Un séjour à l’étranger implique pour tout voyageur de prendre certaines précautions en matière de santé. La rubrique ci-dessous mentionne les indications essentielles. Ces indications ne dispensent toutefois pas le voyageur d’une consultation chez son médecin traitant et/ou dans un centre hospitalier, suffisamment longtemps avant la date de départ pour permettre le rappel des vaccins.
Il est également nécessaire de contracter en France une assurance couvrant les frais médicaux et ceux de rapatriement sanitaire.
AVANT LE DÉPART
• Frais d’hospitalisation et dépenses de santé
Afin de faire face aux frais d’hospitalisation et, de manière générale, aux dépenses de santé qui peuvent être très élevées à l’étranger, notamment auprès des établissements privés qui offrent parfois des services plus adaptés, il est impératif de disposer d’un contrat d’assistance ou d’une assurance permettant de couvrir tous les frais médicaux (opération chirurgicale, hospitalisation ou rapatriement). Ces frais ne pourront en aucun cas être pris en charge par l’ambassade ou le consulat général de France sur place. Faute de pouvoir justifier d’une couverture sociale, vous vous exposez au risque de ne pas avoir accès aux soins, y compris en cas d’urgence vitale.
• Recommandations pour votre santé
Consultez si besoin votre médecin traitant ou un centre de vaccinations internationales pour faire une évaluation de votre état de santé, analyser les risques sanitaires et bénéficier de recommandations sanitaires, notamment sur les vaccinations nécessaires ou recommandées.
• Avertissement lié à la détention de médicaments, y compris ceux qui sont délivrés hors du Sénégal.
En cas de déplacement, toute détention de médicaments inscrits au tableau des substances psychotropes et stupéfiants, en particulier les hypnotiques et les antidépresseurs, doit pouvoir être justifiée par une ordonnance, sous peine de se voir accusé de détention de produit stupéfiant.
Constituez votre pharmacie personnelle en conséquence et n’emportez dans vos bagages que les médicaments nécessaires ; ne consommez jamais des médicaments achetés dans la rue (risque de contrefaçons). Pour plus d’informations, consultez la fiche Informations pratiques.
• Vaccinations
Le vaccin contre la fièvre jaune n’est plus obligatoire pour entrer au Sénégal, sauf pour les passagers provenant de zones d’endémie amarile. Toutefois, au vu de l’existence d’une circulation active du virus amarile et de la présence de vecteurs capables d’activer une transmission, il est très fortement recommandé d’être à jour de la vaccination contre la fièvre jaune. Dans la pratique, il peut arriver que les autorités sanitaires sénégalaises exigent, à la frontière, la présentation du carnet de vaccinations internationales, même pour des passagers en provenance de pays européens. Selon une recommandation récente de l’OMS, UNE SEULE vaccination contre la fièvre jaune est valable à vie.
• Aucune autre vaccination n’est obligatoire mais certaines vaccinations sont recommandées : assurez-vous d’être à jour dans vos vaccinations habituelles ainsi que celles liées à toutes les zones géographiques visitées.
• La mise à jour de la vaccination diphtérie-tétanos-poliomyélite (DTP) est recommandée, ainsi que la vaccination rubéole-oreillons-rougeole (ROR) chez l’enfant ; la vaccination antituberculeuse est également souhaitable.
• Autres vaccinations conseillées : en fonction des conditions locales de voyage, les vaccinations contre la fièvre typhoïde et les hépatites virales A et B peuvent être recommandées.
• Il est préférable d’être vacciné contre la méningite bactérienne.
• La vaccination contre la rage peut également être proposée dans certains cas, en fonction des conditions et lieux de séjour. Demandez conseil à votre médecin ou à un centre de vaccinations internationales.
RISQUES SANITAIRES
• Pollution sur la péninsule du Cap-Vert où sont localisés Dakar et ses banlieues
- air : en raison de la forte concentration en particules fines (poussières du désert et émissions de diesel), les taux de pollution de l’air sont toute l’année très élevés. En cas de forte pollution, il est conseillé de réduire toutes les activités à l’extérieur et de s’hydrater autant que possible ; les personnes souffrant de maladies respiratoires, d’asthme, de problèmes cardiaques, les enfants, les femmes enceintes et les personnes âgées sont alors invitées à maintenir fermées les portes et fenêtres de leur domicile et à ne pas sortir, sauf en cas de nécessité. Plus d’informations sur : http://solidarites-sante.gouv.fr/sante-et-environnement/air-exterieur/article/effets-sur-la-sante-de-la-pollution-de-l-air-300914
- mer : au regard des analyses de l’eau marine, il n’est pas conseillé de se baigner ou de pratiquer une activité sportive aquatique sur les plages de la péninsule. Cependant trois zones (sans exclusive d’autres) ont été déclarées propres à la baignade par des études scientifiques indépendantes mais ponctuelles : la petite Corniche des Almadies, la plage de la Mosquée de la Divinité et celle des îles de la Madeleine.
• Maladies transmises par les moustiques
Paludisme
Au Sénégal, le risque de paludisme existe toute l’année mais il est moindre de janvier à fin juin dans les régions du Centre-ouest.
Le paludisme (ou malaria) est une maladie parasitaire (potentiellement grave) transmise par les piqûres de moustiques. Il existe deux formes de prévention complémentaires du paludisme : la protection contre les moustiques et le traitement médicamenteux. Les mesures classiques de protection contre les moustiques durant la soirée et la nuit sont fortement recommandées (cf. ci-après). S’agissant du traitement médicamenteux, il convient de s’adresser avant le départ à son médecin traitant ou à un centre hospitalier spécialisé dans la médecine des voyages. Le traitement devra être poursuivi après le retour en France, pour une durée variable selon le produit utilisé. Pendant votre séjour, et durant les deux mois qui suivent votre retour, en cas de fièvre, un avis médical doit être pris rapidement, pour mettre en œuvre dès que possible un traitement antipaludique éventuel.
Dengue
La transmission de la dengue s’effectue par l’intermédiaire de moustiques infectés. Il n’existe actuellement pas de traitement préventif contre l’infection de la dengue, mais un vaccin est en cours de développement. La prévention individuelle repose donc essentiellement sur les moyens de protection contre les piqûres de moustiques (cf ci-après).
Les symptômes de la maladie s’apparentent à ceux de la grippe (forte fièvre, douleurs articulaires, maux de tête). La prise en charge est donc avant tout symptomatique et repose sur la prise d’antalgiques à base de paracétamol et le repos. Eviter impérativement la prise d’aspirine et d’anti-inflammatoire.
Chikungunya
Le risque d’infection par le virus chikungunya est réel au Sénégal. Il n’existe actuellement pas de traitement préventif ni vaccin. La transmission du chikungunya s’effectue par l’intermédiaire de moustiques infectés. La prévention individuelle repose donc essentiellement sur les moyens de protection contre les piqûres de moustiques (cf. ci-après).
Cette maladie se caractérise par des symptômes grippaux (fièvre, douleurs musculaires et articulaires). Le traitement est alors symptomatique. Pour plus d’informations sur le chikungunya, consulter ce site : https://www.santepubliquefrance.fr/maladies-et-traumatismes/maladies-a-transmission-vectorielle/chikungunya.
Fièvre jaune
La fièvre jaune est causée par un virus, transmis par un moustique. Les symptômes sont variables, allant du syndrome pseudo grippal à la forme mortelle ; le traitement est alors symptomatique. La prévention individuelle repose donc essentiellement sur les moyens de protection contre les piqûres d’insectes et sur la vaccination (une injection valable à vie selon l’OMS), qui reste fortement recommandée.
Centre de référence pour la vaccination antiamarile à Dakar :
Institut Pasteur de Dakar
36, avenue Pasteur, B.P. 220 - Dakar
Tél. : +221 33 839 92 00
Mesures générales de prévention pour se protéger des moustiques :
- Portez des vêtements couvrants, amples, légers, de couleur claire et imprégnés de traitement textile insecticide (efficace deux mois et résistant au lavage) ;
- Utilisez des [produits répulsifs cutanés : https://www.diplomatie.gouv.fr/fr/conseils-aux-voyageurs/infos-pratiques/risques/risques-sanitaires/article/maladies-transmises-par-les-moustiques ;
- Protégez votre logement (moustiquaires aux fenêtres, diffuseurs électriques, serpentins, climatisation, dormir dans un lit protégé par une moustiquaire bien bordée sous le matelas, etc.) ;
- Détruisez les sites potentiels de reproduction des moustiques (récipients d’eau stagnante comme les soucoupes sous les pots de fleurs, les gouttières, les pneus, etc.).
• Rage
La rage sévit au Sénégal de manière endémique.
La rage est une maladie virale, transmissible accidentellement à l’homme en cas de morsure ou léchage d’une muqueuse par un chien, renard ou chauve-souris atteints du virus. La mortalité est très élevée en l’absence de prise en charge médicale rapide : il n’existe aucun traitement curatif de la rage déclarée. Après un contact avec un animal susceptible d’être enragé, la morsure doit être lavée abondamment à l’eau savonneuse et une consultation médicale urgente doit permettre d’apprécier le risque de contamination afin de déterminer l’administration urgente d’un sérum et/ou d’une vaccination contre la rage.
Il est donc recommandé de ne pas caresser les animaux, voire de ne pas s’en approcher. La vaccination préventive (en préexposition) avant un séjour en zone exposée peut être recommandée pour les séjours en conditions d’isolement (trekking, safari, randonnée, etc.), et en cas de contact avec les animaux pour des raisons professionnelles (vétérinaires notamment), ce qui implique une consultation et une évaluation médicales préalables.
Dans tous les cas, il est conseillé de surveiller attentivement les enfants afin qu’ils ne s’approchent pas d’animaux inconnus et de faire vacciner les animaux de compagnie.
Centre de référence pour la vaccination antirabique à Dakar :
Institut Pasteur de Dakar
36, avenue Pasteur, B.P. 220 - Dakar
Tél. : +221 33 839 92 00
• Méningite
Des cas de méningite à méningocoque sont fréquemment déclarés au Sénégal central et oriental pendant la saison sèche (de février à juin). La plus grande prudence est conseillée en cas de déplacement dans cette zone, notamment avec de jeunes enfants.
L’infection à méningocoque débute brutalement et peut se présenter sous la forme d’une méningite (fièvre avec maux de tête, douleur de la nuque, vomissements en jet) ou d’une septicémie avec dégradation de l’état de santé général et apparition de taches rouges ou violacées (purpura). Dès suspicion, il convient de consulter un médecin en urgence pour la confirmation du diagnostic et la mise en route d’une antibiothérapie dans les plus brefs délais. Il est donc vivement recommandé de consulter un médecin préalablement à un voyage, pour faire une évaluation sur la nécessité de vaccination. Pour plus d’informations, consultez le lien https://solidarites-sante.gouv.fr/soins-et-maladies/maladies/maladies-infectieuses/meningite-infections-invasives-a-meningocoques
• Infection par le virus HIV – MST
Concernant les maladies sexuellement transmissibles, il est recommandé de prendre toutes les précautions d’usage en la matière et d’éviter les comportements à risque. En cas de manquement à ces règles, il faut impérativement consulter un médecin qui peut prescrire une prévention post exposition, disponible au Sénégal.
• Fièvre typhoïde
La fièvre typhoïde est une salmonellose qui demeure endémique, avec l’apparition récurrente de cas, y compris à Dakar. L’infection est due à la consommation d’eau ou d’aliments contaminés. Les crustacés ramassés dans des zones polluées par des eaux usées sont une importante source de contamination. La consommation de fruits ou de légumes crus est à éviter.
• Choléra
Le choléra est endémique dans certaines régions du Sénégal, avec des pics épidémiques certaines années.
Le choléra est une infection digestive bactérienne qui se transmet par ingestion d’aliments mal cuits (fruits de mer, par exemple) ou souillés (fruits et légumes) et ingestion d’eau contaminée. Cette maladie, dite « des mains sales », se traduit par des troubles digestifs (diarrhée aqueuse profuse, crampes abdominales) et parfois de la fièvre. Les personnes présentant les signes de l’affection (diarrhée liquide, vomissements, fièvre et faiblesse générale) doivent consulter un médecin en urgence.
QUELQUES RÈGLES SIMPLES
Pour se préserver des contaminations digestives ou de contact :
• se laver les mains régulièrement avec des solutions de lavage hydro-alcooliques, surtout avant et après les repas ou le passage aux toilettes ;
• veiller à la qualité des aliments, et surtout à leur bonne cuisson ;
• éviter la consommation de produits alimentaires (poisson, viande, volaille, lait) crus ou peu cuits ;
• peler les fruits et légumes ou les laver soigneusement (à l’eau saine) ;
• éviter les crudités, coquillage, plats réchauffés et buffets froids ;
• ne boire que de l’eau ou des boissons encapsulées, ou de l’eau rendue potable (filtration, ébullition ou à défaut produit désinfectant) ;
• éviter les glaçons et glaces ainsi que la consommation de jus de fruits frais, de légumes crus et de fruits non pelés. Ne consommer le lait que pasteurisé ou bouilli ;
• éviter les contacts avec des personnes malades ;
• respecter les règles d’hygiène de base et nettoyer avec attention les cuisines, salles de bain et WC.
Pour de plus amples renseignements, consultez les sites Internet suivants :
•
Institut Pasteur
•
Santé publique France
•
Organisation mondiale de la Santé