Les Origines

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Les origines

Le secrétariat d’État aux Affaires étrangères est créé en 1589, avec pour premier titulaire Louis de Revol. En 1680, Charles Colbert de Croissy, secrétaire d’État de 1680 à 1696, rassemble ses papiers ainsi que ceux de ses prédécesseurs, Hugues de Lionne et Arnaud de Pomponne. Il les fait relier de maroquin rouge du Levant, portant les armes de sa famille, la couleuvre. En 1716, les armes du roi remplacent celles des Colbert.

Par ordonnance royale, les fonds s’enrichissent au cours du XVIIIe siècle des papiers d’État de Richelieu, Mazarin, Saint-Simon et de nombreuses correspondances d’ambassadeurs. En 1761, Choiseul fait édifier à Versailles un dépôt modèle, conçu pour la conservation des archives, devenu depuis l’actuelle bibliothèque municipale.

L’ouverture

Lors de la Révolution, le gouvernement regagne Paris. Par le décret du7 septembre 1790, les Archives nationales sont instituées. Cependant, les archives des Affaires étrangères demeurent gérées de façon autonome.

Elles sont alors à la disposition exclusive des diplomates. A partir de 1830, sous la direction d’Auguste Mignet, directeur des Archives et historien célèbre, elles s’ouvrent à la recherche historique. A la construction du Palais des Affaires étrangères, à partir de 1845, les archives y trouvent naturellement leur place.

En 1874, la IIIe République confie à un groupe de diplomates, d’historiens et de journalistes la tâche de réfléchir à la communication et la mise en valeur des archives. Ce groupe donnera naissance à la commission des Archives diplomatiques qui existe encore aujourd’hui.

Les désastres de la Seconde guerre mondiale

Épargnées par la guerre de 1914-1918, les archives des Affaires étrangères sont gravement endommagées lors de la Deuxième guerre mondiale, malgré les mesures prises pour leur préservation. Les archives courantes politiques et économiques ainsi que les dossiers des étrangers en France sont détruits le 16 mai 1940, à l’approche des Allemands. Durant l’occupation, certains documents sont envoyés en Allemagne et ne seront pas récupérés.

Au cours des combats pour la libération de Paris, l’incendie de "l’aile des Archives" du ministère entraîne la perte d’une partie des archives quand les dépôts sont endommagés.

De la reconstruction à nos jours

De gros travaux de reconstruction sont engagés après la guerre. Le dépôt est réaménagé selon les normes de conservation de l’époque. Parallèlement, la direction des Archives met en place une politique cohérente de contrôle des archives courantes. Le principe de l’ouverture des fonds après un délai de 30 ans est acquis en 1970 sous l’impulsion de Jean Laloy.

La direction étend son implantation, jusqu’alors exclusivement parisienne, à Nantes (archives rapatriées des ambassades, consulats et services culturels et des Protectorats Tunisie et Maroc et du Mandat Syrie-Liban) et à Colmar (archives des services d’occupation française en Allemagne et en Autriche).

En 2009, à l’étroit dans les locaux du Quai d’Orsay, la direction des Archives transfère les collections parisiennes ainsi que celles de Colmar dans un bâtiment neuf à La Courneuve.