Le profil et la santé des enfants
En réorientant leur projet parental vers l’adoption, les futurs parents doivent se préparer à l’idée d’accueillir un enfant différent de celui qu’ils avaient imaginé avoir. Celui-ci a pu vivre des expériences traumatisantes ou insécurisantes et présenter des troubles psychologiques ou médicaux qui se révéleront plus tard.
Le profil des enfants adoptés à l’international évolue vers les enfants plus âgés, en fratries ou pouvant présenter des problèmes de santé. Ces enfants cumulent des vulnérabilités liées au fait d’avoir été abandonnés, mais également dues à des passages en institution d’accueil pendant de longues périodes ou encore à des ruptures affectives et culturelles successives.
Des difficultés liées à des pathologies ou des handicaps n’ayant pas bénéficié d’une prise en charge adaptée s’ajoutent parfois à ces différentes problématiques.
Pour toutes ces raisons, la terminologie « enfants à besoins spécifiques » a été retenue à l’international pour désigner ces enfants à particularités adoptés à l’étranger.
Les candidats à l’adoption qui entreprennent une démarche individuelle (dans certains pays non membres de la convention de La Haye de 1993) sont invités à la plus grande prudence au sujet des informations données par les intermédiaires locaux. En tout état de cause, un examen médical complémentaire de l’enfant par un médecin agréé par l’Ambassade de France est fortement recommandé.
Les besoins de l’enfant
Si la situation de chaque enfant est singulière et complexe, les « enfants à besoins spécifiques », c’est-à-dire les enfants grands, en fratrie, ou présentant un trouble psychologique ou physique curable ou non, nécessitent une prise en charge et un accompagnement soutenus de la part des futurs parents adoptifs.
Statistiques relatives aux enfants à besoins spécifiques adoptés à l’étranger en 2021 :
Se renseigner : les pathologies fréquentes
Les documents et liens proposés ci-dessous constituent une première source de documentation mais ne remplacent en rien une information délivrée par un professionnel de santé. Ces informations peuvent vous aider à définir votre projet d’adoption.
Anémie | |
Choléra (informations sur Haïti) | |
Drépanocytose | |
Fentes labio-palatines | |
Gale | |
Hépatite B | |
Hépatite C | |
Infection par le VIH ou sida |
Les associations pour les familles concernées par le VIH : |
Malformations cardiaques | |
Malnutrition | |
Paludisme | Sensibilisation à la recherche de paludisme pour les enfants venant de zones touchées par cette parasitose |
Phénylcétonurie | |
Pied bot | |
Prématurité | |
Retard de croissance intra-utérin | |
Retard staturo-pondéral | |
Surdité | |
Syndrome d’alcoolisation fœtale | |
Syndromes thalassémiques | |
Syphilis congénitale | |
Tuberculose |
Le bilan médical et l’état de santé des enfants
Il est important d’évaluer l’état de santé de l’enfant à adopter. Ainsi qu’il est précisé dans le guide pratique N°1 sur la mise en œuvre et le fonctionnement de la Convention sur l’adoption internationale de 1993 (p.88) « Le rapport médical… n’est pas un outil de sélection des enfants adoptables, mais une source d’information qui permettra aux parents adoptifs de répondre aux besoins médicaux de l’enfant »
De plus, certains pays exigent que les candidats à l’adoption remplissent un questionnaire « d’aide à l’apparentement » dans lequel ils définissent les situations, pathologies et handicaps qu’ils sont en mesure d’accepter.
Ainsi, outre les éléments sur l’histoire personnelle et familiale de l’enfant, l’évaluation de son état de santé physique et mentale est fondamentale pour sélectionner la famille la plus adaptée à ses besoins et d’autre part, pour permettre aux candidats de répondre en toute connaissance de cause à une proposition d’apparentement.
À consulter :
- le formulaire modèle du rapport médical de l’enfant et son supplément proposé dans le guide de bonnes pratiques n°1 sur la mise en œuvre et fonctionnement de la Convention sur l’adoption internationale de 1993
- Supplément au rapport médical général de l’enfant : rapport sur la condition psychologique et sociale du jeune enfant
Étant donné les conditions de vie dans certains pays d’origine, il est important de mesurer au mieux les incertitudes qui peuvent entourer l’état de santé mentale et physique des enfants.
La situation de chaque enfant adopté est singulière et évolutive et il est impossible de lister précisément l’ensemble des situations ou des pathologies.
Cette situation varie :
- selon le pays d’origine du nord ou du sud, d’Europe, d’Asie, d’Amérique, d’Afrique… ;
- selon qu’il s’agit d’orphelins, d’enfants abandonnés, d’enfants retirés à leurs parents, d’enfants dont les parents ont consenti à l’adoption ;
- selon qu’ils ont été recueillis par leur famille, par une assistante maternelle, par une crèche ou un orphelinat, par un hôpital ;
- selon leur âge au moment de l’abandon, au moment de l’adoption, le temps de latence entre l’abandon et l’adoption ;
- selon l’état de santé et l’hérédité des parents de naissance ;
- selon les moyens locaux disponibles qui permettent d’établir un diagnostic (qualification de l’examinateur, fiabilité des examens complémentaires réalisés…) ;
- selon le moment où est pratiqué l’examen.
Il est en général difficile, voire impossible, d’obtenir une réponse complète sur l’état de santé réel et global de l’enfant.
L’expertise médicale du futur médecin traitant qui suivra l’enfant et/ou par les professionnels de santé des consultations d’adoption ou travaillant pour un OAA, peuvent considérablement aider pour répondre à une proposition d’apparentement.
Mise à jour : avril2022