UE - Déclaration à la presse de Catherine Colonna, ministre de l’Europe et des affaires étrangères, à son arrivée au conseil Affaires étrangères (Bruxelles, 20 février 2023)

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Dans quelques jours, cela fera un an que la Russie a agressé l’Ukraine et violé les principes les plus fondamentaux de la Charte des Nations unies,- qu’elle est censée faire respecter en tant que membre permanent du Conseil de sécurité-, violé aussi ses propres engagements, -ceux qu’elle avait pris à la dissolution de l’Union soviétique. Et un an qu’elle pratique, en Ukraine, les exécutions, la torture, le viol, les déportations d’enfants. Un an qu’elle bombarde les civils, qu’elle commet des crimes de guerre et, sa ns doute, des crimes contre l’humanité.

Alors notre message, aujourd’hui, est simple : nous lui demandons d’arrêter, de retirer ses troupes et de respecter la souveraineté de l’Ukraine, qui est un pays indépendant. Ce message, la communauté internationale le répétera aux Nations unies cette semaine, à l’Assemblée générale.

Ici, aujourd’hui, nous allons rappeler notre soutien à l’Ukraine aussi longtemps qu’il le faudra. Nous allons utiliser, et c’est une nouveauté, le mécanisme de la facilité européenne de paix pour permettre des achats directs de munitions européennes pour l’Ukraine. Puis, nous allons aussi avancer sur le contenu du dixième paquet de sanctions - car c’est déjà le dixième - de façon à ce qu’il puisse être adopté cette semaine, avant le 24 février.

Je souhaite aussi que l’on n’oublie pas la Moldavie, dont nous parlerons. La Moldavie qui est fragilisée par la guerre que mène la Russie en Ukraine, bien sûr, et qui est aussi l’objet de tentatives de déstabilisation. Donc nous serons vigilants et nous serons à ses côtés.

Je voudrais aussi vous dire quelques mots sur l’Iran, qui fait également partie de l’ordre du jour des travaux du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne aujourd’hui. Nous devons maintenir la pression parce que la répression se poursuit et nous le ferons, aujourd’hui, en adoptant un nouveau paquet de sanctions contre des responsables de la répression, y compris des ministres iraniens responsables de la répression.

J’appelle enfin votre attention sur les informations de presse qui font état d’un éventuel enrichissement d’uranium par l’Iran au-delà de 80%. Nous sommes en contact avec nos partenaires à ce sujet. Nous sommes en contact avec l’AIEA qui, peut-être, aura des informations plus précises. Il va de soi que si ces informations de presse étaient confirmées, avérées, cela constituerait un élément nouveau et extrêmement préoccupant.