Présentation de la République de Serbie

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Présentation du pays

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Données générales

Nom officiel : République de Serbie
Nature du régime : république parlementaire
Chef de l’Etat : M. Aleksandar Vucic (élu le 2 avril 2017, réélu le 3 avril 2022 pour un mandat de cinq ans)

Données géographiques

Superficie : 77 474 km2
Capitale : Belgrade
Villes principales : Novi Sad, Nis, Kragujevac
Langue (s) officielle (s) : serbe (sous forme cyrillique)
Langue (s) courante (s) : serbe (sous formes cyrillique et latine)
Monnaie : dinar serbe
Fête nationale : 15 février

Données démographiques

Population (Banque mondiale, 2022) : 6 664 449 habitants
Densité : 86 habitants/km²
Croissance démographique (2023) : + 2,5%
Espérance de vie (Banque mondiale, 2021) : 73 ans
Taux d’alphabétisation (Unesco, 2019) : 99,5%
Religion (s) : orthodoxe (majoritaire), Eglise orthodoxe (85%), Eglise catholique (5%), islam (3%), protestantisme (1%)
Indice de développement humain (PNUD, 2022) : 0,809 – 65ème rang mondial

Éléments d’actualité

Politique intérieure

Sur le plan intérieur, la Serbie se caractérise par la prépondérance sur l’échiquier politique du principal parti au pouvoir, le Parti progressiste serbe (SNS), et de son leader, Aleksandar Vucic, Premier ministre de 2014 à 2017, élu président de la République de Serbie le 2 avril 2017 et réélu le 3 avril 2022 dès le premier tour pour un mandat de cinq ans. A l’issue des élections législatives anticipées du 17 décembre 2023, le SNS a remporté la majorité absolue des sièges à l’Assemblée nationale. Milos Vucevic, chef du SNS et ministre de la défense du gouvernement sortant, a été désigné Premier ministre en mars 2024 pour prendre la succession d’Ana Brnabic, élue à la présidence de l’Assemblée nationale. En s’appuyant notamment sur les conclusions de la mission d’observation du Bureau des institutions démocratiques et des droits de l’homme (BIDDH), la coalition "La Serbie contre la violence" (pro-européenne) a contesté les résultats des élections législatives et locales, notamment à Belgrade, organisées le même jour, en alléguant des irrégularités. Face à l’absence de majorité à Belgrade, de nouvelles élections municipales ont été convoquées le 2 juin. Boycottées par une partie de l’opposition insatisfaite des conditions de participation, le scrutin a été largement emporté par le SNS.

Politique étrangère

La Serbie, comme les autres pays des Balkans occidentaux, s’est vue reconnaître une perspective européenne lors des Sommets de Zagreb en 2000 (pendant la présidence française de l’Union) et de Thessalonique en 2003. Elle a obtenu le statut de pays candidat en mars 2012 et a conclu un accord de stabilisation et d’association (ASA) avec l’UE en septembre 2013.

L’ouverture des négociations d’adhésion a été décidée en 2013. À ce jour, la Serbie a ouvert 22 chapitres (sur 35) dans ses négociations d’adhésion avec l’UE. Un premier "bloc" de chapitres (Agenda vert et connectivité durable) a été ouvert le 14 décembre 2021.

La Serbie, pour qui l’adhésion à l’Union européenne est un objectif prioritaire, cherche à entretenir des relations équilibrées avec ses principaux partenaires étrangers (Union européenne, Russie, Etats-Unis, Chine). Elle a condamné l’agression russe en Ukraine mais ne s’est pas alignée à ce stade sur les mesures restrictives de l’UE. Elle participe, en outre, au développement de la coopération régionale dans les Balkans, en mettant notamment en avant l’initiative Open Balkan (avec l’Albanie et la Macédoine du Nord), qui est cependant à l’arrêt depuis que l’Albanie a pris la présidence du Processus de Berlin en 2023. La Serbie est membre de la plupart des grandes organisations internationales (ONU, Conseil de l’Europe, OSCE).

Relations Serbie-Kosovo : la Serbie ne reconnaît pas l’indépendance du Kosovo. Le dialogue entre Belgrade et Pristina, conduit sous l’égide de l’Union européenne depuis le début des années 2010 (y compris l’accord de Bruxelles de 2013), et interrompu en novembre 2018, a repris à la suite du sommet tenu le 10 juillet 2020 avec la participation du Président de la République et de la Chancelière allemande. Il vise à élaborer un accord final, global et juridiquement contraignant, basé sur des compromis. En début d’année 2023, les deux parties se sont entendues sur un accord vers la normalisation présenté par l’Union européenne ainsi que son annexe détaillant sa mise en œuvre ("accords de Bruxelles-Ohrid"). Le dialogue a enregistré peu de progrès depuis, hormis la reconnaissance mutuelle des plaques minéralogiques et un accord technique sur l’énergie obtenus en fin d’année 2023. La Serbie et le Kosovo ne parviennent pas en effet à un accord sur la mise en œuvre effective des accords de Bruxelles-Ohrid, en particulier concernant l’établissement au nord du Kosovo de l’Association des municipalités à majorité serbe (ASMM). De plus, les tensions dans la région sont particulièrement vives depuis l’installation au printemps 2023 de maires albanais élus avec une très faible participation en raison du boycott des élections par les Serbes du Kosovo. Des affrontements entre des manifestants serbes et la police kosovare en mai ont blessé plusieurs soldats de la KFOR. Le 24 septembre, l’attaque près du village de Banjska au nord du Kosovo d’un groupe armé serbe a causé la mort d’un policier kosovar. Le début d’année 2024 a été marqué par de nouvelles tensions provoquées notamment par la décision de la Banque centrale du Kosovo d’interdire la circulation sur le territoire kosovar des monnaies autres que l’euro et la fermeture de plusieurs structures administratives parallèles serbes, avec des conséquences immédiates pour les populations serbes. La dernière réunion des dirigeants serbe et kosovar sous l’égide de l’Union européenne a eu lieu à Bruxelles le 26 juin 2024, sans avancée particulière.

Situation économique

Données économiques :

PIB (2022) : 63,5 Mds USD
PIB par habitant (2022) : 9 393,6 USD
Croissance du PIB (2023) : +2,5%
Taux de chômage (2023) : 9,1%
Taux d’inflation (avril 2024) : +5,0% en glissement annuel
Solde budgétaire (2023) : -2,2% du PIB
Dette publique (2023) : 51% du PIB
Balance commerciale (2023) : -6 793 M EUR
Principaux clients (2022) : Allemagne (13,7%), Bosnie-Herzégovine (7,5%), Italie (7,2%) (France 14e)
Principaux fournisseurs (2022) : Chine (12,1%), Allemagne (11,4%), Russie (7,5%) (France 11e)
Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB (2022) :

  • agriculture : 6,3%
  • industrie : 25%
  • services : 68,7%
    Exportations de la France vers la Serbie (2023) : 848,6 M EUR
    Importations françaises depuis la Serbie (2023) : 797,7 M EUR

http://www.tresor.economie.gouv.fr/se/serbie

(Sources disponibles : DG Trésor, Banque Nationale de Serbie, FMI, Banque mondiale, OCDE, BIT, PNUD - Rapport mondial sur le développement humain)

Situation économique :

La Serbie a été le pays le plus résilient à la crise sanitaire dans les Balkans Occidentaux, avec une baisse du PIB limitée à 0,9 % en 2020, puis une croissance de +7,4 % en 2021, +2,3% en 2022 et +2,5% en 2023. L’investissement a repris depuis avec des IDE élevés (5,5% en 2023) et des dépenses publiques pour des projets d’infrastructures en hausse. Le taux de chômage est historiquement bas (9,1% en 2023). Le FMI anticipe une croissance de 3,8% pour 2024 et de 4,2% en 2025. L’inflation (5,0% en glissement annuel en avril 2024) demeure en revanche élevée, notamment du fait de l’augmentation des prix énergétiques et alimentaires a fortement chuté et devrait atteindre la cible d’inflation de 4,5% fixée par la Banque centrale de Serbie d’ici la fin de l’année. Le déficit budgétaire public a été de 2,2% du PIB en 2023. Le FMI anticipe une trajectoire baissière de la dette publique, à 50% d’ici 2025 et 47% d’ici 2019. Toutefois, avec un PIB par habitant établi à 25,5% (USD courants) de la moyenne de l’Union européenne en 2023, le besoin de rattrapage économique de la Serbie reste important.

Mise à jour : 05.09.24

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