Présentation du Honduras

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Données générales

Présentation du pays

HONDURAS {JPEG}

Nom officiel : République du Honduras
Nature du régime : République, régime présidentiel
Chef de l’État : Mme Iris Xiomara Castro Sarmiento (depuis le 27 janvier 2022)

Données géographiques

Superficie : 112 492 km2
Capitale : Tegucigalpa
Villes principales : San Pedro Sula, La Ceiba
Langue officielle : espagnol
Monnaie : Lempira
Fête nationale : 15 septembre
Décalage horaire avec la France : - 7h en hiver et - 8h en été.

Données démographiques

Population (Banque mondiale, 2022) : 10 432 860
Densité : 92 habitants/km2
Croissance démographique (Banque mondiale, 2022) : 1,5 %
Espérance de vie (PNUD, 2021) : 70,1 ans
Taux d’alphabétisation (INE, 2022) : 88,2 %
Population vivant en dessous du seuil de pauvreté (CEPAL, 2019) : 52,3%
Indice de développement humain (PNUD, 2021) : 0,621 (137ème rang mondial)

Éléments d’actualité

Politique intérieure

Xiomara Castro a été investie présidente du Honduras le 27 janvier 2022, devenant la première femme à accéder à la magistrature suprême du pays. Mme Castro a été élue le 28 novembre 2021, à l’issue d’un scrutin marqué par une participation élevée (68%, 10 points de plus qu’en 2017), avec 20 points d’avance sur Nasry Asfura, maire de Tegucigalpa et candidat du parti Nationaliste, au pouvoir depuis 12 ans. Candidate du parti Libre (Parti Liberté et Refondation), elle avait fait alliance avec le Partido Salvador de Honduras, de l’ancien prétendant à la présidence en 2017, Salvador Nasralla, qui était son candidat à la vice-présidence, ainsi qu’avec le parti social-démocrate. Ce scrutin a marqué une alternance historique pour le Honduras : pour la première fois, le chef de l’Etat élu n’est pas issu des deux partis traditionnels, à savoir du parti nationaliste ou du parti libéral. Alors que les élections présidentielles de 2017 avaient été émaillées d’accusations de fraudes et de troubles post-électoraux meurtriers, le scrutin de 2021 et l’annonce des résultats se sont déroulés dans le calme, en présence d’observateurs internationaux. L’élection de Xiomara Castro a été saluée par de nombreux dirigeants de la gauche latino-américaine. Minoritaire au parlement, le parti présidentiel doit chercher des majorités au cas par cas pour faire adopter ses textes et mettre en œuvre son programme.

La présidente Castro a annoncé vouloir construire « un Etat socialiste et démocratique », lutter contre la corruption et combattre les inégalités, dans ce pays où près des trois quarts de la population vit sous le seuil de pauvreté. Alors que le gouvernement précédent avait évincé la mission de lutte anti-corruption de l’OEA (MACCIH), la présidente Castro s’est engagée pendant la campagne électorale à créer une commission onusienne de lutte contre la corruption (CICIH), sur le modèle de l’ancienne Commission internationale contre l’impunité au Guatemala (CICIG). Le 15 décembre 2022, le Honduras et les Nations unies ont signé un protocole d’entente afin de permettre l’envoi d’une mission d’expertise juridique censée préparer le déploiement de la future CICIH, pour laquelle des négociations sont toujours en cours.

Le Honduras fait face à une forte insécurité, principalement liée à la criminalité des gangs, communément appelés maras. Pour y faire face, l’exécutif a décrété l’état d’exception le 6 décembre 2022. D’abord circonscrit à quelques quartiers de Tegucigalpa et San Pedro Sula, les deux principales villes du pays, il a depuis été renouvelé et étendu à 60% du territoire et s’est accompagné d’un plan de reprise en main des prisons.

Politique étrangère

Au plan régional, le Honduras a réintégré en 2011 l’Organisation des Etats américains (OEA) et le Système d’intégration centraméricain (SICA), desquels il avait été exclu après le coup d’Etat militaire du 29 juin 2009. L’OEA et l’Union européenne ont chacune envoyé une mission d’observation électorale lors des élections générales de novembre 2021, dont le bon déroulement a été unanimement salué.

Les États-Unis sont le principal partenaire commercial du Honduras, le premier investisseur local et le premier pays d’accueil de l’immigration hondurienne, dont les transferts financiers représentent environ 20% du PIB du Honduras.
Washington mise sur de bonnes relations avec le Honduras pour lutter contre le narcotrafic et surtout réguler les flux migratoires, et octroie une aide au développement conséquente. L’administration Biden a par ailleurs renforcé ses exigences en matière de lutte contre la corruption à l’égard des Etats d’Amérique centrale.

En mars 2023, le Honduras a rompu ses relations diplomatiques avec Taïwan et reconnu officiellement la République populaire de Chine.

Les relations entre l’UE et le Honduras sont fondées sur l’Accord d’association entre l’UE et les pays d’Amérique centrale appliqué provisoirement depuis le 1er octobre 2013. Sur la période 2014-2020, le Honduras a été le premier récipiendaire d’aide européenne en Amérique centrale, et le second en Amérique latine, avec 235 millions d’euros fléchés vers la sécurité alimentaire, l’emploi et la consolidation de l’Etat de droit, au titre de l’Instrument de coopération au développement (ICD). Le plan pluriannuel 2021-2024 prévoit 128 millions d’euros d’aide au développement orientés vers l’adaptation au changement climatique, l’emploi et le renforcement de l’Etat de droit, au titre du nouvel instrument unique d’aide européenne au développement (NDICI).

Situation économique

PIB (2022, Banque Mondiale) : 31,72 Mds USD
PIB par habitant (2022, Banque Mondiale) : 3 040,2 USD
Croissance (2022, Banque Mondiale) : 4%
Chômage (2022, Banque Mondiale) : 7,1%
Inflation (2022, Banque Mondiale) : 9,1%
Dette publique (2022, Ministère des finances du Honduras) : 16,818 Mds USD (54,2% du PIB)
Déficit public (2020, Ministère des finances du Honduras) : 356,34 M USD (0,1% du PIB)
Balance commerciale (2022, Banque mondiale) : -7,53 Mds USD
Principaux clients (DG Trésor, 2021) : Etats-Unis (31%), UE (27%), Guatemala (8,4%), Salvador (8,1%)
Principaux fournisseurs : Etats-Unis (44%), Chine (21%), Guatemala (14%)
Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB (Banque mondiale, 2020) :

  • agriculture : 12,1%
  • industrie : 26%
  • services : 61,9%

Exportations de la France vers le Honduras (2021, DGT) : 30 MEUR
Importations françaises depuis le Honduras (2021, DGT) : 123 MEUR
https://www.tresor.economie.gouv.fr/Pays/HN?listePays=HN

Le Honduras a présenté un plan de reconstruction, qui s’établit à environ 4,4 Mds USD, pour répondre aux conséquences de l’épisode tropical extrême de 2020. Les ouragans Eta et Iota ont occasionné des dégâts estimés à plus de 1,8 Mds de dollars, affectant plus de 4 millions de personnes, dont 2,5 millions en grande vulnérabilité. Le plan de reconstruction a représenté la majorité des nouvelles dépenses publiques en 2021.

Le Honduras connaît de fortes inégalités, marquées par la prépondérance économique de quelques grandes familles, la persistance d’un taux de pauvreté élevé et des indicateurs sociaux parmi les plus faibles d’Amérique latine. Cette situation s’est dégradée à l’occasion de la crise sanitaire, avec une augmentation de 10% de nombres de personnes en dessous du seuil de pauvreté et une progression de la malnutrition suite à la destruction des récoltes liées aux tempêtes tropicales. Cette pauvreté endémique, associée à une forte exposition aux phénomènes du dérèglement climatique et un taux de criminalité élevé (38 meurtres pour 100 000 habitants en 2021, selon l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime), fait du Honduras un pays d’émigration structurelle.

https://www.tresor.economie.gouv.fr/Pays/HN

Mise à jour : 19.10.23

Informations complémentaires