Présentation de Monaco

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Données générales

MONACO {JPEG}

Nom officiel : Principauté de Monaco
Nature du régime : monarchie héréditaire et constitutionnelle
Chef de l’Etat : Prince Albert II de Monaco
Chef du Gouvernement : Pierre Dartout, Ministre d’Etat
Langue officielle : Français
Monnaie : Euro (en vertu de l’accord franco-monégasque du 1er janvier 1999).
Fête nationale : 19 novembre

Données géographiques

Superficie : 2,02 km2
Capitale : Monaco (cité-Etat)
La Principauté est composée de six quartiers

Données démographiques

Population : estimation au 31/12/2021 : 39 050 hab. dont 9 611 Monégasques (2021), 9 286 Français et 8 172 Italiens (2016). Plus de 120 nationalités.
Religion : Catholiques : 93 %. La religion catholique est religion d’Etat.
Indice de développement humain : Monaco fait partie des 25 pays qui ne sont pas inclus dans l’IDH, par manque de statistiques.

Éléments d’actualité

Politique intérieure

La Constitution du 17 décembre 1962 a fait de la Principauté une monarchie héréditaire et constitutionnelle (elle était auparavant de droit divin). Le pouvoir exécutif relève du Prince Albert II, qui a accédé au trône le 12 juillet 2005, après la mort de son père, Rainier III, le 6 avril 2005. La direction du gouvernement est confiée au Ministre d’Etat, poste auquel l’ancien Préfet de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur Pierre Dartout a succédé au diplomate Serge Telle le 1er septembre 2020. Le Ministre d’Etat est assisté d’un Conseil de gouvernement composé de cinq départements (voir ci-dessus), et responsable exclusivement devant le Souverain. Les pouvoirs législatifs et budgétaires sont exercés conjointement par le Prince et par le Conseil national (équivalent de notre Parlement). Ce dernier est composé de 24 membres élus pour 5 ans au suffrage universel direct par les seuls nationaux monégasques. La dernière élection du Conseil national a eu lieu le 5 février 2023. La liste « Primo ! Priorité Monaco », a remporté l’intégralité des 24 sièges. L’actuelle présidente du Conseil national Brigitte BOCCONE-PAGES a été élue le 6 octobre 2022.

Le pouvoir judiciaire appartient au Prince, qui en délègue le plein exercice aux cours et tribunaux, sous l’autorité de la cour de révision et du tribunal suprême. Le pouvoir judiciaire est indépendant du gouvernement. Il n’y a pas de ministre de la Justice, mais une directrice des services judiciaires, Mme. Sylvie PETIT-LECLAIR, ancien Procureur Général de la Cour d’appel de Caen, qui a pris ses fonctions en Principauté le 1er juin 2022.

Situation économique

Avec un PIB de près de 7,3 Mds€ en 2021 pour une population de 39 050 habitants, Monaco a un PIB par habitant parmi les plus élevés du monde . Malgré une chute de 13% en 2020 lié à la crise sanitaire, la croissance du PIB en 2021 est de 5,8% par rapport à 2019 et de 4,4% sur la dernière décennie. Sous l’impulsion d’Albert II, l’économie monégasque poursuit la diversification de ses activités économiques (grands événements sportifs, tourisme haut de gamme, innovation avec l’incubateur-accélérateur Monacotech, immobilier de luxe). Elle a adopté les normes européennes et internationales pour la place financière monégasque qui ne figure plus sur aucune liste noire ou grise. La Principauté est un bassin d’emplois essentiel pour le département des Alpes-Maritimes (10% des salariés y travaillent) mais est confrontée à l’exiguïté de son territoire (2 km2), qui pose notamment des problèmes particuliers de logement.

Politique étrangère

A l’image du déplacement que le Prince Albert II a effectué à l’Elysée le 11 janvier 2021 à l’occasion du One Planet Summit et à l’invitation du Président de la République, la politique extérieure de Monaco est marquée par une forte convergence de vues avec la France sur les sujets internationaux : défense du multilatéralisme, Francophonie, lutte contre le changement climatique, préservation de la biodiversité et des océans, etc.

Depuis son avènement, le Prince Albert II a donné une impulsion majeure à l’action internationale de la Principauté, dans un rôle d’ « apporteur de solutions » selon ses mots. Membre de l’ONU depuis 1993 et du Conseil de l’Europe depuis 2004, Monaco est aussi membre de l’OSCE, de l’Organisation Internationale de la Francophonie et de nombreuses organisations spécialisées de l’ONU. Elle a aussi été membre du Conseil exécutif de l’UNESCO jusqu’en 2013. Depuis 2006, elle a renforcé son réseau diplomatique et consulaire, ouvrant notamment une dizaine d’ambassades en Europe.

En vertu du Traité d’amitié et de coopération franco-monégasque de 2002, la Principauté de Monaco s’assure par une concertation appropriée et régulière avec le France que ses relations internationales sont conduites sur les questions fondamentales en convergence avec celles de la République française. De même, la République française se concerte avec la Principauté de Monaco en vue de prendre en compte les intérêts fondamentaux de celle-ci.
La Principauté a mis en place une politique originale d’action humanitaire reposant d’une part sur des fonds privés (Fight Aids Monaco, présidée par la Princesse Stéphanie, Association mondiale des amis de l’enfance, présidée par la Princesse Caroline), et d’autre part, sur fonds publics par un accroissement de l’aide au développement. Monaco est aussi un centre scientifique actif et un partenaire engagé sur les questions environnementales et le développement durable. Outre le musée océanographique et le centre scientifique, créé en 1960, Monaco accueille le laboratoire de l’environnement marin de l’AIEA et le bureau hydrographique international créé en 1921. En juin 2006, le Prince Albert II a décidé de créer sa propre fondation consacrée à l’environnement. Engagé dans le cadre de la COP 21, il a été décoré le 8 décembre 2015 de l’Ordre du Mérite maritime, au grade de Commandeur.

État tiers vis-à-vis de l’Union européenne, Monaco est de facto incluse, à plusieurs égards, dans l’espace européen par son union douanière avec la France. Elle est aussi associée à l’espace Schengen (convention de voisinage du 18 mai 1963, modifiée suite aux accords Schengen). Ces liens sont consolidés par trois accords bilatéraux UE-Monaco : la convention monétaire de 2001, modifiée en 2011, (quota d’émission de pièces en euros) ; un accord commercial conclu avec Monaco en 2003 (sur les produits et dispositifs médicaux et les cosmétiques) ; et un accord de 2005 sur la fiscalité de l’épargne.

Par ailleurs, le Conseil de l’UE a encouragé, depuis décembre 2010, « la négociation d’un ou plusieurs accords-cadres d’association » avec Andorre, Monaco et San Marin, en vue d’une plus forte intégration de ces trois Etats au sein du marché intérieur. Les négociations ont officiellement débuté le 18 mars 2015 à Bruxelles. En juin 2022, le Conseil de l’UE, sous Présidence française, a noté avec satisfaction que les négociations devraient entrer dans leur phase décisive.

Mise à jour : 20.06.23

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