Présentation du Guatémala

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Présentation du pays

GUATÉMALA {JPEG}

Données générales

Nom officiel : République du Guatemala
Nature du régime : République unitaire dotée d’un régime de type présidentiel
Chef de l’Etat : M. Alejandro Giammattei (depuis le 14 janvier 2020)

Données géographiques

Superficie : 108 890 km2
Capitale : Ciudad de Guatemala
Villes principales : Mixco, Villa Nueva, Quetzaltenango, Escuintla, Antigua
Langue officielle : espagnol
Langues courantes : espagnol et 23 langues autochtones (quiché, mam, cakchiquel, etc.)
Monnaie : Quetzal
Fête nationale : 15 septembre

Données démographiques

Données démographiques :
Population (Banque mondiale 2022) : 17,358 millions d’habitants
Densité : 158 habitants/km2
Croissance démographique (Banque mondiale 2022) : 1,4 %
Espérance de vie (PNUD 2021) : 69,2 ans
Taux d’alphabétisation (Banque mondiale 2021) : 83 %
Religions : catholiques (47 %), protestants évangélistes (40 %)
Indice de développement humain (PNUD 2021) : 0,627 (rang : 135)

Éléments d’actualité

Politique intérieure

Les Guatémaltèques ont élu le 16 juin 2019 le président Alejandro Giammattei (parti Vamos - droite), en tant que 51ème Président de la République du Guatemala. Ce dernier a remporté le second tour de l’élection présidentielle avec près de 58 % des voix, devant Sandra Torres (Union nationale de l’espérance- UNE, centre-gauche), et a succédé à Jimmy Morales, qui avait été président de 2016 à 2020.

Les dernières élections présidentielles, législatives et locales, se sont déroulées les 25 juin (premier tour) et 20 août 2023 (second tour). Bernardo Arévalo (parti Semilla, centre-gauche) a été élu avec 61% des suffrages, devant Sandra Torres. Son investiture est prévue le 14 janvier 2024. Le processus de transition est toutefois affecté par une forte judiciairisation, notamment à l’encontre du parti du président élu. Bernardo Arévalo assurera un mandat de quatre ans non renouvelable, comme le prévoit la Constitution. Il a érigé en priorité la lutte contre la corruption.

Les élections législatives ont débouché sur un parlement fragmenté, Où 16 partis se partagent les 160 sièges. En dépit d’une forte progression, le parti du président élu, Semilla, ne disposera que de 23 sièges, ce qui en fait la troisième force représentée au congrès.

Durant son mandat, le président sortant, Alejandro Giammattei (parti Vamos, droite), a été confronté à plusieurs mouvements sociaux liés à des conflits terriens, en particulier dans le cadre de projets miniers contestés, provoquant des heurts avec les populations locales. La gestion de la réponse à la pandémie de Covid-19 a fait l’objet de critiques et d’accusation de corruption visant des membres du gouvernement. Depuis l’expulsion en 2019 de la Commission internationale contre l’impunité au Guatemala (CICIG), décidée par l’ancien président Jimmy Morales et confirmée par le président Giammattei, des poursuites judiciaires ont été initiées à l’encontre de juges, procureurs et avocats ayant coopéré avec la CICIG. La pauvreté et la violence endémique demeurent des problématiques importantes.

Politique étrangère

La politique extérieure du Guatemala se caractérise par le poids de ses relations historiques avec les États-Unis. Le Guatemala a ratifié le Traité de Rome instituant la CPI en 2012. Il participe depuis plusieurs années aux opérations de maintien de la paix, avec près de 180 effectifs déployés, principalement en République démocratique du Congo. Le Guatemala entretient une relation dense avec les États-Unis, où vivent près de trois millions d’émigrés guatémaltèques. Les transferts directs de la diaspora ont atteint 18 Mds USD en 2022, ce qui représente 14,6% du PIB guatémaltèque.

Lors du mandat de D. Trump, la politique étrangère guatémaltèque s’est rapprochée des priorités de Washington : rupture des relations diplomatiques avec Caracas, transfert de son ambassade à Jérusalem, désignation du Hezbollah comme organisation terroriste, signature d’un accord de pays tiers sûr. L’arrivée de l’administration Biden s’est traduite par la permanence de l’importance attachée à la coopération visant à contenir l’émigration vers les États-Unis. Lors de sa visite au Guatemala en juin 2021, la vice-présidente Harris a incité les migrants à renoncer à leurs projets (« do not come »). Un accent nouveau a été mis sur la lutte contre la corruption, qui s’est traduit par l’adoption de sanctions individuelles contre des personnalités politiques et des magistrats, et la suspension de la coopération judiciaire après l’éviction du juge Sandoval de la présidence de la FECI (parquet spécial contre l’impunité). Le Guatemala n’a pas été convié au Sommet des Démocraties organisé par le président Biden en décembre 2021 et Alejandro Giammattei ne s’est pas rendu au Sommet des Amériques de juin 2022.

Le Guatemala entretient des relations diplomatiques avec Taïwan, où Alejandro Giammattei s’est rendu en avril 2023, quelques semaines après la visite officielle de son homologue taïwanaise à Guatemala. Le Guatemala a condamné l’invasion russe de l’Ukraine dans les enceintes internationales. Le président Giammattei s’est rendu à Kiev en juillet 2022. Il est le seul chef d’État d’Amérique latine à l’avoir fait.

Le Guatemala est membre du Système d’intégration centraméricain (SICA). Il entretient un contentieux territorial avec son voisin, le Belize. Le principe de la saisine de la CIJ a été validé dans les deux pays par référendum, au Guatemala en avril 2018 et au Belize en mai 2019. Le Guatemala a présenté son mémoire en revendication en 2020 et le Belize a déposé le sien en juin 2022 en réponse. La CIJ n’a pas encore rendu sa décision. Important bailleur d’aide au développement du Guatemala (141 MEUR d’aide budgétée entre 2021 et 2024), l’UE soutient le processus d’intégration centraméricain, dont le renforcement était un des objectifs de l’accord d’association bi-régional signé et ratifié en 2012 par le Congrès guatémaltèque, et dont le volet commercial est entré en vigueur, à titre transitoire, le 1er décembre 2013.

Le G13, regroupant l’Allemagne, le Canada, l’Espagne, les États-Unis, le Royaume Uni, l’Italie, la Suisse, la Suède, la France, l’UE, l’OEA, la BID, le FMI, la Banque mondiale et l’ONU, est un espace de dialogue politique entre les principaux bailleurs et les autorités guatémaltèques.

Situation économique

  • PIB (Banque mondiale 2022) : 95 Mds $
  • PIB par habitant (2022) : 5 473 $
  • Transferts d’argent des migrants (2022) : 14,6 % du PIB
  • Taux de croissance (Banque mondiale 2022) : 4,1 %
  • Taux de chômage (Banque mondiale 2022) : 2,6 %
  • Taux d’inflation (Banque mondiale 2022) : 6,9 %
  • Dette publique (DG Trésor 2022) : 29 % du PIB
  • Déficit public (DG Trésor 2022) : 1,7 % du PIB
  • Solde commercial (Banque mondiale 2021) : -12,07 Mds USD
  • Principaux clients : Etats-Unis (31,3 %), El Salvador (12,7 %), Honduras (10,3 %)
  • Principaux fournisseurs : Etats-Unis (34 %), Chine (13,9 %), Mexique (10,5 %)

Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB (Banque mondiale 2019) :

  • agriculture : 9,4 %
  • industrie : 21,9 %
  • services : 68,7 %

Exportations de la France vers le Guatemala : 73 M€ en 2022 (+25%)
Importations françaises depuis le Guatemala : 64 M€ en 2022 (+30%)
https://www.tresor.economie.gouv.fr/Pays/GT

Pays le plus peuplé d’Amérique centrale (17,358 millions d’habitants, soit 1/3 de la population de la région), le Guatemala en est aussi la première économie. Après une chute du PIB contenue en 2020 en raison de la pandémie (-1,8%), le pays a renoué avec un taux de croissance positif de 8% en 2021 et 4,1% en 2022. Cette résilience s’explique notamment par l’augmentation des envois de fonds des migrants et la reprise économique aux États-Unis. Parallèlement, les exportations de biens et de services ont aussi montré une résistance remarquable tout au long de la crise (-0,1% g.a de janvier à octobre 2021). Les principaux secteurs exportateurs du Guatemala (notamment les matières premières, les produits chimiques et le textile) n’ont été que peu affectés par la baisse de la demande globale et par les mesures de restriction de l’activité. Le secteur informel représentait 71% de l’emploi total en 2022.

Le pays reste confronté à de fortes inégalités. Le taux de pauvreté (6,85 USD par jour) a atteint 59% de la population en 2020. Les inégalités se sont creusées selon l’indice de Gini (0,541 contre 0,489 pré-crise) et le taux de malnutrition des enfants de moins de cinq ans a atteint 47%, soit l’un des dix plus élevés au monde. Les contrastes ne sont pas seulement économiques et sociaux, mais également ethniques et territoriaux : les indices de pauvreté les plus élevés du pays coïncident avec les départements fortement peuplés par les communautés indigènes, qui représentent 60% de la population guatémaltèque. L’éducation est également un des défis majeurs auxquels le Guatemala est confronté, avec une durée moyenne de scolarisation de 6 ans, soit le deuxième niveau le plus bas de la région Amérique latine et Caraïbes (après Haïti). Un décrochage scolaire important est observé entre le primaire et le secondaire. Le taux de couverture de l’enseignement secondaire est de seulement 62,4 % en zone urbaine et de 33,7 % en zone rurale.

Le Guatemala continue de pratiquer une forte orthodoxie budgétaire, avec un niveau de dette publique à 29 % du PIB et un déficit budgétaire de 1,7 % du PIB en 2022. La charge fiscale du pays, estimée à 12,1% du PIB en 2022, est largement inférieure à la moyenne des pays d’Amérique latine (21,7 % du PIB).

Mise à jour : 19.10.23

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