant le départ que les médicaments sont disponibles sur place ou bien en emporter un stock suffisant, accompagné de l’ordonnance médicale correspondante. Constituer sa pharmacie personnelle en conséquence et n’emporter que les médicaments nécessaires ; ne jamais consommer des médicaments achetés dans la rue (risque de contrefaçons). Pour plus d’informations, consulter la fiche Infos pratiques.

Vaccinations

La vaccination contre la fièvre jaune, à pratiquer avant le départ dans un centre agréé, est recommandée, notamment en cas de déplacement dans le sud du pays. Il est recommandé de se doter de son carnet de vaccinations internationales lors du déplacement.
S’assurer d’être à jour dans ses vaccinations habituelles mais aussi celles liées à toutes les zones géographiques visitées, consulter son médecin traitant ou un centre de vaccinations internationales avant le départ.
La mise à jour de la vaccination diphtérie-tétanos-poliomyélite (DTP) est recommandée. Devant la recrudescence des cas de rougeole, il est fortement recommandé de mettre à jour le vaccin rubéole-oreillons-rougeole (ROR).
Des cas de poliomyélite sont régulièrement recensés en Somalie.
Les vaccinations contre la fièvre typhoïde et les hépatites virales A et B sont recommandées.
La vaccination contre la rage peut également être proposée dans certains cas en fonction des conditions et lieux de séjour.

Risques sanitaires

Maladies transmises par les moustiques

Paludisme

Le paludisme (ou malaria) est une maladie parasitaire (potentiellement grave) transmise par les piqûres de moustiques. Il existe deux formes de prévention complémentaires du paludisme : la protection contre les moustiques et le traitement médicamenteux. Les mesures classiques de protection contre les moustiques durant la soirée et la nuit sont fortement recommandées (cf. ci-après).
Pour ce qui est du traitement médicamenteux, il convient de s’adresser avant le départ à son médecin traitant ou à un centre hospitalier spécialisé dans la médecine des voyages. Le traitement devra être poursuivi après le retour en France durant une durée variable selon le produit utilisé.
Durant le séjour, et durant les deux mois qui suivent le retour, en cas de fièvre, un avis médical doit être pris rapidement, pour mettre en œuvre dès que possible un traitement antipaludique éventuel.

Chikungunya - Dengue

La transmission du chikungunya ou de la dengue est possible. Il n’existe actuellement pas de traitement préventif pour ces maladies. La prévention individuelle repose donc essentiellement sur les moyens de protection contre les piqûres de moustiques (cf. ci-après). En cas de fièvre, un avis médical doit être pris rapidement.

Mesures générales de prévention pour se protéger des moustiques
  • Porter des vêtements couvrants, amples, légers, de couleur claire ;
  • Utiliser des produits répulsifs cutanés : voir à ce sujet les recommandations du ministère des Solidarités et de la Santé (PDF - 78.3 ko) et de l’Institut Pasteur (PDF - 1.21 Mo) ;
  • Protéger son logement (moustiquaires, diffuseurs électriques, serpentins, climatisation, etc.) ;
  • Détruire les sites potentiels de reproduction des moustiques (récipients d’eau stagnante comme les soucoupes sous les pots de fleurs, les gouttières, les pneus, etc.).
Fièvre de la vallée du Rift

Des cas de fièvre de la vallée du Rift ont été signalés. Cette maladie du bétail peut être transmise par contact direct avec le sang, le lait de l’animal ou par une piqûre de moustique.
Afin de réduire les risques de contracter cette maladie potentiellement grave, il est recommandé d’éviter tout contact avec des produits animaux crus, de veiller à une cuisson suffisante des aliments (en particulier du lait) et de se protéger soigneusement des piqûres de moustiques, de jour comme de nuit.

Autres maladies

Rage

La rage est une maladie virale transmissible accidentellement à l’humain par un mammifère atteint du virus par morsure ou léchage d’une muqueuse. La mortalité est très élevée en l’absence de prise en charge médicale rapide, et il n’existe aucun traitement curatif de la rage déclarée. La vaccination préventive (en préexposition) avant un séjour en zone exposée peut être recommandée et nécessite une consultation médicale préalable.

Choléra

Le choléra est une infection digestive bactérienne qui se transmet par ingestion d’aliments mal cuits (fruits de mer, par exemple) ou souillés (fruits et légumes) et ingestion d’eau contaminée. Les personnes présentant les signes de l’affection (diarrhée liquide, vomissements, fièvre et faiblesse générale) doivent consulter un médecin en urgence. Les précautions d’usage sont recommandées (cf. hygiène alimentaire).

Fièvre Typhoïde

La fièvre typhoïde est une maladie bactérienne liée aux salmonelles. Les symptômes associent notamment une forte fièvre et des troubles digestifs et imposent une consultation médicale urgente car des complications graves sont possibles. La prévention repose sur la vaccination qui est recommandée et sur les précautions liées à l’hygiène alimentaire.

Infection par le virus HIV – IST

Concernant les infections sexuellement transmissibles, il est recommandé de prendre toutes les précautions d’usage en la matière et d’éviter les comportements à risque.

Quelques règles simples

  • Se préserver des contaminations digestives ou de contact ;
  • Veiller à la qualité des aliments et surtout à leur bonne cuisson ;
  • Éviter la consommation de produits alimentaires (poisson, viande, volaille, lait) crus ou peu cuits ;
  • Peler les fruits ou légumes ou bien les laver (à l’eau saine) ;
  • Éviter les crudités, coquillages, plats réchauffés et buffets froids ;
  • Ne boire que de l’eau ou des boissons encapsulées ou de l’eau rendue potable (filtration, ébullition ou à défaut produit désinfectant) ;
  • Éviter les glaçons et glaces, ainsi que la consommation de jus de fruits frais, de légumes crus et de fruits non pelés. Ne consommer le lait que pasteurisé ou bouilli ;
  • Éviter les contacts avec des personnes malades ;
  • Éviter les baignades dans les eaux stagnantes (risque d’infection parasitaire) ;
  • Éviter de marcher pieds nus sur le sable et les sols humides ;
  • Veiller à sa sécurité routière (port de la ceinture de sécurité, port du casque à deux roues) ;
  • Ne jamais consommer de médicaments achetés dans la rue.