Q&R - Point de presse live (10 juillet 2025)
Q - Vous venez d’évoquer l’Iran. Avez-vous des nouvelles de ce jeune franco-allemand qui a disparu il y a presque un mois maintenant, Lennart Monterlos ?
Et vous avez évoqué le cas de Cécile Kohler et Jacques Paris. Est-ce que l’on sait désormais où ils sont détenus ? Puisqu’on sait que lors de la visite consulaire, ils avaient échangé avec le chargé d’affaires dans un autre lieu que la prison d’Evin. Donc ont-ils regagné la prison d’Evin ?
J’ai enfin une question sur la Syrie. Il y a eu hier une réunion à Damas entre les autorités kurdes et les autorités syriennes, en présence de Tom Barrack et, a priori, du chargé d’affaires français. Pouvez-vous nous dire ce qui s’est dit au cours de cette réunion ? Est-ce qu’un accord, qui avait été annoncé en mars, avance, ou au contraire, est-ce qu’on est au point mort ? Les déclarations qu’on a eues à l’issue de cette réunion semblent un petit peu confuses, et notamment on a l’impression que chacun campe sur des positions, les Kurdes ne voulant pas intégrer les forces syriennes. Que pouvez-vous nous dire de cette réunion ?
R - Sur la question de Lennart Monterlos, non, malheureusement, nous continuons de dire que c’est une disparition qui est très inquiétante, et nous restons en lien étroit avec sa famille pour essayer d’avoir des éléments tangibles sur sa situation.
S’agissant de Cécile Kohler et Jacques Paris, effectivement, là aussi, il y a une vigilance accrue de la part des autorités françaises et du Quai d’Orsay et de l’ambassade de France à Téhéran. Comme vous le savez, les autorités iraniennes avaient autorisé une visite consulaire le 1er juillet dernier, alors qu’ils avaient été délocalisés de la prison d’Evin. Nous avons reformulé une demande de protection consulaire auprès des autorités iraniennes et nous attendons le retour pour pouvoir effectuer une nouvelle visite, qui nous permettra de les localiser.
Sur votre dernière question, qui est une question importante, puisqu’il s’agit effectivement de la poursuite du dialogue entre les autorités intérimaires de Damas et les représentants de la communauté kurde du Nord-Est syrien. Il y a eu cette réunion importante, effectivement, cette semaine, en présence de l’Envoyé spécial américain, Thomas Barrack, et de notre chargé d’Affaires, Jean-Baptiste Faivre, qui assistait à cette réunion aux côtés de l’Envoyé américain pour la Syrie.
C’était une réunion importante puisque nous appelons les autorités syriennes depuis le début à mener une transition politique démocratique, inclusive, à savoir que cette transition doit inclure l’ensemble des composantes religieuses et ethniques de la Syrie, à commencer par la communauté kurde. Les autorités de transition s’y étaient engagées. Ce dialogue s’inscrit pleinement dans ces efforts qui sont réalisés par Damas pour mener une transition inclusive. Nous nous sommes réjouis de cette réunion, c’est une bonne chose qu’il y ait des discussions entre le pouvoir de Damas et l’un des représentants des autorités kurdes. Les échanges ont été constructifs et ils ont permis d’avancer sur les modalités de mise en œuvre de l’accord du 10 mars, puisque comme vous vous souvenez, il y avait un accord qui avait été signé entre les autorités transitoires de Damas et les Forces démocratiques syriennes. Donc les modalités de cet accord sont en cours de discussion, et cette réunion a été un moyen d’aller plus en avant dans la discussion vers, et encore une fois ce sont des discussions qui tracent la voie, nous l’espérons, en tout cas, d’une solution négociée et pacifique à l’unification de la Syrie, tout en permettant la pleine intégration de la population du Nord-Est syrien. C’était donc un point très important. Encore une fois, je pense que c’est un dialogue qui est en cours, et nous aurons l’occasion d’y revenir ultérieurement, mais la réunion qui a eu lieu cette semaine était une excellente nouvelle.
Q - J’ai trois questions sur Israël-Palestine. La première, c’est la décision qui vient d’être annoncée par Kaja Kallas d’une entrée d’aide décidée entre l’UE et Israël à Gaza. Est-ce que vous avez une réaction ? Il n’y a aucune mention de la Gaza Humanitarian Foundation ni du rôle des Nations unies. Donc je me demandais surtout, là-dessus, si vous aviez quelque chose à dire ?
Et aussi, qu’est-ce que ça signifie pour le Conseil Affaires étrangères de mardi, auquel le Ministre se rendra ? Il y aura une discussion sur l’article 2 de l’accord d’association avec Israël, qui était fondé sur une lettre néerlandaise qui faisait référence à l’aide humanitaire à Gaza ? Quelle voix va porter la France ? Quelles seraient les options soutenues par la France ? Parce que dans cette lettre néerlandaise, il n’y avait pas que l’aide à Gaza. Il y avait quand même la situation en Cisjordanie, la violence des colons. Et si j’ai bien compris, une décision européenne est bloquée par la Hongrie, et la France ne souhaite pas non plus émettre des sanctions contre les colons à ce stade. Donc, qu’est-ce que vous allez porter comme propositions mardi ?
Deuxième question. Huit États membres aussi avaient fait une demande à la Commission d’examiner la décision de la CIJ en juillet 2024 concernant le commerce avec les Territoires palestiniens occupés. C’était une lettre de la Belgique, de la Slovénie, Finlande, Suède, etc. La France n’en a pas fait partie, n’a pas soutenu cette lettre. Pourquoi ? N’est-ce pas une manière d’implémenter le droit international, qui est quelque chose que la France soutient ?
Et troisième question, parce qu’il y a un débat qui remonte sur la solution à un État. Je sais que la France porte la solution à deux États pour la Palestine. Quand on parle aux spécialistes français, experts sur le sujet, ils disent que ce n’est pas possible, ça nierait la nature de l’État juif, ça nierait l’idée d’un État juif. Est-ce que vous pourriez peut-être donner la position de la France sur un État et pourquoi vous pensez que ce n’est pas une bonne solution ?
R - La première chose, s’agissant de la déclaration de la Haute représentante pour l’Union européenne aujourd’hui sur l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza, l’ensemble des efforts qui sont entrepris par l’Union européenne sont des efforts que nous saluons, et tout particulièrement s’agissant de l’acheminement de l’aide humanitaire à Gaza. Je pense nous avons suffisamment eu l’occasion de rappeler que la situation actuelle à Gaza est une situation terrifiante pour les populations civiles et qu’il y avait une obligation de permettre un retour de l’aide de manière libre et massive. Les besoins de la population palestinienne sont énormes et l’aide qui rentre actuellement dans le territoire n’est pas suffisante. La Haute représentante a indiqué que tous les efforts seraient mis en œuvre dans les prochains jours pour permettre une entrée de l’aide humanitaire à Gaza. C’est une très bonne chose.
Et pour compléter ma réponse avec la deuxième partie de votre question, sur la Gaza Humanitarian Foundation, nous avons toujours été assez clairs en indiquant que ce n’était pas la solution privilégiée. Nous sommes complètement en soutien avec une distribution de l’aide humanitaire par les agences des Nations unies, puisque c’est leur rôle traditionnel, notamment l’UNRWA, mais aussi le PAM ou l’UNICEF. La GHF n’est pas une solution qui nous semble pérenne. C’est la raison pour laquelle nous ne finançons pas cette fondation. Nous sommes très attachés à ce que l’aide humanitaire puisse entrer de manière libre et massive dans la bande de Gaza. Cela correspond à des besoins humains absolument criants et cette aide doit être acheminée par les ONG compétentes ainsi que par les agences des Nations unies, dans le plein respect du droit international humanitaire. C’est une obligation qui pèse notamment sur Israël, qui doit permettre l’entrée dans la bande de Gaza de l’ensemble de l’aide humanitaire. Et pour conclure, je vous rappellerai qu’il est, selon nous, impossible d’instrumentaliser politiquement l’aide humanitaire. L’enjeu est trop grave pour que cela puisse entrer dans ce genre de considération.
Sur votre deuxième question, qui était liée à la première, s’agissant de l’article 2 de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël, c’est un mécanisme qui a été enclenché lors d’un Conseil des affaires étrangères du mois de mai, au cours duquel les États membres se sont engagés à un réexamen de cet accord. Et comme vous le citez, l’article 2, c’est l’article qui contient toutes les dispositions relatives au respect des droits de l’Homme, aux principes démocratiques, etc.
C’est une question qui se pose maintenant aux États membres de l’Union européenne, qui doivent revoir la chose ensemble pour savoir si, effectivement, cette obligation est remplie ou non. Je n’ai pas l’ordre du jour du Conseil Affaires étrangères de la semaine prochaine, mais je pense que ce sujet sera effectivement abordé par les 27 ministres des affaires étrangères dans le cadre de leur rencontre à Bruxelles, mardi prochain. Je ne peux pas vous dire quelles seront les conclusions de ce conseil.
Votre deuxième question concernait les questions de commerce avec les territoires occupés. Comme vous le savez, les questions de commerce relèvent de la compétence de l’Union européenne, et c’est notamment ce qui est inscrit dans le même accord d’association entre l’Union européenne et Israël, puisque c’est un accord d’association qui contient des clauses commerciales, à côté des clauses politiques et des clauses de coopération générale. il reviendra à l’Union européenne de prendre une décision sur le sujet. Nous, nous en sommes simplement à passer des messages aux entreprises françaises, en les appelant à la plus grande vigilance sur le sujet, puisque c’est un sujet complexe.
Et enfin, sur la solution à un État ou la solution à deux États, historiquement, la France soutient la solution à deux États. C’est encore les messages qui ont été repassés dernièrement, y compris par les plus hautes autorités françaises et notamment le Président de la République. Je vous rappelle notamment l’organisation en coprésidence avec l’Arabie saoudite d’une conférence sur le soutien à une solution à deux États, qui doit se tenir dans les prochaines semaines. Cette position tient au fait que, selon nous, c’est la seule solution qui permet de garantir de manière stable et durable la sécurité tant aux populations palestiniennes qu’aux populations israéliennes. La seule solution, c’est d’avoir deux États vivants côte à côte dans des frontières définies. La solution que vous citez, je n’avais jamais entendu cette expression de solution à un État, mais je vois à peu près ce à quoi ça correspond, ne nous semble pas correspondre, d’une part au droit international applicable, et d’autre part concrètement, ça ne nous semble pas, de manière très pragmatique, une solution qui puisse être mise en œuvre de manière respectueuse, notamment des populations gazaouies. Voilà ce que je peux vous dire.
Q - Sur le commerce avec les territoires occupés, pardon. Vous savez, ma deuxième question, pourquoi la France n’a pas soutenu la demande de huit États membres à la Commission de décider quelle est la…
R - Oui, nous avons vu qu’il y avait une initiative qui a été prise par huit États membres, ce qui veut dire que le sujet va être porté à la discussion des 27, et à cette occasion-là, nous pourrons exprimer notre position.
Q - Pour prolonger la dernière question de ma collègue sur l’État palestinien, le Premier ministre israélien disait depuis la Maison-Blanche qu’Israël maintiendrait son occupation de la bande de Gaza. « Et après, les gens diront », poursuit-il, « qu’il n’y aura pas un État palestinien à part entière, qu’il n’y aura pas un État tout court, mais on s’en fiche, we don’t care », il disait. Quelle est la réaction de la France qui se prépare toujours à coprésider avec l’Arabie saoudite la conférence internationale sur la solution à deux États ? Est-ce qu’il y a une date précise qui est déjà calée pour cette conférence ?
R - Indépendamment des déclarations du Premier ministre israélien que je ne commenterai pas, je vous rappelle effectivement que selon nous, la seule solution, encore une fois, c’est une solution à deux États. La seule solution, c’est une solution qui passe par des perspectives politiques offertes aux populations palestiniennes, puisqu’à nouveau, la logique sécuritaire et la logique militaire ne peuvent pas apporter de solution durable.
C’est la raison pour laquelle, je le rappelais, la France a décidé avec l’Arabie saoudite de coprésider cette conférence sur la solution à deux États. Je vous rappelle juste que cette conférence est issue d’une résolution qui a été votée par l’Assemblée générale des Nations unies, ce qui veut dire que plus de la moitié des États membres des Nations unies se sont prononcés en faveur de la tenue d’une telle négociation, et que nous sommes bien décidés à tenir cette conférence, qui a été reportée alors qu’elle devait avoir lieu le 18 juin dernier. Cette conférence a surtout pour objet de lancer la discussion et de remettre un peu la discussion sur une perspective politique qui, selon nous, est la seule à même d’apporter des solutions durables, et pour le peuple palestinien, et pour le peuple israélien.
L’idée de cette conférence, c’est donc d’appuyer un peu tous les efforts qui sont faits, d’une part pour obtenir un cessez-le-feu, un arrêt des opérations dans la bande de Gaza ; obtenir par ailleurs la libération des otages qui sont encore aux mains du Hamas ; de permettre une entrée massive de l’aide humanitaire, et ça c’est dans un premier temps. Et ensuite, dans un deuxième temps, d’enclencher une dynamique un peu politique qui inclura divers volets, notamment le volet de la question de la reconnaissance de l’État palestinien, qui est une question qui se pose notamment pour la France, qui n’a pas encore reconnu l’État palestinien ; et plus largement, avoir une discussion qui permette une intégration régionale des deux États, d’Israël et du nouvel État palestinien, puisqu’encore une fois, sont en germe avec la situation des Territoires palestiniens des questions sécuritaires qui tiennent à la sécurité régionale.
Selon nous, il est absolument essentiel de gérer l’ensemble dans un continuum. Je pourrais vous détailler aussi tous les sous-sujets, mais il y a des questions sur le renouvellement de la gouvernance de l’Autorité palestinienne, il y a des questions qui tiennent aussi au Hamas, et notamment au désarmement du Hamas. Mais encore une fois, et pour revenir sur votre question, on a toujours été farouchement opposé à toute occupation de la bande de Gaza et de la Cisjordanie, qui selon nous est contraire au droit international, que nous condamnons et surtout qui ne constitue pas une base de départ satisfaisante pour des négociations vers une solution politique.
Q - L’émissaire américain Tom Barrack a rencontré la semaine dernière M. le ministre Jean-Noël Barrot. La discussion a porté notamment sur la Syrie et le Liban. Et quelques deux jours plus tard, M. Barrack a fait montre, dans ses déclarations, d’un certain assouplissement de la ligne politique américaine, notamment en faisant, pour la première fois, ou presque, la distinction entre le Hezbollah en tant que parti politique et la branche armée. Pensez-vous que cela pourrait amener à une meilleure coordination de Paris et de Washington pour que leurs actions en faveur du Liban et de la Syrie soient plus efficaces ?
R - Vous me permettrez de disjoindre la question du Liban de la question de la Syrie, puisque les situations sont assez différentes.
Sur la question du Liban, l’essentiel pour la France, c’est qu’il y ait d’abord un respect de l’accord du 26 novembre 2024, qui a permis de la mise en place d’un cessez-le-feu. entre Israël et le Hezbollah, avec la mise en place d’un comité de surveillance que nous copilotons avec les États-Unis. Il y a un enjeu sur la question de l’application du cessez-le-feu, qui est d’abord un enjeu, pour les populations civiles, d’arrêt des opérations. Mais surtout, l’enjeu sous-jacent, c’est surtout de permettre aux forces armées libanaises de reprendre le contrôle de l’intégralité du territoire libanais, de pouvoir effectivement désarmer le Hezbollah et de revenir à une situation où l’État libanais contrôle concrètement l’ensemble de son territoire. C’est donc un processus qui est long, c’est un processus que nous soutenons. Pour le moment, le cessez-le-feu tient et nous nous en réjouissons.
Mais encore une fois, au terme de cet accord, le Hezbollah doit être désarmé, et il doit être désarmé par l’armée libanaise. C’est donc un point sur lequel il n’y a pas de possibilité d’inflexion. Ensuite, nous sommes en lien étroit, évidemment, au travers du mécanisme de surveillance du cessez-le-feu, mais aussi, d’une manière générale dans les échanges qu’il peut y avoir entre Paris et Washington, avec nos partenaires américains sur le sujet. Et je pense que nous poursuivons le même objectif, à savoir une stabilisation du Liban, un arrêt des opérations, la reprise effective du contrôle du territoire par l’État libanais ; et ensuite l’ensemble des sujets qui concernent le Liban, à savoir les questions de réforme et de redémarrage de l’économie libanaise. Mais cela reste quand même quelque chose qui est très fort, et encore une fois, la colonne vertébrale de tout cela, c’est l’accord du 26 novembre, sur lequel nous devons avoir beaucoup de vigilance, s’agissant notamment de sa mise en œuvre. C’est la raison pour laquelle nous condamnons régulièrement les frappes israéliennes sur le sud du Liban, et que nous avons condamné le fait qu’Israël occupe toujours cinq points du territoire libanais à la frontière sud avec Israël.
S’agissant de la Syrie, il y a aussi de la part des autorités américaines des inflexions qui ont été apportées ces derniers jours, puisque le président Trump notamment a signé un décret levant les sanctions sur une grande partie des protagonistes de la transition syrienne. Pour ce qui nous concerne, s’agissant de la Syrie, et c’est ce que je disais sur une question précédente, notre attachement va d’abord à la mise en œuvre d’un processus de transition politique pacifique et inclusif qui représente l’ensemble de la société syrienne. Le président de transition al-Charaa a été reçu à Paris le 7 mai dernier. Il a reçu le soutien du Président de la République, et c’est un soutien que la France a toujours apporté aux autorités de transition. Mais à nouveau, ce n’est pas un chèque en blanc et nous vérifions régulièrement l’avancement de cette transition. Je pense que, sur ce point, nous rejoignons nos partenaires américains, pour qui l’objectif est aussi d’avoir une transition pacifique et la restauration d’une souveraineté de l’État syrien sur l’ensemble du territoire.
Q - Pardon, je vais juste reposer ma première question, si cela ne vous dérange pas. C’était par rapport au Conseil Affaires étrangères mardi et les relations avec Israël. Juste pour être très claire, j’ai bien compris qu’on ne peut pas préempter les conclusions. J’ai bien compris que nous sommes tous conscients qu’à l’agenda, ça sera discuté. Ma question, c’était quelle est la position de la France ? Qu’est-ce qu’elle soutiendrait comme proposition ? Parce qu’il y a des propositions qui peuvent être votées à majorité qualifiée, comme par exemple la suspension de liens commerciaux privilégiés avec Israël. Est-ce que vous êtes en capacité de me dire quel genre de proposition vous amenez sur la table mardi, ou lesquelles vous soutiendrez ? Est-ce que c’est quelque chose que vous ne préférez pas parler à ce stade ?
R - En toute franchise avec vous, à cinq jours du Conseil, non, je ne peux pas vous partager cela.