Présentation de la Syrie

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Présentation du pays

SYRIE {JPEG}

Nom officiel : République arabe syrienne
Chef de l’Etat et président de transition : Ahmed al-Charaa

Données géographiques

Superficie : 185.181 Km²
Capitale : Damas
Villes principales : Alep, Homs, Hama, Lattaquié
Langue officielle : arabe
Langues courantes : arabe, kurde
Monnaie : Livre syrienne

Données démographiques

Population (2024) : 24,7 millions (Banque mondiale).
Réfugiés (2024) : 5,9 millions selon les Nations unies, dont 2,9 millions en Turquie, 755 000 au Liban, 611 000 en Jordanie, 303 000 en Irak, 147 000 en Egypte et 17 072 en Afrique du Nord (UNHCR).
Croissance démographique (2023) : 4,9% (Banque mondiale).
Espérance de vie (2024) : 72 ans.
Taux d’alphabétisation (2021) : 94%.
Religions (2025) : sunnites (74%) ; alaouites (12%) ; chrétiens (moins de 10%) ; druzes (3%), chiites duodécimains, ismaéliens (CIA Factbook). Indice de développement humain (2025) : 0,557 ; 151e pays sur 189.

Eléments d’actualité

Politique intérieure

La révolution syrienne débute en 2011 de manière pacifique avec le soulèvement de la population dans le contexte des « Printemps arabes » pour contester la répression du régime de Bachar al-Assad et la corruption. Jusqu’en avril 2013, le régime subit des reculs face à l’opposition, et reçoit l’appui militaire de l’Iran et du Hezbollah. Il a recours à plusieurs reprises à des armes chimiques contre sa propre population, notamment dans la Ghouta orientale, où une attaque, en août 2013 a fait plus de 1500 victimes. Progressivement, des organisations terroristes (Daech et Al-Qaïda) s’implantent sur le théâtre syrien à la faveur de la crise. L’évolution du conflit est également marquée par le recul de Daech, qui perd le contrôle de la ville de Raqqa en octobre 2017 grâce à l’action de la coalition arabo-kurde des Forces démocratiques syriennes (FDS), appuyées par la Coalition internationale contre Daech.

Depuis la chute du dernier réduit territorial de Daech, à Baghouz au début de l’année 2019, les Forces démocratiques syriennes contrôlent l’ensemble du territoire syrien situé à l’est de l’Euphrate. Par suite de son opération d’octobre 2019, la Turquie avec l’aide de supplétifs syriens, a pris le contrôle d’une bande de territoire syrien le long de sa frontière, entre les villes de Ras el Aïn et Tell Abyad. Bachar al-Assad fut réélu à la tête d’un pays en ruine en 2020, à l’occasion d’élections largement condamnées par la communauté internationale. Alors que les Emirats arabes unis ont rouvert leur ambassade à Damas en 2022, plusieurs pays arabes envisageaient de normaliser leurs relations avec le régime. Celui-ci était toutefois travaillé par des divisions internes croissantes, tandis que le soutien apporté par la Russie faiblissait d’autant que celle-ci engageait ses forces dans le conflit ukrainien.

Le 8 décembre 2024, le régime de Bachar al-Assad s’est effondré brutalement sous le coup d’une offensive lancée le 26 novembre 2024 par le groupe islamiste Hayat Tahrir-al Cham (HTC), émanation du front al-Nosra ayant fait scission d’al-Qaida en 2013 et mouvement désigné comme terroriste par les Nations unies (régime de sanctions 1267 du Conseil de sécurité des Nations unies), qui administrait de fait la poche d’Idlib dans le Nord-Ouest de la Syrie depuis 2017.

Ses membres ont été rejoints dans leur offensive par d’autres factions armées de l’Armée nationale syrienne et des groupes rebelles du Sud du pays.
Depuis la chute de Bachar al-Assad le 8 décembre 2024, les Syriens espèrent tourner la page de cinquante-cinq ans de dictature et quatorze années de guerre civile. Un processus de transition politique a été entamé. Ahmed al-Charaa, chef du groupe HTC, a été désigné président par intérim le 29 janvier 2025 à l’occasion d’une « conférence de la victoire ». Il a annoncé la dissolution des factions armées et leur intégration aux forces de sécurité nationale.

Un dialogue national a été organisé les 24 et 25 février 2025, et donné lieu à l’adoption le 13 mars 2025 d’une déclaration constitutionnelle. Celle-ci prévoit une période de transition de cinq ans qui doit se conclure par l’adoption d’une nouvelle Constitution et des élections ainsi que le processus d’élection des membres de l’Assemblée législative de transition, dont 2/3 des membres doivent être élus par des comités électoraux et 1/3 désignés par le Président de transition. Ce processus électoral a été entamé en octobre 2025.

La situation sécuritaire demeure volatile et les tensions intercommunautaires sont croissantes. La menace terroriste reste en outre prégnante, comme en témoigne l’attentat contre l’église orthodoxe de Saint-Elie à Damas le 22 juin qui a tué 22 personnes. Les autorités de transition peinent à maintenir pacifiquement l’unité du pays tout en respectant les particularismes de ses composantes ethniques et religieuses.

En ce qui concerne le Nord-Est, un accord de principe a été signé le 10 mars 2025 entre Ahmad al-Charaa et Mazloum Abdi, commandant des FDS, et fait désormais l’objet de négociations sur sa mise en œuvre. Il ouvre la voie à l’intégration des Kurdes ainsi que des institutions civiles et militaires des FDS dans le dispositif sécuritaire et politique du nouvel Etat syrien. Après des affrontements au nord d’Alep, un cessez-le-feu global a été signé le 7 octobre entre les autorités syriennes de transition et les FDS.

Entre le 6 et le 10 mars, les régions côtières (gouvernorats de Lattaquié et Tartous) ont été le théâtre de graves violences à la suite d’une attaque des forces loyales à l’ancien régime. Les affrontements ont causé plus de 1400 morts, en majorité des civils issus de la communauté alaouite. Un comité d’enquête indépendant sur les violences commises sur la côte en mars dernier a également été mis en place le 9 mars par les autorités de transition, et a rendu ses conclusions et recommandations le 11 août.

Entre le 13 et le 19 juillet 2025, la région de Souweïda a connu des affrontements violents entre tribus bédouines et groupes armés druzes, au cours desquels les forces armées syriennes sont également intervenues. Des exactions ont été menées à l’encontre de civils, en particulier druzes, causant la mort de près de 2000 personnes. Israël poursuit également ses frappes sur le territoire syrien.

Les autorités syriennes de transition font également face au défi du processus de justice transitionnelle, qui constitue une demande importante de la population syrienne alors que plus de 120 000 personnes sont toujours portées disparues et les innombrables crimes commis sous le précédent régime demeurent impunis. Les autorités syriennes ont créé le 17 mai des commissions nationales pour la justice transitionnelle et les personnes disparues.

Action de la communauté internationale

  • La Coalition internationale contre Daech :

Depuis le 24 septembre 2014, la Coalition Internationale contre Daech a contribué de manière décisive à la fin de l’emprise territoriale du soi-disant califat de Daech en Irak et en Syrie. La Coalition, via son opération militaire Inherent Resolve, a ainsi apporté un appui militaire décisif aux Forces démocratiques syriennes pour mener à bien la reconquête du Nord-Est syrien et mettre fin à la mainmise de Daech sur un territoire de plus de 110 000 kilomètres carrés. La France maintient sa contribution militaire au volet militaire à la Coalition (opération Chammal) et participe à l’ensemble des formats politiques de cette institution. Outre ses moyens militaires, la Coalition contribue aussi depuis sa création à la stabilisation des territoires libérés, pour soutenir les populations civiles, en 2021 pour un montant de 507 millions de dollars dans le Nord-est syrien et en Irak. Le 11 novembre 2025, il a été annoncé que Syrie avait signé une déclaration de coopération politique avec la Coalition internationale contre Daech.

  • Les Nations unies et la Syrie :

Les Nations unies se sont vu confier, aux termes de la résolution 2254 du Conseil de sécurité (2015), la responsabilité d’une médiation en vue de parvenir à un règlement politique de la crise syrienne. Le Secrétaire général des Nations unies a nommé un Envoyé spécial – le Norvégien Geir Pedersen de 2019 à 2025 – pour la mener à bien. Un an après la chute de Bachar al-Assad, les Nations Unies vont être appelées à redéfinir le cadre et les objectifs de leur action en Syrie.

A la suite de la chute du régime de Bachar al-Assad, la France a été à l’initiative de l’adoption d’une déclaration à la presse du Conseil de sécurité sur la situation en Syrie publiée le 17 décembre 2024. Il s’agissait de la première expression unanime du Conseil depuis plusieurs années sur la Syrie.

Par cette déclaration, le Conseil de sécurité réitère son appel à la mise en place d’un processus politique mené par les Syriens eux-mêmes, facilité par les Nations Unies et fondé sur les principes fondamentaux de la résolution 2254 du Conseil de sécurité. Les membres du Conseil y expriment aussi leur attachement à la souveraineté, à l’indépendance et à l’intégrité territoriale de la Syrie, ainsi qu’à la lutte contre le terrorisme et au respect des droits de l’Homme et du droit international humanitaire, et son soutien à l’action de la Force des Nations Unies chargée d’observer le désengagement (FNUOD).

D’autres organes des Nations unies, en particulier l’Assemblée générale des Nations unies et le Conseil des droits de l’Homme, ont adopté des résolutions dénonçant les violations massives et systématiques des droits de l’Homme et du droit international humanitaire dont se rend coupable le régime de Damas. Ces résolutions condamnent la répression opérée par le régime syrien, les exactions commises par Daech et par des groupes radicaux. La résolution 71/248, adoptée par l’Assemblée générale des Nations unies le 21 décembre 2016, renforce les instruments de lutte contre l’impunité des crimes commis en Syrie en créant le Mécanisme International, Impartial et Indépendant (IIIM), chargé de la collecte et la conservation des preuves en vue de futures actions pénales. Le 29 juin 2023, l’Assemblée générale des Nations unies adopte la résolution 77/301 établissant une institution internationale indépendante sur les personnes disparues en Syrie.

  • Relations avec l’Union européenne

L’Union européenne (UE) s’est montrée très investie dans le règlement de la crise syrienne, qui se déroulait dans son voisinage immédiat. Jusqu’à la chute du régime de Bachar al-Assad, l’Union est restée constante dans sa position : pas de rétablissement des relations diplomatiques, de levée des sanctions ni de reconstruction en l’absence de transition politique.

Avec les Etats membres, l’Union européenne a constitué le premier contributeur d’aide humanitaire, avec près de 37 milliards d’euros d’assistance mobilisés au profit du peuple syrien depuis le début du conflit. Les conclusions communes adoptées par le Conseil de l’Union européenne du 23 juin 2025 développent l’approche européenne vis-à-vis d’une transition pacifique et inclusive en Syrie.
Les fonds européens finançaient aussi bien l’aide en Syrie qu’auprès des réfugiés et communautés hôtes des pays voisins. Elle a organisé tous les ans depuis 2017 une conférence des donateurs (dite « de Bruxelles ») qui joue un rôle clé dans la mobilisation de l’aide internationale en soutien aux Syriens. A l’issue de la 9e conférence de Bruxelles le 17 mars 2025, et en présence du ministre des Affaires étrangères syrien, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a annoncé que l’Union engageait près de 2,5 milliards d’euros pour la Syrie et les pays de la région en 2025 et 2026.

L’Union européenne a également mis en place, dès 2011, un régime de sanctions contre la Syrie dans le but d’affaiblir le régime en place. Ces sanctions comprennent d’une part des sanctions sectorielles (dont un embargo pétrolier, une restriction sur les investissements ainsi que sur les biens et technologies duals) et d’autre part des mesures restrictives individuelles ciblant des membres du régime (gels d’avoir, interdictions de voyager). Conformément à l’engagement pris dans le cadre de notre dialogue avec les autorités de transition, la majeure partie de ces sanctions a été levée en mai 2025 par l’Union européenne en vue de soutenir le relèvement économique du pays et son processus de transition. Les Etats membres de l’Union européenne ont décidé de maintenir les sanctions visant les cadres et entités ayant soutenu le régime de 2011 à 2024, l’embargo sur les armes, ainsi que les sanctions sectorielles visant les biens et technologies duals et les biens pouvant être utilisés à des fins de répression ou de surveillance. A cette occasion, les Etats membres de l’Union européenne ont clairement rappelé que ces allègements devront être associés à de solides garanties en matière de transparence et de respects de nos conditions politiques.

Politique étrangère

Par sa répression brutale de son peuple, le régime de Bachar al-Assad s’isole sur la scène internationale. La France suspend ses relations diplomatiques avec la Syrie de Bachar al-Assad en 2012, et reconnait alors la légitimité de la Coalition nationale syrienne en exil à représenter le peuple syrien.

Après la chute du régime de Bachar al-Assad le 8 décembre 2024, la Syrie se réintègre progressivement dans son environnement régional et international, ainsi qu’en témoignent les visites menées par Ahmed al-Charaa, président de transition, Assaad al-Chibani, ministre des Affaires étrangères. A. al-Charaa participe à l’Assemblée générale des Nations Unies en septembre 2025.

Les sanctions sectorielles de l’Union européenne ont été levées le 26 mai 2025. La plupart des sanctions sectorielles américaines sont levée par un décret du président des Etats-Unis Donald Trump le 30 juin 2025.

En parallèle de la levée des sanctions, Ahmed al-Charaa entend mobiliser des capitaux privés, en particulier en provenance du Golfe, pour la reconstruction de la Syrie. De nombreux investissements ont été annoncés par les Etats golfiques en Syrie.

La France s’est engagée aux côtés de l’Union européenne dans la voie d’un soutien à la mise en œuvre d’un processus de transition pacifique et inclusive au service des Syriens vers la paix et la stabilité. Le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot s’est rendu en Syrie le 3 janvier 2025 en compagnie de son homologue allemande, sous mandat de l’Union européenne, pour la première fois depuis l’évacuation de l’ambassade de France le 6 mars 2012. Il a rappelé à cette occasion la priorité donnée par la France à la destruction des stocks d’armes chimiques sous le contrôle de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques, à l’établissement d’une solution politique en accord avec les forces kurdes du nord-est syrien, et au rétablissement d’une Syrie souveraine, stable et apaisée.

La conférence de Paris sur la Syrie tenue le 13 février 2025 a réuni les représentants des nouvelles autorités syriennes, la France ainsi que ses partenaires européens et internationaux pour coordonner les efforts communs qui permettraient à la Syrie de retrouver la paix, la sécurité et une souveraineté effective.

La France s’est engagée dans le cadre de l’Union européenne pour la levée de toutes les sanctions économiques européennes.

Le président al-Charaa a été reçu le 7 mai 2025 à l’Elysée par le Président de la République Emmanuel Macron. Celui-ci a rappelé les priorités de la France, parmi lesquels des engagements fermes du nouveau régime à respecter le droit international, à assurer la sécurité de tous les Syriens et à poursuivre les auteurs de violences interconfessionnelles par des procédures régulières.

En savoir plus sur l’engagement de la France contre l’impunité en Syrie.

Situation économique

PIB (2024) : 21,4 milliards de dollars (Banque mondiale), contre 51 milliards de dollars en 2010. Selon la Banque mondiale, le conflit syrien a entraîné entre 2010 et 2016 une perte cumulée de PIB potentiel de 226 milliards de dollars.

  • Taux de croissance (2024) : -1.5% (Banque mondiale).
  • Taux de chômage (2024) : 13% (contre 8,6% en 2010).
  • Taux de pauvreté : 46,3% de la population syrienne vivrait en 2024 avec moins de 4,20 $ par jour, 21% avec moins de 3 $ par jour (estimations de la Banque mondiale).
  • Taux d’inflation (2024) : 58,1% (Banque mondiale) ; le taux d’inflation connaît cependant des variations significatives selon les régions.
  • Taux de change de la livre syrienne (2025) : 512 SYP/USD au marché officiel.
  • Solde primaire (2024) : -1,6% du PIB (Banque mondiale)
  • Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB (2022) :
    o Agriculture : 43.1 %
    o Industrie : 12 %
    o Services : 44.9 %
    (Sources : Banque mondiale, PNUD)

La guerre civile syrienne a entraîné la Syrie dans une situation de grave crise économique. La livre syrienne est largement dépréciée, dans un contexte d’inflation galopante et de pénurie des biens de première nécessité.
La crise intérieure a conduit à une dégradation de la situation économique. La corruption et les activités criminelles (pillages, rackets, trafic de stupéfiants, etc.) se sont généralisées dans un contexte d’économie de guerre.

L’économie syrienne a souffert de la destruction d’une grande partie de son capital humain et productif ainsi que d’une forte inflation, aggravée par les répercussions de la crise de l’économie libanaise. Les finances publiques sont extrêmement dégradées, et la livre syrienne a perdu l’essentiel de sa valeur depuis le début de la crise.

Le 27 avril 2025, le Qatar et l’Arabie Saoudite ont annoncé qu’ils allaient annuler la dette de 15 millions de dollars de la Syrie auprès de la Banque mondiale.
A l’occasion d’une mission exploratoire le 1er octobre 2025, une délégation du MEDEF International a été reçue à Damas par le président syrien de transition A. al-Sharaa.

Le 21 octobre 2025, la Banque mondiale évalue les besoins financiers pour la reconstruction de la Syrie à 216 milliards de dollars.

Situation humanitaire

Au cours des 14 dernières années de conflit et de crise, des centaines de milliers de Syriens ont été tués ou blessés. Le bilan humain précis de la crise syrienne est difficile à établir compte tenu de la durée et de l’ampleur du conflit. Celui-ci a entraîné la mort de plus de 511 000 personnes selon l’Observatoire syrien des Droits de l’Homme (OSDH).

En outre, plus de 13 millions de Syriens ont été contraints de fuir leurs foyers, soit la moitié de la population d’avant-guerre. Plus de 7 millions de Syriens sont ainsi déplacés à l’intérieur du pays et plus de 6 millions vivent à l’étranger en tant que réfugiés, principalement dans les pays voisins, dont la Turquie, le Liban et la Jordanie, mais aussi en Europe et dans d’autres pays du monde. Depuis la chute du régime de Bachar al-Assad, près de 1,1 million de réfugiés syriens sont revenus en Syrie et 1,9 millions de déplacés internes sont retournés dans leur région d’origine (Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, 2025).

Au lendemain de la chute du régime, le pays reste plongé dans une crise humanitaire majeure après 14 années de conflit et la destruction de nombreuses infrastructures civiles. En 2025, les agences spécialisées des Nations unies estiment que plus de 16,5 millions de personnes ont besoin d’aide humanitaire en Syrie et 90 % de la population vit sous le seuil de pauvreté.
Les retours de réfugiés en Syrie, amplifiés par la crise au Liban, accroissent la pression sur les services publics ainsi que le secteur de l’emploi, et créent de nouveaux besoins humanitaires.

La France est mobilisée pour répondre à cette situation d’urgence humanitaire, conformément à son engagement en faveur de la stabilisation et du rétablissement de la paix en Syrie. Via l’Initiative française pour la sécurité alimentaire et la nutrition (IFSAN), la France soutient des projets d’aide alimentaire et nutritionnelle, au bénéfice de plus de 310 000 personnes en 2025, notamment les femmes et les jeunes enfants, tout en favorisant la restauration des capacités agricoles locales.

Depuis la révolution syrienne en 2011 et le début de la guerre qui a engendré l’une des pires crises humanitaires de notre siècle, la France a mobilisé plus de 455 millions d’euros d’aide en soutien à la population syrienne à travers le financement de projets humanitaires et de stabilisation sur l’ensemble du territoire syrien, notamment dans les domaines de la santé, du soutien au relèvement socio-économique, ou de la lutte contre l’impunité. En 2025, la France a renouvelé son soutien de 50 millions euros au profit de la population syrienne dans l’ensemble de la Syrie.

Pour en savoir plus : comment la France soutient la population syrienne en Syrie et dans les pays d’accueil

Mise à jour : 4 décembre 2025

Informations complémentaires