Présentation de l’Arabie saoudite

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Présentation du pays

ARABIE SAOUDITE {JPEG}

Données générales

Nom officiel : Royaume d’Arabie saoudite
Nature du régime : Monarchie
Chef de l’Etat : Sa Majesté le Roi Salman bin Abdulaziz Al Saoud, Gardien des Deux Lieux Saints.
Chef du gouvernement : S.A.R le Prince héritier Mohammed bin Salman bin Abdulaziz Al-Saoud

Données géographiques

Superficie : 2 253 000 km2
Capitale : Riyad
Villes principales : Djeddah, La Mecque, Médine, Dammam, Al Khobar, Dahran, Taïf, Tabouk.
Langue officielle : Arabe
Langue courante : Arabe
Monnaie : Riyal saoudien - 1 SAR = 0,24€ (avril 2023)
Fête nationale : 23 septembre
Fête de la fondation : 22 février

Données démographiques

Population : 35,95 millions (2021), dont plus de 36% de la population est étrangère (2021)
Densité : 16.72 personnes par km² (2021)
Croissance démographique : -0,1% (Banque Mondiale, 2021)
Espérance de vie : 76 ans (Banque mondiale, 2020)
Taux d’alphabétisation : 98% (UNESCO, 2020)
Religion : Islam (population à majorité sunnite, existence d’une minorité chiite)
Indice de développement humain : 0,875 (35 sur 191 en 2022).

Éléments d’actualité

Politique intérieure

Mohammed bin Salman est nommé Prince héritier par son père, le Roi Salman, le 21 juin 2017, et devient également Premier ministre le 27 septembre 2022. Mohammed bin Salman fait part d’une profonde volonté de réformer le Royaume, qui connaît depuis lors des transformations majeures, sur les plans politique, économique et social :

  • Politiquement, on assiste en Arabie saoudite à l’ascension d’une nouvelle génération incarnée par Mohammed bin Salman, qui ambitionne de transformer le Royaume, en en faisant un acteur international incontournable dans les domaines diplomatique, économique et culturel ;
  • Économiquement, ces ambitions se traduisent par une forte entreprise de diversification et de « saoudisation » de l’économie, impulsée par la Vision 2030. Conscient de l’impasse à moyen terme que constitue la dépendance aux hydrocarbures, l’Arabie saoudite cherche à favoriser l’émergence de nouveaux secteurs : les énergies renouvelables, le numérique, l’industrie, le spatial, la culture et le tourisme, qui constituent une priorité pour les autorités du pays. Il s’agit là d’une priorité majeure du Prince héritier afin de répondre à la demande d’emploi de la jeunesse saoudienne. Ces nouvelles ambitions se structurent notamment autour de plusieurs « mégaprojets », comme la ville futuriste de Neom, le projet de station balnéaire de luxe Red Sea, la ville du divertissement, des sports et des arts Qiddiya, ou le site archéologique d’Al-Ula.
  • S’agissant du volet social, en lien avec la nécessité de s’ouvrir aux investissements étrangers et répondre à une jeunesse massivement représentée, ces ambitions se traduisent par une libéralisation de l’espace social : drastique réduction des pouvoirs de la police religieuse, autorisation des espaces mixtes, levée des contraintes vestimentaires, ouverture des cinémas et des festivals, etc. Le Prince héritier cherche par ailleurs à faire émerger une identité nationale saoudienne.

Politique étrangère

L’Arabie saoudite a entamé un réalignement de sa politique étrangère sur ses priorités internes (Vision 2030, diversification de l’économie). Ce virage se traduit par un plus grand pragmatisme notamment par une diversification de ses partenariats et une politique de baisse des tensions régionales (Qatar, Iran, Yémen).

L’Arabie Saoudite est de longue date un partenaire stratégique des États-Unis au Moyen-Orient. Les relations entre les deux pays sont denses et se concentrent principalement dans le domaine énergétique et militaire. En dépit d’une relation toujours structurante avec Washington, la non-réaction américaine aux attaques du 14 septembre 2019 contre deux sites pétroliers saoudiens a constitué un tournant pour l’Arabie saoudite, qui a accéléré sa stratégie de diversification des partenariats.

La Chine est l’une des principales bénéficiaires de cette stratégie, capitalisant sur son statut de partenaire économique « vital » (la Chine est le premier client du Royaume) et offrant une série d’avantages complémentaires aux garanties américaines (transferts de technologies, absence de conditionnalités, poids croissant en Afrique). Le triple sommet Chine / Arabie saoudite, CCEAG, pays arabes, en décembre 2022 à Riyad a été la vitrine d’un partenariat sino-saoudien en plein essor.

L’Arabie saoudite continue d’entretenir de bonnes relations avec la Russie dont elle est un partenaire au sein de l’OPEP+. Le Royaume a toutefois voté les résolutions de l’AGNU condamnant l’invasion du territoire ukrainien, marquant son attachement à la Charte des Nations Unies.

L’Iran et l’Arabie Saoudite semblent aujourd’hui s’engager sur la voie de la désescalade et du dialogue, sous l’égide de la Chine qui a parrainé en mars 2023 un accord de reprise des relations diplomatiques et de réouverture des ambassades entre l’Arabie saoudite et l’Iran. Cet accord vient rétablir des relations qui avaient été rompues en 2016, à la suite de l’exécution du haut dignitaire religieux chiite Baker al Nimr par l’Arabie saoudite qui avait provoqué une crise entre le Royaume et l’Iran. Les relations entre les deux puissances régionales s’étaient ensuite aggravées sous l’effet des conflits au Yémen et au Levant.

Le Royaume cherche à mettre fin à son engagement militaire au Yémen. A la suite de la prise de Sanaa en septembre 2014 par les rebelles houthis et de l’appel à l’aide du président Hadi en mars 2015, l’Arabie saoudite a décidé d’intervenir militairement le 26 mars 2015, à la tête d’une coalition de neuf pays de la région, dans le cadre de l’opération « Tempête décisive », devenue en avril 2018 l’opération « Restaurer l’espoir ». La lutte contre l’influence de l’Iran, ainsi que la pacification de sa frontière sud, étaient les priorités affichées par le Royaume. Depuis 2021, en raison de l’intensification d’attaques houthies (drones, missiles) contre le territoire saoudien, mais aussi à cause des critiques suscitées par cette guerre, Riyad s’est engagé pour une solution pacifique au conflit, présentant, le 22 mars 2021, une initiative de paix pour le Yémen. L’Arabie saoudite négocie à présent directement avec les Houthis, en vue de les amener à des négociations yéménito-yéménites pour mettre un terme au conflit. Riyad s’est également mobilisé pour la refondation du camp gouvernemental au Yémen en organisant des « consultations yéménito-yéménites » en avril 2022 avec le CCEAG, lors desquelles le Président Hadi a annoncé le transfert de ses pouvoirs à un Conseil présidentiel mené par Rachad Alimi.

Le 5 juin 2017, l’Arabie saoudite, suivie de ses alliés, notamment les Émirats arabes unis, Bahreïn et l’Égypte, a rompu ses relations diplomatiques avec le Qatar, l’accusant de soutenir le terrorisme, et a bloqué toutes les liaisons terrestres, aériennes et maritimes avec ce pays, instaurant un quasi-blocus. Un terme a été mis à la crise à l’initiative de l’Arabie saoudite, à l’occasion du sommet du CCEAG d’Al-Ula le 5 janvier 2021. Plusieurs visites de hauts niveaux ont été menées entre les deux pays, dont une visite de Mohammed bin Salman au Qatar en décembre 2021.

Situation économique

Pour 2023, la prévision de croissance de l’économie saoudienne est de +3,1%, en net retrait par rapport à 2022 (+8,7%). L’activité demeure tirée aussi bien par le secteur des hydrocarbures que par le dynamisme des secteurs non-pétroliers. En conséquence, les principaux indicateurs du marché du travail des Saoudiens devraient poursuivre l’amélioration engagée en 2022. Le chômage des Saoudiens a atteint un taux plancher record fin 2022 à 8%. Ce résultat est principalement assignable à la politique de saoudisation de certaines catégories d’emplois. Les tensions inflationnistes devraient rester limitées en 2023, à l’instar de l’année précédente. La prévision d’inflation annuelle des autorités saoudiennes est de 2,1%, inférieure à la prévision actualisée du FMI (WEO avril : +2,8%).

En 2022, l’Arabie saoudite était le premier exportateur de pétrole brut au monde avec près de 7,06 millions de barils par jour. Les quatre premiers clients de l’Arabie saoudite ont représenté près de 70% de ses exportations de pétrole brut. L’Arabie saoudite est le premier fournisseur de pétrole de ses trois premiers clients (Chine, Japon et Corée du Sud), qui comptent pour 51% de ses exportations de pétrole, contre moins d’1% pour la France.

La balance courante saoudienne devrait afficher un excédent de 6,2% du PIB en 2023 selon les prévisions d’avril du FMI (contre 13,8% en 2022). Au T4 2022, les exportations de marchandises avaient augmenté de près de 6,4% en glissement annuel. Cette augmentation résulte de la progression notable des exportations de pétrole (+13,2% ; 79% du total), tandis que les exportations non pétrolières ont attesté d’une baisse de 8,9% sur la même période. Concomitamment, les importations de marchandises ont augmenté de 29,9% par rapport au T4 2021.

L’excédent courant alimentera les réserves de change du pays qui s’établissaient à 453 Mds USD à fin février 2023, représentant plus de 25 mois d’importations.
L’excédent budgétaire attendu en 2023 est de 4,3 Mds USD, soit 0,4% du PIB, après un excédent record estimé de 27 Mds USD (2,6% du PIB). Selon le FMI, l’équilibre budgétaire serait atteint avec un cours du baril de 73,3 USD. Les excédents renforcent les réserves de l’État et soutiennent les avoirs du fonds souverain PIF. La dette publique restera modérée à 24,6% du PIB.

Mise à jour : 04.05.23

Informations complémentaires