Antarctique
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Sécurité
Risques encourus et recommandations associées
Risques climatiques
Les conditions climatiques sont extrêmes en Antarctique, tant à terre (températures très basses y compris en été, vents violents, changements météorologiques très rapides, altitude élevée) qu’en mer (glaces dérivantes, houle, courants et vents violents). Il convient de se préparer à y faire face et de disposer d’équipements et de vêtements adéquats.
Risques liés à l’absence de service d’urgence
Il n’existe aucun service d’urgence en Antarctique. En cas de difficulté, le voyageur ne pourra compter que sur les moyens de son groupe ou de son opérateur touristique pendant le délai nécessaire à l’acheminement de secours qui peut atteindre plusieurs jours. Il est déconseillé de voyager seul(e). Il convient d’éviter toute prise de risque inutile et de se doter du matériel nécessaire, dont le bon fonctionnement aura été vérifié.
Risques liés aux télécommunications
Les télécommunications sont très difficiles en Antarctique. Les bases scientifiques disposent d’une couverture radio, téléphonique et Internet mais celle-ci est strictement limitée à leurs besoins. Sur le reste du continent, les télécommunications sont quasi-inexistantes, notamment au sud du 70ème parallèle. Il est indispensable de se renseigner avant le départ sur la couverture radio des zones visitées.
Zones de vigilance
Recommandations générales
Il est recommandé de :
- ne pas voyager seul(e) ;
- disposer d’équipements et de vêtements appropriés aux conditions climatiques ;
- respecter scrupuleusement les normes environnementales et réglementations internationales en vigueur.
Entrée / Séjour
Formalités d’entrée
Visa
Aucune formalité de passeport ou de visa n’est requise. En cas d’escale ou de transit dans un Etat étranger avant de se rendre en Antarctique, ces formalités peuvent toutefois s’avérer nécessaires. Il convient de vérifier les formalités à accomplir auprès des représentations diplomatiques des États concernés.
Voyage avec un tour-opérateur
Il est vivement recommandé de recourir aux services d’un opérateur spécialisé respectant les règlementations internationales et nationales de sécurité et de protection de l’environnement (cf. rubrique « réglementations internationales » dans l’onglet « Infos utiles » de cette fiche).
Il convient de vérifier que le tour-opérateur choisi dispose d’un permis d’activité délivré par l’autorité compétente de l’une des parties consultatives du Traité sur l’Antarctique, garant du respect de la règlementation en matière de tourisme, de sécurité des personnes et des navires et de protection de l’environnement. Les opérateurs affiliés à l’IAATO (International Association of Antarctica Tour Operators) sont en principe respectueux de ces règles.
Voyage indépendant
Pour les voyageurs indépendants, une autorisation d’activité dans la zone du Traité sur l’Antarctique doit être sollicitée et obtenue préalablement au départ, auprès de l’autorité compétente de l’une des parties consultatives du Traité sur l’Antarctique. L’autorité française compétente est l’administration des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF). Les formulaires de demande d’autorisation d’activité peuvent être téléchargés sur le site des TAAF.
Santé
Un séjour à l’étranger implique pour tout voyageur de prendre certaines précautions de santé. La rubrique ci-dessous mentionne les indications essentielles. Toutefois, ces indications ne dispensent pas le voyageur d’une consultation avant le départ chez son médecin traitant et/ou dans un centre hospitalier spécialisé dans la médecine des voyages (et ceci suffisamment longtemps avant le départ, pour permettre les rappels de vaccins).
Avant le départ
Frais d’hospitalisation et dépenses de santé
Afin de faire face aux frais d’hospitalisation et aux dépenses de santé parfois très élevées à l’étranger, il est vivement recommandé de disposer d’un contrat d’assistance ou d’une assurance permettant de couvrir tous les frais médicaux (chirurgie, hospitalisation …) et de rapatriement sanitaire, au risque de ne pas avoir accès aux soins, y compris en cas d’urgence vitale. Ces frais ne pourront en aucun cas être pris en charge par l’ambassade ou les consulats généraux de France sur place.
Il convient de s’informer sur les conditions et modalités d’un rapatriement sanitaire dans la zone du Traité sur l’Antarctique auprès de l’organisateur du voyage ou de sa compagnie d’assurance. L’éloignement des services d’urgence empêche toute prise en charge médicale dans de brefs délais.
Recommandations pour sa santé
Consulter si besoin son médecin traitant ou un centre de vaccinations internationales pour faire une évaluation de votre état de santé, et bénéficier de recommandations sanitaires notamment sur les vaccinations. Consulter éventuellement son dentiste avant le départ.
Il est recommandé de disposer d’un stock de médicaments usuels. Constituer sa pharmacie personnelle en conséquence et n’emporter que les médicaments nécessaires ; ne jamais consommer des médicaments achetés dans la rue (risque de contrefaçons).
Pour plus d’informations, consulter la fiche Infos Pratiques.
Vaccinations
l est recommandé d’être à jour des vaccinations diphtérie-tétanos-poliomyélite (DTP) et rougeole-oreillons-rubéole (ROR).
Risques sanitaires
Les risques sanitaires en Antarctique sont surtout liés aux conditions climatiques.
- Les températures extérieures extrêmes (selon les régions, -35°C à +5°C en moyenne l’été ; -70°C à -35°C en moyenne l’hiver) et celles des mers adjacentes (-1°C à -1,5°C en moyenne pour les eaux non-gelées) peuvent entraîner des pathologies et traumatismes liés au froid (hypothermie, hypoxie, infections pulmonaires, œdèmes, gelures…). Il convient de s’assurer, avant le départ, de disposer d’un équipement adapté aux activités envisagées. Les systèmes de chauffage doivent notamment faire l’objet d’une attention particulière en raison des risques d’empoisonnement au monoxyde de carbone.
- Le climat de l’Antarctique étant très sec, le risque de déshydratation - bien que paradoxal - est réel et pas nécessairement ressenti. Il est recommandé de s’hydrater régulièrement.
- L’Antarctique est le continent à l’altitude moyenne la plus élevée (2 300 mètres), et plusieurs régions dépassent les 4 000 mètres (Monts Transantarctiques, Massif Vinson, Dômes glaciaires de l’Est…). Il est important de s’assurer, avant un voyage, de son aptitude à faire face aux pathologies liées au manque d’oxygène (hypoxie, barotraumatismes, œdèmes, troubles cardiaques, nerveux, visuels et auditifs).
- Le rayonnement solaire, normalement moindre dans les régions polaires, est accru en Antarctique par le déficit d’ozone stratosphérique. Ce phénomène accroît l’exposition aux rayons ultraviolets, elle-même renforcée par la réflexion sur la neige et la glace. Il est important de se protéger la peau et les yeux (risques de dermatites, lucites, photokératite, kératose, etc.).
Pour plus d’information sur les risques sanitaires liés au froid et à l’exposition solaire, consulter les recommandations de l’Institut Pasteur (PDF, 373 ko).
Quelques règles simples
Pour se préserver des contaminations digestives ou de contact :
- Se laver les mains régulièrement avec des solutions de lavage hydro-alcooliques, surtout avant et après les repas et le passage aux toilettes ;
- Veiller à la qualité des aliments et surtout à leur bonne cuisson.
Infos utiles
Réglementations internationales
Toute activité en Antarctique doit respecter les règlementations internationales adoptées par la Réunion consultative du Traité sur l’Antarctique (RCTA) ainsi que, pour les ressortissants français, les règles nationales françaises (voir le Code de l’environnement). Tout voyage en Antarctique doit se faire dans le respect des « Directives pour les visiteurs de l’Antarctique (PDF, 54.4 ko) », adoptées par la RCTA.
Règlementations environnementales
Les voyageurs présents en Antarctique doivent respecter les règlementations environnementales adoptées par la RCTA pour protéger les écosystèmes fragiles de cette région. Ces normes sont rappelées dans les « Directives pour les visiteurs de l’Antarctique ».
Réglementations spécifiques dans certaines zones
Il est important de vérifier, avant le départ, s’il existe des règlementations spécifiques applicables aux zones dont la visite est envisagée. Cinq types de zones existent dans l’espace relevant du Traité sur l’Antarctique :
- Les zones de droit commun, où s’appliquent les dispositions du Protocole relatif à la Protection de l’environnement et les règlementations adoptées par la RCTA.
- Les zones couvertes par des « lignes directrices pour les visites de sites », espaces fréquemment visités pour lesquels des règlementations spécifiques ont été adoptées. La liste de ces zones est disponible sur le site de la RCTA.
- Les « zones spécialement protégées de l’Antarctique » (ZSPA), espaces auxquels l’accès est interdit à toute personne qui ne dispose pas d’un permis délivré par une autorité nationale compétente. La liste de ces zones (PDF, 295 ko) est disponible sur le site de la RCTA.
- Les « zones gérées spéciales de l’Antarctique » (ZGSA) désignent des espaces auxquels l’accès est autorisé à condition de respecter des règles environnementales strictes. La liste de ces zones (PDF, 295 ko) est disponible sur le site de la RCTA.
- Les « sites et monuments historiques de l’Antarctique » sont des zones et/ou des édifices aménagés et/ou construits par l’homme qui revêtent un intérêt particulier pour la compréhension de l’histoire du continent. Ces sites sont classés soit en ZSPA soit en ZGSA. Leur liste (PDF, 152 ko) est disponible sur le site de la RCTA.