Initiative climat et sécurité

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L’Accord de Paris sur le climat constitue une avancée essentielle dans la lutte contre les changements climatiques.

Toutefois, même limité à 1,5°C, le réchauffement climatique a des conséquences importantes telles que des sécheresses prolongées, des inondations violentes, la salinisation des terres côtières et la destruction d’habitats par des ouragans, qui peuvent constituer des menaces pour la paix et la sécurité internationales.

L’impact des changements climatiques sur des territoires vulnérables et des sociétés peu résilientes peut en effet provoquer des migrations massives, créer des déséquilibres socio-économiques, exacerber les tensions liées à l’accès aux ressources et aviver des sources de conflit anciennes entre communautés, notamment entre agriculteurs sédentaires et éleveurs nomades.

Malgré l’engagement de la communauté internationale dans la lutte contre les changements climatiques, les conséquences du réchauffement climatique sur la sécurité ont jusqu’ici été peu prises en compte, alors que les changements climatiques constituent désormais une source reconnue de conflits dans plusieurs crises, au Sahel et au Moyen-Orient.

Parallèlement à la réduction massive des émissions, il paraît désormais indispensable de se doter d’outils d’analyse et d’action face aux conséquences du changement climatique pour la paix et la sécurité internationale.

La déclaration présentée lors de l’événement « Alliance pour le multilatéralisme » le 26 septembre 2019 appelle le Secrétaire général des Nations unies à produire un rapport biannuel sur le sujet prenant en compte les différentes situations régionales. Un tel outil permettra de fournir aux États, aux organisations régionales, aux agences des Nations unies et aux acteurs du développement les informations nécessaires pour l’élaboration de mesures concrètes de prévention des conflits liés aux impacts du changement climatique. Elle a été adoptée le 25 septembre à New York lors d’une réunion du groupe des amis « climat et sécurité ».

Il s’agit d’une initiative portée par le ministre des Affaires étrangères allemand, M. Heiko Maas. L’Allemagne et la République de Nauru ont lancé conjointement le Groupe des amis « Climat et sécurité » des Nations unies le 1er août 2018, qui comprend actuellement 48 États membres (dont la France). Le ministre allemand est intervenu en janvier 2019 lors du débat ouvert au Conseil de sécurité des Nations unies sur l’impact des désastres liés au climat sur la paix et la sécurité internationales et a organisé le 4 juin 2019 à Berlin une conférence internationale sur le climat et la sécurité.

Évolution des soutiens et résultats attendus (au 20 septembre 2019)

Le Groupe des amis « Climat et sécurité » a connu une forte croissance depuis son lancement en août 2018 : de 27 membres fondateurs à 48 membres actuellement. L’objectif est d’obtenir un soutien plus large au projet de déclaration pour encourager les Nations unies à traiter de manière prioritaire cette question.

Liste des participants (au 20 septembre 2019)

Les 48 membres du Groupe des amis sont : Allemagne (coprésident), Bangladesh, Tuvalu, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Kiribati, Tonga, Palaos, Fidji, Micronésie, Îles Salomon, Samoa, Îles Marshall, Maldives, Indonésie, Afghanistan, Nauru (coprésident), Ukraine, Pologne, Roumanie, Estonie, les Seychelles, Ghana, Namibie, Tchad, Niger, Kénya, Mexique, République dominicaine, Bélize, Pérou, Saint-Vincent-et-les-Grenadines, Royaume-Uni, France, Belgique, Suède, Norvège, Nouvelle-Zélande, Irlande, Pays-Bas, Danemark, Portugal, Suisse, Canada, Italie, Grèce, Monaco, Malte, Espagne.