Un séjour à l’étranger implique pour tout voyageur de prendre certaines précautions de santé. La rubrique ci-dessous mentionne les indications essentielles. Toutefois, ces indications ne dispensent pas le voyageur d’une consultation avant le départ chez son médecin traitant et/ou dans un centre hospitalier spécialisé dans la médecine des voyages. Il est conseillé de consulter suffisamment longtemps avant la date de départ, pour permettre le cas échéant les rappels de vaccins.
AVANT LE DÉPART
• Frais d’hospitalisation et dépenses de santé
Afin de faire face aux frais d’hospitalisation et, de manière générale, aux dépenses de santé qui peuvent être très élevées à l’étranger, notamment auprès des établissements privés qui offrent parfois des services plus adaptés, il est impératif de disposer d’un contrat d’assistance ou d’une ou d’une assurance (y compris pour Hong Kong et Macao) permettant de couvrir tous les frais médicaux (opération chirurgicale, hospitalisation ou rapatriement). Ces frais ne pourront en aucun cas être pris en charge par l’ambassade ou les consulats généraux de France sur place. Faute de pouvoir justifier d’une couverture sociale, vous vous exposez au risque de ne pas avoir accès aux soins, y compris en cas d’urgence vitale.
• Recommandations pour votre Santé
Consultez si besoin votre médecin traitant ou un centre de vaccinations internationales pour faire une évaluation de votre état de santé, analyser les risques sanitaires et bénéficier de recommandations sanitaires, notamment sur les vaccinations nécessaires ou recommandées.
Constituez votre pharmacie personnelle en conséquence et emportez dans vos bagages les médicaments nécessaires ; ne consommez jamais des médicaments achetés dans la rue (risque de contrefaçons). Pour plus d’informations, consultez la fiche Infos Pratiques
• Vaccinations
La vaccination contre la fièvre jaune est obligatoire dans le cas d’un séjour préalable dans une zone d’endémie.
- Assurez-vous d’être à jour dans vos vaccinations habituelles mais aussi liées à toutes les zones géographiques visitées ;
- Ainsi, la mise à jour de la vaccination diphtérie-tétanos-poliomyélite (DTP) est recommandée en incluant rubéole-oreillons-rougeole (ROR) chez l’enfant ; la vaccination antituberculeuse est également souhaitable.
- Autres vaccinations conseillées : en fonction des conditions locales de voyage, les vaccinations contre la fièvre typhoïde et les hépatites virales A et B peuvent être recommandées.
- Il est préférable d’être vacciné contre la méningite bactérienne A + C + Y + W135.
- La vaccination contre la rage peut également être proposée dans certains cas en fonction des conditions et lieux de séjour. Demandez conseil à votre médecin ou à un centre de vaccinations internationales.
- Enfin, pour des séjours en zone rurale, une vaccination contre l’encéphalite japonaise peut être nécessaire. Outre la vaccination, cette maladie virale étant transmise par les piqûres de moustiques, il est nécessaire de recourir à des mesures de protection contre les moustiques.
RISQUES SANITAIRES
La situation sanitaire du pays, plus particulièrement dans les campagnes, reste encore déficiente, avec d’importantes variations selon les régions (risque important d’infection dans les zones tropicales ou subtropicales, presque nul sur le plateau tibétain ou celui, encore plus aride, du Xinjiang). Cette situation ne présente pas, toutefois, un risque important pour le voyageur de passage, à condition que soient respectées quelques précautions de base, telles que laver soigneusement les fruits et les légumes (cf. ci-après).
• Pollution atmosphérique
La ville de Pékin ainsi qu’un certain nombre de villes du nord et du centre de la Chine connaissent régulièrement des pics de pollution d’une intensité pouvant dépasser un index de qualité de l’air de 300, due à la présence massive de microparticules dans l’air.
Les particules et les polluants présents dans l’air peuvent être la cause d’inflammation des voies respiratoires, de diminution des capacités respiratoires entraînant des irritations, des difficultés, voire des douleurs respiratoires. L’air pollué peut également entraîner des irritations des yeux et interagir avec le système immunitaire.
Certaines catégories de personnes sont particulièrement sensibles à la pollution de l’air : il s’agit des personnes âgées, des enfants, des femmes enceintes ainsi que de toute personne souffrant de maladies chroniques telles que : asthme, bronchite chronique, emphysème ou insuffisance cardiaque. Le seul moyen de résoudre les risques de problèmes de santé est de minimiser l’exposition à la pollution, notamment pour les catégories à risque.
Il est donc conseillé :
• pour les personnes présentant les facteurs de risque mentionnés plus haut, de se renseigner avant leur départ sur la qualité de l’air et de différer au besoin leur voyage ;
• pendant le séjour, en cas de pic de pollution, de réduire les sorties à l’extérieur (éventuellement, utiliser un masque filtrant de type N95 ou FFP2 à l’extérieur ; bien que ces masques puissent en principe être achetés sur place, il est préférable de s’en munir avant le départ) ;
• de réduire l’exercice physique ;
• de garder les fenêtres et les portes fermées ;
• de consulter immédiatement un médecin en cas de symptômes.
Des informations complémentaires sont accessibles sur le site de l’ambassade de France en Chine ou sur le site du Ministère français de la Santé dans lequel l’avis relatif aux conduites à tenir lors d’épisodes de pollution atmosphérique pourra être consulté.
• Maladies transmises par les moustiques
Paludisme
Le paludisme reste très répandu dans le sud et le centre du pays (en particulier dans les provinces du Yunnan et de Hainan, classées en zone 3, et des provinces de l’Anhui, Henan, Hubei, Guizhou et de Jiangsu, classées en zone 1). Le paludisme (ou malaria) est une maladie parasitaire (potentiellement grave) transmise par les piqûres de moustiques. Il existe deux formes de prévention complémentaires du paludisme : la protection contre les moustiques et le traitement médicamenteux. Les mesures classiques de protection contre les moustiques durant la soirée et la nuit sont fortement recommandées (cf. ci-après). Pour ce qui est du traitement médicamenteux, il convient de s’adresser avant le départ à son médecin traitant ou à un centre hospitalier spécialisé dans la médecine des voyages. Le traitement devra être poursuivi après le retour en France pour une durée variable selon le produit utilisé. Durant votre séjour, et pendant les deux mois qui suivent votre retour, en cas de fièvre, un avis médical doit être pris rapidement pour mettre en œuvre dès que possible un traitement antipaludique éventuel.
Dengue
Une certaine vigilance est recommandée par rapport à la dengue. La transmission de la dengue s’effectue par l’intermédiaire de moustiques infectés. Il n’existe actuellement pas de traitement préventif contre l’infection de la dengue, mais un vaccin est en cours de développement. La prévention individuelle repose donc essentiellement sur les moyens de protection contre les piqûres de moustiques (cf. ci-après).
Les symptômes de la maladie s’apparentent à ceux de la grippe (forte fièvre, douleurs articulaires, maux de tête). La prise en charge est donc avant tout symptomatique et repose sur la prise d’antalgiques à base de paracétamol et le repos. Il faut impérativement éviter la prise d’aspirine et d’anti-inflammatoire.
Encéphalite japonaise
Cette maladie, qui n’existe qu’en Asie, se transmet par des moustiques, en zone rurale.
Il n’existe pas de traitement curatif spécifique, la prise en charge médicale est alors symptomatique. Il existe en revanche des vaccins pour la prévention de l’encéphalite japonaise. Dans le cadre d’un voyage touristique, la vaccination contre l’encéphalite japonaise n’est pas recommandée systématiquement pour tous les voyageurs qui se rendent en Asie ou en Océanie. Il semble que les mesures physiques contre les moustiques (vêtements longs, répulsifs, moustiquaires…) soient une arme efficace.
Mesures générales de prévention pour se protéger des moustiques :
- Portez des vêtements couvrants, amples, légers, de couleur claire et imprégnés de traitement textile insecticide (efficace deux mois et résistant au lavage) ;
- Utilisez des produits répulsifs cutanés ;
- Protégez votre logement (moustiquaires, diffuseurs électriques, serpentins, climatisation, etc.) ;
- Détruisez les sites potentiels de reproduction des moustiques (récipients d’eau stagnante comme les soucoupes sous les pots de fleurs, les gouttières, les pneus, etc.).
• Rage
La Chine connaît une recrudescence du nombre de cas de rage. La plus grande prudence vis-à-vis des animaux errants est recommandée sur l’ensemble du territoire, villes incluses. La rage est une maladie virale transmissible accidentellement à l’homme en cas de morsure ou léchage de muqueuse par un chien, renard ou chauve-souris atteints du virus. La mortalité est très élevée en l’absence de prise en charge médicale rapide. Il n’existe aucun traitement curatif de la rage déclarée. Après un contact avec un animal pouvant être enragé, la morsure doit être lavée abondamment à l’eau savonneuse et une consultation médicale urgente doit apprécier le risque de contamination afin de déterminer l’administration urgente d’un sérum et ou d’une vaccination contre la rage. Il est donc recommandé de ne pas caresser les animaux, voire ne pas s’en approcher. La vaccination préventive (en préexposition) avant un séjour en zone exposée peut être recommandée et nécessite une consultation et évaluation médicale préalable.
• Grippe
La grippe peut sévir sous différentes formes en Chine, qui peuvent dans certaines conditions être épidémiques.
Depuis mars 2013, les autorités sanitaires chinoises font état de l’émergence de centaines de cas humains de grippe aviaire de type A (H7N9), occasionnant des dizaines de décès. Plusieurs vagues de cas de transmission à l’homme de cette souche de virus ont été décrites au cours de ces dernières années.
Des cas d’infection par H7N9 ont été déclarés notamment dans les provinces et municipalités de Chine suivantes : Guangdong, Jiangsu, Zhejiang, Anhui, Henan, Fujian, Shandong, Hebei, Hunan, Jiangxi et les deux villes de Shanghai et Pékin ainsi que Hong Kong. Les autorités chinoises ont renforcé les mesures de surveillance des populations d’oiseaux et des cas humains de grippe, et communiquent régulièrement les résultats en liaison avec l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
Des mesures de fermeture temporaire de marchés sont prises par les provinces et les villes touchées par le virus. Ces mesures sont levées une fois le risque écarté. D’autre part, le ministère de l’Agriculture a mis en place un plan de surveillance du virus H7N9 chez les oiseaux, sauvages et d’élevages. Lorsqu’un cas suspect est signalé, différentes mesures appropriées sont mises en œuvre, telles que l’abattage préventifs des oiseaux.
• Bonnes pratiques
La grippe aviaire est une maladie virale animale (volailles, porcs) exceptionnellement transmissible de l’animal à l’homme. Le virus se transmet par voie aérienne (voie respiratoire), soit par contact direct, notamment avec les sécrétions respiratoires et les matières fécales des animaux malades, soit de façon indirecte par l’exposition à des matières contaminées (par l’intermédiaire de la nourriture, de l’eau, du matériel et des mains ou des vêtements souillés). Les espaces confinés favorisent la transmission du virus. Les symptômes sont ceux d’une grippe tels que fièvre, toux, douleurs musculaires, fatigue. Des mesures d’hygiène classiques sont recommandées pour limiter les risques de transmission :
- Éviter tout contact avec les oiseaux et les volailles vivantes ou mortes non cuites, et plus généralement avec les animaux sauvages et d’élevage (notamment les volailles et porcs). Éviter notamment les zones d’élevages, les marchés aux animaux et les zoos. Éviter également le contact avec leurs déjections ;
- Se laver les mains régulièrement avec de l’eau savonneuse ou avec des solutions de lavage hydro-alcooliques ;
- Éviter la consommation de produits alimentaires crus ou peu cuits, en particulier pour la viande et les œufs ;
- Éviter de marcher pieds nus ou en sandales dans les marchés ou à proximité d’un élevage de volailles (penser à laver soigneusement les pieds des enfants) ; ne pas ramener de volaille vivante (y compris des poussins ou des oiseaux d’ornements) à son domicile ;
En cas de contact avec des animaux malades, notamment des oiseaux ou des volailles, consulter rapidement un médecin.
En cas de symptômes compatibles, notamment fièvre, toux ou courbatures, consulter également rapidement un médecin.
Pour toute information complémentaire, veuillez consulter :
• Le site de l’institut Pasteur
• Le site de l’ECDC
• Le site de l’OMS
• Le site internet du centre de protection pour la santé de Hong Kong
• Maladie "main-pied-bouche"
Cette maladie virale bénigne en France prend la forme d’épidémies mortelles en Chine. Le syndrome pied-main-bouche touche principalement les enfants -au printemps et à l’été- et associe ulcérations de la bouche et éruption cutanée des mains et pieds ; classiquement sans fièvre et d’évolution généralement bénigne, des complications neurologiques peuvent néanmoins survenir. Cette maladie virale est contagieuse via les secrétions (salive, mouchage, etc…) ; la prévention repose notamment sur l’hygiène des mains et l’éviction de contacts avec les sujets malades ; il convient de consulter rapidement un médecin en cas de fièvre ou d’éruption cutanée.
• Infection par le virus HIV – MST
L’épidémie du VIH-Sida en Chine a progressé rapidement sur l’ensemble du territoire. Concernant les maladies sexuellement transmissibles, il est recommandé de prendre toutes les précautions d’usage en la matière et d’éviter les comportements à risque.
L’entrée des étrangers en Chine n’est pas conditionnée par la présentation d’un certificat de non-séropositivité dans le cadre d’un séjour touristique, d’une visite familiale, d’un voyage d’affaires ou d’un séjour d’études ou de stage inférieur à 6 mois (visas L et F). En revanche, des tests de dépistage sont effectués au cours des bilans de santé imposés aux demandeurs de visas d’études (X) et professionnel (Z) pour des séjours supérieurs à 6 mois, lors de l’établissement ou du renouvellement de leur titre de séjour.
MESURES D’HYGIÈNE ALIMENTAIRE
Préservez-vous des contaminations digestives ou de contact :
- Se laver les mains régulièrement avec des solutions de lavage hydro-alcooliques, surtout avant et après les repas ou le passage aux toilettes ;
- Veiller à la qualité des aliments et surtout à leur bonne cuisson ;
- Porter attention à la consommation de produits alimentaires (poisson, viande, volaille, lait) crus ou peu cuits ;
- Peler les fruits et légumes ou les laver soigneusement (à l’eau saine) ;
- Ne boire que de l’eau ou des boissons encapsulées ou de l’eau rendue potable (filtration, ébullition ou à défaut produit désinfectant) ;
- Éviter les glaçons et glaces, ainsi que la consommation de jus de fruits frais, de légumes crus et de fruits non pelés. Ne consommer le lait que pasteurisé ou bouilli ;
- Respecter les règles d’hygiène de base et nettoyer avec attention les cuisines, salles de bain et WC.
QUELQUES RÈGLES SIMPLES
- Se tenir à distance des cadavres d’animaux, des animaux et de leurs déjections ;
- Ne pas approcher les animaux errants et les chiens (risque de morsure et de rage) ; Ne pas caresser les animaux que vous rencontrez ;
- Porter attention à la sécurité routière (port de la ceinture de sécurité, port du casque à deux roues) ;
- Ne jamais consommer de médicaments achetés dans la rue.
Pour de plus amples renseignements, consultez les sites Internet suivants :
• Institut Pasteur
• Sante Publique France
• Organisation Mondiale de la Santé