Union européenne - Participation de Jean-Yves Le Drian au Conseil des affaires étrangères de l’Union européenne (Luxembourg, 12.10.20)
Jean-Yves Le Drian, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, a participé au Conseil des affaires étrangères de l’Union européenne, le lundi 12 octobre à Luxembourg.
Les ministres ont abordé les points suivants :
- Relations entre l’Union européenne et la Russie : alors que l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) vient de confirmer que l’opposant Alexeï Navalny a été victime d’un empoisonnement avec un agent chimique neurotoxique, le Conseil a discuté d’une approche commune, prise à l’initiative de la France et de l’Allemagne, devant déboucher sur l’adoption de sanctions européennes à l’encontre des responsables, mais aussi de l’importance de maintenir avec la Russie un dialogue exigeant et ferme.
- Haut-Karabakh : les ministres ont fait un point de la situation sur la crise en cours. La France, qui assure la co-présidence du groupe de Minsk avec la Russie et les États-Unis, a présenté les efforts conduits dans ce cadre sur le volet politique.
- Biélorussie : les ministres ont échangé sur les mesures restrictives européennes adoptées le 2 octobre à l’encontre de 40 individus. La France a marqué une nouvelle fois son plein soutien à la mise en place d’un dialogue politique national inclusif. Elle a réaffirmé son appui aux efforts de médiation proposés par la présidence de l’OSCE et aux actions en soutien mises en œuvre par l’Union européenne, notamment vers la société civile, qui témoignent du maintien d’un engagement européen avec la Biélorussie.
- Dialogue Pristina-Belgrade : en présence du Représentant spécial de l’Union européenne, Miroslav Lajcak qui facilite ce dialogue, la France a rappelé que l’Union européenne, 1er donateur, 1er partenaire commercial et 1er investisseur dans les deux pays, se situe dans une perspective de long terme pour parvenir à un accord global et définitif qui contribuera à ouvrir la voie à leur perspective européenne.
Les ministres ont par ailleurs eu des échanges de vues sur plusieurs dossiers d’actualité, en particulier la situation au Vénézuéla, au Mozambique et au Kirghizstan. Ils ont évoqué également le plan d’action de l’Union européenne en faveur des droits de l’Homme et de la démocratie 2020-2024. Enfin, ils ont débattu sur les moyens que l’Union européenne peut déployer en soutien au système multilatéral et à un ordre mondial fondé sur la règle de droit. La France a plaidé pour une approche ambitieuse, et a eu l’occasion, avec l’Allemagne, de présenter l’état de nos initiatives dans le cadre de l’Alliance pour le multilatéralisme.