Présentation de la Somalie

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Présentation du pays

SOMALIE {JPEG}

Nom officiel : République fédérale de Somalie
Nature du régime : présidentiel, fédéral
Chef de l’Etat : Mohamed Abdullahi Mohamed, dit « Farmajo »

Données géographiques

Superficie : 637 657 km²
Capitale : Mogadiscio
Villes principales : Mogadiscio (2,2 M), Hargeisa (1,1M), Bosasso (110 000), Kismayo (100 000)
Langue (s) officielle (s) : somali
Langue (s) courante (s) : arabe, anglais
Monnaie : shilling somalien (SOS)
Fête nationale : 1er juillet (création de la République)

Données démographiques

Population (2016) : 11,1 millions d’habitants (UN Data)
Densité (2016) : 17,7 habitants/km2 (UN Data)
Croissance démographique (2016) : 2,9% par an (Banque mondiale)
Espérance de vie (2016) : 56 ans (Banque mondiale)
Taux d’alphabétisation : n.c.
Religion (s) : islam sunnite (99 %)
Indice de développement humain : n.c.

Données économiques (estimations)

PIB (2017) : 7 Mds de dollars (DG Trésor)
PIB par habitant (2017) : 513 dollars (DG Trésor)
Croissance (2017) : 1,8% (FMI)
Chômage (au sens du BIT) (2017) : 6 % Inflation (2017) : 5,2 % (DG Trésor)
Solde budgétaire (2014-2015) : -8,6% PIB (FMI)
Balance commerciale (2014-2015) : -55,5% PIB (FMI)
Principaux clients : EAU, Yémen, Arabie saoudite, Oman
Principaux fournisseurs : Ethiopie, Kenya, Chine, Oman
Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB (2014) :

Présence française
Site internet de l’ambassade : https://ke.ambafrance.org/
Consulat(s) : Nairobi
Communauté française : n.c.
Communauté somalienne en France (2017) : 4 713 (titulaires d’un titre ou d’une autorisation de séjour valide au 31/12/2017)

Éléments d’actualité

Politique intérieure

Après plusieurs reports successifs, un nouveau parlement a été élu le 27 décembre 2016 (les élections n’ont pas respecté le principe « une personne, une voix ; les députés ont été sélectionnés par un nombre limité de représentants des clans somaliens). Celui-ci a procédé à l’élection le 8 février 2017, d’un nouveau président somalien, Mohamed Abdullahi Mohamed dit Farmajo.

Sur le plan sécuritaire, la Somalie est un maillon de l’arc de crise qui s’étend de Nouakchott à Mogadiscio. Plus de vingt années de guerre civile et l’absence de structures étatiques y ont créé une situation propice au développement du terrorisme international incarné par le groupe Al Shabab, affilié à Al Qaida. Si la situation s’est globalement améliorée ces dernières années, en particulier dans les centres urbains, grâce à la Mission de l’Union africaine en Somalie (AMISOM) mandatée par le Conseil de sécurité et soutenue par la communauté internationale, elle demeure volatile, notamment dans les zones rurales du centre et du sud du pays où Al Shabab reste présent. Al Shabab continue à cibler les villes (attentat du 14 octobre 2017 à Mogadiscio, non formellement revendiqué, ayant fait plus de 500 morts selon le dernier bilan, soit l’attentat le plus meurtrier de l’histoire du pays) et demeure l’un des groupes terroristes les plus puissants au monde.

La signature du pacte de sécurité lors de la Conférence de Londres du 11 mai 2017, conclu entre la Somalie et ses partenaires, a entériné l’architecture de sécurité nationale qui consacre le principe d’un transfert progressif de la responsabilité en matière de sécurité de l’AMISOM vers les forces de sécurité somaliennes. Le principe d’un désengagement graduel de l’AMISOM a été acté par la résolution 2372 du CSNU qui a réduit le plafond des effectifs de 1500 hommes d’ici le 31 octobre 2018.

Le plan de transition, développé par les autorités somaliennes en étroite concertation avec les Etats fédérés, les pays contributeurs de troupes (PCT) et les partenaires extérieurs, s’inscrit dans un calendrier de 4 ans (2018-2021) et prévoit une prise en charge complète, à terme, des responsabilités en matière de sécurité par les Somaliens. Le plan a été approuvé par le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’UA le 30 avril 2018 et bénéficié d’un soutien unanime à la réunion de haut niveau sur la sécurité en Somalie qui s‘est tenue à Bruxelles le 2 mai 2018.

Situation économique

L’activité économique, largement informelle et reposant en grande partie sur le secteur primaire, est volatile car fortement liée aux conditions climatiques. En 2017, la sécheresse a entraîné une hausse des importations alimentaires et une baisse des expor¬tations de bétail, conduisant à un déficit commercial représentant la moitié du PIB. Deux secteurs économiques ont cependant connu une dynamique à la faveur de l’état de guerre et d’absence de structures étatiques pendant plusieurs années : les transferts de revenus (remittances) en provenance de la diaspora somalienne (qui représentent un cinquième du PIB en 2017) et les entreprises de télécommunications. La Somalie bénéficie d’une des meilleures couvertures de téléphonie mobile du continent africain, avec trois réseaux indépendants et fonctionnant sur l’ensemble du pays, totalement aux mains de capitaux privés. Une loi a été adoptée en octobre 2017 qui permet une taxation effective du secteur des télécommunications depuis novembre 2017.

Politique étrangère

Les relations extérieures de la Somalie s’inscrivent principalement dans le cadre de l’appui de la communauté internationale à la reconstruction de la Somalie. Le gouvernement fédéral et la communauté internationale avaient pris des engagements mutuels dans un document appelé « compact for Somalia » dans le cadre du partenariat du « New Deal » à Bruxelles en septembre 2013. Le suivi de ces engagements a fait l’objet d’une conférence à Copenhague en novembre 2014 et à Istanbul en février 2016. La troisième conférence internationale sur la Somalie qui s’est tenue à Londres en mai 2017 a eu pour objectif de convenir d’un nouveau partenariat fondé sur la notion de « redevabilité mutuelle » et de définir une stratégie explicite et réaliste de son engagement en Somalie. Elle a entériné le pacte de sécurité conclu entre la Somalie et ses partenaires qui consacre le principe d’une transition et d’un transfert progressif de la responsabilité de la sécurité de l’AMISOM aux forces de sécurité somalienne. Une conférence de suivi s’est tenue à Mogadiscio en décembre 2017 qui a permis de réaffirmer le principe de transition et de dresser un premier bilan de l’état des forces somaliennes.

Mise à jour : 10.07.18

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