Présentation de l’Angola
Données générales

Présentation du pays
Nom officiel : République d’Angola
Nature du régime : République à régime présidentiel
Chef de l’Etat et chef de gouvernement : M. João Manuel Gonçalves Lourenço (depuis 2017)
Données géographiques
Superficie : 1 246 700 km²
Capitale : Luanda
Villes principales : Luanda, Lubango, Cabinda, Benguela, Malanje, Huambo, Cuito, Uige, Lobito
Langue officielle : portugais
Langues courantes : umbundu, kimbundu, kikongo, nganguela, tchokwe.
Monnaie : Kwanza (1 AOA = 0,0009 EUR au 7 novembre 2025)
Fête nationale : 11 novembre (indépendance en 1975)
Données démographiques
Population : 37,8 millions d’habitants (2025)
Densité : 29h/km² (2023)
Espérance de vie à la naissance : 62,11 ans (2022)
Taux d’alphabétisation : 72% (Banque mondiale, 2022)
Taux de pauvreté : 39 % < 3 USD/jour (Banque Mondiale)
Taux de chômage : 32 % (INE)
Taux d’informalité économique : 82 % (FMI)
Religion(s) : chrétiens (90 %), croyances traditionnelles (10%)
IDH : 0,616 soit 148e sur 189 (PNUD, 2023)
Éléments d’actualité
Politique intérieure
Après 27 ans de guerre civile, l’Angola a retrouvé la paix avec l’accord de cessez-le-feu de Luanda du 4 avril 2002. Des tensions et des troubles très sporadiques persistent cependant dans l’enclave de Cabinda entre les forces gouvernementales et les mouvements indépendantistes malgré la signature, le 1er août 2006, d’un mémorandum d’entente pour la paix et la réconciliation. Une nouvelle constitution est entrée en vigueur le 5 février 2010.
Depuis l’indépendance, le pays est dirigé par le Mouvement populaire de libération de l’Angola (MPLA), d’origine marxiste. Le président José Eduardo dos Santos a gouverné le pays de 1979 à 2017. João Lourenço (MPLA) lui a succédé le 26 septembre 2017. Dès son entrée en fonction, il a imposé des changements à la tête des administrations (y compris la police, les services de renseignement et les forces armées), ainsi que de la banque centrale, des principales entreprises publiques (dont la compagnie nationale des pétroles SONANGOL) et du Fonds souverain. Il a pris des premières mesures dans le domaine de la lutte contre la corruption (notamment l’ouverture de procédures judiciaires) et a incité, par une loi d’amnistie, au rapatriement en Angola des capitaux détournés. En 2019, l’Angola a également ratifié une série de traités internationaux sur les droits de l’Homme.
João Lourenço a été réélu président de la République d’Angola pour un second mandat de cinq ans lors des élections générales du 24 août 2022, qui ont été les plus disputées de l’histoire du pays depuis son indépendance (majorité absolue de 51,17 % des suffrages pour le MPLA). Les prochaines élections présidentielles auront lieu en 2027.
La popularité dont bénéficiait le président Lourenço lors de son arrivée au pouvoir en 2017 s’est érodée. Le mécontentement populaire est croissant, comme en témoigne les violentes émeutes qui ont endeuillées le pays en juillet 2025.
Politique étrangère
L’Angola joue un rôle croissant au sein des instances régionales et internationales, notamment sur le continent africain. L’Angola est membre de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) et de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC). Il est aussi investi au sein de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL). De février 2025 à février 2026, l’Angola exerce la présidence tournante de l’Union africaine.
Les situations en République démocratique du Congo et dans la région des Grands Lacs sont parmi les dossiers prioritaires de l’Angola à l’échelle régionale. L’Angola a organisé un Sommet quadripartite CAE-CEEAC-CIRGL-SADC à Luanda le 27 juin 2023, dont le communiqué appelle au retrait immédiat et inconditionnel de tous les groupes armés dans l’est de la RDC, en particulier le M23, ainsi que les ADF et les FDLR.
Le président Lourenço s’est vu décerner le titre de « champion de la paix et de la réconciliation » de l’UA du fait de son positionnement comme médiateur dans le processus dit « processus de Luanda », pour tenter d’apporter une réponse à la crise du M23 dans l’est de la RDC et aux tensions entre les deux voisins.
Par ailleurs, dans le cadre de la CIRGL, l’Angola s’est investi dans la résolution de la crise centrafricaine et a accueilli en 2021 à Luanda trois sommets consacrés à la RCA. L’Angola accueille aussi le siège de la Commission du golfe de Guinée (CGG) et contribue aux efforts de lutte contre l’insécurité maritime.
Outre une coopération étroite avec le Portugal et le Brésil, l’Angola joue un rôle important au sein de la Communauté des pays de langue portugaise (CPLP). Les États-Unis sont un partenaire économique majeur pour l’Angola, qui entretient également des relations privilégiées avec la Chine. Les partenariats historiques noués avec la Russie et Cuba se poursuivent dans certains secteurs particuliers (coopération dans le domaine de la défense avec la Russie et dans le domaine de la santé avec Cuba). L’Angola est membre observateur depuis octobre 2024 de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF).
Situation économique
PIB : 115,9 Mds USD en 2024 (FMI)
PIB par habitant (2024) : 2 991 USD (FMI)
Croissance : 4,4 % en 2024, 1,3% en 2023 (FMI)
Inflation : 18,9 % en 2025 (FMI)
L’économie angolaise est fortement dépendante du secteur pétrolier (19,5 % du PIB, mais 94 % des recettes d’exportation et 60 % des recettes fiscales), dont le développement bénéficie peu à la population. À l’issue de la guerre civile, le pays a connu des taux de croissance soutenus de 2004 à 2014. La crise pétrolière et le manque d’investissement dans le secteur ont ensuite entrainé le pays dans la récession dont il n’est sorti qu’en 2021. Puis, l’économie a fait preuve de résilience en 2023 face à une série de chocs, maintenant une croissance positive. En 2024 la croissance économique s’est nettement améliorée, elle est passée au-dessus de la croissance démographique pour la première fois depuis 2014, poussée par les hydrocarbures, mais surtout par le secteur non-pétrolier.
L’Angola dispose d’un fort potentiel économique hors hydrocarbures : diamants, hydroélectricité, agriculture, pêche, minerais, services, etc. La diversification de l’économie est en marche mais demeure encore limitée.
L’Angola a connu des progrès mesurables dans la gouvernance depuis 2017, mais ses scores restent faibles à moyens selon les grands indices internationaux. Les indicateurs montrent des améliorations (notamment contre la corruption et certains volets de l’efficacité gouvernementale), malgré la subsistance de vulnérabilités (qualité réglementaire et indépendance judiciaire faibles, forte prégnance de l’État).
Le gouvernement angolais soutient à plus long terme une politique de diversification économique, de développement de l’activité privée et de frein à l’interpénétration entre intérêts privés et publics. Un vaste programme de privatisation des actifs de l’État dans l’économie angolaise a été lancé dans ce sens en août 2019, qui est toujours en cours, avec la privatisation à venir d’actifs attractifs pour les investisseurs internationaux.
Les dépenses publiques demeurent très élevées principalement en raison du poids très élevé du service de la dette et les comptes publics devraient être négatifs en 2025. La dette publique atteindrait ainsi 62,4 % du PIB en 2025, contre 59,9 % en 2024, tirée par la concentration des maturités à court terme et le recours accru à des financements extérieurs dans des conditions de marché défavorables. À moyen terme, les autorités visent à stabiliser le ratio dette/PIB autour de 60 % à l’horizon 2030. Cette situation freine la relance de l’investissement par la dépense publique, notamment dans les infrastructures, fondamentale pour accompagner la diversification économique.
Mise à jour : 24.12.2025
Informations complémentaires
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